Cet article a pour sujet la sexualité pure, inventée par Dieu pour le plaisir des époux, pour la procréation et pour illustrer l'alliance de Dieu. L'homosexualité et les autres péchés sexuels s'opposent au plan de Dieu et le pervertissent.

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La sexualité pure

  1. La sexualité est bonne
    a. En vue de la procréation
    b. Pour être des compagnons
    c. Pour le plaisir
    d. Comme figure de l’alliance de Dieu avec son peuple
  2. La gravité du péché sexuel
    a. L’hostilité de Dieu envers l’immoralité
    b. Idolâtrie et immoralité
    c. « Celui qui t’a faite est ton époux »
  3. La grâce de Dieu en Jésus-Christ

Que Dieu condamne l’impureté sexuelle n’est pas un secret.

« Dieu jugera les débauchés et les adultères » (Hé 13.4).
« Ne vous y trompez pas : ni les débauchés, ni les adultères, ni les dépravés, ni les homosexuels n’hériteront le royaume de Dieu » (1 Co 6.9-10).
« Que l’inconduite, toute forme d’impureté, ne soient pas même mentionnées parmi vous » (Ép 5.3).

L’hostilité inflexible de Dieu envers l’immoralité est bien connue, pourtant l’immoralité menace de nous submerger. Les sondages indiquent qu’aux États-Unis il y a davantage de gens qui regardent des images de nature pornographique que de gens qui regardent le sport — et ces sondages ne tiennent même pas compte des émissions de télévision, des publicités et des films à accès limité qui mériteraient sans doute d’être classés dans cette catégorie! Récemment, l’Église épiscopale aux États-Unis a nommé un homosexuel actif en tant qu’évêque. Peu après, la Cour suprême de l’État du Massachusetts a déclaré que les mariages entre personnes de même sexe devaient être considérés comme légaux.

1. La sexualité est bonne🔗

Parce que nous faisons face à une marée montante d’immoralité et parce que nous sommes nous-mêmes entachés par le péché, nous commençons généralement par condamner l’immoralité et les péchés d’ordre sexuel lorsque nous avons des discussions au sujet de la sexualité. Cependant, nous devrions plutôt commencer par le commencement. D’où vient la sexualité? A-t-elle été inventée par des pécheurs? A-t-elle été conçue par le diable? À entendre certaines personnes parler, on pourrait le croire.

Cependant, en Genèse 1.27, Dieu nous dit : « Dieu créa l’homme à son image : Il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. » En Genèse 2.24, il dit aussi : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » À cause de cela, Dieu commande : « Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal exempt de souillures » (Hé 13.4). Les croyants doivent honorer le mariage et la sexualité à l’intérieur du mariage. Mais pourquoi?

a. En vue de la procréation🔗

Genèse 1.28 nous dit qu’un des buts pour lesquels Dieu a créé la sexualité et institué le mariage est la procréation. Avant même la fondation du monde, Dieu a décidé qu’il aurait un peuple qui lui appartiendrait en propre. Il a aussi décrété que son Fils aurait « un grand nombre de frères » (Rm 8.29). Il a prédéterminé que celui-ci serait en communion avec « une grande foule que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues » (Ap 7.9). C’est ainsi que Dieu recherche des descendants qui lui sont consacrés (Ml 2.15). Il garde son alliance de génération en génération. Un des buts fondamentaux de la sexualité est de propager la race humaine et de perpétuer l’alliance de Dieu.

b. Pour être des compagnons🔗

Cependant, ce n’est pas là le seul but de la sexualité. Lorsqu’il a révélé son intention de créer Ève, « l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis » (Gn 2.18). Dieu a vu que l’homme était incomplet, alors il a créé la femme. Dieu affirme que « la femme de ta jeunesse… » est « ta compagne et la femme de ton alliance » (Ml 2.14). Dieu n’a pas conçu les hommes, les femmes et la sexualité dans le seul but d’avoir des enfants. Il a aussi créé la sexualité et institué le mariage dans le but que l’homme et la femme deviennent des compagnons.

La sexualité est donc davantage que quatre pieds nus dans un même lit et elle n’a pas pour unique but de faire des enfants. Dieu l’a donnée pour sceller et sceller encore et encore l’engagement mutuel d’un homme et d’une femme qui se sont unis dans une relation d’alliance pour être compagnons pour toute leur vie. « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Gn 2.24).

c. Pour le plaisir🔗

La sexualité dans le mariage a aussi pour but le plaisir. C’est un but qui est saint parce que c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. C’est lui qui a personnellement inventé et formé tous les organes et toutes les connexions nécessaires pour permettre le plaisir sexuel. De plus, il ordonne aux personnes mariées de se réjouir de ce plaisir : « Que ta source soit bénie et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce. Sois en tout temps enivré de ses charmes, sans cesse épris de son amour » (Pr 5.18-19; voir aussi le Cantique des cantiques).

De nombreux chrétiens parlent et agissent comme si le plaisir sexuel était quelque chose de vil et de sale, mais Dieu est clairement en désaccord avec cela. En fait, c’est un péché de souscrire à une telle perspective. C’est même un péché encore plus grand de communiquer une telle attitude aux enfants de l’alliance de Dieu. Cela déshonore Dieu, car c’est insinuer que Dieu aurait créé quelque chose de mauvais. De plus, cela rend nos jeunes encore plus vulnérables aux tentations du monde. Dieu donne un avertissement à l’encontre de cette erreur et de sa source diabolique :

« Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux discoureurs marqués au fer rouge dans leur propre conscience. Ils prescrivent de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui connaissent la vérité. Or, tout ce que Dieu a créé est bon et rien n’est à rejeter, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, car tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière » (1 Tm 4.1-5).

C.S. Lewis a fait preuve d’une grande perspicacité biblique lorsqu’il a fait cracher à son démon fictif Screwtape ces paroles méprisantes envers Dieu :

« C’est parce qu’il pratique l’hédonisme. Ces veilles, ces jeûnes, ces bûchers ne sont que façade, écume sur la plage. Au large, dans sa pleine mer, il propose des plaisirs toujours croissants, dont il ne fait aucun secret. Il tient dans sa main droite “des plaisirs éternels”. »

Lewis a compris que le Dieu vivant jouit d’un plaisir infini et éternel, qu’il a créé des plaisirs de toutes sortes et qu’il promet des plaisirs éternels en sa présence à ses enfants rachetés (Ps 16.11). Les démons, par contre, ne peuvent ni créer ni donner du plaisir. Les pécheurs non plus. Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est prendre les plaisirs donnés par Dieu et les pervertir — et c’est ce qu’ils font. C’est pourquoi il y a du plaisir dans le péché sexuel… pendant un certain temps. Cependant, le péché finit par détruire le plaisir. Le péché finit par conduire à la misère parce qu’il déforme le cadeau que Dieu nous a fait. Il en fait mauvais usage, il le ruine et il le coupe de la véritable source de tout plaisir : Dieu lui-même.

d. Comme figure de l’alliance de Dieu avec son peuple🔗

Nous commençons à voir pourquoi Dieu a créé les plaisirs de l’intimité sexuelle lorsque nous prenons conscience que Dieu a conçu le lien du mariage, d’abord et avant tout, comme figure de son alliance. En effet, les autres buts — procréation, être des compagnons et plaisir — ne servent en fait qu’à exprimer ce but premier. Éphésiens 5.31-32 cite Genèse 2.24, pour ensuite l’appliquer :

« C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. »

C’est là l’interprétation que Dieu donne de Genèse 2.24. Le mariage — incluant l’intimité sexuelle dans le mariage — est un mystère qui réfère au lien qui existe entre le Christ et l’Église. Pensez-y. Dieu a-t-il créé les humains hommes et femmes pour après-coup se dire : « Hé! Ça me donne une bonne idée! Je pourrais me servir de la relation entre le mari et la femme comme figure de la relation entre le Christ et l’Église! »? Comment pourrait-il en être ainsi alors que Dieu sait tout du commencement à la fin (És 46.10)?

John Piper a fait le commentaire suivant :

« La création de la femme allait bien au-delà de ce que l’on peut discerner au premier abord. Dieu ne fait pas les choses au hasard. Tout a un but et une signification. Lorsque Dieu s’est lancé dans la création de l’homme et de la femme et qu’il a institué l’union du mariage, il n’a pas fait rouler les dés, tiré à la courte paille ou tiré à pile ou face pour déterminer le type de relation qu’il y aurait entre eux. Il a conçu le mariage de manière très précise, sur le modèle de la relation qu’il avait planifiée de toute éternité entre son Fils et l’Église. Par conséquent, le mariage est un mystère — dont la signification est bien plus grande et secrète que ce que nous arrivons à percevoir de l’extérieur. Dieu a créé les humains hommes et femmes et a institué le mariage afin que l’union du mariage soit une figure de la relation d’alliance éternelle entre le Christ et son Église.1 »

C’est ce qui explique pourquoi l’attirance sexuelle est si puissante. Dieu nous a créés hommes et femmes et a institué le mariage, y compris l’intimité conjugale, précisément comme figure de la relation qui devrait exister entre les êtres humains et Dieu. Nos pulsions sexuelles sont un panneau indicateur de la communion profonde avec Dieu pour laquelle nous avons été créés. Elles nous indiquent notre raison d’être primordiale : glorifier Dieu et nous réjouir en lui pour toujours.

La sexualité est donc un don très bon de notre Créateur. Dieu l’a conçue de manière à ce qu’elle trouve son expression dans la relation du mariage hétérosexuel et monogame, afin que l’homme et la femme donnent naissance à une descendance qui lui soit consacrée, afin qu’ils s’unissent en s’engageant mutuellement comme compagnon et compagne pour la vie, afin qu’ils aient du plaisir ensemble, à sa gloire, et, par-dessus tout, afin qu’elle soit une figure de son alliance.

2. La gravité du péché sexuel🔗

a. L’hostilité de Dieu envers l’immoralité🔗

Si la sexualité est si bonne, alors pourquoi Dieu est-il un si grand ennemi de toute intimité sexuelle en dehors d’une relation de mariage monogame et hétérosexuelle? Permettez-moi d’avancer deux raisons.

Premièrement, Dieu est un tel ennemi du péché sexuel parce qu’il sait que ses créatures se font littéralement du mal lorsqu’elles agissent d’une manière qui va à l’encontre du but pour lequel elles ont été conçues. Le moteur de mon automobile a été conçu pour être lubrifié avec de l’huile à moteur. Le manuel d’entretien m’explique comment prendre soin du moteur de ma voiture. Imaginez que je dise : « Ça ne me tente pas d’acheter de l’huile. Je me fiche de ce que le manuel d’entretien dit, je vais utiliser de la mélasse à la place. » Peu importe ce que je veux, mon moteur sera foutu. Est-ce parce que les manufacturiers ne sont que des trouble-fêtes qui en veulent à la mélasse? Non, c’est parce qu’ils comprennent comment la voiture a été conçue, qu’ils m’informent de ce dont elle a véritablement besoin, mais que je les ignore et fais le contraire.

De même, lorsque Dieu interdit les relations sexuelles en dehors du mariage, ce n’est pas parce qu’il est un trouble-fête qui en veut à la sexualité. C’est parce que c’est lui qui nous a conçus, c’est lui qui a conçu la sexualité. Il sait ce qui est le mieux pour notre santé et notre bonheur et il nous le dit.

« Maintenant, Israël, que demande de toi l’Éternel, ton Dieu […] si ce n’est que tu observes les commandements de l’Éternel et ses prescriptions que je te donne aujourd’hui, afin que tu sois heureux? » (Dt 10.12-13).

Lorsque nous enfreignons les lois de Dieu quant à la sexualité, nous allons à l’encontre de la façon dont nous avons été conçus. Nous nous faisons alors du tort à nous-mêmes et nous faisons du tort aux autres. Dieu interdit le péché sexuel afin de nous protéger.

Deuxièmement, Dieu est ennemi du péché sexuel parce que la sexualité est un très grand privilège, un merveilleux privilège, dont les buts sont tout simplement sublimes. La perversion de ces buts en est d’autant plus vile. Si quelqu’un vous donne un pichet à lait bon marché et que vous l’utilisez comme petit pot pour bébé, c’est un peu comme recevoir une gifle. Cependant, si le cadeau que vous recevez est un héritage familial d’une valeur inestimable, votre geste devient un affront majeur. Parce que la sexualité est un don de Dieu, très bon en soi, et parce que le but ultime de la sexualité est de servir de figure à l’alliance de Dieu, nous saccageons en fait avec malveillance une chose très chère au cœur de Dieu lorsque nous en faisons mauvais usage.

Le péché sexuel saccage une chose précieuse pour Dieu parce qu’il vient embrouiller le message de Dieu au sujet de la relation qui devrait exister entre Dieu et l’homme. Le péché sexuel dénature l’engagement exclusif et passionné du Christ envers sa seule et unique épouse : l’Église. Il dénature aussi l’engagement exclusif et passionné que l’Église devrait avoir envers son seul et unique époux : le Christ. Ce vandalisme est malveillant même si nous n’en sommes pas conscients, car, sans la pure grâce de Dieu en Jésus-Christ, le cœur de chacun est « ennemi de Dieu, parce que la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, elle en est même incapable » (Rm 8.7).

b. Idolâtrie et immoralité🔗

Ce principe ressort peut-être le plus clairement lorsqu’il y a péché manifeste d’homosexualité (bien que ce principe s’applique très certainement à toute forme d’impureté sexuelle). Rappelez-vous : le but principal de la sexualité est de servir de figure à la relation qui devrait exister entre Dieu et l’homme, entre le Créateur et la créature faite à son image. Gardant ceci en tête, considérons ce que dit Romains 1.21-27. Les versets 21 à 25 décrivent le péché religieux de l’humanité déchue.

Quelle est la relation qui devrait exister entre Dieu et nous? Nous avons été conçus pour le glorifier comme Dieu et pour lui rendre grâces (v. 21). Nous devrions adorer et servir notre Créateur, qui est béni éternellement (v. 25). Mais qu’a fait l’humanité à la place, cette humanité qui avait été créée pour être l’image et la gloire de Dieu? Nous avons « remplacé la gloire du Dieu incorruptible par des images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des reptiles » (v. 23); nous avons « remplacé la vérité de Dieu par le mensonge » (v. 25). En un mot, nous avons « adoré et servi la créature au lieu du Créateur » (v. 25).

Dieu nous a conçus pour que nous adorions et que nous servions. Nous ne pouvons nous empêcher d’adorer et de servir. Nous sommes censés adorer et servir notre Créateur. Si nous ne l’adorons pas et ne le servons pas, cela ne signifie pas que nous cessons d’adorer et de servir. Cela signifie que nous adorons et servons quelque chose d’autre à la place, quelque chose que Dieu a créé (parce que rien n’existe à part le Créateur et sa création). C’est de l’idolâtrie. Le cœur de tout péché consiste à adorer des créatures et à les servir au lieu d’adorer et de servir le Créateur.

Les versets 26 et 27 montrent que ce péché religieux a des conséquences sexuelles :

« C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions déshonorantes, car leurs femmes ont remplacé les relations naturelles par des actes contre nature et, de même, les hommes, abandonnant les relations naturelles avec la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres; ils commettent l’infamie, homme avec homme, et reçoivent en eux-mêmes le salaire que mérite leur égarement. »

« C’est pourquoi » — autrement dit, à cause de ce péché religieux — ils ont été livrés aux conséquences sexuelles. Parce qu’ils ont adoré et servi d’autres créatures plutôt que leur Créateur, alors « Dieu les a livrés à des passions déshonorantes ». Ces « passions déshonorantes » trouvent leur expression dans l’homosexualité, féminine ou masculine.

Ce péché sexuel est, dans un sens, une conséquence du péché religieux. De quelle manière? Eh bien, le péché religieux consiste à centrer sa passion religieuse sur ceux qui sont de même nature que soi. Le péché sexuel consiste à centrer sa passion sexuelle sur ceux ou celles qui sont de même sexe que soi. Voyez-vous la corrélation? L’humanité pécheresse chérit religieusement d’autres créatures qui sont de même nature (homo), plutôt que leur Créateur qui est tout autre (hétéro) dans sa nature. « C’est pourquoi » Dieu, dans son jugement, laisse les pécheurs pratiquer leur idolâtrie et en souffrir les conséquences. Il permet à des pécheurs de chérir sexuellement des hommes ou des femmes de même sexe (homo), plutôt que des hommes ou des femmes de sexe opposé (hétéro).

C’est l’image inverse, négative, à l’envers, renversée de ce qui devrait être. Dieu a conçu le mariage — avec ses différences sexuelles, l’attirance sexuelle, l’intimité sexuelle et le plaisir sexuel — pour servir de figure à la relation d’alliance qui devrait exister entre lui et l’humanité (Ép 5.31-32). Mais les hommes rompent continuellement l’alliance. Par conséquent, plutôt que de représenter l’alliance, le péché vient tordre ce don de Dieu si bon; la sexualité représente alors la réalité de la relation d’alliance rompue qui existe entre les pécheurs déchus et leurs idoles.

Le fait que tous les êtres humains (à l’exception de Jésus) soient des idolâtres qui rompent continuellement l’alliance signifie que les germes du péché d’homosexualité sont présents dans chaque cœur humain déchu. Nous devrions être attristés, mais non surpris, de voir l’homosexualité surgir au grand jour dans une société idolâtre en rupture l’alliance. Nous devrions être attristés, mais non surpris, lorsque des frères ou des sœurs dans le Seigneur ont à lutter contre des tentations dans ce domaine, tout comme chaque croyant doit lutter contre des tentations de toutes sortes.

Notre sexualité est au cœur de qui nous sommes, nous qui sommes créés à l’image de Dieu. La doctrine biblique de la corruption totale signifie que le péché corrompt chaque partie de notre être, y compris notre sexualité. La vérité crue, c’est que chacun de nous est perverti sexuellement à divers degrés; chacun d’entre nous corrompt ce don de Dieu si bon. Comme nous avons tous désespérément besoin de la pure grâce de Dieu en Jésus-Christ! Comme nous avons tous désespérément besoin de l’œuvre de notre Sauveur, mort pour nous, le seul à avoir parfaitement gardé l’alliance! Comme nous avons tous désespérément besoin des prières, des exhortations et des encouragements de nos frères et sœurs dans l’Église!

c. « Celui qui t’a faite est ton époux »🔗

Si le temps le permettait, nous pourrions réfléchir de la même manière à la façon dont d’autres péchés sexuels, tels que la fornication et l’adultère, pervertissent le dessein de Dieu d’utiliser le mariage comme figure de son alliance. Nous pouvons commencer à saisir pourquoi Dieu n’interdit pas seulement les péchés d’ordre sexuel manifestes, mais également les paroles et même les pensées empreintes de convoitise sexuelle (Mt 5.28). Nous pouvons commencer à comprendre pourquoi Dieu commande aux femmes de se vêtir avec modestie (1 Tm 2.9; 1 Pi 3.4). Tout ce qui corrompt le lien qui unit le mari et sa femme — mystère du Christ et de son Église — est mauvais et provoque à juste titre la colère de Dieu, entraînant sa malédiction, à la fois dans cette vie et dans la vie à venir.

Il est peut-être encore plus important de réfléchir aux implications positives. Le lien qui unit l’homme et sa femme nous laisse voir le type de relation que nous devrions avoir avec notre Dieu. Dieu, s’adressant à Jérusalem, dit dans les Écritures : « Celui qui t’a faite est ton époux » (És 54.5). Notre relation avec Dieu devrait être comme celle d’une épouse fidèle, affectueuse et dévouée envers son mari.

3. La grâce de Dieu en Jésus-Christ🔗

La norme établie par Dieu d’une sexualité pure est une condition essentielle au véritable bonheur — au bonheur des hommes, au bonheur des femmes, au bonheur des enfants et au bonheur de la société. Plusieurs spécialistes des sciences sociales le confirment. De nombreuses gens le reconnaissent.

Cependant, plusieurs sont aussi découragés par cette norme. Plusieurs sont terriblement conscients d’avoir déjà échoué. Plusieurs sont très conscients qu’il nous est très difficile de vivre selon ce que Dieu demande. C’est pourquoi nous avons besoin non seulement de la norme de Dieu, mais aussi de l’Évangile de Dieu.

Nous avons besoin d’entendre que Dieu pardonne nos péchés en Jésus-Christ — y compris nos péchés sexuels et nos vies ratées. Étonnamment, Dieu le Fils a pris une véritable nature humaine, a accompli tout ce qu’il était de notre devoir d’accomplir et a payé toute notre dette. « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous » (Ga 3.13). « Celui qui n’a pas connu le péché, il [Dieu] l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Co 5.21). C’est la raison pour laquelle notre Seigneur Jésus est venu — pour « chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19.10), « pour sauver les pécheurs » (1 Tm 1.15). Il cherche et sauve encore les pécheurs.

Deuxièmement, nous avons besoin d’entendre qu’en Jésus-Christ Dieu transforme les pécheurs. Il donne le Saint-Esprit du Christ; il donne de nouveaux cœurs, il donne de nouvelles forces pour commencer à vaincre les tentations et le péché; il « christianise » progressivement les chrétiens. De ce côté-ci du ciel, nous sommes sans cesse en train de tomber, nous sommes bien loin de sa gloire. Nous avons continuellement besoin d’être pardonnés, mais, par la grâce de Dieu, nous sommes aussi de plus en plus transformés à l’image de Jésus-Christ. Notre Seigneur est engagé si passionnément envers son épouse qu’un jour il fera « paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut » (Ép 5.27). Puisque nous avons cette espérance, purifions-nous, tout comme il est pur.

Note

1. Desiring God, p. 186.