Cet article sur 1 Thessaloniciens 4 et 1 Thessaloniciens 5 a pour sujet l'enlèvement de l'Église, qui n'implique pas une disparition des chrétiens, mais une entré dans la gloire lors du retour du Christ, en même temps que la résurrection générale et le jugement dernier.

Source: Questions et réponses (ÉK). 3 pages.

1 Thessaloniciens 4 et 5 - Qu’arrivera-t-il après l’enlèvement des croyants?

« À quoi ressemblera la vie dans le monde futur, après l’avènement en gloire du Seigneur Jésus-Christ? »

Question d’un correspondant

Dans un autre article1 consacré à répondre aux questions d’un correspondant sur le retour de Jésus-Christ et sur la condition des élus au sein du Royaume éternel du Christ, j’ai mis en lumière un certain nombre de textes du Nouveau Testament pour souligner le fait que la joie des élus sera alors complète, quel que soit le rôle, la position ou la fonction qui lui sera attribué par Dieu lui-même. Il n’y a pas à douter de cela. En particulier, les paroles du chapitre 21 de l’Apocalypse, le dernier livre dans la Bible, doivent être méditées : « Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Ap 21.4). Être reçu dans la communion éternelle du Dieu trinitaire sera pour tous ceux qui auront été mis au bénéfice de sa grâce une source de joie et de béatitude continuelle. La Bible exclut toute imperfection, manque de joie, tristesse ou jalousie dans la dispensation à venir, quels que soient les rôles, positions ou fonctions accordés aux élus au sein du Royaume éternel. Toutes ces choses-là appartiendront à un monde révolu.

Il y a cependant, dans les questions de mon correspondant, un autre élément que je voudrais reprendre, car il donne lieu à bien des spéculations et des enseignements différents : celui de l’enlèvement des croyants. Beaucoup s’attendent en effet à ce qu’un tel enlèvement puisse se produire à n’importe quel moment. Nous allons nous pencher sur un passage central qui traite de ce thème : le quatrième chapitre de la première lettre de Paul à l’Église de Thessalonique.

« Nous ne voulons pas, frères, vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis, afin que vous ne soyez pas tristes de la même manière que le reste des hommes, qui n’ont pas d’espérance. En effet, puisque nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, nous croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Car voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur : nous qui serons restés en vie au moment où le Seigneur viendra, nous ne précéderons pas ceux qui sont morts. En effet, au signal donné, sitôt que la voix de l’archange et le son de la trompette divine retentiront, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts unis au Christ ressusciteront les premiers. Ensuite, nous qui serons restés en vie à ce moment-là, nous serons enlevés ensemble avec eux, pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Encouragez-vous donc mutuellement par ces paroles. Quant à l’époque et au moment de ces événements, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous écrive à ce sujet; vous savez fort bien vous-mêmes que le jour du Seigneur viendra de façon aussi inattendue qu’un voleur dans la nuit. Lorsque les gens diront : “Maintenant règne la paix! Maintenant, nous sommes en sécurité!” Alors précisément, la ruine fondra subitement sur eux, comme les douleurs saisissent la femme enceinte; et aucun n’échappera. Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur. Car vous êtes tous enfants de la lumière, enfants du jour. Nous n’appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et sobres » (1 Th 4.13 à 5.6).

Avez-vous remarqué que Paul, au début de ce passage, parle des décédés comme de ceux qui se sont endormis? Cela dénote quelque chose de paisible, le fait que la mort, pour les croyants, a perdu son aiguillon, ce qui la rend terrible et tragique aux yeux des gens qui ne vivent pas de l’espérance chrétienne. Jésus avait d’ailleurs employé le même adjectif en parlant à ses disciples du décès de son ami Lazare au chapitre 11 de l’Évangile selon Jean, et il avait dit qu’il partait maintenant pour aller le réveiller. Les disciples n’avaient pas compris et pensaient que, si Lazare n’était qu’endormi, alors il n’était pas malade au point de mourir et il allait se remettre de lui-même. Mais Jésus les avait détrompés et leur avait dit clairement que Lazare venait effectivement de décéder. Ici, Paul ravive chez ses correspondants l’espérance de la résurrection qui est fondée en celle de Jésus lui-même, le premier-né d’entre les morts.

Les païens de l’époque (comme ceux d’aujourd’hui du reste) n’avaient aucune espérance de cette nature. Certains de leurs philosophes ou écrivains mentionnaient tout au plus qu’il y a bien une vie au-delà de la mort terrestre, mais sans rien en savoir ou en comprendre. D’ailleurs, même un parti religieux juif très impliqué dans les activités du temple de Jérusalem, les sadducéens, ne croyait pas en la résurrection des morts.

Le problème des Thessaloniciens, quant à eux, était le suivant : ils se demandaient ce qui allait arriver à ceux qui étaient décédés avant le retour du Christ. Comme ils s’attendaient à ce retour de manière imminente, ils craignaient que les décédés ne manquent ce moment capital. Paul les détrompe sur ce point. Tous les croyants, qu’ils soient déjà décédés au moment du retour du Christ où qu’ils se trouvent encore en vie, auront part à la résurrection, à la vie totalement renouvelée qu’amènera son retour en gloire. L’ordre dans lequel ceci se déroulera sera le suivant : les morts ressusciteront d’abord et ceux qui seront restés vivants les rejoindront ensuite en étant unis au Christ et en entrant dans sa gloire, afin que de cette manière tous les croyants soient réunis à lui de manière visible.

Ce jour du Seigneur n’implique donc pas que les croyants vivants soient enlevés du monde, disparaissant soudainement aux yeux des autres, qui, eux, continueraient toujours leur existence terrestre ici-bas. Ce jour-là viendra de manière inattendue, comme le déluge a fondu sur la terre du temps de Noé, alors que les hommes continuaient leur vie dans leurs péchés sans se douter de quoi que ce soit, en pensant au contraire qu’ils jouissaient désormais de la paix et de l’abondance, alors qu’en fait leurs péchés se multipliaient.

Certes, de leur côté, les croyants peuvent s’attendre à des persécutions et des tribulations de plus en plus intenses, car cela le Seigneur Jésus les en a avertis clairement. Mais ce jour-là inaugurera pour l’univers tout entier la venue des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, étant précédée par le jugement dernier. Paul enseigne ceci sur la base d’une parole du Christ : « Car voici ce que nous vous déclarons d’après une parole du Seigneur », a-t-il écrit aux Thessaloniciens. Encore une fois, il n’y a aucune raison de croire, sur la base de cet enseignement biblique de l’apôtre Paul fondé sur la parole du Christ, qu’il y aura une période intermédiaire entre d’une part la résurrection des morts et l’unification de tous les croyants sous la bannière de Jésus-Christ, et d’autre part le jugement dernier et l’avènement des nouveaux cieux et de la nouvelle terre.

Comme je l’ai souligné dans mon autre article, ce sur quoi Paul insiste, c’est sur la nécessité de veiller maintenant, d’être toujours prêt, de remplir sa vocation fidèlement. C’est le sens de ses paroles aux Thessaloniciens qui suivent le passage cité précédemment :

« Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur. Car vous êtes tous enfants de la lumière, enfants du jour. Nous n’appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et sobres. Ceux qui dorment dorment la nuit, et ceux qui s’enivrent s’enivrent la nuit. Mais nous qui sommes enfants du jour, soyons sobres : revêtons-nous de la cuirasse de la foi et de l’amour, et mettons le casque de l’espérance du salut. Car Dieu ne nous a pas destinés à connaître sa colère, mais à posséder le salut par notre Seigneur Jésus-Christ; il est mort pour nous afin que, vivants ou morts, nous entrions ensemble, avec lui, dans la vie. C’est pourquoi, encouragez-vous les uns les autres et aidez-vous mutuellement à grandir dans la foi, comme vous le faites déjà » (1 Th 5.4-11).

Cette exhortation adressée aux Thessaloniciens vaut pour nous aujourd’hui comme pour eux il y a deux mille ans. Je vous invite donc à y prêter attention afin que votre vie reflète les caractéristiques requises par le Seigneur. Au jour de son retour, il vous fera entrer avec lui dans la vie éternelle avec toutes les générations de croyants du passé qui lui seront restées fidèles au milieu de toutes sortes de tribulations.

Note