Cette méditation sur 2 Rois 16.2 a pour sujet le jugement de Dieu contre les péchés du roi Ahaz et sa promesse de grâce en Jésus-Christ.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

2 Rois 16 - Un autre modèle

25jour du 7mois

« Il ne fit pas ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, son Dieu, comme avait fait David, son père. »

2 Rois 16.2
Lecture : 2 Rois 16.1-20

Ahaz est la figure la plus tristement célèbre de toute la lignée davidique. Il ne sera dépassé en iniquité que par son petit-fils Manassé. Roi sans principes, autocrate, s’immisçant dans les affaires où il ne doit exercer aucun contrôle, il connaîtra l’échec sur toute la ligne : politique, militaire, diplomatique, spirituelle. Sous les rampes du jugement de Dieu qui établit le diagnostic véritable et profond, Ahaz est accablé pour avoir réintroduit le culte païen avec le sacrifice d’enfants par le feu, pour avoir douté de la parole de Dieu et s’être adonné à un culte syncrétiste. Les conséquences en sont le démantèlement du territoire national, un siècle d’asservissement à l’Assyrie, un culte altéré et adultéré.

Une des règles indispensables pour une lecture correcte de la Bible consiste à lire un texte à la lumière des autres textes (dans le cas présent, lire 2 Ch 28 et És 7). Ahaz est le type même du séculariste. Menacé par une coalition militaire, au lieu d’avoir recours à Dieu il s’appuiera sur une force étrangère, en réalité hostile. La raison d’État l’emportera-t-elle sur la raison de la foi, même si le roi, hypocritement, cite en sa faveur Deutéronome 6.16? Syncrétiste, il introduira des éléments parasitaires dans le culte par la construction d’un autel sur le modèle assyrien. Césaropapiste, il établira la suprématie de l’État sur le culte. Or, l’un des plus graves péchés dénoncés dans l’Ancien Testament est l’usurpation d’une fonction assignée à une classe par une autre.

Cette période tragique semble pourtant privilégiée, durant ses heures les plus sombres, par la présence d’exceptionnels porte-parole de Dieu (Ésaïe, Osée, Michée). La promesse par excellence de tout l’Ancien Testament se prononce sous le règne du roi falot et apostat (És 7.2). Dans toute crise, Dieu ne cesse de faire entendre sa voix. Avertissement ou promesse, jugement ou grâce, se font entendre dans le monde où Dieu règne en souverain absolu.

Prière

Parfait et vivant modèle,
Céleste médiateur,
Toi que l’Évangile appelle
Du nom si doux de Sauveur.
Ta sublime et sainte vie
Est à mon âme ravie
Comme au goût le plus doux miel,
Comme au regard un beau ciel.