« Cantique des montées. Heureux quiconque craint l’Éternel et marche dans ses voies! Tu jouis alors du travail de tes mains, tu es heureux, tu prospères. Ta femme est comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison; tes fils sont comme des plants d’olivier, autour de la table. C’est ainsi qu’est béni l’homme qui craint l’Éternel. L’Éternel te bénira de Sion, et tu contempleras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie; tu verras les fils de tes fils. Que la paix soit sur Israël! »

Psaume 128

« L’Éternel parla à Moïse et dit : Parle à Aaron et à ses fils et dis : Vous bénirez ainsi les Israélites, vous leur direz : Que l’Éternel te bénisse et te garde! Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce! Que l’Éternel lève sa face vers toi et te donne la paix! C’est ainsi qu’ils mettront mon nom sur les Israélites, et je les bénirai. »

Nombres 6.22-27

Comment vous imaginez-vous Dieu, comme un Dieu qui vous regarde en vous souriant, ou les sourcils froncés? Nous savons ce que nous préférons. Dieu nous regardant les sourcils froncés est, disons-le, une pensée fort désagréable, alors que s’il nous souriait, ce serait… une bénédiction.

Dans son esprit, le peuple d’Israël se devait de voir le visage de Dieu souriant. Une fois le tabernacle achevé au mont Sinaï, les sacrificateurs ont reçu l’ordre de bénir son peuple avec les paroles de Nombres 6, dont ces mots merveilleux : « Que l’Éternel fasse briller sa face sur toi. »

Avec le temps, le temple de Jérusalem a remplacé le tabernacle du désert. Au temple, les pèlerins d’Israël pouvaient s’attendre à entendre le sacrificateur déclarer que l’Éternel faisait briller sa face sur eux. En effet, dans le Psaume 128, les pèlerins apprennent à se dire les uns aux autres : « L’Éternel te bénira de Sion! » La face de l’Éternel brillant sur soi : quelle merveille!

Mais était-ce réellement possible? Après tout, la ville et le temple étaient tous deux profondément empreints de méchanceté (Ps 125.3) — et le péché provoque la colère du Dieu saint! Alors, il ne devait certainement y avoir aucune place pour son sourire, sa faveur et sa bénédiction depuis Sion. Pourtant, l’Esprit dit aux pèlerins qu’ils peuvent, et même qu’ils doivent, prier : « L’Éternel te bénira de Sion! » Comment cela se fait-il?

Notre Seigneur Jésus-Christ s’est joint lui aussi, à son époque, aux pèlerins à Jérusalem. Dans le temple sur la montagne de Sion, il découvre un repaire de voleurs, un sanhédrin d’hypocrites et des grands sacrificateurs prêts à tuer un homme innocent pour sauver leur propre peau. Pourtant, Jésus peut assurer à Pierre, à Jacques, à Barthélemy et aux autres disciples que l’Éternel les bénirait de Sion. Ceci parce qu’il a pris sur lui les péchés du peuple, puis enduré sur la croix le jugement que les pécheurs méritent. À cause de sa victoire à Golgotha, le Seigneur Dieu l’a reçu avec joie dans sa cour céleste. Désormais, Jésus, en tant que grand sacrificateur, déverse sa bénédiction sur ceux pour lesquels il est mort. Cette bénédiction commence par la face de l’Éternel brillant sur vous — un sourire divin!

Cet Évangile est si encourageant. Dans notre lutte continuelle contre le péché et avec nos faiblesses — même à l’intérieur de l’Église! —, nous nous attendons à voir Dieu froncer les sourcils, mais l’Éternel nous assure, dans sa miséricorde, qu’il sourit à ceux qui lui appartiennent. Tout cela entièrement à cause de Jésus-Christ!