La pornographie, notre pureté et notre postérité
La pornographie, notre pureté et notre postérité
- Où en êtes-vous?
- La rationalisation du péché
- Évaluer les coûts
- La grâce et l’obéissance
- Exposer le péché à la lumière
- Le village « planétaire »
- Le « village planétaire » et la télévision
- Le « village planétaire » et l’Internet
- La puissance de l’Évangile
- Le foyer, un refuge spirituel
- Avons-nous fait ce que nous pouvions?
Le sujet de la pornographie et de la pureté sexuelle est un sujet auquel plusieurs préféreraient ne pas toucher. La plupart des gens trouvent que c’est un sujet trop délicat pour être abordé ou, comme c’est le cas pour moi, ne se sentent pas suffisamment qualifiés pour le traiter de manière appropriée. Cependant, mon cœur est lourd à cause du fardeau que constitue la croissance fulgurante du problème de la pornographie dans de nombreux foyers chrétiens. C’est ce qui me pousse à attirer encore une fois notre attention sur ce sujet.
Le fait demeure que personne n’est immunisé contre la puissance du péché; ni les pasteurs, ni les professeurs, ni les enseignants, ni les missionnaires, ni aucun autre membre de l’Église du Christ, que ce soient les anciens, les diacres, les membres du conseil, les pères ou leurs fils. Il est à noter que le fait que les femmes ne soient pas incluses dans cette discussion est intentionnel, non pas parce qu’elles ne sont pas susceptibles de succomber au péché dans le domaine de la pureté sexuelle, mais simplement parce que le problème de la pornographie semble être un mal de bien plus grande envergure dans la vie des hommes que dans celle des femmes. Je devrais cependant tout de suite ajouter que, dans cette bataille qui fait rage, les femmes ont un rôle à jouer auprès de leur mari et de leurs fils qui sont en train de combattre ce péché ou qui sont en train de ne pas le combattre.
Malgré tout, j’aimerais aborder le problème de la pornographie et notre appel à la pureté sous l’angle des pères, sans toutefois exclure leurs fils. Car si des hommes soi-disant fidèles vivent secrètement dans ce péché et commettent les actes honteux qui y sont associés, que peut-on espérer de la prochaine génération, plus spécifiquement de nos fils et des fils qu’ils auront à leur tour? Et voici une autre question qui y est liée de manière inséparable : En tant que pères, comment préparons-nous nos fils pour cette bataille pour la pureté et comment pouvons-nous le faire si nous sommes nous-mêmes sous l’emprise de ce péché? Finalement, sommes-nous, par la grâce qui nous est donnée, en train d’ajuster soigneusement l’armure de nos fils afin qu’ils puissent résister à la volée de flèches que Satan leur envoie ou leur enverra à travers les tentations de la pornographie et de la débauche?
1. Où en êtes-vous?⤒🔗
Pour pouvoir aborder ces questions, nous devons commencer par la question suivante : Où en êtes-vous dans cette bataille pour la pureté? Si l’on se fie aux statistiques, pour plusieurs hommes chrétiens, ça ne se passe pas très bien. D’après un sondage effectué en 2003 par Internet Filter Review, 47 % des chrétiens auraient admis que la pornographie est un problème majeur dans leur foyer. Dans une autre étude statistique tout aussi inquiétante, plus de 50 % des milliers d’hommes chrétiens interrogés ont admis avoir fait usage de la pornographie au cours des sept jours précédant le sondage. Cela signifie que, dans de nombreuses Églises chrétiennes, un homme sur deux assis dans les bancs a fait usage de la pornographie depuis la dernière fois qu’il est allé à l’église. Ces sondages ont été faits aux États-Unis, mais on peut sans doute s’attendre à des résultats similaires en Australie ou au Canada, probablement même à l’intérieur de nos propres Églises. De plus, ces statistiques reflètent bien les histoires suivantes de gens dans nos Églises qui luttent avec ce péché. Voici trois histoires qui, tristement, représentent la situation de bien d’autres.
« J’ai vingt ans et je suis accroché à la pornographie. Même lorsque je dis que ne le ferai plus, je continue à le faire. Encore et encore. J’adore ce dieu, que je déteste, mais pas suffisamment, je suppose. Je n’arrive pas à prier; j’ai trop honte. Je me sens perdu dans ce péché et ça affecte mes relations et aussi la façon dont je regarde les filles et ça met des pensées dégoûtantes dans mon esprit… Mes parents ne sont pas au courant, évidemment, et j’ai bien trop honte pour leur dire ou pour le dire à mes amis. »
Une épouse écrit :
« Je viens juste de découvrir que mon mari visite des sites pornographiques sur Internet. Ça fait des années qu’il le fait. Pendant des années, il a posé son regard en secret sur une autre femme, ou d’autres femmes, et je ne l’ai jamais su. Je pensais qu’il était fidèle, envers moi et envers nos enfants. Il a même servi en tant qu’ancien ou diacre à plusieurs reprises dans l’Église. Personne ne pouvait sans doute s’en apercevoir, bien qu’avec le recul, je me rende compte que ça explique plusieurs défauts dans la cuirasse de son armure. Mais maintenant… mais maintenant, qu’est-ce que je peux faire? Je suis profondément blessée. J’ai été trahie. Je suis en colère. »
Une autre histoire. Une autre femme fait les remarques suivantes :
« Je pensais qu’il en avait fini avec ça; il disait qu’il en était venu à bout… et je pensais que nous avions fait face à ce problème ensemble, et c’était loin d’avoir été facile. Mais mon mari vient juste de me dire qu’il est à nouveau enchaîné par ce péché… Je déteste toute cette situation. Je veux le quitter, mais je sais que ce n’est pas ce que le Seigneur veut. J’ai mal et je me sens trahie tellement profondément. Qu’est-ce que je dois faire? »
Ce ne sont là que quelques histoires et plusieurs d’entre vous pourraient en ajouter bien d’autres — vous êtes peut-être vous-mêmes en train de vivre une de ces histoires, bien que je souhaite très sincèrement que ce ne soit pas le cas. C’est triste, mais il y a bien des histoires de ce genre qui ne sont pas racontées, et certaines d’entre elles sont si dévastatrices qu’elles conduisent à la mort. Le sentier du péché conduit impitoyablement à d’autres actes encore plus honteux, abominables et même infernaux pour finalement aboutir à la mort. C’est ainsi que nous lisons en Jacques 1.15 : « La convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché; et le péché, parvenu à son terme, engendre la mort. » Ce sentier du péché a conduit certains hommes à l’adultère, au viol, à l’inceste, à la participation à des orgies, à la sodomie et à l’homosexualité. Certains de ces hommes ont peut-être simplement commencé par se divertir en regardant des images illicites sans réaliser qu’ils entreprenaient un voyage vers la tombe.
Je ne pense pas avoir besoin d’informer qui que ce soit que la pornographie est mal, que c’est un péché. Nous savons tous ou nous devrions tous savoir que c’est un péché. C’est mal. C’est un acte vil, répugnant, repoussant, dégoûtant, détestable, qui remplit le cœur de tout ce qui est impur et immoral. Ce péché pollue la source de votre vie, votre cœur, là où Dieu à travers son Saint-Esprit désire faire sa maison. Il détruit les relations, provoquant une intensification toujours croissante du détachement, de la honte, de la distance et de la tension, là où la paix, la joie et l’amour devraient fleurir. Il corrompt, profane et déprécie la magnifique union sexuelle qui devrait exister entre un mari et sa femme, selon ce que Dieu a ordonné. Finalement, il constitue une recherche de satisfaction en dehors de Jésus-Christ et remplace l’adoration de Dieu par une idole : une femme qui n’est plus qu’un simple objet servant à une activité honteuse, véritable festin pour des millions de regards.
2. La rationalisation du péché←⤒🔗
Tout au long de mes recherches sur le sujet et au cours des discussions que j’ai eues, j’ai été attristé de voir que certains hommes travaillent très fort à essayer de rationaliser ce péché ou à tenter d’en faire une chose normale. Ce n’est pas surprenant, puisque le cœur de l’homme est naturellement enclin au péché et que le péché est d’abord et avant tout fourbe, sournois. C’est ainsi que nous lisons au Psaume 64.7 : « La pensée intime, le cœur de chacun est un abîme. »
Par conséquent, nous entendons ou pensons des commentaires comme les suivants : « De toute façon, je ne peux rien y faire. Dieu m’a fait comme cela. » Ou bien : « Au moins, je ne suis pas dépendant de cela. » Ou encore : « Je ne suis pas vraiment pris par la pornographie, j’aime juste regarder les belles filles bronzées, les émissions télévisées sensuelles et des choses comme ça, c’est tout. » Ou bien : « Personne ne le saura jamais. » Ou encore : « J’ai juste besoin de savoir ce qui s’offre sur le marché pour pouvoir mettre ma famille en garde. » Jusqu’aux commentaires où ne se trouve plus aucune trace de gêne : « C’est mon droit : ma télévision, mon ordinateur… mon voyeurisme. » D’autres ne sont pas nécessairement dans ce camp-là, mais trouvent dans la pornographie un moyen d’échapper aux pressions, aux fardeaux et même aux souffrances de cette vie. C’est une façon de fuir la réalité en s’évadant dans le monde de la fantaisie érotique.
Bien que les raisons pour lesquelles les gens s’engagent dans ce péché soient nombreuses — et je n’ai ni le temps ni la capacité d’explorer les raisons émotionnelles ou physiologiques qui peuvent amener certains hommes à s’engager dans cette voie —, le fait demeure que, suite à diverses formes de rationalisation, la pornographie continue d’être un problème. On trouve des excuses et l’on poursuit son chemin dans la même direction.
Cependant, la rationalisation a un prix. La rationalisation rend la dissimulation de ce péché semblable à un jeu de charades. La personne aux prises avec ce péché vit d’une certaine manière en public et d’une autre dans le secret de sa chambre, de son bureau ou de quelque autre endroit. Elle s’efforce simplement d’obtenir des éloges de la part des autres ou d’être reconnue par les autres, tout en barrant l’accès aux activités abominables qui se déroulent dans son cœur. Comme le dit un auteur : « De tels hommes se satisfont d’une forme d’excellence, mais sans obéissance. » Le démon de la pornographie est tapi tout près de la surface, mais il est réprimé par l’acteur qui joue soigneusement son rôle religieux.
Cependant, vous et moi savons bien que l’intégrité ne se mesure pas par notre performance au sein du conseil de l’Église, au sein du comité d’école ou de tout autre comité, au travail ou même devant nos enfants et notre épouse — même si ces derniers se rendent peut-être compte que nous jouons un double jeu. L’intégrité se mesure par notre performance devant la réalité toujours présente d’un Dieu saint et immensément grand. Le philosophe Blaise Pascal a écrit :
« J’essaie d’être […] fidèle à tous les hommes […] et soit que je sois seul ou à la vue des hommes, je fais toutes mes actions sous le regard de Dieu qui doit les juger et à qui je les ai toutes consacrées. Voilà quels sont mes sentiments, et je bénis tous les jours de ma vie mon Rédempteur qui les a mis en moi. »
Lui seul tient en sa main l’instrument permettant de mesurer l’intégrité. Il connaît ce qui rend captifs notre cœur, notre esprit, l’idolâtrie qui vient les nourrir et la convoitise qui les captive. « Tout est mis à nu devant lui » (Hé 4.13).
Il nous faut comprendre que la rationalisation, c’est simplement le diable qui essaie de gagner du temps, attendant, faisant miroiter son appât, nous attirant dans le piège d’actes de plus en plus ignobles qui nous couvrent de honte et portent atteinte au saint nom du Seigneur. Ce n’est pas sans raison que Dieu fait retentir l’appel du clairon pour ses enfants : « Que l’inconduite, toute forme d’impureté, ou la cupidité ne soient pas même mentionnées parmi vous » (Ép 5.3). Bien que nous servions un Dieu miséricordieux qui « ne nous traite pas selon nos péchés » (Ps 103.10), il dit également : « Que l’inconduite, toute forme d’impureté […] ne soient même pas mentionnées parmi vous. »
Nous servons un Dieu saint qui désire de nous une chose : un cœur pur. « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu! », dit Jésus en toute simplicité en Matthieu 5.8. En Philippiens 4.8, le Seigneur nous appelle à remplir nos cœurs de tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable, digne d’approbation, vertueux, digne de louange. Nous sommes appelés à méditer sur ces choses. Effectivement, si nos pensées, notre cœur et notre esprit trouvent leur joie profonde en Dieu et dans tout ce qui est vrai, noble, juste, pur, aimable, admirable, excellent et digne de louange en lui, alors il n’y aura pas de place pour l’idolâtrie, la fausse adoration et, par conséquent, pour l’infâme péché secret de la pornographie.
3. Évaluer les coûts←⤒🔗
A-t-on besoin de se faire rappeler ce qu’il en coûte de vivre dans la désobéissance de ce péché? David a dû en assumer le coût lorsqu’il a permis à la convoitise de sa chair de régner. Sa famille a subi les conséquences de ce péché jusqu’à sa mort. Lisez les chapitres 12 à 20 du deuxième livre de Samuel et voyez tous les fardeaux que David a dû porter comme suite à son péché avec Bath-Cheba. La vérité, c’est que lorsque nous n’obéissons pas au Christ dans cette bataille, nous exposons nos foyers et nos familles aux conséquences et aux fardeaux qui découlent de ce péché. Et du même coup, nous devenons inaptes à servir notre épouse et notre famille et à les conduire sur le sentier de la droiture. En fait, Satan et sa suite ont un pied bien ancré dans votre foyer si vous êtes constamment en train de vous immerger dans la fornication.
Quelqu’un l’a décrit ainsi :
« Chaque fois que vous vous retirez dans votre monde de convoitise sexuelle, vous claquez la porte au visage de Dieu. Vous balancez votre âme et celle de vos enfants au-dessus du feu de la damnation éternelle. »
Ces paroles sont peut-être un peu fortes, mais les Écritures ne nous laissent pas beaucoup plus de latitude quant à ce péché et ses conséquences. C’est un banquet dans la tombe, avec la mort pour conséquence. Cependant, le contraire est également vrai, comme nous l’enseigne Proverbes 20.7 : « Le juste marche dans son intégrité; heureux ses fils après lui! »
4. La grâce et l’obéissance←⤒🔗
Il est bien vrai que lorsqu’il est question de péché sexuel, comme de tout autre péché, Jésus-Christ ne nous traite pas selon ce que nous méritons. Nous méritons l’enfer, mais, par sa grâce sanctifiante, au moyen de la foi, il nous donne accès au ciel avec lui. Sa grâce est abondante et son Esprit travaille avec une grande ténacité à nous purifier de toute impiété. Pierre nous dit en 2 Pierre 1.3 que : « Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. » En Jésus-Christ, ce péché n’a pas plus de pouvoir sur vous que sur lui. Paul confirme cette réalité en 1 Corinthiens 6.19-20 :
« Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à grand prix. »
Cependant, Paul, guidé par l’Esprit de Christ, ne s’arrête pas là. Non, il applique ce qu’il vient de dire à notre volonté rachetée et dit : « Glorifiez donc Dieu dans votre corps. » Ou dans Romains 13.14 : « Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et ne vous mettez pas en souci de la chair pour en satisfaire les convoitises. » Le Seigneur dit à tout homme attiré dans le piège de ces plans diaboliques, entraîné dans la bassesse de ce péché : « Sois obéissant. Engage-toi. Combats! » Il dit : « Tu le peux et, par la grâce que Dieu accorde, tu le dois! »
Tu dois regarder au-delà de la fantaisie fugitive et sordide et regarder plutôt à la réalité vivante et vraie de Jésus-Christ. Tu dois réorienter ton regard dans la bonne direction. Il le faut, vraiment. Tu dois le faire, par égard pour toi, par égard pour ta femme, par égard pour tes enfants et leurs enfants, par égard pour l’Église et, en fin de compte, par égard pour Jésus-Christ lui-même et pour la gloire de son nom. Oui, la grâce de Jésus-Christ devrait nous inciter à agir et c’est sa grâce qui dit : « Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8.11). Et, par la grâce de Dieu, nous le pouvons.
5. Exposer le péché à la lumière←⤒🔗
Il est bien connu que les œuvres des ténèbres s’installent de manière de plus en plus tenace jusqu’à ce qu’elles soient exposées à la lumière. Certains diront : « J’ai confessé ce péché à Dieu je ne sais combien de fois et je suis encore pris dans ce piège. » Il est probable que ces personnes n’ont pas encore vraiment exposé ce péché à la lumière. Si vous vivez dans ce péché, avez-vous mis d’autres personnes au courant, en particulier votre femme et d’autres hommes fidèles de l’Église? Avez-vous ouvert votre cœur à Jésus-Christ et à ceux qu’il a mis dans votre vie afin qu’ils puissent vous encourager et exiger que vous répondiez de vos actes?
L’obéissance à Jésus-Christ dans une telle situation doit vous amener à passer par-dessus la peur de l’humiliation et l’émotion passagère de la honte. Il faut tout de suite dire que la honte qui est ressentie lorsque ce péché est exposé à la lumière n’est rien comparé au fardeau d’un mariage dysfonctionnel, d’une rupture, d’un foyer où les enfants ont un père absent qui manque d’intégrité, d’une vie qui suit un sentier qui conduit à des péchés encore plus graves qui viennent entacher et ternir le nom saint et glorieux de Dieu. Avez-vous bien évalué les coûts?
En un sens, les trois histoires que j’ai mentionnées plus haut sont des histoires de succès, parce que le péché a été mis en lumière. Et seule la lumière de la grâce de Dieu peut, avec beaucoup de patience et d’amour, opérer les changements nécessaires pour purifier le cœur. Chaque péché doit être mis en lumière et Dieu fera preuve de compassion.
J’ai réalisé que certains hommes ont besoin d’aide pour faire ce pas. Ils préfèrent croire qu’ils peuvent en venir à bout tout seuls. Ils ne le peuvent pas. D’autres sont pris si profondément dans ce péché qu’ils peuvent avoir besoin d’aide professionnelle pour y faire face — et ils ne devraient pas tarder à chercher cette aide.
Malgré tout, je défie chaque épouse et chaque mère qui lira cet article de demander à leur mari et à leurs fils : « As-tu été fidèle avec tes yeux? Comment ça va dans ce domaine? As-tu visité des sites pornographiques? Regardes-tu des émissions érotiques à la télévision? Ou as-tu fait pire encore? Je veux une réponse claire : oui ou non? » Vous allez me dire : « Non, je ne peux pas faire cela; je suis certaine que mon mari ne ferait pas cela. » Très bien. Alors il vous répondra « non » avec toute l’assurance qu’un homme peut avoir quand il sait que le ciel tout entier en est témoin! Cette question sera peut-être la seule chose qui le forcera à rendre des comptes; c’est peut-être exactement ce dont il a besoin pour que ce mal soit mis en lumière! Et par la puissance de la grâce de Dieu, c’est peut-être la question qui lui permettra de jouir de la liberté que Jésus-Christ a obtenue pour lui. Votre question est un acte d’amour qui pourrait le sauver de l’esclavage de ce péché.
En effet, avant qu’un homme puisse servir efficacement dans son foyer et dans l’Église de Christ en tant que père et en tant qu’ambassadeur de Jésus-Christ, ce péché doit être réglé de manière radicale. Et la grâce de Dieu doit faire son œuvre sur chacun des péchés sexuels qui entraînent le cœur loin de Dieu. Alors le voyage sur le chemin de la guérison, dont je n’ai pas le temps de parler dans cet article, pourra commencer.
Reprendre du terrain dans votre mariage, dans vos amitiés et le plus important, dans votre relation avec Jésus-Christ peut s’avérer une entreprise lente et difficile. Comme pour tout péché, il y a des blessures et de la souffrance. J’ai bien conscience que, dans certains cas, l’épouse aura également besoin d’aide professionnelle immédiate. Et pourtant, c’est là que se trouve le chemin de l’espoir, de la grâce, de la joie, de la pureté et de la liberté. C’est un chemin qui rendra gloire à Jésus-Christ pour ce qu’il a accompli pour nous tous! C’est un chemin qui vous permettra de chanter d’un cœur pur et ravi la magnifique doxologie écrite pour nous en Jude 1.24-25 :
« À celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables dans l’allégresse, à Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et autorité dès avant tous les temps, maintenant et dans tous les siècles! Amen! »
Dans l’article précédent, nous avons considéré la question suivante : Si des hommes soi-disant « fidèles » vivent en secret dans le péché de la pornographie, à quoi pouvons-nous nous attendre de la prochaine génération, en particulier de leurs fils et des fils qu’ils auront à leur tour?
Nous devons maintenant aborder d’autres questions : Comment, en tant que pères (et mères), préparons-nous nos fils à cette bataille pour la pureté? Sommes-nous, par la grâce qui nous est donnée, en train d’ajuster leur armure du mieux possible? Comment pouvons-nous les aider pour qu’eux aussi puissent tenir ferme sous la volée de flèches empoisonnées que Satan envoie à travers les tentations de la pornographie et de l’inconduite sexuelle?
Nous savons tous que nous avons désespérément besoin d’hommes spirituels, forts et fidèles, des hommes intègres, pour servir dans l’Église, dès aujourd’hui de même qu’à l’avenir. Ce travail de préparation pour l’avenir commence dans nos foyers. Nous avons un devoir à faire : nous devons équiper nos enfants pour la bataille pour la pureté. Il est bien évident qu’un foyer ne se limite pas à un toit et à quatre murs. Quelqu’un un jour a écrit : « Le foyer est un royaume objectif et visible », c’est-à-dire que le foyer est un royaume qui doit être un havre de sécurité, à l’intérieur duquel les gens ont pour objectif de servir Jésus-Christ — un endroit où celui-ci peut remplir de toute sa richesse le cœur de tous ceux qui y demeurent.
1. Le village « planétaire »←⤒🔗
C’était sans doute plus facile il y a trente ou quarante ans. Il semble que ce qui constituait autrefois un refuge sécuritaire à l’abri de la bassesse du diable soit aujourd’hui devenu son champ de bataille. Il est de plus en plus difficile de trouver un foyer qui est encore un bastion spirituel riche de la présence de Jésus-Christ. Les foyers subissent constamment les attaques d’une « communauté planétaire » (ou « village planétaire ») de plus en plus perverse, qui cherche à remplacer tout ce qui est pur et saint par ce qui est impur et profane. C’est ainsi que nous retrouvons des statistiques telles que celles mentionnées dans l’article précédent, à savoir que 47 % des chrétiens interrogés lors d’un sondage admettaient que la pornographie constitue un problème majeur dans leur foyer. Le domaine de Satan est planétaire.
Permettez-moi de vous raconter une anecdote. Récemment, je me tenais debout près de la tombe ouverte d’un des membres âgés de notre Église, ici à Lae, en Papouasie–Nouvelle-Guinée. J’ai soudain remarqué un jeune garçon devant moi qui portait une chemise noire sur laquelle étaient écrits des mots d’un rose éclatant. Mon regard a tout de suite été attiré par le contraste frappant de ces deux couleurs. On pouvait lire sur la chemise : « Sexpo 2005, Brisbane, Australie ». Sous le titre, on retrouvait toute une liste d’activités et d’attractions sexuelles immorales. Deux choses m’ont frappé alors que j’observais ce jeune garçon qui de toute évidence ne semblait pas se rendre compte qu’il était en train de faire la promotion de tous ces péchés. Tout d’abord, je voyais là une métaphore. Devant le garçon se trouvait une tombe ouverte qui, selon les Écritures, est le seul endroit où conduit le sentier du péché dont il faisait si fièrement l’annonce sur sa chemise. Deuxièmement, il était une preuve vivante que nous vivons dans un « village planétaire » et que ce « village planétaire » fait la promotion de l’inconduite sexuelle avec grande fierté, sans aucune honte.
C’est un village rempli d’adultères, de fornication, de sodomie et de toute une liste d’autres péchés que l’on retrouve dans des événements tels que les sexpos, les défilés gais et les fêtes de style Mardi gras. Ce qui permet à ce prétendu village de fonctionner, c’est, pourrait-on dire, le carburant de la convoitise sexuelle — vous y trouverez des femmes à peine vêtues vendant de tout, de la bière au pain de savon. De plus, ce village est à nos portes. Pour celui qui manque de sagesse et qui est incapable de discerner ce qui est bien de ce qui est mal, ce qui est pur de ce qui est profane, ce qui est saint de ce qui est impur, ce village de débauche semble si captivant. L’image, en Proverbes 7, du jeune homme dépourvu de sens qui succombe aux charmes de la prostituée au coin de la rue, qui se livre avec elles aux plaisirs de l’amour et qui se retrouve sur le chemin du séjour des morts décrit bien la vie de beaucoup, beaucoup de gens.
2. Le « village planétaire » et la télévision←⤒🔗
La triste réalité, c’est que ce village est bien vivant et se porte très bien dans de nombreux foyers. Ses articles sensuels, sa promiscuité, ses prouesses immorales et ses mensonges diaboliques ont pris place dans les journaux, les revues, les téléviseurs et les sites web qui sont dans nos maisons. Il est bien évident que ça rend la bataille pour la pureté de nos enfants et leur maturité dans la foi bien plus difficile. Satan sait où aller pour captiver l’esprit des enfants de Dieu : là où ils sont les plus vulnérables, dans la sécurité de leur foyer. Son premier terrain d’opérations a été la télévision. Il ne fait aucun doute que depuis les années 70 la télévision a été et continue d’être un de ses outils préférés. La télévision rend captif l’esprit de millions de gens. Déjà en 1976, Malcom Muggeridge, journaliste et animateur de radio anglais aujourd’hui décédé, disait :
« Les médias [il parlait principalement de la télévision] ont vraiment fourni au diable la plus belle occasion qui lui ait été accordée depuis qu’Adam et Ève ont été chassés du jardin d’Éden. »
Cependant, depuis qu’il a prononcé ces paroles, il y a maintenant une trentaine d’années, la vulgarité dans les émissions télévisées augmente sans cesse, le seuil de tolérance en ce qui a trait aux blasphèmes, aux jurons et à l’impureté sexuelle baisse continuellement, l’homosexualité est considérée comme pratiquement normale, l’adultère est présenté comme un passe-temps favori et les relations sexuelles avant le mariage sont considérées comme une partie saine de la vie des adolescents. Ainsi, chaque jour d’innombrables disciples de Jésus-Christ…
« … regardent des gens se déshabiller, posent leur regard sur des gens en train de s’adonner à la fornication ou de commettre l’adultère, ce que notre Dieu qualifie d’abomination. Nous sommes devenus des voyeurs… qui ont le péché pour divertissement » (Randy Alcorn).
Permettez-moi de vous rapporter une histoire que j’ai entendue récemment à ce sujet :
« Avant d’avoir l’Internet, nous étions abonnés au câble pour la télévision. Je ne pense pas que mes parents étaient au courant de la quantité de pornographie télédiffusée la nuit. Peut-être qu’ils le savaient, mais qu’ils ne pensaient pas que j’allais m’en “nourrir”. Souvent, je me faufilais en bas, vers deux ou trois heures du matin et je me régalais de tous les attraits que le diable offrait à ma vue et ma convoitise ne faisait qu’augmenter. J’étais complètement absorbé et pris par la pornographie. Rempli de honte, je retournais me coucher, sachant très bien que la nuit suivante je recommencerais à agir honteusement de la même manière. »
Malcolm Muggeridge a écrit : « Les historiens du futur s’étonneront du fait que nous nous soyons si docilement soumis à son influence destructrice et souvent pernicieuse. » Malheureusement, de nombreuses personnes soumettent non seulement leurs propres personnes, mais également leurs enfants à l’influence profane de la pornographie, sans évaluer ce qu’il en coûtera à leurs âmes!
3. Le « village planétaire » et l’Internet←⤒🔗
Comme si la télévision ne constituait pas un instrument suffisamment puissant entre les mains de l’ennemi — et l’on pourrait se demander si l’on comprend vraiment bien sa puissance —, il semble que l’Internet possède lui aussi une puissance sans précédent. Le diable a découvert une autre façon d’entrer dans les foyers pour y faire des ravages indescriptibles. La prolifération du matériel pornographique partout dans le nouveau « village planétaire » est maintenant offerte aux yeux de quiconque le désire, en tout temps sur l’Internet. C’est peut-être une bonne nouvelle pour le royaume de Satan, mais pour les héritiers du royaume de la lumière, c’est un cri de ralliement pour la bataille.
Selon une étude effectuée en 2002 par la « London School of Economics », neuf enfants sur dix, âgés de huit à seize ans, ont déjà consulté des sites pornographiques sur l’Internet. Même si la majorité d’entre eux l’ont peut-être fait de manière non intentionnelle, la réalité demeure qu’ils ont accès à la pornographie et qu’ils en sont conscients. En plus, de nombreuses familles sont maintenant abonnées à la haute vitesse, ce qui rend l’accès à ces sites pour ainsi dire instantané. En 2005, une étude révélait qu’il y avait à l’époque environ 4,2 millions de sites web pornographiques, auxquels étaient jointes 372 millions de pages pornographiques qui répondaient amplement aux quelque 68 millions de demandes quotidiennes de recherche de sites pornographiques. C’est une pandémie planétaire et le coût en est assumé dans le cœur de jeunes hommes, de jeunes garçons et, malheureusement aussi, dans celui d’hommes plus âgés.
Voici une autre histoire :
« Mes parents ont installé un ordinateur dans ma chambre. Ils pensaient que ce serait une bonne idée parce que ça me permettrait de faire mes devoirs dans un endroit tranquille et qu’au besoin, ça me permettrait aussi de communiquer avec mes amis puisque j’avais accès à l’Internet. Ils étaient loin de se douter que ça allait devenir le terrain de jeu du diable et que je serais un des joueurs! Souvent, je revenais de l’école et je commençais à naviguer sur l’Internet, accordant à mes yeux un véritable festin. Je détestais cela, mais j’avais trop honte pour en parler à mes parents. Je ne faisais que retourner sur l’Internet, cherchant à en voir toujours plus. Mon cœur et mon esprit étaient sur le point d’éclater tellement j’étais dégoûté. Beaucoup d’images me hantent encore, maintenant que je suis un peu plus vieux. »
Ces parents ont permis à leur enfant de perdre le contrôle de lui-même dans le royaume des ténèbres et de se faire prendre dans ses filets. C’était faire preuve d’une grande ignorance. Il y a quelques années peut-être aurait-on pu comprendre un tel manque de perspicacité, mais plus maintenant. La ligne de front où le combat fait rage est clairement définie; il n’y a plus aucune excuse pour qu’un enfant ait un tel accès à l’Internet. Aucune!
Satan sait très bien qu’il n’a pas besoin d’offrir de la pornographie très crue à nos enfants, bien que malheureusement il est tout à fait disposé à le faire. Il sait qu’il peut lentement affaiblir leur résistance en permettant à l’impureté sexuelle de mûrir dans leurs jeunes esprits, en la nourrissant périodiquement par une autre fenêtre publicitaire sur l’Internet, par une autre émission attrayante diffusée aux heures de grande écoute, par un autre film, par un autre jeu X-box où les joueurs sont habillés de manière très sensuelle, par une autre annonce publicitaire, par un autre blogue au contenu douteux et la liste continue. De toute évidence, Satan est très patient. Il ne fait qu’attendre, si patiemment, jusqu’à ce que ce péché insatiable commence à montrer le bout de son nez si laid dans leurs esprits et que la soif d’en avoir toujours plus soit déclenchée. L’avenir s’annonce sombre si nos jeunes s’engagent sur le sentier choisi par le jeune homme de Proverbes 7. Très sombre.
4. La puissance de l’Évangile←⤒🔗
Dans tout cela, les Écritures ne nous donnent aucune raison de désespérer. Il y a peut-être place pour les lamentations et une grande inquiétude, mais pas pour le désespoir. En Jésus-Christ, nous ne sommes pas appelés à désespérer, mais à être vigilants et bien conscients du problème! Ainsi le Saint-Esprit nous dit à travers Paul :
« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force souveraine. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les manœuvres du diable » (Ép 6.10-11).
Ces versets signifient plusieurs choses pour nous qui sommes en Christ. Cela veut tout d’abord dire que nous n’avons pas besoin de nous enfuir en courant dans un coin du monde où il serait impossible d’avoir accès à l’Internet et aux médias, où nous serions seuls au beau milieu de la végétation. En passant, de tels endroits n’existent pas vraiment. Il semble que le « village planétaire » soit partout. Nous devons donc nous battre, ou encore mieux « tenir ferme ».
Deuxièmement, cela signifie, comme Calvin le dit dans son commentaire sur la lettre aux Éphésiens, que « si le Seigneur nous aide par sa grande puissance, nous n’avons aucune raison de fuir le combat ». Il nous a donné des armes et une armure « pour repousser toutes les formes d’attaques ». Nous devons connaître l’ennemi puis entrer dans le combat. Il nous appartient de revêtir notre armure et nos armes et de tout faire pour aider nos enfants à faire la même chose. Nous ne pouvons laisser l’armure s’empoussiérer dans le placard à l’entrée de la maison.
Troisièmement, nous devons bien prendre conscience de la force que nous devons affronter. Satan est extrêmement rusé et malin et il a des milliers d’années d’expérience; par conséquent, aucun pouvoir humain ne peut lui résister. Nous devons être armés de tout ce qui vient d’en haut, c’est-à-dire la justice, la vérité, la foi, la Parole et le Saint-Esprit! Et, comme le dit si bien Calvin, revêtu de cette armure :
« Il n’existe aucun danger qui ne peut être affronté avec succès par la puissance de Dieu; de même, aucune personne dont l’aide se trouve dans cette puissance de Dieu ne perdra la bataille lorsqu’elle devra affronter Satan. »
Nous servons le Seigneur ressuscité. Il est le Roi des rois qui a vaincu le pouvoir du diable, du péché et du monde. C’est ainsi qu’en Jésus-Christ, la Parole nous dit que « nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rm 8.37).
C’est avec cette force et dans cette connaissance que nous devons combattre. Nous devons nous engager. Le plus grand travail auquel Jésus-Christ nous appelle, c’est celui d’élever nos enfants, les enfants de Dieu si le Seigneur nous accorde cette bénédiction. Ce travail commence à la maison. Quel autre endroit que la maison nous permet de travailler continuellement à leur développement, à leur maturité dans la foi et à leur croissance dans la connaissance? Notre foyer est un don que Dieu nous fait en vue de protéger et de favoriser le développement spirituel de nos enfants. Nos foyers doivent être des refuges spirituels sécuritaires pour les enfants de la promesse. Oui, le monde est à nos portes et les vents de la perversité s’infiltrent à travers nos murs, mais il y a encore beaucoup de choses que nous pouvons faire dans ce lieu pour protéger nos enfants, en prendre soin et les éduquer. Là est notre appel; nous devons nous engager dans cette bataille contre la perversité et le péché sexuel, pour notre bien et pour le bien de nos enfants, pour leur cœur et leur salut… et c’est à la maison que nous devons commencer.
5. Le foyer, un refuge spirituel←⤒🔗
Nous devons nous poser une autre question avant de terminer : Comment? Comment pouvons-nous faire de notre foyer un bastion spirituel, une demeure remplie d’amour, de pureté et de sainteté? Que faisons-nous pour nous assurer que nos enfants seront préparés à faire face à ce « village planétaire » dans lequel ils sont nés?
Par la grâce qui lui a été accordée, le Roi David aborde cette question au Psaume 101.2-3 :
« Je marcherai dans l’intégrité de mon cœur, au milieu de ma maison. Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux; je hais le comportement des infidèles, il ne s’attachera pas à moi. »
David met en contraste sa vie sur la place publique et sa vie à la maison. Il y a des choses que nous ne pouvons changer dans le « village planétaire » — bien que nous devions laisser briller notre lumière devant tous les hommes —, mais il y a des choses que nous pouvons faire à la maison. Le texte que nous venons de citer aborde deux éléments que j’aimerais explorer.
Premièrement, David, en tant que roi et en tant que père, prend la direction. Tout comme Josué, pleinement confiant dans la grâce du Seigneur, a dit « moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Jos 24.15), de même David exprime ici la même chose dans le Psaume 101. Charles Spurgeon explique ce texte dans son commentaire sur les Psaumes et dit ceci :
« La piété doit commencer à la maison. Nos premiers devoirs concernent ce qui se passe à l’intérieur de notre demeure. Notre cœur doit être parfait à la maison sans quoi nous ne pourrons agir dans la perfection lorsque nous serons à l’extérieur. Lecteur, comment cela se passe-t-il dans votre famille? Chantez-vous avec la chorale pour ensuite pécher dans votre chambre? Êtes-vous un saint à l’extérieur de chez vous et un démon à la maison? Quelle honte! Ce que nous sommes à la maison, c’est là ce que nous sommes réellement. »
Cette piété doit commencer par le dirigeant spirituel du foyer, le père, et doit tout autant caractériser la vie de la mère.
Il y a un autre élément mentionné dans le texte qui peut nous aider à préparer nos foyers pour Jésus-Christ. Nous devons protéger nos yeux. David dit : « Je ne mettrai rien de mauvais devant mes yeux. » Cela signifie qu’il ne permettra pas que quoi que ce soit de mauvais, de vil, de méprisable s’établisse dans son foyer. David n’est pas ici en train de simplement commenter sa vie personnelle; non, il parle de tous ceux qui demeurent dans son foyer, ou très probablement dans son palais. En tant que chef de son foyer, il s’assure que celui-ci est saint devant Dieu. C’est ainsi que son fils Salomon écrira plus tard : « Le juste marche dans son intégrité; heureux ses fils après lui! » (Pr 20.7). Voilà ce qui attend celui qui s’applique à vivre une vie irréprochable devant Dieu et ses enfants et qui protège ses yeux et ceux de ses enfants du péché sexuel qui abonde autour de nous. « Heureux ses fils après lui! »
Lorsque nous nous battons pour la pureté et que nous travaillons à préparer nos enfants, il ne suffit pas d’accrocher une plaque dans notre maison sur laquelle les paroles de Josué sont gravées. Il faut que ces paroles soient mises en application, qu’elles caractérisent notre vie. Il a dit : « Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel. » Ce sont des paroles audacieuses dans un monde moralement dépravé, mais nous devons les faire nôtres et nous devons les vivre pour la gloire de Dieu et le salut de nos enfants.
6. Avons-nous fait ce que nous pouvions?←⤒🔗
En fin de compte, la question à laquelle nous devrons répondre en tant que parents est la suivante : Avons-nous fait ce que nous sommes appelés à faire pour les enfants de Dieu? Avons-nous pris les grands moyens pour protéger notre foyer contre les attaques du diable? Ça pourrait vouloir dire : utiliser des mots de passe pour contrôler l’accès à l’ordinateur, placer l’ordinateur dans un endroit passant et bien en vue, télécharger des logiciels permettant de filtrer ou de contrôler l’accessibilité des sites web, garder la télévision sous clé ou la sortir seulement pour des occasions spéciales, se débarrasser du câble, refuser que certains livres, certains journaux ou certaines revues entrent dans la maison, etc.
Au cœur de tout cela, la question que nous devrions nous poser, c’est : Est-ce que nous nous soucions vraiment du cœur de nos enfants? Pensons-nous à eux, ou encore mieux, prions-nous pour eux? Leur passons-nous le bâton de la pureté et de l’intégrité afin qu’ils puissent le passer à leur tour? Sommes-nous prêts à payer le prix ou à nous passer de certains conforts pour que leur cœur soit gardé pur, c’est-à-dire pour qu’ils soient nourris non pas de sensualité, mais du salut de Dieu et de ses promesses toujours vraies? C’est là l’appel radical de l’Évangile et il commence à la maison, afin que nous puissions dire avec Josué autrefois : « Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel. »
Alors seulement, nos enfants et nos petits-enfants seront prêts à faire face à la volée de flèches recouvertes du poison de l’inconduite sexuelle qui sont dirigées vers eux, parfois même à leur insu. Oui, la perversité augmente dans le « village planétaire », mais là où le péché abonde, la grâce de Jésus-Christ abonde encore davantage. Dans cette grâce, nous pouvons chanter avec les saints d’autrefois :
C’est un rempart que notre Dieu,
Une invincible armure,
Notre délivrance en tout lieu,
Notre défense sûre.
L’ennemi contre nous
Redouble de courroux;
Vaine colère!
Que pourrait l’adversaire?
L’Éternel détourne ses coups.
Seuls, nous bronchons à chaque pas;
Notre force est faiblesse.
Mais un Héros dans les combats,
Pour nous lutte sans cesse.
Quel est ce Défenseur?
C’est toi, divin Sauveur!
Dieu des armées,
Tes tribus opprimées
Connaissent leur Libérateur.
Voilà ce qu’a écrit Luther, voilà ce que chantent les enfants de Dieu aujourd’hui. Puissent nos enfants continuer à chanter ces paroles jusqu’à ce que Jésus-Christ revienne!