Cette méditation sur le Psaume 134 a pour sujet la bénédiction que nous rendons à Dieu pour sa grâce acquise par Jésus-Christ qui s'est toujours fait un devoir de bénir Dieu pour nous acquérir le salut.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

Psaume 134 - Bénissez l’Éternel

« Cantique des montées. Voici : bénissez l’Éternel, vous tous, serviteurs de l’Éternel, qui vous tenez dans la maison de l’Éternel pendant les nuits! Élevez vos mains vers le sanctuaire et bénissez l’Éternel! Que l’Éternel te bénisse de Sion, lui qui a fait les cieux et la terre! »

Psaume 134

Nous avons l’habitude de croire que les bénédictions descendent sur nous depuis le ciel. Dans notre texte, toutefois, nous avons le contraire : nous qui sommes sur terre devons bénir le Seigneur qui est au ciel. Comment pouvons-nous faire cela? Dieu a-t-il, d’une manière ou d’une autre, besoin de notre bénédiction?

Lorsque nous comprenons que le verbe « bénir » signifie essentiellement parler en bien d’autrui, alors cette demande commence à avoir du sens. Comme le pèlerin à Jérusalem, nous connaissons le chaos qu’est devenue la vie dans ce monde déchu. Cependant, dans sa miséricorde envers les pécheurs, le Seigneur Dieu a préparé une solution glorieuse à notre misère. Comme l’annonçaient les sacrifices dans le temple, le Seigneur a envoyé son Fils unique dans le monde pour réconcilier les pécheurs avec Dieu. Le pèlerin a vu cela par la foi en l’agneau immolé et nous l’avons vu par la foi dans le Christ crucifié. De ce fait, comme le psalmiste, nous avons toutes les raisons de « parler en bien » de Dieu, de le « bénir » en paroles et par nos chants, de le « louer »!

Donc nous nous y efforçons, mais nous réalisons que nous échouons terriblement. Devant ceux qui nous entourent, nous nous retrouvons rapidement muets ou nous disons des choses qui ne louent pas Dieu. C’est si décourageant.

Notre Seigneur Jésus-Christ reçut aussi cette instruction de « bénir le Seigneur ». Il s’est donc fait un devoir, en toutes circonstances, de toujours parler en bien de Dieu. Il arriva un jour où la pression de dire du mal de Dieu devint énorme, alors qu’il était cloué sur la croix, abandonné par son Père céleste et moqué cruellement par son propre peuple. Cependant, même en cet instant, Jésus ne fit que dire du bien de Dieu. « Père », dit-il, en parlant sans détour aux oreilles de ses bourreaux, « pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23.34). Le fait que Jésus a toujours, systématiquement, béni le Seigneur, quelle que soit la situation, couvre mes échecs inévitables. Comme conséquence réjouissante, les paroles de Jésus disant à répétition du bien de Dieu sont mises à mon actif, comme si elles étaient miennes!

Cet Évangile merveilleux est une puissante incitation pour moi maintenant, alors que je m’avance vers la nouvelle Jérusalem, pour que je m’efforce de bénir le Seigneur avec chaque parole que je dis et dans chaque cantique que je chante. Le Dieu qui me fait une telle grâce est digne de toutes mes louanges. Par la force du Saint-Esprit, ma langue tordue peut apprendre à parler et à chanter à la gloire de mon Dieu.