Cet article sur Romains 6 a pour sujet notre union avec le Christ dans sa mort et son ensevelissement, de sorte que nous sommes morts au péché pour vivre en nouveauté de vie.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Romains 6 - Mort et enterré

Saviez-vous que l’ensevelissement du Christ est un élément essentiel de l’Évangile?

Écoutez la place qu’il occupe dans le résumé du message de Paul en 1 Corinthiens 15.3-4 :

« Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. »

Jésus est mort pour les péchés, mais n’oublions pas l’ensevelissement. Elle est inséparable de sa mort, inséparable de sa résurrection. C’est par ces faits que nous savons que notre salut est vrai et que nos péchés sont pardonnés.

L’ensevelissement de Jésus signifie qu’il n’y a pas d’humiliation qu’il n’ait pas endurée, pas de portion du prix du péché qu’il n’ait pas payée. Jésus a tout fait pour nous, jusqu’à laisser son corps béni être cloué sur la croix, jusqu’à laisser son corps béni être déposé dans le tombeau.

Et lorsque le Christ est mort, ce n’est pas seulement sa propre vie qui s’est arrêtée, c’est notre vie qui s’est arrêtée. Tel est l’enseignement profond de la Bible sur notre union au Christ par la foi. Par la foi, nous sommes unis à Jésus sur la croix, de sorte que notre péché y a été crucifié. Lorsque nous croyons au Christ, c’est comme si nous étions là, enterrés dans la tombe avec le Christ, punis pour le péché.

Ainsi, notre ancien moi, notre ancienne nature — toute cette mauvaise façon de penser, de parler et d’agir — notre ancien moi est terminé. Aux yeux de Dieu, notre péché a été enterré et est totalement terminé. Comme le dit Paul dans Romains 6.4 : « Nous avons été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême. »

Telle est la bonne nouvelle concernant la manière dont Dieu nous considère : unis au Christ et participant à tous les bienfaits de son œuvre expiatoire. Quand le Père regarde son Fils, Dieu nous voit! Quand le Père nous regarde, il voit le Christ! L’Écriture dit que nous sommes vivants pour Dieu dans le Christ Jésus, notre Seigneur (Rm 6.11). C’est notre statut actuel, notre nouvelle identité.

Dans cet Évangile, ne négligeons pas l’appel qui demeure. Par exemple, l’Esprit Saint dit aux croyants : « Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises » (Rm 6.12). Il dit encore : « Ne livrez pas vos membres au péché, comme armes pour l’injustice » (Rm 6.13). Si tous vos péchés ont été crucifiés avec le Christ, laissez-les morts. Et s’ils ont été enterrés avec le Christ, laissez-les enterrés. N’essayez pas de ranimer votre péché et de le sortir de la tombe pour qu’il fasse encore du mal.

Crucifier et enterrer notre vieille nature signifie que nous rompons délibérément avec toute méchanceté qui subsiste dans notre vie. Pensez à l’idée d’enterrer. Lorsque vous enterrez un être cher au cimetière et que vous voyez toute la terre jetée sur le cercueil, vous ne pensez même pas à la possibilité de le déterrer à nouveau un jour. La personne est morte et enterrée jusqu’au jour du retour du Christ. En attendant ce jour, elle doit rester dans le sol.

Enterrer nos péchés avec le Christ signifie que nous en avons fini avec eux. Nous les mettons de côté et nous ne les déterrons plus jamais. Le péché est destiné à rester mort. Nous ne voulons pas exhumer notre vieille nature, avec toute son odeur, sa saleté et sa pourriture, mais nous voulons en finir avec le péché pour toujours.

C’est pourtant ce que nous faisons parfois : nous déterrons les péchés du passé. C’est comme si nous allions au cimetière avec notre pelle et que nous commencions à creuser. Peut-être gardons-nous le souvenir d’un péché passé parce qu’il nous procure encore un certain plaisir. Nous le repassons dans notre esprit, nous le retournons dans nos pensées. Cela est dangereux. Il sera beaucoup plus difficile de résister physiquement à un péché que l’on a répété mentalement.

Il se peut aussi que nous ne mettions pas notre péché complètement de côté. Nous le laissons là où il peut être facilement découvert lorsque nous nous ennuyons ou que nous sommes en colère. Peut-être gardons-nous des liens avec les personnes qui nous ont entraînés dans le péché. Ou nous retournons dans les endroits où Satan rôde, comme les lieux où l’on boit beaucoup. Ou encore, nous entretenons notre habitude du péché en lui accordant de temps en temps de l’attention. Dans ce cas, nous n’avons pas enterré notre péché avec le Christ, mais nous avons pris le cadavre pourri et nous l’avons mis sur l’étagère de notre salon ou de notre chambre à coucher.

Cela montre l’importance de réellement mettre à mort notre péché. Dans Matthieu 5, Jésus parle de prendre des mesures radicales contre notre péché : arracher l’œil, couper la main. La lutte contre le péché révèle notre grand besoin de dépendre pleinement de la force du Christ. Nous ne pouvons tout simplement pas lutter contre la tentation sans avoir une relation vivante avec le Seigneur Jésus, car ce n’est qu’avec sa puissance, sa sagesse et sa grâce que nous pourrons résister!

Faites confiance au Christ, en vous réjouissant à nouveau de la façon dont, par sa mort, notre vieille nature est crucifiée, mise à mort et enterrée avec lui.

Si nous nous sommes repentis du péché, nous ne devons pas revenir en arrière. Nous devons enterrer le péché avec le Christ, le garder enterré, et passer à de meilleures choses, car c’est l’autre côté de la médaille. Être enfant de Dieu, ce n’est pas seulement fuir radicalement le mal, c’est aussi rechercher le bien avec enthousiasme. Avec le Christ, nous avons été ensevelis et nous sommes maintenant ressuscités, comme Paul nous dit en Romains 6.4 : « … afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ».

C’est la nouvelle vie glorieuse que nous devons mener. Nous n’avons plus besoin de trébucher dans les ténèbres, mais nous pouvons marcher dans la lumière de la vie.

Nous n’avons pas besoin de traîner dans les cimetières; au contraire, nous pouvons jouir de la présence quotidienne du Christ par son Esprit, et vivre avec reconnaissance dans notre espérance bénie.