Cet article a pour sujet les changements rapides qui se produisent dans le monde musulman et l'intérêt grandissant pour l'Évangile de Jésus-Christ.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Un vent de changement

  1. Les textes sacrés de l’islam
  2. Un peuple à la dérive
  3. De sérieux doutes
  4. Des idées nouvelles
  5. Les semences de l’Évangile

1. Les textes sacrés de l’islam🔗

Les musulmans considèrent deux textes comme sacrés pour l’instruction et l’orientation de leurs croyances et pratiques religieuses et pour la conduite de leur vie.

Le premier texte sacré musulman, le plus fondamental, est le Coran, dont on pense qu’il a été révélé du ciel à leur prophète, Mahomet, qui vivait en Arabie au 7siècle après J.-C. Il est composé de chapitres (sourates) et de versets (ayat). Le texte du Coran est traditionnellement considéré comme absolument saint, au point que les non-musulmans ne doivent en toucher aucune partie, sous peine de le souiller. Une grande partie de sa forme est constituée de rimes poétiques typiques de l’arabe ancien, avec une sonorité musicale distincte lorsqu’il est récité. Les principales sections sont écrites dans un arabe très archaïque, l’équivalent du vieux français. Il est donc extrêmement difficile, voire impossible, même pour les lecteurs arabes les plus érudits, de comprendre le sens simple d’une grande partie du contenu.

La deuxième source d’autorité islamique est la Sunna, qui se compose des paroles et des comportements attribués au prophète musulman, Mahomet. Les Hadiths sont considérés comme les paroles recueillies du prophète. Ils sont utilisés pour traiter de questions religieuses, éthiques et juridiques spécifiques, en complément du contenu du Coran.

2. Un peuple à la dérive🔗

Des études menées dans le monde entier ont toutefois montré que seuls 2 % environ des musulmans confessant leur foi comprennent suffisamment l’enseignement du Coran. Moins de 30 % savent ce qu’ils croient ou pourquoi ils sont musulmans.

Ceci est lié au fait qu’officiellement, le Coran n’est pas traduisible dans d’autres langues. La grande majorité des musulmans vivent dans des pays non arabophones. Au Nigeria, en Éthiopie, en Somalie, en Turquie, en Iran, en Afghanistan, au Pakistan, en Inde et en Indonésie, la plupart des musulmans ne comprennent pas l’arabe. Seul un nombre limité de membres du clergé étudient suffisamment l’arabe pour comprendre les textes sacrés musulmans.

La plupart de ceux qui mémorisent et récitent le Coran ne connaissent pas nécessairement l’arabe. Pourtant, des millions d’enfants pakistanais, afghans, indiens et autres musulmans fréquentent les madrasas (cours d’arabe). Pendant des années, ces établissements ont été généreusement financés et popularisés par de riches zélotes musulmans, originaires pour la plupart du Moyen-Orient arabophone. Ces institutions sont utilisées pour recruter des jeunes pour des activités djihadistes.

3. De sérieux doutes🔗

Toutefois, les choses semblent changer rapidement. Plus de 60 % des musulmans ont moins de 34 ans. Grâce à l’éducation et aux voyages, les jeunes du monde musulman sont aujourd’hui de plus en plus exposés à des informations de source ouverte sur l’islam. Les informations fournies en ligne par d’anciens musulmans modernistes, agnostiques ou athées sont très influentes. La plupart d’entre elles sont très critiques à l’égard des convictions et des pratiques islamiques, voire du Coran et de la vie du prophète Mahomet. Cela a un impact sur la pensée et les engagements d’un nombre important de jeunes musulmans éduqués. Dans les foyers islamiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, un grand nombre d’entre eux ont développé de sérieux doutes religieux. Un nombre croissant d’entre eux expriment un désenchantement total à l’égard de la religion de leur famille. Contrairement à ce qui se passait il y a dix ans, certains osent exprimer ouvertement leur rejet de l’islam. Ils refusent de se soumettre aveuglément aux instructions ou aux conseils du clergé musulman. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui réclament avec audace la liberté de religion et d’expression.

4. Des idées nouvelles🔗

Ces dernières années, cette situation a poussé un grand nombre d’érudits islamiques à oser exprimer des points de vue non traditionnels. Ils espèrent endiguer la vague de désenchantement parmi les musulmans qui réfléchissent. Ces leaders islamiques partagent une double préoccupation urgente. D’une part, ils veulent permettre aux musulmans de relever les défis modernes qui se posent à leurs conceptions et pratiques religieuses sans les abandonner totalement. Ils rencontrent de sérieuses difficultés à fournir des lectures et des interprétations modernisées des principales parties du Coran et de la Sunna, les deux textes sacrés de l’islam. D’autre part, ils veulent présenter au monde une image plus attrayante de l’islam. Le clergé musulman traditionaliste considère ces efforts avec une grande méfiance, voire avec une condamnation pure et simple.

5. Les semences de l’Évangile🔗

Dans la providence du Seigneur, certains musulmans désenchantés sont attirés par l’alternative de l’Évangile. Le Coran honore clairement le Christ comme un grand prophète. Aujourd’hui, l’enseignement et la vie du Christ attirent les musulmans qui réfléchissent. Nombreux sont ceux qui veulent en savoir plus par eux-mêmes. Il s’agit là d’un terreau fertile pour semer les semences de l’Évangile, en particulier parmi les jeunes musulmans. Un nombre sans précédent de personnes profite de la disponibilité en ligne de la Bible en arabe, en farsi et dans la plupart des autres langues principales des peuples musulmans. Au fil des ans, Middle East Reformed Fellowship (MERF, l’Association réformée au Moyen-Orient) a acquis une grande expertise dans l’utilisation de la radio et de l’internet pour atteindre de manière pertinente et efficace les musulmans en langue arabe et dans d’autres langues, couvrant les régions les plus peuplées de musulmans, du Maroc à l’ouest jusqu’à l’Indonésie à l’extrême est.

S et A d’Arabie orientale (deux frères) disent :

« Nous sommes des gens instruits. […] Il n’est pas facile pour nous et pour certains de nos amis et parents de le reconnaître, et il n’est pas facile pour les musulmans de le reconnaître. […] La bonté, la grâce et la beauté majestueuses de Jésus le Christ (Issa Al-Masih) contrastent fortement non seulement avec Mahomet, mais aussi avec toutes les autres personnes influentes et admirées, […] Son message dépasse tout ce qui est terrestre. […] Nous ne savons pas comment est le paradis, mais nous pouvons imaginer que la pureté et la puissance de sa vie sont constamment adorées, même au paradis… »