Un nouvel athée aime la religion d’antan
Un nouvel athée aime la religion d’antan
- Un chrétien culturel?
- Un arbre ne peut porter de fruit sans racine
- Tout genou fléchira (Philippiens 2.10)
En 2007, quatre athées désormais assez célèbres — Christopher Hitchens, Daniel Dennett, Sam Harris et Richard Dawkins — se sont rencontrés pour discuter de leurs points de vue. Ils ont filmé la discussion, l’ont intitulée Les quatre cavaliers et, lorsqu’elle est devenue virale, on les a surnommé « les quatre cavaliers du nouvel athéisme ». Le nom de leur groupe se voulait ironique, car ils ne s’intéressaient certainement pas au livre de l’Apocalypse, dans lequel quatre cavaliers amènent le jugement de Dieu sur le monde rebelle; cependant, il était également approprié, car les quatre cavaliers de l’Apocalypse causent des destructions, tout comme les nouveaux athées.
Même eux semblaient comprendre la nature destructrice de leur position impie. Daniel Dennett voyait Darwinism’s Dangerous Idea [L’idée dangereuse du darwinisme, le titre de son livre de 1995] comme « un acide universel » qui ronge tout ce avec quoi il entre en contact. Le désespoir de notre culture actuelle va dans ce sens, mais d’une manière que Dennett n’avait pas prévue.
1. Un chrétien culturel?⤒🔗
Parmi ces « cavaliers », le plus célèbre aujourd’hui reste Richard Dawkins, surtout connu pour son livre The God Delusion [Pour en finir avec Dieu]. Sa notoriété s’explique en partie par le fait qu’il est l’un des deux seuls encore en vie : Christopher Hitchens est mort en 2011 et Daniel Dennett est décédé en avril 2024.
Cependant, la notoriété de Dawkins tient aussi au fait qu’il a fait parler de lui à plusieurs reprises pour avoir adopté certains aspects du christianisme même qu’il a dénoncé avec acharnement. Dieu a permis à Dawkins de vivre assez longtemps pour voir l’impact de sa propre forme d’évangélisation athée, afin que le cavalier de tête puisse commencer à comprendre le caractère destructeur de sa position impie.
L’année dernière, lors d’un entretien avec la journaliste Rachel Johnson, Dawkins a déclaré qu’il avait été « légèrement horrifié d’entendre que le ramadan était promu à la place » de la fête de Pâques, parce que :
« Le Royaume-Uni est culturellement un pays chrétien. Je me considère comme un chrétien culturel. Je ne suis pas croyant. »
Dawkins a fait remarquer qu’« on doit distinguer le chrétien qui croit en Jésus-Christ et le chrétien culturel ». Cependant, comme l’a fait remarquer l’évangéliste britannique Glen Scrivener, Dawkins continuer d’affirmer son christianisme « culturel » depuis un certain temps déjà. En 2011, il a proposé de lire un chapitre de la Bible du roi Jacques [King James Version] pour la Société biblique à l’occasion du 400e anniversaire de la publication de la KJV. Dawkins ne rendait pas hommage à la vérité de la Parole de Dieu, il exprimait seulement un « intérêt historique » pour la KJV. Il l’assimilait à une appréciation similaire pour Richard Wagner et les dieux grecs, puisque tous les trois nous permettent de mieux comprendre la littérature anglaise. Il a également déclaré que « la religion ne doit pas être autorisée à s’emparer de cette ressource culturelle ».
Scrivener a également noté qu’en 2018, Dawkins a tweeté une photo de lui avec la légende suivante :
« J’écoute les belles cloches de Winchester, l’une de nos grandes cathédrales médiévales. C’est tellement plus agréable que le “Allahu Akhbar” à la sonorité agressive. Ou est-ce juste mon éducation culturelle qui parle? »
Dawkins a fourni des éclaircissements dans son interview de 2024 avec Rachel Johnson. Il a déclaré :
« J’aime les hymnes et les chants de Noël. Je me sens en quelque sorte chez moi dans la culture chrétienne. J’ai le sentiment que nous sommes un pays chrétien dans ce sens. »
Plus tard dans l’interview, il a ajouté : « Le christianisme constitue une religion fondamentalement convenable. » Il a comparé le traitement des femmes et des homosexuels dans les deux religions. Dawkins a admis que le traitement réservé par le christianisme à toutes les personnes, peu importe leur sexe ou leur péché, se révèle fondamentalement plus convenable que celui de l’islam. Toutefois, il ne peut toujours pas, ou ne veut pas, reconnaître pourquoi il se révèle plus convenable. Cette raison est enracinée dans l’application par le christianisme de la vérité révélée dans Genèse 1 : tous les êtres humains sont créés à l’image de Dieu.
2. Un arbre ne peut porter de fruit sans racine←⤒🔗
Glenn Scrivener fait une remarque intéressante sur les positions incohérentes de Dawkins. Il dit que Dawkins se comporte comme les oiseaux qui picorent les graines de l’Évangile dans la parabole du semeur enseignée par Jésus (Mt 13.1-8). On peut voir ces oiseaux picorer dans sa conversation de Pâques avec Rachel Johnson. Il n’a cessé de picorer et de s’attaquer à sa foi limitée, lui demandant à plusieurs reprises si elle croyait elle-même à la naissance virginale ou à la résurrection de Jésus-Christ. Elle n’a pu que répondre qu’elle aimerait bien y croire.
Scrivener affirme que Dawkins veut les fruits du christianisme sans la racine qui l’a fait naître. Il fait le lien avec une autre parabole du même chapitre : la parabole de la graine de moutarde, où un arbre gigantesque a poussé à partir d’une petite graine (Mt 13.31-32). Il suggère que Dawkins est l’un des oiseaux autorisés à se percher dans les branches, jouissant des fruits terrestres du royaume de Dieu, alors même qu’il scie la racine de l’arbre.
3. Tout genou fléchira (Philippiens 2.10)←⤒🔗
Pourquoi Dawkins continue-t-il à nier la vérité objective du christianisme alors qu’il affirme que ce dernier fait partie intégrante de notre culture? Revenons au premier cavalier que nous avons examiné : Daniel Dennett, qui considérait l’évolution — la dangereuse idée de Darwin — comme l’acide qui transforme tout ce avec quoi il entre en contact. Dawkins a admis la terrible vérité de la vantardise de Dennett. L’attaque de l’évolution contre les racines du christianisme a rendu l’Occident vulnérable aux faux dieux, comme Allah et l’idéologie trans, deux choses qui horrifient Dawkins.
L’attitude confuse, mais obstinée et hostile de Dawkins à l’égard du Christ montre la véracité de l’affirmation suivante :
« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair, moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit, moissonnera de l’Esprit la vie éternelle » (Ga 6.7-8).
L’Esprit a, de manière inattendue, amené certaines personnes à commencer à semer pour l’Esprit. Par exemple, Ayaan Hirsi Ali, qui a d’abord adhéré à l’athéisme en rejetant son éducation musulmane, a vu, comme Dawkins, comment le nouvel athéisme a contribué à ouvrir l’Occident à des dieux destructeurs. Elle a aussi vu que l’athéisme s’est révélé impuissant face à eux. Elle a dû reconnaître à la fois le fruit et la racine du christianisme : le Christ lui-même. Lors d’une conversation avec Dawkins, elle a amené celui-ci à admettre au moins que l’idée de l’existence de Dieu revêt « une importance dramatique ».
La bonne nouvelle, c’est que le cavalier de tête doit reconnaître que ce qu’il a semé avec ses amis — le vent — est en train de récolter la tempête. Mieux encore, cette tempête prépare certains à se faire renverser par le vent de l’Esprit dont Jésus parle à Nicodème (Jn 3.8). De cette manière, volontairement ou non, ils doivent déjà accomplir la vérité exprimée dans Philippiens 2.10, et plier le genou devant le Roi.
