Cette méditation a pour sujet la patience, la persévérance et la confiance en Dieu dans les épreuves, les maladies et les diverses afflictions que la main de Dieu nous envoie.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Accepter nos épreuves avec foi

27jour du 9mois

Lecture : Romains 5.1-5

Nul n’a dûment renoncé à soi-même, sinon quand il s’est tellement résigné à Dieu qu’il souffre volontairement toute sa vie être gouvernée au plaisir d’icelui. Celui qui aura une telle affection, quelque chose qu’il advienne, jamais ne se réputera malheureux, et ne se plaindra point de sa condition comme pour taxer Dieu obliquement.

Or combien cette affection est nécessaire, il apparaîtra si nous considérons à combien d’accidents nous sommes sujets. Il y a mille maladies qui nous molestent assidûment les unes après les autres. Maintenant la peste nous tourmente, maintenant la guerre, maintenant une gelée ou une grêle nous apporte stérilité et par conséquent nous menace d’indigence; maintenant par mort nous perdons femme, enfants ou autres parents; aucune fois le feu se mettra en notre maison. Ces choses font que les hommes maudissent leur vie, détestent le jour de leur nativité, ont en exécration le ciel et la lumière, détractent [accusent injustement] Dieu et, comme ils sont éloquents à blasphémer, l’accusent d’injustice et de cruauté.

Au contraire, il faut que l’homme fidèle contemple, même en ces choses, la clémence de Dieu et sa bénignité paternelle. Pourtant, soit qu’il se voit désolé par la mort de tous ses prochains et sa maison comme déserte, si ne laissera-t-il point de bénir Dieu. Mais plutôt se convertira à cette cogitation que, puisque la grâce de Dieu habite en sa maison, elle ne la laissera point désolée; soit que ses blés et vignes soient gâtés et détruits par gelée, grêle ou autre tempête et que par cela il prévoit danger de famine, encore ne perdra point courage et ne se mécontentera point de Dieu. Mais plutôt persistera en confiance ferme, disant en son cœur : nous sommes toutefois de la tutelle du Seigneur, nous sommes les brebis de sa nourriture (Ps 79.13). Quelque stérilité donc qu’il y ait, il nous donnera toujours de quoi vivre. Soit qu’il endure affliction de maladie, il n’en sera point abattu par la douleur pour s’en déborder en impatience et se plaindre de Dieu. Mais plutôt, en considérant la justice et bonté du Père céleste, en ce qu’il le châtie, il se réduira par cela à patience.

Prière

Du fond de ma détresse
Dans l’abîme où je suis,
À toi seul je m’adresse
Et les jours et les nuits;
Mon Dieu, prête l’oreille
Au cri de ma douleur
Et que ma plainte éveille
Ta pitié, Dieu Sauveur.
J’espère en ta parole,
Je compte, ô mon Sauveur,
Qu’elle éclaire et console
Mon âme en sa frayeur.
J’attends plus que la garde
N’attend l’aube du jour;
Mon cœur vers toi regarde
Et cherche ton secours.