Marc 16 - Des paroles de résurrection pour les craintifs
Marc 16 - Des paroles de résurrection pour les craintifs
Si vous avez déjà assisté à un enterrement, vous savez ce que vous y trouverez.
Il y aura des larmes et des visages allongés, des fleurs et des cartes. Il y aura le corps d’un être cher, froid et sans vie. Ce n’est pas un endroit où l’on s’attend à une grande surprise ou à une tournure bouleversante des événements.
Pensez donc à ce que les femmes ont ressenti le dimanche de Pâques. Elles sont présentées au début de Marc 16 — Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques, et Salomé — en train de se rendre tôt le matin au tombeau de Jésus. Au sein du peuple d’Israël du premier siècle, c’est typiquement ce qui se passait après des funérailles : les amis et les parents du défunt se rendaient habituellement au tombeau. Ils nourrissaient un faible espoir de réveil, peut-être, ou ils y allaient simplement pour faire leur deuil.
Les femmes avaient également une autre idée en tête : elles allaient oindre le corps du Seigneur. Dans la précipitation des événements du vendredi précédent, alors que le sabbat approchait à grands pas, son enterrement n’avait pas été correctement achevé. Il était donc temps de l’achever. C’était une triste tâche que d’embaumer un corps avec des épices et des parfums. Il s’agissait d’une marque d’affection et de respect, mais aussi d’un moyen de masquer les odeurs désagréables de la décomposition. Ces femmes ne s’attendaient pas au choc à venir. Elles s’attendaient à ce que le corps de Jésus pourrisse, pas à ce qu’il ressuscite!
Cependant, en arrivant au tombeau, elles voient que le sépulcre n’est pas seulement ouvert, mais qu’il est occupé! À l’intérieur se trouve un jeune homme vêtu de blanc. La surprise des femmes s’accroît de seconde en seconde, car elles savent tout de suite qu’il s’agit d’un ange.
Puis, la surprise fait place à la crainte, comme c’est toujours le cas lorsqu’on se trouve en présence d’un messager de Dieu. Si l’on regarde, tout au long de la Bible, les nombreuses apparitions d’anges aux hommes et aux femmes d’autrefois, la réaction est presque toujours la même : la terreur! Le fait de voir un ange glorieux, envoyé en tant que serviteur du Dieu Très-Haut, fait en quelque sorte prendre conscience à l’homme de sa faiblesse et de sa petitesse.
Ce n’est pas une réaction malsaine. Nous sommes forcés de penser à quelque chose que nous préférerions ne pas considérer : à quel point nous sommes pécheurs et impurs, que la majesté de Dieu n’est pas à prendre à la légère et qu’il peut nous submerger en un instant.
Nous ne serons peut-être jamais confrontés à un ange brillant comme l’ont été ces femmes, mais notre attitude doit être la même : Qui sommes-nous, pécheurs, devant l’Éternel? Il est le Créateur, et nous ne sommes que de petits et faibles mortels! Dois-je être détruit par sa sainteté?
En bref : comment pourrons-nous jamais nous approcher de ce Dieu?
Cependant, toutes les craintes des faibles pécheurs trouvent une réponse dans l’Évangile du dimanche de Pâques. En effet, l’ange dit aux femmes : « Ne vous épouvantez pas » (Mc 16.6). Un commandement si simple, mais qui résonne à toutes les époques. Pourquoi s’épouvanter en présence de l’Éternel? Pourquoi s’inquiéter? Car ce Dieu est avec nous et pour nous!
« Et maintenant, je vais vous dire comment il est possible d’être sans crainte, comment il est possible de commencer à vivre dans la joie », dit l’ange : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié; il est ressuscité, il n’est pas ici » (Mc 16.6). C’est la raison pour laquelle toute peur doit être bannie. C’est la raison du réconfort et de l’espérance du croyant : Le Christ est ressuscité!
Décortiquons le message de l’ange pour voir à quel point il est surprenant. La première phrase peut être interprétée comme une question : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié? » En d’autres termes, l’ange laisse entendre qu’il s’agit là d’un travail inutile, d’un projet sans intérêt. Vous ne devriez même pas être ici, si vous vous rappelez combien de fois Jésus a dit qu’il ressusciterait le troisième jour. Elles se sont trompées, mais le Seigneur est tellement patient avec son peuple.
Remarquez aussi comment l’ange désigne le Christ : « Jésus de Nazareth. » Pourquoi dit-il cela? C’est un rappel subtil de l’humilité de ce Roi. Après tout, il venait d’une ville insignifiante de Galilée. L’un de ses propres disciples avait déjà posé la question : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon? » (Jn 1.46). Des moqueries et des doutes similaires avaient poursuivi le Christ tout au long de son ministère.
De plus, l’ange dit qu’il est « le crucifié » (Mc 16.6). Les femmes le savent, bien sûr, car elles étaient là le Vendredi saint et elles ont vu les clous et la terrible croix. Remarquez toutefois que « le crucifié » est ce que le Christ est encore aujourd’hui, après sa résurrection d’entre les morts. C’était plus qu’un horrible moyen d’exécution : cet événement allait le définir!
Même trente ans plus tard, Paul écrira aux Corinthiens : « Nous prêchons Christ crucifié » (1 Co 1.23). Aujourd’hui au ciel, l’Agneau de Dieu porte encore les marques de sa mise à mort. « Et je vis au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un Agneau debout, qui semblait immolé » (Ap 5.6). On se souviendra toujours de lui comme du « crucifié ». Pourquoi? Parce que la crucifixion signifie que le prix a été payé. Cela signifie qu’il a porté la malédiction de Dieu contre le péché et qu’il a été pendu à un arbre parce que même Dieu ne voulait pas de lui.
Mais maintenant, tout cela est terminé, car le Jésus crucifié est ressuscité. Celui qui a été rejeté et méprisé par les hommes est maintenant le champion de leur salut. Celui qui a été condamné par Dieu a été ressuscité par Dieu, parce que son travail a été bien fait. Il a fait ce que personne ne pourrait jamais faire : il est allé en enfer et en est revenu. Il a vaincu la tombe et a enlevé l’aiguillon de la malédiction du péché.
« Il est ressuscité. » Quelle révélation surprenante et quelle bonne nouvelle! Cela signifie que nous avons maintenant un moyen d’être en règle avec Dieu. Comme l’ange l’a dit, il n’y a plus de raison de s’épouvanter, il n’y a plus de raison d’avoir peur.
Le savoir est une chose précieuse, car nous sommes toujours sujets à toutes sortes d’angoisses. Comme bien des choses, nous pouvons assez bien cacher notre peur. Pourtant, nous avons peur des autres, de ce qu’ils diront de nous, de ce qu’ils feront, de savoir s’ils nous approuveront. Nous avons peur d’échouer ou d’être rejetés. Nous redoutons peut-être de tomber malades, de nous sentir seuls ou de souffrir.
En période de crise, nous sommes anxieux face à toutes sortes d’inconnus : anxieux face à demain, au mois prochain, à l’année prochaine. Il se peut même que nous vivions dans la peur de la mort, redoutant d’en finir avec notre vie sur terre. Car que se passera-t-il alors?
Ou peut-être avons-nous peur parce que nous nous savons pécheurs en présence du Dieu saint. Peut-être que nous pensons à la colère de Dieu, à notre indignité et à la gravité de nos péchés.
Quelle que soit votre crainte, accrochez-vous à l’Évangile du dimanche de Pâques : « Ne vous épouvantez pas. » Et voici pourquoi : « Jésus de Nazareth, le crucifié, il est ressuscité. »
Il a traversé l’enfer pour vous. Il a été pendu à l’arbre maudit à votre place. Il a ensuite vaincu le pouvoir de Satan en se relevant d’entre les morts, de sorte que le diable ne puisse plus jamais s’emparer de vous.
Cet Évangile donne une confiance certaine à nos vies remplies de peur. Lorsque nous vivons par la foi en Christ, nous pouvons vivre la meilleure vie qui soit : en présence de Dieu, maintenant et toujours. Grâce à Jésus ressuscité, notre héritage est inébranlable et certain. Par le Christ ressuscité, nous avons la promesse de Dieu qu’il sera notre Dieu pour toujours!
C’est une révélation dont il faut se souvenir.