Cet article sur Apocalypse 21.5 a pour sujet le renouvellement de toutes choses que Jésus accomplira dans la nouvelle création à son retour et qui est déjà commencé par la vie nouvelle qu'il nous donne par son Esprit.

Source: Jésus-Christ lumière du monde. 4 pages.

Apocalypse 21 - Toutes choses nouvelles

« Celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. »

Apocalypse 21.5

« Toutes choses nouvelles. » Quelle parole pourrait mieux convenir à notre attente et répondre aux vœux de notre cœur, en ces premiers jours de l’an nouveau? « Voici, je fais toutes choses nouvelles », dit celui qui est assis sur le trône (Ap 21.5). Ces paroles, prononcées vers la fin du livre de l’Apocalypse, retentissent après le chaos et la confusion, la haine et la terreur, le mal et la mort, décrits sur les pages qui les précèdent. Elles révèlent à présent la splendeur de la création nouvelle. Au demeurant, Apocalypse ne veut-il pas précisément dire révélation? Révélation, elle l’est au sens complet et définitif du terme. Aussi sommes-nous invités au seuil même de la nouvelle année à fixer nos regards non point vers un futur inconnu et imprévisible, vers une suite interminable de jours et de semaines encapuchonnés d’obscurité, mais vers celui qui est assis sur le trône, qui nous fait une telle promesse.

« Depuis que notre espèce s’agite et succombe, elle a promis des changements, et des génies se sont lancés au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau », écrivait naguère Charles Baudelaire. Les anciens Athéniens ne sont pas les seuls à connaître la hantise de la nouveauté. N’y a-t-il pas là l’effet d’une conscience obscure de notre insanité? Mais tant qu’elle n’est pas mue par la foi, l’humanité se satisfait de renouveaux en surface, de modes changeantes, de révolutions et autres manœuvres de diversion. Pourtant, l’Ecclésiaste avait bien raison : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Ec 1.9). Jusqu’à la venue du Christ et du Royaume des cieux, devons-nous ajouter. C’en est fini à présent de la constatation désabusée « il n’y a rien de nouveau sous le soleil ». Dieu lui-même proclame le miracle universel. Il insiste auprès de Jean, le disciple solitaire dans son île d’exil, pour qu’il note à notre intention ces paroles fortes et vraies. Il nous est impossible d’imaginer l’envergure de ce renouvellement total. Mais il suffit de l’entrevoir pour ne plus statuer à la légère. Ce que Dieu dit est accompli.

 

Jean est le témoin privilégié du renouvellement de toutes choses à une échelle cosmique. Tandis que l’incrédulité naturelle de l’esprit humain ne voit que vieillissement et dégradation, décrépitude et dépravation, la foi de l’oracle de Patmos saisit la promesse de la restauration universelle. Les mains de Dieu travaillent dans l’ombre, mais elles refaçonnent plus sûrement encore le monde. Son agonie actuelle n’est en réalité que douleur d’enfantement, celui d’une nouvelle création. Promesse de renouvellement finale, l’intervention de Dieu est déjà un fait chaque jour.

Dieu fait les choses nouvelles. L’union parfaite entre lui et l’homme croyant a été accomplie en Christ, l’unique Médiateur, l’Agneau immolé assis à son tour sur le trône. En lui, une nouvelle humanité prend son départ, dans une communion avec lui bénie et perpétuelle. En lui, l’union entre les choses visibles et invisibles, temporelles et intemporelles devient réalité. Celui qui est l’auteur de la foi est aussi celui qui mène notre foi à la perfection.

Il est l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. L’amour merveilleux de Dieu a tenu bon. Il a refusé patiemment de se laisser décourager par le chaos sans fond du mal qui voulait obscurcir son amour. Et même si les hommes dénient la présence d’un ordre divin, dès maintenant les linéaments de l’action de Dieu deviennent chaque jour plus visibles, jusqu’à ce que le désordre et la confusion disparaissent. Des pages de l’Évangile attestent les débuts du renouvellement dans la vie des particuliers. Voyez ce petit bout d’homme dans l’Évangile selon Luc. Petit de taille et surtout d’âme, son horizon bien étriqué ne s’étendait guère au-delà de ses affaires et de son âpre souci à gagner de l’argent. Or, cet homme entra en contact avec Jésus, et il fut alors illuminé par une clarté éblouissante. Zachée, car tel est le nom de ce personnage décrit par l’évangéliste Luc, vit le caractère sordide de sa vie et la vanité d’une existence sans Dieu. Quel contact bouleversant! À tel point que, sur le champ, cet ancien escroc se tourne vers Jésus pour lui déclarer : « Voici, Seigneur : Je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple » (Lc 9.8).

Alors, une note de jubilation se fait entendre dans la voix du Maître. « Aujourd’hui, le salut est venu pour cette maison » (Lc 19.9). Puis, le Seigneur ajoute : « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Lc 19.10). Ainsi toutes choses deviennent nouvelles dès l’apparition de Jésus parmi les hommes. Le règne de Dieu s’est approché de nous, il est au milieu de nous et le changement en profondeur de la vie de Zachée en est l’un des signes les plus authentiques. Lorsqu’une vie atrophiée, souillée, désespérément malade et mauvaise retrouve la santé, se développe et se réforme selon l’image du Christ, alors il est certain que le Royaume est en cet homme, quelle que fût sa condition antérieure.

Et parmi vous, amis lecteurs, n’y a-t-il pas quelqu’un qui souffre d’un mal de cette nature, qui est dominé ou ravagé par une passion, rongé par la convoitise, asservi par la haine, mais qui cherche à s’en sortir? Jésus-Christ vient sauver, Dieu décide de libérer et de refaire notre vie, et de la refaire toute en beauté, par le pouvoir même de son Esprit. Celui qui désire savoir en quoi consiste la création nouvelle n’a qu’à s’approcher du Créateur. Ce ne sera pas une simple page brouillon de tournée, mais la réfection d’une vie, s’il consent à s’abandonner au Dieu qui restaure. Il goûtera, dès maintenant, comme un avant-goût, comme les prémices du rétablissement final de toutes choses. Le Saint-Esprit est présent comme le gage de cette nouveauté de vie. En dépit des apparences, il renouvelle nos forces, il nous fait croître, il nous conduit de nouveauté en nouveauté. Il vainc les obstacles sur le chemin de la foi, de l’espérance, de l’amour.

Tandis que l’homme extérieur disparaît comme une tente que l’on déloge, la vie intérieure du croyant se renouvelle chaque jour (2 Co 4.16). Ce renouveau serait-il réservé aux seules vies particulières? Non, puisque le plan de Dieu inclut toutes choses, et dès à présent il peut transformer les structures mêmes du monde, enfoncées dans l’injustice, déchiquetées par la violence et sombrant dans le chaos, parce qu’en rébellion ouverte contre Dieu, déchiqueté par tant de violence. Dieu seul pourra remettre l’ordre et instaurer la paix sur notre pauvre monde. Aussi bien l’économie que l’industrie, la culture que l’éducation, les vies privées que les relations sociales pourraient être au bénéfice de la seule restauration radicale et vraie : celle de notre Dieu.

Amis, la société moderne déchristianisée compte un nombre croissant de personnes incroyantes ou adonnées à de fausses religions. Mais elle compte encore une minorité de chrétiens fermes dans leur foi qui ont compris l’effet de ce pouvoir. Et ils s’y accrochent comme à l’unique solution, à la seule source de leur salut. Notre époque compte aussi un grand nombre de personnes qui ne refusent pas l’Évangile et déclarent même adhérer à ses principes et à ses idéaux, mais qui en restant là. Il n’est donc pas étonnant qu’elles soient privées de la force et de la joie du renouvellement dont parle l’Évangile. Seriez-vous du nombre?

Pourtant, quelle occasion unique et quel jour mémorable ce sera pour vous ce début d’année, si vous vous laissez saisir par l’action d’une force intérieure, puissante, celle qui conduit vers une nouveauté de vie totale et que renouvelle chaque jour l’action de Dieu tout au cours de votre existence. C’est alors que votre avenir sera plein de promesses. Nous pourrons alors nous consacrer au service de ce Dieu Sauveur. Écoutez maintenant, voulez-vous, le poète chrétien chanter pour vous une année vraiment nouvelle :

Je sais déjà, merveilleuse assurance
Que Dieu fixa mon cœur apaisé.
Je sais ces dessins formés d’avance
À notre égard par son amour et bonté.
Je sais qu’il voit notre humaine faiblesse.
Il a sauvé, il sauve, il sauvera
De tout péril et de toute détresse.
Je sais déjà qu’il nous délivrera
Qu’apportes-tu à l’angoisse du monde
Jour précurseur qui luit dans notre cœur?
La verrons-nous, cette étape féconde
Où l’homme enfin rencontre son Seigneur?
Bientôt, bientôt la haine et la révolte
S’écrouleront comme un sable mouvant
Car l’heure vient des suprêmes récoltes.
La récompense ou bien le châtiment.
Tous en avant, Dieu le veut jusqu’au terme
Dans le combat qui se livre ici-bas.
Nous le savons déjà nous serons fermes,
Si nous cherchons la force de son bras.