Cette méditation a pour sujet la sainte Sion, la cité de Dieu composée de ceux qui aiment Dieu, mais qui est captive dans ce monde et qui utilise les biens terrestres dans un but différent de ceux qui appartiennent à la cité terrestre.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Sainte Sion

8jour du 8mois

Lecture : Aggée 3.14-20

Ô sainte Sion, où tout demeure, où rien ne passe! Qui donc nous a précipités dans notre état? Pourquoi avons-nous abandonné ton fondateur et ta compagnie? Voici que, risqué sur des courants rapides, c’est tout juste si celui qu’emporte le fleuve réchappera en s’accrochant au bois de la croix…

Deux amours ont fait deux cités; l’amour de Dieu crée Jérusalem, l’amour de ce monde Babylone; que chacun se demande ce qu’il aime; il verra de quelle ville il est citoyen. S’il se surprend à être à Babylone, qu’il arrache de son cœur la cupidité, s’il a la bonne surprise de se trouver citoyen de Jérusalem qu’il tolère sa captivité et qu’il attende sa liberté…

Mais d’autres citoyens de la sainte Jérusalem comprennent leur captivité. Ils voient que les désirs humains, que les passions emportent les hommes à droite et à gauche, qu’elles les entraînent et les roulent vers la mer. Et parce qu’ils voient cela, ils ne se jettent pas dans les fleuves de Babylone; ils s’asseyent sur ses rives; ils pleurent sur ces fleuves de Babylone, ou plutôt sur ceux qu’ils roulent, ou même sur eux-mêmes qui ont mérité d’être captifs; ils s’asseyent, c’est-à-dire qu’ils s’humilient. Sur les fleuves de Babylone, nous nous sommes assis, et nous avons pleuré, en nous souvenant de Sion.

La famille des hommes qui ne vivent pas de la foi recherche la paix terrestre dans les biens et les avantages de cette vie temporelle; mais la famille des hommes qui vivent de la foi attend les biens éternels promis pour la vie future et use comme une étrangère des biens terrestres et temporels, sans se laisser prendre par eux jusqu’à en être détournée du Dieu vers qui elle tend, mais pour s’appuyer sur eux et rendre plus supportable, loin de l’aggraver, le poids du corps corruptible qui appesantit l’âme. Voilà pourquoi l’usage des biens indispensables à cette vie mortelle est commun à ces deux catégories d’hommes et de familles, mais la fin de cet usage est propre à chacune d’elles et fort différente.

Prière

Notre Père…