Les services de renseignement canadiens ciblent les militants anti-trans
Les services de renseignement canadiens ciblent les militants anti-trans
Note de la rédaction
Dans le contexte d’une société occidentale en phase avancée de déchristianisation, nous jugeons utile de publier des articles d’actualité sur les contrecoups que cela occasionne. Les dégâts considérables causés par la révolution sexuelle, notamment, et plus récemment par la montée fulgurante de l’idéologie du genre devraient tous nous interpeller.
Le SCRS estime que le mouvement des droits parentaux est probablement lié à des groupes néo-nazis et nationalistes blancs.
En 2019, Shelly Bruce, alors chef du Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CST), et David Vigneault, actuel directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), ont pris la tête d’un contingent de responsables canadiens de la sécurité et du renseignement lors du défilé de la Fierté d’Ottawa, en hissant une bannière arc-en-ciel LGBT1. Pour ceux qui l’ignorent, le SCRS est l’équivalent approximatif de la CIA au Canada; le contingent était composé de personnes chargées d’assurer la sécurité du Canada contre les menaces, tant étrangères que nationales.
Il n’est donc pas surprenant, comme il a été récemment révélé, que le SCRS et le Centre intégré d’évaluation du terrorisme (CIET) du Canada croient que le mouvement croissant des droits parentaux constitue une « menace violente » pour le Canada et que les partisans des « droits parentaux » et du « mouvement anti-genre » sont probablement liés à des groupes néonazis et nationalistes blancs. Le SCRS n’a pas expliqué comment cela est compatible avec le fait que les plus grandes manifestations en faveur des droits parentaux ont été menées par des Canadiens musulmans, qui ont exigé que leurs enfants soient exemptés de l’idéologie LGBT. Personne ne le leur demandera non plus.
Selon un document compilé par le Centre intégré d’évaluation du terrorisme, obtenu par CBC grâce à une demande d’accès à l’information2, le SCRS a noté ceci :
« Les communautés trans et drag au Canada ont été la cible de plusieurs menaces en ligne et de tactiques d’intimidation dans le monde réel au cours des derniers mois. […] Le CIET, composé d’instances du renseignement, est mis en place pour garder un œil sur les acteurs de la menace. »
En conclusion :
« Les récits anti-2SLGBTQl+ demeurent un thème commun dans la rhétorique violente des nationalistes blancs, des néonazis, du Mouvement pour la liberté et des réseaux tels que Diagolon et QAnon. »
Effectivement. Une fois que vous commencez à pourchasser des personnes qui croient qu’il n’y a que deux genres et qui disent qu’on ne devrait pas enseigner aux enfants qu’il est possible de changer de sexe, c’est fou comme le groupe que vous allez découvrir est vaste et diversifié : des nazis, des musulmans, et probablement même des musulmans nazis (la demande de l’establishment pour des horribles suprémacistes blancs a depuis longtemps dépassé l’offre trop maigre). Les meilleurs espions du Canada, cependant, sont à pied d’œuvre. On peut supposer que les premiers ministres du Nouveau-Brunswick, de la Saskatchewan et de l’Alberta sont également sous surveillance. « La diversité est notre force », aime à dire Trudeau, mais pas de cette manière.
Selon le rapport du CIET, ceux qui soutiennent l’extrémisme violent en raison de leurs croyances religieuses sont particulièrement enclins à « considérer les membres de la communauté 2SLGBTQI comme des cibles de choix », mais il ne précise pas s’il s’agit d’un chevauchement entre les partisans du Hamas et les opposants à l’idéologie du genre (le mouvement des droits parentaux au Canada a été divisé et a temporairement déraillé après les attaques du 7 octobre contre Israël). En réponse au rapport de la CBC, le porte-parole du SCRS, Eric Balsam, a déclaré :
« Le SCRS estime que l’exposition à des groupes et à des individus épousant une rhétorique extrémiste anti-genre pourrait inspirer et encourager une violence grave contre la communauté 2SLGBTQI+, ou contre ceux qui sont considérés comme des partisans de politiques et d’événements favorables à l’idéologie du genre. »
Balsam a ajouté :
« Le SCRS estime qu’il est presque certain que la menace violente provenant du mouvement anti-genre se poursuivra au cours de l’année à venir et que des acteurs violents pourraient être inspirés par l’attaque de l’Université de Waterloo pour commettre leurs propres actes de violence extrême contre la communauté 2SLGBTQI+ ou contre d’autres cibles qu’ils considèrent comme représentant la “stratégie d’action” de l’idéologie du genre. »
Il est à noter que le rapport du SCRS part du principe qu’il n’existe pas de « stratégie d’action de l’idéologie du genre », que ce qui se passe actuellement dans le monde occidental s’est toujours produit, et que ceux qui soulignent humblement que cela n’a peut-être pas toujours été le cas et que nous devrions nous demander pourquoi cela se produit maintenant constituent une menace terroriste potentielle.
En fait, ce sont les opposants à la stratégie d’action transgenre qui font l’objet de menaces de violence quasi constantes. « Billboard Chris3 » Elston, qui est devenu célèbre pour avoir protesté contre l’idéologie du genre à travers le Canada, a été violemment attaqué de Vancouver à Montréal (où des manifestants pro-trans lui ont cassé le bras)4. Josh Alexander, l’adolescent militant qui a été expulsé de son lycée canadien pour avoir déclaré qu’il n’y avait que deux sexes (non, sérieusement5), a reçu des coups de poing lors de manifestations. La militante féministe Meghan Murphy, éminente opposante à l’idéologie du genre, a rédigé un essai percutant6 en réponse au rapport du SCRS, détaillant les menaces de violence à son encontre et la tendance croissante au terrorisme transgenre à laquelle les femmes sont confrontées dans le monde occidental — elle a besoin de gardes du corps rien que pour prendre la parole dans une université canadienne. Si cela était arrivé à des militants trans, vous pouvez être sûrs que nous aurions déjà eu droit à un discours du premier ministre, mais Murphy n’est pas le bon type de femme.
Rien de tout cela ne devrait nous surprendre, bien sûr. L’idéologie du genre est, du moins pour l’instant, un dogme d’État. Les hommes politiques de tous bords font des génuflexions devant le mouvement LGBT; les forces de l’ordre désignent docilement par le terme « elle » les violeurs costauds aux dents acérées; le pouvoir judiciaire préside solennellement les procès d’une vague d’hommes violents portant des robes, identifiés par les tribunaux comme étant des « femmes »; la presse couvre ces histoires en notant ce que l’auteur de l’infraction a fait avec « son pénis à elle ». Nos services de renseignement ont été infectés de la même manière, ce qui signifie que les dissidents — ceux qui croient ce que tout le monde croyait il y a dix ans — font l’objet d’un examen minutieux de la part de ceux qui affichent le zèle de nouveaux convertis. Le « meilleur espion7 » du Canada est un homme d’âge moyen — pensez-vous qu’il y a vingt ans il croyait que les enfants pouvaient changer de sexe? Laissez-moi respirer.
Mise à part la fluidité des engagements idéologiques des élites, ceux qui s’opposent aux dogmes actuels de l’État sont, pour l’instant, des dissidents. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les services de renseignement canadiens.
Notes
1. Voir le compte X d’Artur Wilczynski.
2. Catharine Tunney, « CSIS warns that the ‘anti-gender movement’ poses a threat of ‘extreme violence’ » [Le SCRS avertit que le « mouvement anti-genre » constitue une menace de « violence extrême »], CBC, 15 février 2024.
4. Kristine Parks, « Activist ‘Billboard Chris’ reflects on violence he’s been met with protesting gender surgeries for children » [Le militant « Billboard Chris » revient sur la violence dont il a été victime en protestant contre les chirurgies de genre pour les enfants], Fox News, 17 juillet 2023.
5. Jonathon Van Maren, « Catholic student arrested at Canadian Catholic school—for saying that there are only two genders » [Un élève catholique arrêté dans une école catholique canadienne pour avoir dit qu’il n’y a que deux sexes], Jonathon Van Maren Substack, 28 février 2023.
6. Meghan Murphy, « Trudeau’s government is setting the stage to criminalize gender identity dissidents in Canada » [Le gouvernement Trudeau prépare le terrain pour criminaliser les dissidents de l’identité de genre au Canada], meghanmurphy.ca, 17 février 2024.
7. Catharine Tunney, « Canada’s top spy reflects on his uneasy year in the spotlight » [Le meilleur espion du Canada revient sur son année difficile sous les feux de la rampe], CBC, 16 décembre 2023.