5^e jour du 12^e mois

« Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes, et ils sont remplis d’yeux tout autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit : Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est et qui vient! »

Apocalypse 4.8
Lecture : Apocalypse 4.6-11

Jean, l’apôtre, ne pouvait pas regarder Dieu droit dans les yeux parce qu’un véritable vertige, causé par la lumière resplendissante qui encerclait le trône, s’était emparé de lui. Dans les images que nous offre ce texte, le trône de Dieu nous apparaît comme l’histoire du Prince de la création et du jugement qu’il porte sur ce monde, mais aussi celle de sa fidélité à l’égard de ses rachetés. Autour du trône, il y a 24 trônes, deux fois douze. La première « douzaine » représente l’Ancien Testament, la seconde le Nouveau Testament. L’Église règne donc avec son Seigneur. Les quatre êtres vivants représentent la création, celle d’avant le gâchis causé par la chute.

Or, cette création-là chante, même si nous ne l’entendons pas chanter toujours. La nature reste pour nous si souvent silencieuse ou indifférente! La souffrance humaine ne semble pas l’affecter. Les oiseaux chantent pendant que les humains pleurent. Les fleurs s’épanouissent, insensibles aux vies fauchées des jeunes. Par moments, la nature déverse, elle aussi, des flots de cruauté.

Les vagues engloutissent des navires, les typhons dévastent les habitations. Pourtant, elle chante malgré tout. De même qu’on peut dire dans la forme impersonnelle « il pleut » ou « il fait soleil », on devrait pouvoir dire : « il chante! »

Ce passage de l’Apocalypse nous y autorise. La création chante à son Créateur. Écoutons-la et même associons-nous à elle. Car là où est le spectateur, et surtout l’adorateur du trône, on participe à l’hymne universel.

Prière

Puissent, Seigneur, mes yeux rester ouverts pour te reconnaître, toi, le Créateur et le Rédempteur. Puissent mes oreilles t’entendre. Puissé-je chanter avec toutes tes œuvres la gloire de ton nom. Amen.