Cette méditation sur le Psaume 120 a pour sujet ce cantique des montées que Dieu a donné aux Israélites pour leurs voyages annuels vers Jérusalem. Nous sommes aussi des pèlerins et des voyageurs en route vers la nouvelle Jérusalem.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

Psaume 120 - Sommes-nous en route?

« Cantique des montées. C’est à l’Éternel que dans ma détresse j’ai crié, et il m’a répondu. Éternel, délivre mon âme de la lèvre mensongère, de la langue trompeuse! »

Psaume 120.1-2

« Trois fois par an, tu célébreras une fête en mon honneur. Tu observeras la fête des pains sans levain; pendant sept jours, au temps fixé du mois des épis, tu mangeras des pains sans levain, comme je t’en ai donné l’ordre, car c’est dans ce mois que tu es sorti d’Égypte; et l’on ne se présentera pas les mains vides devant ma face. Observe la fête de la moisson, des prémices de ton travail, de ce que tu auras semé dans les champs; ainsi que la fête de la récolte, à la fin de l’année, quand tu recueilleras des champs le fruit de ton travail. Trois fois par an, tous tes hommes se présenteront devant le Seigneur, l’Éternel. »

Exode 23.14-17

Pouvez-vous imaginer que les hommes de votre foyer laissent derrière eux leur domicile et leur travail trois fois par an pour partir en randonnée à Jérusalem? Imaginez-les partant à l’époque des semailles, au début des moissons, puis lorsque le travail est entièrement terminé. Ce ne sont pas les moments les plus propices, c’est le moins qu’on puisse dire! Telle était pourtant la loi de Dieu : à trois moments spécifiques de l’année, chaque mâle (adulte) d’Israël devait se présenter devant l’Éternel (Ex. 23.14-17).

Nous sommes plutôt soulagés que cela appartienne au passé. Il est donc intéressant de noter que le Nouveau Testament nous appelle d’éternels « voyageurs », des « étrangers » qui sont pèlerins en route vers la nouvelle Jérusalem (1 Pi 2.11). Pendant ce périple, nous vivons des moments et rencontrons des obstacles qui sont nettement dérangeants. Pour nous encourager pendant le trajet, le Seigneur a préservé les cantiques des montées qu’il donna au peuple d’Israël pour leurs voyages à Jérusalem.

Le Psaume 120 exprime le désarroi causé par les lèvres mensongères et les langues trompeuses qui entouraient le psalmiste (v. 2). Indépendamment de l’endroit où il habite, même dans les lieux éloignés comme Méchek et Qédar, il est entouré de gens qui fomentent des troubles. Et il en a assez. C’est pourquoi le Psaume 120 est le premier parmi les cantiques des montées; il décrit ce qui pousse une personne à entreprendre le voyage vers le temple du Seigneur à Jérusalem.

Dans le temple, les sacrificateurs démontraient et expliquaient la promesse de Dieu de bénir et de maudire. Les bénédictions étaient pour ceux qui adoptaient l’Évangile du pardon, un agneau était tué et sacrifié à leur place. Cet agneau annonçait la mort de l’Agneau de Dieu sur le Calvaire : Jésus-Christ. Plus tard, il donna sa vie pour que les pécheurs qui placent leur confiance en lui soit épargnés par le jugement du Dieu saint et puissent au contraire vivre en paix avec lui, face à face dans la nouvelle Jérusalem. En même temps que la bénédiction, le peuple apprenait quelle était la malédiction de Dieu : les menteurs qui refusent de faire confiance à Dieu connaîtront, eux, la pleine colère de Dieu annoncée par les sacrifices consumés par le feu dans le temple.

Nous ne sommes pas encore parvenus à la nouvelle Jérusalem. Mais c’est le cas pour le Christ Jésus. Il a parcouru la route difficile vers la présence du jugement de Dieu au Calvaire, aux portes de l’ancienne Jérusalem. Là, il a accompli la réconciliation entre les pécheurs croyants et le Dieu saint. Il est devenu pour nous « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14.6). Nous sommes encore sur la route, mais nous sommes certains d’arriver sains et saufs à la nouvelle Jérusalem.