Cette note sur Jérémie 1 a pour sujet la vocation du prophète Jérémie appelé par Dieu qui lui affirme son affection et sa protection et lui confie la tâche d'annoncer sa Parole concernant la sainteté et la sévérité divines.

Source: Notes sur le livre de Jérémie. 2 pages.

Jérémie 1 - La vocation du prophète Jérémie

Jérémie 1

Le premier chapitre du livre de Jérémie raconte la manière dont ce prophète reçut sa vocation. Étant principalement composé des paroles que Dieu lui adressa, ce passage révèle la tonalité particulière de cet appel divin. Dieu déclare tout d’abord avoir souverainement choisi Jérémie pour être son prophète, tout en lui affirmant son affection et sa protection paternelles. Puis, sur un ton sévère, Dieu lui révèle le jugement qu’il réserve à son peuple dans le pays de Juda. Enfin, avec autant de sévérité, Dieu répète à Jérémie son imposante vocation, cette fois avec une mise en garde (v. 17).

Souveraineté de Dieu, affection, protection, mais aussi sainteté, sévérité, voilà ce que le serviteur de Dieu doit garder à l’esprit en accomplissant son ministère, face aux dangers du découragement et de la paresse. Être appelé par Dieu n’est pas une mince affaire; souvent, c’est pour s’opposer à des puissances humainement insurmontables. Mais le courage se trouve dans la certitude d’être dans le même camp que Dieu. Ainsi, Jérémie entend par deux fois la promesse : « Je suis avec toi pour te délivrer » (v. 8, 19). De même, une certaine intimidation face à l’ampleur de la tâche ne doit pas se traduire par de la passivité, rapidement transformée en paresse, car c’est à un engagement total dans la bataille que le serviteur est appelé, sous le regard du Dieu saint, entre les mains du Dieu tout-puissant.

Il faut noter toutefois que Jérémie n’est pas appelé à accomplir des choses surhumaines, mais seulement à parler, ou plus précisément, à transmettre la parole de Dieu. L’appel de Jérémie, c’est un appel à écouter et à répéter. Combien il est facile de corrompre un ministère lorsque l’on s’écarte de cette responsabilité première, celle de diffuser la Parole de Dieu! À l’inverse, le pasteur peut être soulagé d’un lourd fardeau s’il considère que son travail, lorsqu’il prêche, lorsqu’il console, lorsqu’il éduque, lorsqu’il corrige aussi, ce n’est pas de changer les cœurs ou de transformer les vies, mais c’est, fondamentalement, et seulement, de communiquer la Parole de Dieu le plus fidèlement possible et dans son intégralité.