Cette méditation sur 1 Rois 11.4 a pour sujet la communauté de Dieu au temps du roi Salomon qui a bien commencé son règne avec sagesse, mais qui s'est ensuite éloigné de la justice.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

1 Rois 11 - La communauté de Dieu et le roi Salomon

17jour du 3mois

« À l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes détournèrent son cœur vers d’autres dieux; et son cœur ne fut pas tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de son père, David. »

1 Rois 11.4
Lecture : 1 Rois 11.1-8

Au début de son règne, Salomon était un monarque prometteur. Il venait d’hériter d’un royaume bien établi. L’autorité de son père David fut transmise à son fils et héritier. L’auteur du livre des Rois explique que Salomon avait bien commencé son règne. Il avait reçu de la part de Dieu un don spécial, celui de la sagesse. Cette sagesse lui donna un pouvoir et une capacité inhabituels pour exercer et pour accomplir la justice parmi son peuple. Nous avons un exemple de sa justice dans la solution qu’il apporta dans le cas des deux mères prostituées se contredisant l’une l’autre au sujet de l’enfant vivant resté chez elles (voir 1 R 3.16-28).

En bref, Salomon commença son règne comme un monarque idéal, en coordonnant son pouvoir avec la justice. Vers la fin de son règne, Salomon mit une distance dangereuse entre son autorité politique et la justice qu’il devait exercer en tant que l’élu de Dieu. Il alla jusqu’à bâtir des autels à des dieux païens. Il exploita son peuple en lui imposant de lourdes taxes et des travaux forcés. L’harmonie entre le pouvoir et la justice, dont Salomon avait fait preuve au début, s’atténua progressivement vers la fin. Dans l’usage qu’il fit de son pouvoir, il ignora les justes exigences de Dieu et sa sainte volonté. Aussi nous lisons que son cœur n’était plus droit devant le Seigneur Dieu comme l’avait été celui de son père David. En divorçant l’autorité politique de la justice divine, Salomon sema la graine de la décadence dans le royaume d’Israël. Il illustre combien grande est la tentation qui menace celui qui est investi d’un pouvoir politique. Même la sagesse de Salomon n’empêcha pas la corruption de son autorité politique. Or, nous savons qu’il nous faut une mesure bien grande de la grâce divine pour pouvoir servir sa justice avec le pouvoir qu’il nous accorde.

Prière

Seigneur, veuille nous rendre attentifs aux exigences de la justice et du droit. Puissions-nous nous rendre compte que nous vivons dans un univers moral. Aide-nous à nous en rendre compte lorsque le pouvoir méprise la justice, car il ne peut en résulter que la ruine sociale et culturelle pour l’humanité et pour chaque peuple. Sanctifie l’usage de chaque pouvoir que tu nous confies. Amen.