Cette méditation a pour sujet la cité terrestre qui désire servir le monde et la cité de Dieu qui désire être au service du Christ. Les deux seront séparées au jour du jugement.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Servir Christ ou le monde?

9jour du 8mois

Lecture : Matthieu 24

Il apparaît clairement qu’il y a deux cités et deux royaumes et deux rois, le Christ et le diable, qui règnent l’un et l’autre sur l’une et l’autre cité… De ces deux cités, l’une désire servir le monde, l’autre le Christ; l’une désire posséder les royaumes de ce monde, et l’autre fuir ce monde. L’une est triste, l’autre est joyeuse; l’une donne les coups de fouet, l’autre les reçoit; l’une tue, l’autre est tuée; l’une s’efforce de devenir de plus en plus sainte, l’autre d’agir d’une manière de plus en plus impie. Ces deux cités travaillent ainsi de compagnie, de telle sorte que l’une ait des motifs de salut, l’autre des motifs de damnation.

La Cité de Dieu doit se souvenir que parmi ses ennemis mêmes se cachent plusieurs de ses futurs citoyens. Elle se gardera ainsi de penser qu’elle n’a aucun fruit à espérer même pour eux en les supportant comme ennemis, jusqu’au jour où elle parviendra à les accueillir comme croyants. De même qu’au cours de son pèlerinage dans le monde, la Cité de Dieu compte dans son sein des hommes unis à elle par la participation aux sacrements, qui ne partageront pas avec elle la destinée éternelle des saints. De fait, les deux cités sont mêlées et enchevêtrées l’une dans l’autre en ce siècle, jusqu’au jour où le jugement dernier les séparera. Je vais donc, dans la mesure où la grâce divine m’y aidera, exposer ce que j’estime devoir dire sur leur origine, leur développement, la fin qui les attend.

Après la résurrection, une fois terminé le jugement général, les frontières seront fixées entre les deux cités, à savoir la cité du Christ et celle du démon, celle des bons et celle des mauvais, l’une et l’autre composée d’anges et d’hommes. Ceux-là n’auront plus aucune volonté, ceux-ci aucun moyen de pécher. Les uns et les autres ne seront plus désormais en état de mourir : car ceux-là vivront d’une vie éternelle, véritable et bienheureuse, tandis que ceux-ci, pour leur malheur, seront fixés dans la mort éternelle; tous également sans fin. Mais, dans le bonheur de ceux-ci, plus ou moins enviable sera l’honneur, comme dans le malheur de ceux-là, plus ou moins tolérable sera le sort auquel chacun sera voué.

Prière

Notre Père…