Cette méditation sur le Psaume 139 a pour sujet la prière demandant à Dieu de nous sonder et de connaître notre coeur, car nous avons besoin qu'il nous donne la connaissance de nos péchés, afin de nous repentir et de venir à lui.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

Psaume 139 - Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur

« Ô Dieu, si seulement tu faisais mourir le méchant! Hommes de sang, écartez-vous de moi! Ils parlent de toi d’une manière infâme, ils prennent ton nom en vain, eux, tes adversaires! Éternel, n’aurai-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui se soulèvent contre toi? Je les hais d’une parfaite haine; ils sont devenus pour moi des ennemis. Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve-moi, et connais mes préoccupations! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité! »

Psaume 139.19-24

La raison pour laquelle David demande à Dieu de le sonder et de connaître son cœur est qu’il craint qu’il puisse y avoir de la méchanceté en lui. Après tout, juste après avoir annoncé sa haine pour les pratiques des injustes, il ne veut pas être coupable du même péché sans le savoir. Il demande à Dieu : « Regarde si je suis sur une mauvaise voie » (v. 24). Nous trouvons peut-être cela étrange : comment David peut-il ne pas connaître la méchanceté qui pourrait l’habiter? Vous vous souvenez, bien sûr, de la façon donc David a commis l’adultère avec Bathshéba et a fini par assassiner son mari, Urie. Était-il embarrassé d’être devenu un homme adultère et un meurtrier? Il n’a même pas saisi la gravité de ses actes. Le prophète Nathan a dû venir le voir et révéler que David avait péché (2 S 12.1-13). Le Psaume 32 semble être une description de la manière dont la vie de David s’est littéralement écroulée tant qu’il n’avait pas confessé son péché.

Nous voyons qu’il est non seulement possible d’ignorer nos péchés, mais que, ce faisant, nous pouvons détruire notre relation avec Dieu. Une des choses les plus difficiles à faire dans la vie est de nous voir comme les autres nous voient. N’importe lequel parmi nous peut vivre sa vie en se disant : « Je suis plutôt quelqu’un d’honnête; je suis bon envers autrui; j’aide les autres; j’ai une bonne éthique au travail; je mène une vie moralement saine. » Mais ce n’est peut-être pas vrai du tout. En fait, nous ressemblons peut-être beaucoup à David. Nous pouvons être méchants envers autrui, être vite rancuniers; nous pouvons être paresseux et peu productifs; nous avons peut-être des pensées, des paroles ou des gestes immoraux. Sans le savoir, nous détruisons notre relation avec Dieu et avec notre prochain. Nous avons besoin d’une chose : le Dieu qui nous connaît si bien et qui nous aime tant doit nous sonder et nous révéler les péchés que nous n’avons pas remarqués. Cela peut se produire pendant une prédication ou pendant notre étude personnelle de la Bible et nos méditations. Soudain, nous voyons notre péché et nous sommes profondément honteux. Cela nous mène à la confession de nos péchés, au pardon grâce au sang de Jésus-Christ, à la transformation de notre mode de vie.

C’est quelque chose que les Écritures nous enseignent si clairement1 : nous avons besoin qu’on nous montre nos péchés pour être amenés à Jésus-Christ. Son sang et son Esprit nous mènent sur le chemin de la vie éternelle.

Note

1. La lettre aux Romains enseigne cette progression : la prise de conscience de nos péchés (Rm 1 à Rm 3.20), notre salut (Rm 3.21 à Rm 11) et notre service (Rm 12 à Rm 16). Ce schéma se retrouve dans la structure tripartite du Catéchisme de Heidelberg (voir la deuxième question et réponse).