Cet article sur Proverbes 4 et Proverbes 5 a pour sujet la sagesse inspirée par Dieu qui conduit à une saine passion de l'amour dans l'exclusivité du mariage, une sagesse qui garde nos coeurs et nous éloigne de l'infidélité.

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Proverbes 4 et 5 - Sagesse et passion

La sagesse et la passion sont-elles ennemies ou bien peuvent-elles, voire doivent-elles coexister et même se marier dans la vie des hommes et des femmes? C’est la question sur laquelle je vous invite à méditer, à la lumière de quelques extraits du livre des Proverbes, dans l’Ancien Testament. Voici d’abord plusieurs versets des chapitres 4 et 5 :

« Mon fils, sois attentif à mes paroles, prête l’oreille à ce que je dis, ne perds pas de vue mes conseils. Garde-les au fond de ton cœur, car ils apportent la vie à ceux qui les accueillent, et ils assurent la santé du corps. Par-dessus tout : veille soigneusement sur ton cœur, car il est la source de tout ce qui fait ta vie. Garde-toi de prononcer des paroles mauvaises : rejette les propos méchants. Regarde les gens bien en face, et que ton regard soit dirigé droit devant toi. Prépare ton chemin avant de t’y engager, et emprunte des routes sûres. Ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, détourne ton pied du mal » (Pr 4.20-27).
« Mon fils, sois attentif à la sagesse que je t’inculque. Prête l’oreille à mes paroles qui t’enseignent la raison, pour que tu aies de la clairvoyance et que tes lèvres gardent la connaissance. […] Bois les eaux de ta propre citerne et celles qui jaillissent de ta fontaine : tes sources doivent-elles se disperser au-dehors et tes ruisseaux dans les rues? Qu’ils soient pour toi seul! Ne les partage pas avec des étrangers. Que ta source soit bénie! Fais ta joie de la femme que tu as aimée dans ta jeunesse, biche charmante, gracieuse gazelle, que ses charmes t’enivrent toujours et que tu sois sans cesse épris de son amour! Pourquoi, mon fils, t’amouracherais-tu de la femme d’autrui? Pourquoi donnerais-tu tes caresses à une inconnue? L’Éternel surveille toute la conduite d’un homme, il observe tout ce qu’il fait. Celui qui fait le mal sera pris à ses propres méfaits, il s’embarrasse dans le filet tissé par son propre péché. Il périra parce qu’il n’a pas su se discipliner, il s’égarera enivré par l’excès de sa folie » (Pr 5.1-2,15-23).

Répétons notre question initiale : La sagesse et la passion peuvent-elles vivre harmonieusement ensemble? Formulons maintenant cette question d’une autre manière : Quelqu’un peut-il être enivré d’amour et en même temps savoir comment cheminer selon Dieu? La réponse de la Bible à une telle question est un « oui » franc et clair! Les extraits du livre des Proverbes que nous venons de citer nous enseignent que la sagesse sans passion est ennuyeuse, monotone et insipide, mais que la passion sans sagesse est stupide, sotte et destructrice. Il est d’ailleurs remarquable que la Bible combine de cette façon ces deux idées (sagesse et passion), car on a couramment tendance à les séparer, comme si en effet elles s’excluaient mutuellement.

Ainsi, pour certaines religions orientales, on n’atteint la sagesse parfaite qu’en faisant mourir en soi tout sentiment, toute passion et tout enthousiasme, car, nous est-il dit, cela n’apporte que souffrance dans la vie, et cela c’est de la folie. Pour ces religions qui ont quitté les rivages asiatiques afin de partir conquérir le reste du monde, la condition spirituelle la plus élevée consiste à atteindre le « nirvana », c’est-à-dire un état où l’on a cessé de désirer quoi que ce soit. Nos besoins matériels, physiques et émotionnels doivent alors totalement disparaître. Certains adeptes de ces religions n’hésiteront pas à se faire brûler vivants, afin d’atteindre de cette manière le néant absolu. Rien ne saurait être plus éloigné du caractère de Dieu. Dieu, le Créateur du cosmos, a insufflé en nous des désirs et des besoins physiques, émotionnels, matériels, intellectuels, esthétiques parmi bien d’autres, lorsqu’il a créé l’homme à partir de la poussière de la terre et a insufflé en lui un souffle de vie. Or, Dieu pourvoit à tous ces besoins. Il le fait de nombreuses manières, mais en particulier par son dernier acte créateur, c’est-à-dire lorsqu’il institue le mariage.

Mais revenons à l’idée de sagesse, et écoutons encore ce que le livre des Proverbes dit à son sujet :

« Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse! Heureux celui qui est devenu raisonnable! Acquérir la sagesse vaut mieux que gagner beaucoup d’argent. Les avantages qu’elle donne sont plus précieux que l’or le plus fin. Elle a plus de prix que les perles, et aucun trésor que tu pourrais désirer n’égale sa valeur. La sagesse t’offre, dans sa main droite, une longue vie, et dans sa main gauche, la richesse et la considération. Les voies dans lesquelles elle conduit sont agréables, tous ses chemins convergent vers le bonheur. La sagesse est un arbre de vie pour ceux qui s’attachent à elle, et ceux qui savent la garder sont heureux » (Pr 3.13-18).

Vous le voyez, d’après la Bible, la vraie sagesse amène avec elle une vie pleine et heureuse, c’est-à-dire passion, plénitude et jouissance, et non pas une vie monotone ou ennuyeuse.

Mais posons maintenant une seconde question : Où trouverons-nous la vraie sagesse, celle qui nous apportera une telle vie? En particulier, où trouverons-nous une telle sagesse pour enrichir notre mariage? Le chapitre 4 du livre des Proverbes nous fournit la réponse.

« Par dessus tout : veille soigneusement sur ton cœur, car il est à la source de tout ce qui fait ta vie. Garde-toi de prononcer des paroles mauvaises : rejette les propos méchants. Regarde les gens bien en face, et que ton regard soit dirigé droit devant toi. Prépare ton chemin avant de t’y engager, et emprunte des routes sûres. Ne t’en écarte ni à droite ni à gauche, détourne ton pied du mal » (Pr 4.23-27).

Nous avons là deux idées centrales : la première idée a trait à l’attention qu’il faut prêter aux pensées de notre cœur, et la deuxième idée concerne le cours de nos pas, un cours qui doit être droit, une route sur laquelle il faut marcher droitement. En résumé : un cœur qui détermine quel sera le cours de nos pas, de notre vie.

La sagesse détermine dans notre cœur la manière dont nous établissons notre route. Il y a un aspect intérieur, à savoir les pensées que nous logeons et chérissons au-dedans de nous-mêmes, et un aspect extérieur, la manière dont ces pensées orientent le cours de nos pas. Et ces deux aspects doivent avoir la même direction, une direction tournée vers la vérité, là où il n’y a pas de place pour le mensonge et la tromperie vis-à-vis d’autres hommes ou femmes. Dans la Bible, le cœur est l’instrument par lequel nous pensons et désirons, le siège de notre volonté. C’est aussi le lieu où Dieu imprime sa volonté en nous, c’est là que nous nous connaissons nous-mêmes, et c’est là aussi que nous connaissons Dieu. Qu’il est important, alors, de faire attention à ce qui se passe dans notre cœur. Comment peut-on penser qu’il est possible de laisser libre cours à toutes sortes de désirs dans notre cœur et que cela n’affectera pas le cours de nos pas?

Mais comment appliquer tout ceci au mariage? L’auteur du passage sur lequel nous méditons veut donner un enseignement aux jeunes gens et les avertir contre la tentation de l’infidélité, qui n’apporte que misère avec elle. C’est sur cet avertissement que porte une partie du chapitre 5. Écoutez plutôt et voyez comment le cœur et le cours des pas de la femme adultère dont il est ici question diffèrent de ceux inspirés par la sagesse :

« Car les lèvres de la femme adultère distillent des paroles mielleuses, et sa langue est plus onctueuse que l’huile, mais la fin qu’elle prépare est amère comme l’absinthe, cruelle comme une épée à deux tranchants. Ses pieds se précipitent vers la mort; ses pas aboutissent au séjour des morts. Elle ne se souvient guère du chemin de la vie. Elle suit des sentiers qui se perdent elle ne sait où. Maintenant donc, mon fils, écoute-moi, ne rejette pas ce que je te dis : éloigne-toi d’une telle femme, et ne t’approche pas de l’entrée de sa maison de peur que ta dignité ne devienne la proie d’autrui, et les années de ta vie celles d’un homme cruel, que des étrangers ne se rassasient de ce que tu as produit par tes efforts, et que le fruit de ton travail ne se retrouve dans la maison d’un autre, de peur que, près de la fin, tu ne gémisses, alors que ton corps tout entier sera épuisé, et que tu ne dises : Comment donc ai-je pu haïr l’éducation? Pourquoi ai-je dédaigné les avertissements? Pourquoi n’ai-je pas écouté ceux qui m’ont enseigné ni prêté attention à ceux qui m’instruisaient? Peu s’en est fallu que je ne sois dans le pire des malheurs au milieu de l’assemblée du peuple » (Pr 5.3-13).

Mais écoutez aussi comment notre auteur parle d’un amour passionné entre un homme et une femme mariés. Il emploie des mots et des images très proches de ceux que nous trouvons dans le livre du Cantique des cantiques, dans l’Ancien Testament.

« Que ta source soit bénie! Fais ta joie de la femme que tu as aimée dans ta jeunesse, biche charmante, gracieuse gazelle, que ses charmes t’enivrent toujours et que tu sois sans cesse épris de son amour » (Pr 5.18-19).

Comme vous le voyez, le plan du Créateur pour le mariage est bien plus prometteur que la vision du monde de certaines religions orientales! « Fontaine et eau », voilà bien les symboles de la vie coulant d’existences saines. Le mot « fontaine » est ici appliqué aussi bien à l’homme qu’à la femme. Pour bien comprendre cette image, il nous faut nous rappeler combien rare l’eau peut être au Proche-Orient par temps de sécheresse, et combien précieux est un puits dans lequel on peut en permanence puiser de l’eau saine. Si vous avez fait creuser un tel puits pour abreuver vos propres troupeaux, vous ne souhaitez pas que quelqu’un d’autre s’en serve.

Ainsi donc, nous voyons qu’une vraie sagesse, inspirée de Dieu, peut mener vers la passion, l’amour. Nous verrons par la suite comment une saine passion peut nous ramener vers la vraie sagesse. Car cela fait partie du plan mystérieux de Dieu, plan qu’il a établi dans sa sagesse divine.

Notre méditation se concentre notamment sur la question du mariage, de l’amour véritable et de la fidélité. Le livre des Proverbes parle du mariage comme d’une alliance conclue au nom de Dieu (Pr 2.17). C’est là que réside sa force, sa stabilité. La sagesse, c’est de comprendre cela, mais une telle sagesse n’est pas froide et ennuyeuse, au contraire, comme nous l’avons vu, elle n’exclut pas la passion. Le livre des Proverbes peut nous enseigner d’une part :

« Mon fils garde les yeux fixés sur la sagesse et la réflexion, retiens-les, car elles t’apporteront la vie, elles seront une parure pour ton cou. Alors tu iras ton chemin en toute sécurité, sans trébucher » (Pr 3.21-23).

Ce même livre, par ailleurs, emprunte le langage de la passion lorsqu’il parle de la relation entre l’homme et la femme mariés :

« Fais la joie de la femme que tu as aimée dans ta jeunesse, biche charmante, gracieuse gazelle, que ses charmes t’enivrent toujours et que tu sois sans cesse épris de son amour! » (Pr 5.18-19).

Nous avons vu comment la sagesse inspirée de Dieu conduisait à la passion, et maintenant, au milieu de cette description passionnée, survient un grand mystère, touchant la sagesse de Dieu : la passion nous ramène vers la sagesse, vers la sagesse divine. Ce mystère c’est la relation exclusive qui existe entre l’homme et la femme dans le mariage. Notre texte nous décrit une relation si intense qu’elle en est unique et doit rester exclusive. Voilà le cœur du mariage, car le mariage reflète pour nous la relation exclusive qui existe entre Dieu et son peuple. Dieu ne partage avec personne ce qui lui appartient.

Et pourtant, dans le monde, il y a toujours des êtres ou des forces qui réclament pour eux ce qui appartient à Dieu. Satan réclame pour lui ce qui appartient à Dieu, il voulait même que Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu, l’adore, lui l’ange rebelle et déchu. Il réclame pour lui l’exercice de la sexualité humaine et veut même détruire le plan de Dieu à cet égard. Dans notre société, c’est là quelque chose que nous observons non seulement au niveau individuel, mais également au niveau des politiques gouvernementales, lorsque, par exemple, elles favorisent l’homosexualisme. Ce faisant, ces politiques sapent activement le fondement de la société, au profit d’une liberté qui a ouvertement rejeté le plan de Dieu.

Mais le Dieu révélé dans la Bible est un Dieu jaloux, il punit ceux qui veulent lui dérober son honneur et sa gloire. Il ne laisse pas non plus des ennemis porter la main sur son peuple. Écoutez comment le prophète Zacharie l’exprime, à une époque où l’exil avait durement frappé ce peuple :

« Ainsi parle le Seigneur qui m’a envoyé avec sa toute-puissance vers les nations qui ont fait de vous leur butin de guerre : Celui qui touche à votre prunelle, touche à ma prunelle » (Za 2.12).

Le mariage demeure la propriété de Dieu, il est par excellence l’endroit où Dieu veut être adoré. Et c’est de cela que les croyants doivent se souvenir : lorsque nous travaillons dur pour préserver la sainteté de nos mariages, en dépit de toutes nos faiblesses et de tous nos péchés, en dépit des nombreuses misères que Satan introduit dans notre vie conjugale, nous reconnaissons la sainteté de Dieu. En travaillant dur pour préserver et faire croître notre mariage, nous donnons une forme concrète à la première prière du Notre Père : « Que ton nom soit sanctifié » (Mt 6.10). Devenir co-ouvriers avec Dieu, qui nous a appelés à sanctifier son nom dans notre mariage, c’est en fait nous rapprocher de plus en plus de lui. C’est comme cela que Dieu travaille dans sa sagesse divine.

Non, la sagesse et la passion ne s’excluent pas l’une l’autre. Notre Dieu est un Dieu passionné. Écoutez de quelle manière le prophète Sophonie, dans l’Ancien Testament, décrit Dieu, après qu’il eut frappé la terre entière à cause du péché des hommes :

« L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi un héros qui sauve; il fera de toi sa plus grande joie; il gardera le silence dans son amour pour toi; il aura pour toi une triomphante allégresse » (So 3.17).

Dieu est aussi omniscient, c’est-à-dire celui qui sait tout, dont les pensées sont au-dessus de nos pensées. Pourtant, nous pouvons comprendre la sagesse de Dieu si nous écoutons sa parole et lui obéissons. Les paroles du livre des Proverbes ne sont pas des paroles spéculatives ni un ensemble d’idées abstraites, mais intéressantes et sur lesquelles on peut bâtir toutes sortes d’hypothèses. Au contraire, elles nous sont données pour donner une direction au cours de notre vie, afin que par elles nous obtenions la sagesse, une sagesse qui nous donnera une vie pleine. On pourrait exprimer autrement l’idée d’une vie pleine : ces paroles d’enseignement fortifient le corps de l’homme. C’est ainsi que Dieu nous transmet sa sagesse : à ceux qui écoutent et qui croient, Dieu donne la vie. Il donne aussi la force.

Pouvons-nous commencer notre mariage sous de meilleurs auspices? Certainement pas. Car le chemin devant nous n’est pas sans obstacle. Il est enseigné aux jeunes mariés d’entamer cette route avec un amour passionné, mais une telle passion doit reposer sur quelque chose et quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes, autrement de pénibles chutes surviendront. Dans sa Parole et par son Esprit, Dieu nous enseigne comment le cours de nos vies doit être balisé. Bénis sont ceux qui déterminent le cours de leurs pas avec son aide. Nos propres péchés nous font souvent dévier du chemin balisé, mais son amour en Christ, amour qui est plus grand que nos péchés, nous ramène chaque fois sur la voie où il veut que nous cheminions. C’est justement en Jésus-Christ que le mystère de la sagesse divine nous est révélé : en Christ nous comprenons que le mariage rend témoignage à la sagesse divine. Car l’unité entre Dieu et son peuple d’un côté, et l’unité entre l’homme et la femme dans le mariage d’un autre côté, se trouvent rapprochées dans l’unité qui existe entre Jésus-Christ et son Église, c’est-à-dire entre l’Époux, Jésus-Christ, et l’Épouse, son Église. En effet, c’est en termes de mariage, de noces, que la Bible nous parle de l’union entre Christ et son Église.

Un des passages les plus frappants à cet égard se trouve dans la lettre de Paul aux Éphésiens. Si l’on veut dire quelque chose de plus sur cette union, la qualifier, on ne peut que répéter ce qu’il dit dans cette lettre. Il qualifie une telle union de « grand mystère ». Je citerai ce passage tiré du chapitre 5 de la lettre de Paul aux chrétiens d’Éphèse :

« Soumettez-vous les uns aux autres par respect pour le Christ, vous, femmes, en particulier, à vos maris, comme à Christ. Le mari en effet est le chef de sa femme comme le Christ est le chef, la tête de l’Église qui est son corps et dont il assure la vie. Mais comme l’Église se soumet au Christ, de même les femmes se soumettent en toute circonstance à leurs maris. Vous, maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église : il a donné sa vie pour elle afin de la rendre digne de Dieu après l’avoir purifiée par sa Parole, comme par le bain nuptial. Il a ainsi voulu se présenter cette Église à lui-même, rayonnante de beauté, sans tache, ni ride, ni aucun défaut, mais digne de Dieu et irréprochable. Voilà comment les maris, eux aussi, doivent aimer leur femme comme si elle était leur propre corps : ainsi celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car personne n’a jamais haï sa propre chair, au contraire, chacun la nourrit et l’entoure de soins, comme le Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes les membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux ne seront plus qu’une seule chair. Il y a là un grand mystère : je parle de ce que je viens de dire au sujet du Christ et de l’Église. Quant à vous, que chaque mari aime sa femme comme lui-même, et que chaque femme respecte son mari » (Ép 5.21-33).

Un tel passage nous montre bien que la sagesse de Dieu est si élevée qu’on ne peut la saisir entièrement, car elle reste de l’ordre du mystère. Mais il nous faut pourtant l’accepter par la foi et avec reconnaissance, car elle est source de vie. Elle n’est pas dénuée de passion, car c’est par pure passion pour le monde qu’il a créé que Dieu a décidé de sauver le monde de ses péchés et de la mort en envoyant son Fils. Et maintenant, la réconciliation que Dieu a effectuée prend l’aspect d’une noce. À cause de sa passion pour le monde, Dieu nous a révélé sa sagesse rédemptrice en la personne de Jésus-Christ, l’Époux de l’Église, qui est son peuple racheté. Puisse cette pensée vous accompagner chaque jour sur votre route, vous qui venez de vous marier ou qui êtes mariés depuis des années; puisse-t-elle déterminer le cours de vos pas ensemble et être une constante source d’inspiration sur le chemin que Dieu trace pour vous.