1 Timothée 4 - Le métier le plus important du monde
1 Timothée 4 - Le métier le plus important du monde
« Voilà ce que tu dois recommander et enseigner. Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté. Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. Ne néglige pas le don qui est en toi et qui t’a été donné par la prophétie, avec l’imposition des mains du collège des anciens. Applique-toi et sois tout entier à cette tâche, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement, avec persévérance. Car en agissant ainsi, tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutent. »
1 Timothée 4.11-16
- Introduction
- Le courage du prédicateur (v. 11-12a)
- L’exemplarité du prédicateur (v. 12b)
- Le dévouement du prédicateur (v. 13-15)
- La persévérance du prédicateur (v. 16)
- Conclusion
1. Introduction⤒🔗
À votre avis, quel est le métier le plus important du monde? D’après ce que j’ai pu voir sur internet, il y a plusieurs métiers qui ont déjà prétendu à ce titre honorifique : les médecins, les juges, les bourreaux ou les mamans. Mais de loin, le métier qui est le plus souvent considéré comme étant le plus important du monde est le métier d’enseignant. C’est intéressant, parce que cette idée n’est pas étrangère à ce qu’affirme la Bible. D’après la Bible, le métier le plus important du monde c’est effectivement le métier d’enseignant, mais pas n’importe quel genre d’enseignant : le métier d’enseignant de la Bible, c’est-à-dire les gens qui sont spécialisés dans la transmission du message de l’Écriture sainte, Ancien et Nouveau Testament. On les appelle parfois des serviteurs (ou des ministres) de la Parole, ou des docteurs, ou tout simplement des pasteurs, des anciens et des prédicateurs.
Il y a un homme qui a exercé ce métier pendant plus de soixante ans et qui est mort cette semaine; il s’appelait John Stott. Voici ce qu’il a écrit au sujet du métier de pasteur :
« En tant que bon berger, Jésus a été un maître exceptionnel qui a donné à ses disciples un enseignement de qualité. Les pasteurs d’aujourd’hui ont aussi cette responsabilité de la plus haute importance. Le serviteur de Dieu est essentiellement un serviteur de la Parole. […] Le pasteur est avant tout un enseignant, un docteur, un maître. […] Rien n’est plus nécessaire aujourd’hui […] qu’un exposé fidèle et systématique de l’Écriture, du haut de la chaire.1 »
Quel est le métier le plus important du monde? C’est celui de ministre de la Parole. Vous pensez peut-être que j’exagère. C’est vrai qu’à première vue, on n’a pas forcément l’impression que les pasteurs font un travail si important que ça, surtout que les gens qui enseignent la Bible, en général, ne sont pas particulièrement valorisés de nos jours dans notre pays. Mais justement, une des choses que déplore John Stott dans le même chapitre que celui dont j’ai tiré la précédente citation, c’est le manque de considération dont souffrent les ministres de la Parole, y compris dans de nombreux pays à forte population protestante, ainsi que dans les Églises. Mais cette situation n’est pas nouvelle. Même au premier siècle, lorsque l’Église chrétienne était en train de s’établir, le rôle de pasteur (au sens large, en tant qu’enseignant de la Bible) n’était pas apprécié à sa juste valeur. C’est à cause de ce manque de reconnaissance que Paul écrit ces quelques lignes à Timothée. Paul veut faire mesurer au jeune pasteur qu’est Timothée, ainsi qu’à son Église, l’importance de la fonction de ministre de la Parole. Les gens qui enseignent la Bible exercent le métier le plus important du monde, et mine de rien, cette affirmation a des implications importantes pour nous aujourd’hui.
2. Le courage du prédicateur (v. 11-12a)←⤒🔗
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a. Timothée enseigne avec autorité←↰⤒🔗
Dans ce passage, pour nous faire comprendre que les gens qui enseignent la Bible exercent le métier le plus important du monde, Paul souligne quatre qualités qui sont censées caractériser les ministres de la Parole : le courage, l’exemplarité, le dévouement et la persévérance. Le courage tout d’abord. Paul dit à Timothée : « Voilà ce que tu dois recommander et enseigner » (4.11). En grec, le mot qui est traduit par « recommander » ne veut pas dire « transmettre des conseils », mais plus précisément : « transmettre des ordres ». Paul veut que Timothée ait conscience qu’en tant que ministre de la Parole (en tant qu’enseignant de la Bible), il est chargé de transmettre aux gens la pensée de Dieu et la volonté de Dieu. Il doit enseigner la Bible avec autorité, au point de pouvoir dire aux gens : « Voici ce que Dieu dit, et voici ce que Dieu veut. » Faire cela nécessite du courage.
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b. Le policier timide←↰⤒🔗
Nous l’avons déjà dit : Calvin compare les pasteurs et les anciens à des lieutenants. Ils n’ont pas d’autorité en eux-mêmes, mais ils sont censés représenter Dieu. Imaginez, dans notre société, des policiers qui sont censés représenter la loi et l’autorité du gouvernement, mais qui seraient timides dans l’exercice de leur fonction.
« Excusez-moi Monsieur, vraiment je suis désolé d’interrompre votre voyage, de vous arrêter sur le bord de la route et de vous faire perdre du temps, je suis vraiment confus, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop, mais il me semble, et peut-être que je me suis trompé, mais d’après mon radar, votre véhicule, peut-être sans que vous le sachiez et sans que vous le fassiez exprès, semblait circuler, sur cette route nationale, à 140 km/h. Pardon, mais d’après mon interprétation du Code de la route, il semblerait que ce soit interdit, et donc, malheureusement, je crois que je dois probablement vous demander de bien vouloir payer une amende… »
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c. Le prédicateur est un porte-parole du Roi des rois←↰⤒🔗
C’est étrange, mais je crois qu’en tant que prédicateurs, nous sommes parfois tentés d’enseigner la Bible de cette façon. En tant que chrétiens, nous sommes parfois tentés de vouloir que les pasteurs nous parlent de cette façon. Mais ce que Paul dit à Timothée, c’est qu’en tant que ministre de la Parole de Dieu, il ne faut pas être timide là où Dieu lui-même n’est pas timide. Là où Dieu est clair dans la Bible, le prédicateur doit être clair dans son enseignement. La plupart du temps, la Bible est claire dans ce qu’elle enseigne; et le problème, ce n’est pas que la Bible n’est pas claire, mais au contraire, c’est qu’elle est claire et qu’elle dérange!
Mais vous comprenez, ce n’est pas l’opinion personnelle du prédicateur qui compte ni l’opinion personnelle de l’auditoire, mais c’est ce que Dieu dit qui compte, et ce que Dieu dit est, par définition, de la plus haute importance! Les gens qui enseignent la Bible exercent le métier le plus important du monde, donc, tout d’abord, parce qu’ils sont des porte-parole du Roi des rois, et par conséquent, ils doivent exercer leur fonction avec beaucoup de courage.
3. L’exemplarité du prédicateur (v. 12b)←⤒🔗
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a. La crédibilité vient avec l’exemple←↰⤒🔗
Deuxième qualité qui doit caractériser, selon Paul, les ministres de la Parole : l’exemplarité. Ce n’est pas bien compliqué, ce que Paul dit ici. Parce que Timothée est un « lieutenant », ou un porte-parole, chargé de transmettre aux gens la pensée de Dieu et la volonté de Dieu, il doit être honoré et respecté, du fait de l’importance de cette fonction, et peu importe son âge. « Que personne ne méprise ta jeunesse; mais sois un modèle pour les fidèles… » (4.12). Mais cette crédibilité nécessaire à l’exercice de sa fonction, elle ne se commande pas. On ne peut pas l’imposer; on ne peut pas forcer les gens au respect et à la confiance. Ce que Paul dit, c’est que cette crédibilité se gagne par une vie exemplaire. Autrement dit, l’enseignement de Timothée n’aura de crédibilité auprès de son Église que dans la mesure où Timothée se sera administré cet enseignement à lui-même.
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b. Les champignons de Francis←↰⤒🔗
Pour illustrer ce point, je pense à quelque chose qui s’est passé chez moi avant-hier. Mon beau-père est revenu d’une promenade en forêt près de chez nous, avec des champignons qu’il avait ramassés près du chemin et qu’il comptait cuisiner pour le dîner. Sachant que mon beau-père n’est pas pharmacien, ni un grand spécialiste des champignons (un mycologue), je lui ai demandé s’il était sûr que ces champignons étaient comestibles, et il m’a dit : « Oui, oui, ne t’inquiète pas! » J’ai beau faire confiance à mon beau-père, il fallut que je le voie de mes yeux avaler ces champignons et survivre pour que mes dernières craintes s’évanouissent et que j’en mange moi-même. Les choses auraient été différentes si mon beau-père m’avait dit : « Tu peux en manger, ne t’inquiète pas, ils sont comestibles, simplement moi je ne vais pas courir le risque! »
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c. Le prédicateur confirme son enseignement par son comportement←↰⤒🔗
Encore une fois, c’est étrange, mais je crois qu’en tant que prédicateurs, on se retrouve parfois dans cette situation. Il est facile de dire du haut de la chaire : « Ne médisez pas les uns des autres », et le lendemain, de dire du mal d’un collègue. Il est facile de prêcher la maîtrise de soi, et le soir, de s’emporter contre ses enfants. Il est facile d’enseigner aux gens de s’aimer les uns les autres, et ensuite, de vivre égoïstement. Il est facile de dire à une Église : « Ayez confiance en Dieu! », et d’être en même temps profondément découragé dans son cœur. Il est facile d’enseigner la pudeur et la modestie, et de ne pas s’appliquer ces principes à soi-même.
Paul dit à Timothée : « Sois un modèle pour les fidèles, en parole, en conduite, en amour, en foi, en pureté » (4.12). Paul est en train de mettre la pression sur Timothée (rappelez-vous que cette lettre a été lue publiquement) et indirectement, sur tous les ministres de la Parole, du fait de l’importance de leur fonction. Les gens qui enseignent la Bible exercent le métier le plus important du monde, deuxièmement donc, parce que l’objet de leur enseignement engage la vie tout entière, et par conséquent, ils doivent eux-mêmes mener une vie exemplaire.
4. Le dévouement du prédicateur (v. 13-15)←⤒🔗
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a. Faire de son don spirituel sa priorité←↰⤒🔗
Troisième qualité qui doit caractériser les ministres de la Parole : le dévouement. Ce que nous voyons dans les versets 13 à 15, c’est que Paul veut que Timothée se consacre pleinement à son travail de prédicateur.
« Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. Ne néglige pas le don qui est en toi et qui t’a été donné par la prophétie, avec l’imposition des mains du collège des anciens. Applique-toi et sois tout entier à cette tâche, afin que tes progrès soient évidents pour tous » (4.13-15).
Concrètement, Paul veut que Timothée passe son temps à lire, à étudier et à transmettre ses connaissances. Timothée est un enseignant de la Bible, et sa capacité à enseigner, il l’a reçue du Saint-Esprit comme un don, ce qui a été reconnu et approuvé par les responsables de l’Église. En tant que prédicateur, la mission de Timothée est donc sérieuse et précise. Paul ne veut donc pas que Timothée s’éparpille en faisant toutes sortes d’autres choses qui ne seraient peut-être pas aussi importantes, et qu’il finisse par négliger sa principale responsabilité, qui est d’enseigner.
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b. Le gardien du phare←↰⤒🔗
On raconte l’histoire d’un homme à qui on avait confié la garde d’un phare situé sur une côte particulièrement escarpée et piégeuse pour les navires. L’homme en question était chargé de maintenir le phare allumé chaque nuit pendant un mois entier, jusqu’à la relève, et on lui avait laissé en réserve juste ce qu’il fallait de pétrole pour accomplir sa mission. Un jour, une dame est venue lui demander un peu de carburant pour sa cheminée, car l’hiver était rude et elle avait épuisé son réservoir. Un autre jour, c’est un fermier qui est venu lui demander du carburant pour alimenter son tracteur qui était tombé en panne sèche. Un autre jour, c’est un jeune homme qui cherchait sa route pendant la nuit et qui avait besoin d’essence pour sa lanterne. Le gardien du phare a estimé que chacune de ces requêtes était importante et, systématiquement, il a distribué juste ce qu’il fallait de pétrole pour que chaque demande soit satisfaite. À quelques jours de la fin du mois, toutefois, il ne restait plus assez de pétrole pour alimenter le phare, et celui-ci s’est éteint. Et cette nuit-là, à cause du noir, trois navires ont heurté les récifs près de la côte et plus de 100 personnes ont péri dans la mer. Au cours de l’enquête qui a suivi l’accident, le gardien du phare a expliqué ce qui s’était passé et il a affirmé avoir agi par bienveillance. Mais le juge chargé de l’affaire lui a répondu : « Le problème, Monsieur, c’est qu’on vous avait chargé d’une seule mission, celle de maintenir le phare allumé. Tout le reste devait passer après. Vous n’avez aucune excuse. »
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c. Valoriser l’enseignement et libérer les prédicateurs←↰⤒🔗
Le ministre de la Parole aussi, en ce qui touche sa vocation particulière, est chargé d’une seule mission, celle de transmettre la pensée de Dieu, et tout le reste doit passer après. Les gens qui enseignent la Bible ont une responsabilité de la plus haute importance, comme le dit John Stott, et Dieu équipe ces hommes précisément pour qu’ils fassent le travail qu’il leur a confié et pour qu’ils progressent dans l’exercice de cette fonction.
Il est fort dommage de constater que beaucoup de pasteurs passent la majeure partie de leur temps à faire autre chose qu’enseigner la Bible. Comme nous le verrons dans le dernier point, ce constat est grave parce que l’enjeu est important. Mais pour l’heure, notons simplement que si nous voulons voir des hommes « s’appliquer et être tout entier à cette tâche », il nous appartient, en tant que chrétiens, de montrer que nous prenons au sérieux et que nous valorisons la qualité de leur enseignement (par exemple en les félicitant ou en les remerciant lorsqu’ils prennent 20 ou 25 heures dans la semaine pour préparer une prédication), et aussi de leur faciliter la tâche et de les libérer dans l’exercice de cette fonction (par exemple en se portant volontaire pour aider dans d’autres domaines de la vie de l’Église où ils ne sont pas principalement appelés à s’investir). Les gens qui enseignent la Bible exercent le métier le plus important du monde, troisièmement donc, parce que c’est Dieu lui-même qui leur a confié cette tâche sérieuse et précise, et par conséquent, ils doivent pleinement s’y consacrer.
5. La persévérance du prédicateur (v. 16)←⤒🔗
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a. Dieu sauve par sa Parole←↰⤒🔗
Quatrième et dernière qualité qui doit caractériser les ministres de la Parole, dans ce texte : la persévérance. Au verset 16, Paul donne un ordre à Timothée, qui résume un peu toute la leçon qu’il a voulu lui transmettre : « Veille sur toi-même et sur ton enseignement… » Mais il ajoute un élément intrigant : « … avec persévérance. Car en agissant ainsi, tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutent. » Ce que Paul est en train de faire comprendre à Timothée, ici, c’est qu’en administrant la Parole de Dieu avec persévérance, d’abord à lui-même, ensuite aux autres, Timothée est en train de faire usage de l’outil que Dieu a choisi d’utiliser ordinairement pour sauver les hommes.
En parlant du salut des croyants, l’apôtre Pierre dit : « Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pi 1.23). L’auteur de l’épître aux Hébreux dit : « la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant » (Hé 4.12). Jésus dit à ses disciples : « Déjà, vous êtes émondés, à cause de la parole que je vous ai annoncée » (Jn 15.3). Le prophète Ésaïe dit que la Parole de Dieu ne retourne pas à Dieu sans effet, sans avoir exécuté sa volonté et accompli avec succès ce pour quoi il l’a envoyée (És 55.11). On pourrait multiplier les passages qui montrent que la Bible (la Parole de Dieu) est l’outil que Dieu a choisi d’utiliser ordinairement pour sauver les hommes, et par conséquent, c’est un outil particulièrement efficace.
C’est pour cette raison que Paul dit à Timothée, en tant qu’enseignant de la Bible, de s’administrer la Bible à lui-même (« veille sur toi-même ») et de l’administrer aux autres (« et sur ton enseignement »), avec persévérance, car c’est par ce moyen-là que Dieu réalise son œuvre salvatrice, dans la vie de Timothée ainsi que dans la vie de son auditoire.
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b. Le couteau de boucher←↰⤒🔗
Dans la vie courante, on est parfois confronté à des situations où on a besoin d’un outil pour réaliser ce qu’on veut faire, et d’un outil efficace. Cette semaine, j’ai voulu cuisiner des ailes de poulet à l’américaine, et pour cela, il a fallu que je coupe ces ailes de poulet au niveau de l’articulation. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de briser l’articulation d’une aile de poulet crue, mais c’est très difficile. À mains nues, c’est impossible. Suzanne m’a donc présenté un couteau de boucher bien acéré, que je me suis mis à utiliser, mais même avec cet outil formidable, il a fallu que je m’emploie à la tâche avec une certaine persévérance. Ce n’est quand même pas facile, ni instantané, ni automatique. Mais c’est efficace.
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c. La Bible témoigne de Jésus-Christ←↰⤒🔗
Il en est de même avec la Parole de Dieu, dont l’auteur de l’épître aux Hébreux dit qu’elle « pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur » (Hé 4.12). Il n’y a pas d’outil plus efficace que la Bible pour sauver des hommes, et c’est pourquoi il faut que les prédicateurs l’administrent avec persévérance. Pourquoi la Bible est-elle si efficace? Parce qu’elle explique aux hommes d’où ils viennent, ce qui ne va pas et comment s’en sortir.
La Bible explique que les hommes ont perdu leur communion avec Dieu du fait de leur désir d’indépendance, et qu’ils se sont retrouvés par conséquent en proie au mal et à la mort. Mais la Bible tout entière témoigne aussi de Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est venu habiter parmi les hommes, qui a vécu une vie parfaite et qui est mort en innocent sur la croix pour prendre sur lui le châtiment de nos fautes, et ainsi libérer du mal et de la mort tous ceux qui lui remettent leur vie. Jésus est capable de vous libérer une fois pour toutes de vos péchés, de la crainte de la mort et du jugement de Dieu, car il est ressuscité en vainqueur et il règne aujourd’hui à la droite de Dieu, en Maître suprême. Il a donc les moyens de vous sauver parfaitement, et ce salut vous est annoncé dans les pages de ce livre, du début à la fin. Dans une autre lettre à Timothée, Paul lui écrit : « Tu connais les écrits sacrés; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi en Christ-Jésus » (2 Tm 3.15).
Avez-vous placé votre confiance en Jésus? Êtes-vous attentif et sensible au message de la Bible tout entière, qui parle de votre problème, mais aussi du remède éternel que Dieu vous offre gratuitement en Jésus-Christ? Les gens qui enseignent la Bible exercent le métier le plus important du monde, quatrièmement, donc, parce que la Bible, c’est l’outil que Dieu a choisi d’utiliser ordinairement pour sauver les hommes, et par conséquent, les ministres de la Parole doivent administrer cette Parole avec persévérance.
6. Conclusion←⤒🔗
Vous voyez donc, pour conclure, que Paul a voulu faire mesurer au jeune pasteur qu’est Timothée, ainsi qu’à son Église, l’importance de cette fonction. Est-ce que vous aussi, vous prenez la mesure de l’importance de cette fonction? John Stott a dit : « De trop nombreuses communautés sont malades, et même agonisantes, par manque de “nourriture solide”, c’est-à-dire la Parole de Dieu » (p. 237). L’apôtre Paul décrivait ainsi son propre ministère : « C’est lui que nous annonçons, en avertissant tout homme et en instruisant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Christ » (Col 1.28).
Note
1. John Stott, Le chrétien à l’aube du 21e siècle, p. 236-237