26^e jour du 12^e mois

« Écris : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur. »

Apocalypse 14.13

Une mauvaise poésie et une très mauvaise religion ont fait de la mort une réalité anodine, presque innocente. Pourtant, l’honnêteté humaine comme le réalisme biblique haïssent la mort. Ni la quantité de fleurs ni les phrases fleuries n’en dissimuleront le hideux visage ni n’en atténueront l’horreur. Mais dans cette voix qui dit : « Écris, heureux ceux qui meurent dans le Seigneur », nous recevons une révélation, mais nous ne la recevons pas en dehors du Nouveau Testament. Pour l’Église primitive, l’homme ne possédait pas une âme immortelle destinée à Dieu et un corps mortel destiné à la tombe et à la décomposition. Elle voyait en la mort le jugement de Dieu sur une existence de péché. Mais la foi au Christ échappe à son pouvoir et remporte la victoire, et alors mourir ne signifie plus se plier devant l’ennemi, mais participer à la gloire du Seigneur.

Bénis sont donc ceux qui meurent dans le Seigneur. La mort n’oppresse plus comme une toute-puissante souveraine. C’est le Christ qui est le Maître absolu. Mourir en lui devient donc une béatitude. On peut enterrer ses morts — morts en Christ — avec l’assurance qu’ils ressusciteront.

Ils ne se trouvent pas en dehors de l’autorité du Christ. La mort est puissante, mais Christ l’est encore davantage. Nous ayant faits membres de son corps, il ne nous abandonnera pas. C’est pourquoi il existe une certaine douceur en la mort des saints fidèles. Mais il s’agit de la douceur du Christ, et non pas celle de la mort.

Prière

Père, nous attendons ardemment le jour où la mort ne sera plus. Nous la connaissons comme notre ennemie; mais nous avons la certitude que Christ l’écrasera. Nous te louons pour la consolation de l’Évangile, qui déclare que tu es plus fort que la mort et que tes ennemis écrasés sont nos ennemis anéantis. Amen.