« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien; mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Christ-Jésus. »

Philippiens 4.4-7

1. Introduction
2. Que signifie se réjouir dans le Seigneur?
3. Comment se réjouir?

1. Introduction⤒🔗

1. Est-il possible de toujours se réjouir dans le Seigneur? Il y a bien entendu des occasions de réjouissance : la naissance d’un bébé, un baptême, une profession de foi, un mariage, le retour d’un être cher après une absence prolongée; ce sont là des moments de joie et de célébration. Mais pouvons-nous toujours nous réjouir? Est-ce une bonne parole à dire à celui qui se sent abattu, seul, déprimé, malade, ou à celui qui vient de recevoir une mauvaise nouvelle?

2. Le Saint-Esprit nous enseigne que la joie est un élément essentiel à la vie chrétienne, peu importe ce que nous ressentons ou expérimentons. Nous n’avons pas le choix de nous réjouir. Ne pas se réjouir est un péché au même titre que ne pas se repentir. En réalité, pour se repentir, il est nécessaire de se réjouir en Dieu. C’est le programme de toute une vie. Se réjouir n’est pas facultatif, car le Seigneur nous commande de nous réjouir en tout temps. En Galates 5.22, Paul dit que la joie fait partie du fruit de l’Esprit.

2. Que signifie se réjouir dans le Seigneur?←⤒🔗

1. Se réjouir ne veut pas dire avoir tout ce que nous voulons ou avoir du plaisir. Il est possible de s’amuser sans avoir de joie, comme il est possible d’avoir la joie sans avoir de plaisir. Se réjouir n’est pas synonyme d’être tout le temps de bonne humeur. Certaines personnes peuvent être toujours souriantes et faire constamment des plaisanteries en public, mais ne pas avoir la joie du Seigneur. La joie, c’est pouvoir parfois chanter tout haut et parfois vivre en toute tranquillité la douce sensation du contentement qui vit dans l’espérance. Nous ne pouvons pas toujours nous réjouir dans nos circonstances, mais nous pouvons toujours nous réjouir dans le Seigneur.

2. La véritable joie, c’est de savoir que Jésus est le Maître de notre vie. Nous qui sommes membres de Jésus-Christ et de son Église, notre vie est dans le Seigneur, notre mariage est dans le Seigneur. Par conséquent, nous pouvons nous réjouir dans le Seigneur. Puisque nous sommes « dans le Seigneur », nous savons que nous sommes aimés comme personne ne pourra jamais nous aimer. Paul nous appelle à participer à la joie qui est produite, non pas quand notre humeur est bien disposée, mais quand nous considérons ce que Dieu a fait, ce qu’il est en train de faire et ce qu’il fera pour nous. Nous nous réjouissons, car nous savons que Dieu nous aime. Il a donné son Fils unique mort dans la honte et l’agonie sur la croix pour que nous ayons le pardon et la vie éternelle. C’est lui qui nous rend capables d’accomplir nos vœux prononcés au baptême, à la profession de foi et au mariage. Il nous rend capables d’être fidèles les uns envers les autres. C’est en lui que nous trouvons la force de résoudre les conflits et de porter les fardeaux les uns des autres.

3. L’appel à se réjouir prend tout son sens par la foi en Jésus-Christ qui la rend possible. Se réjouir est un acte de foi. Pierre écrit dans sa première lettre : « Vous l’aimez sans l’avoir vu. Sans le voir encore, vous croyez en lui et vous tressaillez d’une allégresse indicible et glorieuse » (1 Pi 1.8). Quand nous nous réjouissons dans le Seigneur, nous regardons les belles choses que Dieu a mises sur cette terre, mais en même temps nous gardons en perspective les choses négatives. Nos yeux sont disposés à voir la gloire de la création du Seigneur et nous nous réjouissons du fait que celui qui nous a choisis pour que nous soyons ses enfants a fait ce monde pour que nous puissions en jouir.

4. Connaissons-nous cette joie? Quels sont les « rabat-joie » que nous rencontrons dans cette vie? Nous n’allons jamais trouver la vraie joie si nous ne la recherchons pas dans le Seigneur. Les gens dans la société sont continuellement à la recherche du bonheur. Mais tout ce que la société peut nous offrir, c’est une émotion passagère et bon marché. Quand notre vie est vécue dans le Seigneur, nous pouvons avoir une joie qui ne connaît pas de limite. La tristesse et l’épreuve ne peuvent nous l’enlever. Elle dure à toujours. Nous ne restons pas superficiels, car nous nous réjouissons des richesses de sa grâce, nous nous abreuvons à grands traits à la fontaine de la miséricorde de Dieu. La foi dans le Seigneur produit la joie et la paix en toutes circonstances. Cela ne veut pas dire que nous ne souffrons plus, mais cela signifie que nous ressentons en même temps autre chose qui surpasse la souffrance. Il est alors possible d’être « attristés et toujours joyeux » (2 Co 6.10).

5. L’apôtre Paul, lorsqu’il a écrit cette lettre, était détenu dans une prison romaine. Nous pouvons nous réjouir dans le Seigneur uniquement si nous sommes en bonne relation avec Dieu. Si nous comptons sur nous-mêmes, si nous restons centrés sur nous-mêmes ou si nous ne reconnaissons pas que nous sommes pécheurs et que nous avons absolument besoin de son salut, nous ne connaîtrons jamais la véritable joie.

3. Comment se réjouir?←⤒🔗

1. Nous pouvons nous réjouir, car nous savons que le Seigneur est proche (verset 5). Il est juste à côté, tout près de nous, présent avec nous, disponible en tout temps et disposé à venir nous aider. Le Seigneur est tout-puissant, il est en contrôle de toutes choses, il a un plan établi pour notre vie et il est près de nous! Il est avec nous pour nous aider quand nous sommes angoissés ou quand notre vie est ébranlée.

2. Nous réjouir dans le Seigneur va d’abord nous rendre capables de nous libérer de nos inquiétudes (verset 6). Quand nous avons des inquiétudes ou de l’anxiété, en réalité nous nous soucions des choses qui sont hors de notre contrôle. Littéralement, le mot signifie être déchiré, séparé en morceaux. Si l’inquiétude dure longtemps, nous finissons par tomber en morceaux! Les inquiétudes étouffent notre joie et peuvent nous causer des problèmes physiques. Les inquiétudes influent sur nos pensées, notre digestion et notre sommeil.

3. S’inquiéter au sujet d’une décision passée, d’une situation présente ou d’un événement à venir nous ronge et peut produire toutes sortes de tensions à la maison, au travail ou dans la vie de l’Église. Même si nous sommes bien avertis, aucun d’entre nous n’est à l’abri de l’anxiété, mais nous n’avons nullement besoin de nous inquiéter. Matthieu 6 nous enseigne cette vérité. Beaucoup de choses peuvent devenir des sources d’inquiétude : notre travail, le besoin d’argent pour payer les factures, un fonds de pension pour la retraite. Nous nous inquiétons de l’avenir de l’Église. Nous nous soucions de trouver un compagnon ou une compagne de vie. Nous nous inquiétons de nos enfants, de ce qu’ils deviendront à l’adolescence, de leur rentrée en sécurité à la maison, de ce qu’ils feront quand ils quitteront la maison. En fait, nous ne faisons que maintenir notre niveau d’anxiété quand nous nous disons : « Je ne peux pas m’attendre à ce que Dieu soit là pour moi, car je me sens coupable d’avoir fait si peu pour lui. »

4. Le Saint-Esprit nous dit : « Ne vous inquiétez de rien; mais, en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes » (Ph 4.6). En d’autres mots, ne vous laissez pas écraser par les épreuves ou les tentations ou par le fait que votre vie n’est pas exactement comme vous voulez. Faites plutôt connaître à Dieu vos besoins avec des prières de reconnaissance. Rien ne doit nous inquiéter, car tout est entre les bonnes mains du Seigneur. Croyons qu’il est plus grand que nos plus grands problèmes. Nous pouvons lui remettre nos soucis et lui faire connaître nos demandes, car il dirige nos vies selon son plan et il a le pouvoir de nous aider aujourd’hui et à l’avenir.

5. Il nous faut prier pour que l’Église continue de vivre dans la joie. Les familles et les membres de l’Église qui prient ensemble restent ensemble. Bien entendu, nous savons qu’il ne suffit pas de prier. La prière en elle-même ne fait pas disparaître les inquiétudes, mais c’est la prière avec des actions de grâce qui porte du fruit. Lorsque nous devenons reconnaissants pour quelque chose, cette chose ne va plus nous inquiéter. Si quelqu’un nous assurait notre salaire pendant un an, nous cesserions de nous en inquiéter. Nous serions au contraire reconnaissants. Lorsque nous devenons empêtrés dans l’inquiétude, la plupart du temps c’est parce que nous avons négligé de prier.

6. Il est facile d’être reconnaissant pour de bonnes choses, mais comment être reconnaissant pour un mal de dos, une période sans travail, une relation conjugale détériorée, des tensions familiales ou des choses que nous n’aimons pas? Encore une fois, la réponse se trouve dans le Seigneur. Toutes choses concourent au bien de ceux qui le craignent. Dieu peut ne pas nous donner tout ce que nous voudrions, mais il fera ce qui est le mieux pour nous.

7. Ayant remis nos soucis au Seigneur, nous recherchons ensuite des solutions à ce qui cause nos anxiétés. Nous ne devons pas seulement parler des choses qui nous dérangent. Nous devons rechercher des solutions bibliques à nos problèmes.

8. Nous pouvons toujours nous réjouir dans le Seigneur, car nous savons ce qu’il faut faire avec les inquiétudes. Quand nous lui faisons connaître nos demandes, nous recevons sa bénédiction au moment le plus inattendu. Quelle est cette bénédiction? C’est la paix de Dieu! La paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera nos cœurs et nos pensées en Jésus-Christ. La paix de Dieu est si profonde qu’aucune intelligence humaine ne pourra jamais en comprendre toute la signification. Cette paix est capable de produire un effet bien meilleur que toute invention humaine pourrait produire ou même imaginer. Oui, la paix de Dieu nous gardera fermes et en toute sécurité, car elle nous libère de toute anxiété. Telle une escorte de soldats, le Seigneur gardera nos pensées et nos sentiments pour que nous soyons protégés contre les assauts des inquiétudes et des craintes. Nous pouvons ainsi mettre toute notre confiance dans le Seigneur et tenir ferme par la puissance de sa force souveraine. Nous pouvons vivre dans la joie. Le Seigneur est près de nous, nous pouvons nous réjouir toujours en lui.