Cette note sur Jérémie 36 a pour sujet la suprématie de la Parole de Dieu révélée à Jérémie qui devait être mise par écrit et communiquée au peuple. Cette Parole ne laisse personne indifférent, elle provoque le rejet ou l'accueil.

Source: Notes sur le livre de Jérémie. 2 pages.

Jérémie 36 - La suprématie de la Parole de Dieu

Jérémie 36

Le chapitre 36 raconte comment Dieu a donné l’ordre à Jérémie de mettre par écrit toutes les prophéties qu’il lui a communiquées, celles-ci étant largement constituées d’avertissements et de sentences à l’encontre du peuple d’Israël. C’est ainsi que Jérémie dicte le contenu des prophéties à un scribe, Baruch, qui à son tour est chargé de lire ces paroles dans le cadre d’une célébration au Temple, à Jérusalem. Baruch s’exécute, et l’événement est porté à l’attention des ministres, qui le convoquent au palais. Il faut remarquer que les ministres ne se trouvent pas au Temple au moment où Baruch fait sa lecture. La Parole de Dieu est communiquée au peuple avant de l’être aux responsables du peuple. C’est un signe de la déchéance spirituelle des chefs politiques du royaume de Juda.

Les ministres découvrent avec effroi le contenu des prophéties, et anticipant avec justesse la réaction négative du roi, ils encouragent Baruch et Jérémie à se cacher pour éviter ses représailles. En effet, lorsque le roi découvre à son tour le contenu des prophéties, il détruit par le feu l’intégralité du rouleau et cherche en vain à faire prisonniers Baruch et Jérémie. Alors, Dieu ordonne à Jérémie de mettre de nouveau les prophéties par écrit, cette fois avec un ajout concernant une sentence sévère contre le roi et sa descendance, pour avoir refusé d’écouter sa parole. Il est admirable de constater dans cet incident la suprématie de la Parole de Dieu; le roi Yéhoyaqim a détruit le rouleau des prophéties de Jérémie, qu’à cela ne tienne, il sera réécrit dans son intégralité. Le texte précise même que « beaucoup d’autres paroles semblables y furent encore ajoutées » (v. 32).

La Parole de Dieu, en effet, est puissante, ou l’on pourrait dire encore, « vivante et efficace » (Hé 4.12). Cet épisode montre que la Parole de Dieu ne laisse pas indifférent, mais qu’elle suscite toujours une réaction, fût-elle bonne ou mauvaise. La réaction des ministres semble mitigée; ils ressentent un effroi sincère à l’écoute des prophéties et ils semblent même prendre parti avec Jérémie. Sans doute fut-ce des ministres qui ont prié le roi de ne pas brûler le rouleau (v. 25). Mais le roi eut quant à lui une réaction orgueilleuse à l’écoute de la Parole de Dieu et non seulement il refusa de l’écouter, mais il chercha aussi à la faire taire. Le récit montre qu’il y a un grave danger à essayer de faire cela. La Parole de Dieu doit toujours être écoutée et reçue avec humilité, dans un esprit de soumission.