L'histoire la plus formidable qui n'avait encore jamais été racontée
L'histoire la plus formidable qui n'avait encore jamais été racontée
Pour des chrétiens qui auraient pu se sentir abattus ces derniers temps par une culture séculière et athée de plus en plus hostile, un souper organisé en vue de lever des fonds pour la « Bible League of Canada » (« La ligue pour la Bible du Canada ») s’est avéré un « remontant » inattendu, ravivant l’esprit et renforçant les résolutions.
La source de ce « remontant » pourrait être qualifiée de surprenante. Brian Stewart, correspondant étranger chevronné pour la CBC, la chaîne anglaise de Radio-Canada, était le conférencier principal. C’est lui qui avait été choisi pour s’adresser aux mille personnes invitées à ce souper dans une salle de banquet à Hamilton en Ontario.
Parmi les gens souvent qualifiés de « conservateurs » au Canada, Radio-Canada a la réputation de couvrir ses nouvelles sous un angle tendant indéniablement vers la gauche. Il était donc difficile de croire qu’il était permis de s’attendre à quoi que ce soit de positif au sujet des chrétiens et de la Bible de la part d’un de ses correspondants étrangers de longue expérience et des plus respectés. Pourtant la Bible League savait ce qu’elle faisait en l’invitant comme conférencier principal.
M. Stewart, dont la voix familière remplissait la salle de banquet en ce soir du 28 octobre, a décrit le cours des événements récents — ceux qui font la manchette des nouvelles depuis le 11 septembre 2001 — comme étant sans précédent. « Aucune autre période de l’histoire n’est comparable à celle que nous vivons, où les crises se succèdent les unes après les autres », a dit M. Stewart. « Chaque jour, nous nous réveillons en nous demandant quelle sera la prochaine nouvelle catastrophique. »
Au cours de sa carrière de plus de quarante ans en tant que journaliste, M. Stewart a voyagé dans plusieurs endroits en proie à des troubles dans notre monde. Il s’est fait demander si le fait d’avoir été témoin de tant de mauvaises nouvelles l’amenait à désespérer. M. Stewart a répondu que, bien qu’il ait été témoin d’horreurs incroyables dans des endroits tels que le Darfour, l’Éthiopie, le Mozambique, le Salvador et autres points chauds de la planète, il a également été témoin d’énormément de bien accompli par des gens — et ce, le plus souvent par des gens qui travaillent au nom du Seigneur Jésus-Christ.
« Lorsque j’étais un jeune reporter, je voyais l’Église comme une vieille institution poussiéreuse. Cependant, ma vision des choses a lentement changé au cours des années », a-t-il expliqué. Maintes et maintes fois, il a pu observer des travailleurs humanitaires chrétiens à l’œuvre au front, dans les coins les plus sombres et les plus sinistres de la terre, répandant la lumière en offrant de l’aide humanitaire et en apportant du réconfort à ceux qui se trouvent dans des situations désespérées.
« L’Église est loin d’être faible et sans rapport avec les préoccupations d’aujourd’hui », a dit M. Stewart qui, sans cesse, a vu « l’Église en action » sur le terrain, toujours première arrivée sur la ligne de front, partout dans le monde.
« Même dans les endroits les plus terribles, où j’étais mort de peur, il y avait toujours des ouvriers chrétiens. C’est extraordinaire comme il est fréquent de voir des chrétiens agir avec miséricorde, sur place, en vue de protéger des gens dans le besoin. »
« Dans tous mes voyages, je n’ai jamais été capable de descendre de l’avion pour me rendre dans une zone dangereuse sans que des travailleurs humanitaires chrétiens y soient déjà », a dit M. Stewart. « Des gens célèbres s’envolent pour se rendre dans ces endroits. Ils y passent quelques heures, puis s’envolent à nouveau pour retourner chez eux en grande fanfare, mais les chrétiens demeurent sur place bien longtemps après que les lumières des caméras se sont éteintes. »
Il a raconté qu’un jour, alors qu’ils se rendaient dans un avion bimoteur sur le site d’une catastrophe, ils ont dû atterrir d’urgence sur une piste d’atterrissage pratiquement abandonnée, dans la jungle dense de l’Afrique centrale.
« Nous sommes sortis au beau milieu de ce qui nous semblait n’être absolument nulle part et voilà que nous étions accueillis par un pasteur réformé néerlandais qui nous offrait de prendre le thé. Plus tard, mon cameraman de longue expérience a poussé un soupir d’exaspération : “Pensez-vous qu’un jour vous parviendrez à nous conduire vers un lieu de reportage quelque part, n’importe où, où ces chrétiens ne seront pas arrivés les premiers?” Je n’y suis jamais arrivé. »
Le Seigneur était à l’œuvre. M. Stewart a fait part à son auditoire captivé d’une autre histoire qui montre bien comment le Seigneur était à l’œuvre dans la vie de ce correspondant étranger.
« Plusieurs parmi nous, dans les équipes de nouvelles, ont remarqué quelque chose d’autre, difficile à décrire avec des mots. Si souvent, alors qu’après avoir passé la journée sur le terrain à filmer les bénévoles au travail, nous étions assis confortablement et sirotions notre verre du soir, l’un d’entre nous disait quelque chose du genre : “Étranges, ces gens; vous voyez ce que je veux dire? Il y a quelque chose de différent chez eux. Ils ont quelque chose que nous n’avons pas.” Je crois qu’une forme de bonheur humain émerge lorsqu’il a pour fondement une vie épanouie, dans laquelle l’esprit et l’intelligence sont utilisés à leur maximum, en vue du bien de tous. Ils semblaient si épanouis. C.S. Lewis a écrit que le christianisme engendre une “bonne infection”. Le travail des chrétiens sur la ligne de front infecte ceux qui les entourent — même ceux qui ne sont pas chrétiens — d’un sentiment du profond mystère et de la puissance du Christ. Je l’ai senti. Ça change le monde. Aujourd’hui encore. »
Brian Stewart a qualifié le service accompli par les travailleurs humanitaires de « pandémie planétaire de bien » qui a progressivement changé sa façon de voir les chrétiens et qui a également changé sa compréhension de l’importance de la Bible, la clé permettant d’apporter des réponses à un monde troublé qui en a tant besoin.
« On me demande souvent si j’ai perdu la foi en Dieu en couvrant des événements comme ceux qui se sont produits en Éthiopie et qui avaient alors été qualifiés de “pire enfer sur la terre”. En fait, comme bien d’autres avant moi, c’est justement dans de tels enfers que j’ai redécouvert la religion. J’ai vu d’innombrables gestes d’amour et de charité humains, un respect total de tous ceux qui sont abandonnés, de toute vie », a dit le journaliste chevronné.
M. Stewart a appelé cette histoire, « L’histoire la plus formidable, qui n’avait encore jamais été racontée » — une histoire qui est une bonne nouvelle pour des chrétiens fatigués et à bout, une histoire au sujet de la Bonne Nouvelle de Dieu, dont les mains et les pieds sont à l’œuvre dans les coins abandonnés de ce monde, changeant les vies, changeant même le cœur d’un journaliste autrefois cynique et sceptique, dont les mots bien choisis sont utilisés pour promouvoir la puissance de la Parole de vie.
John Van Dyk
Dans ses propres mots
Pendant de nombreuses années, j’ai été frappé par la notion plutôt répandue dans de nombreux cercles, y compris dans les médias, et adoptée par une grande partie de la jeune population, selon laquelle les branches principales et bien organisées du christianisme ne seraient plus qu’un coin perdu, à peine éclairé, à l’odeur de moisi, dans ce monde contemporain, une force en train de s’éteindre. Eh bien, je suis ici pour vous dire que ce que j’ai vu, pendant ces décennies passées à observer les événements à partir de mon « siège de spectateur », que rien ne pourrait être plus faux. Cette notion constitue une grave distorsion de la réalité.
J’ai découvert qu’il n’y a pas de force ou de mouvement plus près de la réalité crue de la guerre, des famines, des crises ou de toute autre situation humaine difficile que le christianisme organisé en action. Il n’y a pas d’alliance plus déterminée, plus acharnée dans l’accomplissement d’une tâche que des ouvriers chrétiens, ordonnés ou laïques, mobilisés dans le but commun de faire du bien. Ce sont ces chrétiens qui sont aux premières lignes de front de l’humanité engagée de notre époque et lorsque je veux trouver ce front, je suis leurs traces.
C’est un front immense, qui s’étend des coins les plus pauvres du monde en développement jusqu’à la lutte mouvementée en vue de préserver les valeurs morales bienfaisantes dans nos villes, petites ou grandes. Je n’ai jamais pu atteindre ces lignes de front sans y trouver des bénévoles chrétiens déjà engagés en plein cœur de l’action, mobilisant des Églises sensibles à la situation, agissant en témoins fidèles de la vérité, lumière principale dans les ténèbres et si souvent, seule lumière.
Brian Stewart