Cet article sur Ecclésiaste 11.9 a pour sujet l'appel adressé aux jeunes à prendre plaisir sainement à la vie et à servir le Seigneur avec joie et enthousiasme, car Dieu est notre Créateur, Rédempteur et Juge.

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Ecclésiaste 11 - Réjouis-toi devant le Seigneur de la vie

« Jeune homme, réjouis-toi pendant ton adolescence, que ton cœur te rende heureux pendant les jours de ta jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux; et sache que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement. »

Ecclésiaste 11.9

En dehors de Dieu, la vie n’a pas de sens. Elle est vide et inutile. « Tout est vanité », dit l’Ecclésiaste. Les gens naissent. Ils grandissent. Ils se donnent beaucoup de peine et ils meurent tous. La vie est une roue qui tourne sans fin et qui ne mène nulle part. Et si la vie est absurde, il nous reste deux options : le désespoir qui mène au suicide, ou bien « fais ta vie comme tu veux, peu importe les conséquences, qu’est-ce que ça change? » Voilà deux attitudes très répandues dans notre société, en particulier chez plusieurs jeunes : le désespoir ou le cynisme.

L’Ecclésiaste est-il désespéré? Ou bien est-il un fanfaron cynique? En fait, il n’est ni l’un ni l’autre. Oui, tout est vanité, tout est vide en dehors de Dieu, mais la réflexion de l’Ecclésiaste nous fait tendre vers l’avant. Il nous fait désirer le Rédempteur qui vient, le seul capable de nous sortir du vide. L’Ecclésiaste connaît la promesse de Dieu. Il connaît la vie vécue dans l’alliance avec Dieu. Et cette vie, elle est riche, elle est pleine de sens et d’espérance. Elle vaut la peine d’être vécue, malgré toutes les peines sous le soleil. Dieu nous dit dans sa Parole : Réjouis-toi, la vie est pleine de sens! Réjouis-toi devant le Seigneur de la vie!

L’Ecclésiaste ou le Qohélet signifie le Prédicateur, celui qui s’adresse au Qahal, c’est-à-dire à l’Église. C’est remarquable! À la fin de son livre, l’Ecclésiaste interpelle les jeunes de l’Église. Il t’interpelle, toi qui es jeune et qui fais partie de son peuple. Il te dit : « Jeune homme, réjouis-toi pendant ton adolescence, que ton cœur te rende heureux pendant les jours de ta jeunesse. » Autrement dit, profite de la vie au maximum! Vas-y! Réjouis-toi! Ne rate pas cette occasion d’être heureux. Prends plaisir à la vie. Même si la vie paraît absurde, toi qui as toute la vie devant toi, la Parole de Dieu t’interpelle.

Et l’Ecclésiaste en rajoute : « Marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux. » Mais voyons, est-il sage de dire une telle chose à un jeune? La Bible nous dit que nos cœurs sont pécheurs. Nombres 15.39 nous dit : « Vous ne suivrez pas les désirs de vos cœurs et de vos yeux qui vous conduiraient à vous prostituer. » Dire à un jeune : « Vas-y! Suis ton cœur! », n’est-ce pas prendre un grand risque?

Il faut comprendre à qui l’Ecclésiaste s’adresse. Il parle au « jeune homme », mais pas à n’importe quel jeune homme. Ce mot veut dire « choisi », par exemple un jeune homme choisi pour servir dans l’armée (voir Jg 20.15-16). L’Ecclésiaste s’adresse aux jeunes dans l’armée du Seigneur. Des jeunes qui aiment Dieu, qui veulent suivre Jésus et le servir de tout cœur. De jeunes hommes et de jeunes femmes qui sont forts dans la foi. Qu’on soit jeune ou moins jeune, il est impossible d’être forts en nous-mêmes. Nous n’avons pas des muscles spirituels qui poussent tout seuls. C’est uniquement le Saint-Esprit dans nos cœurs qui nous rend forts dans la foi. L’Esprit nous fait passer de la mort à la vie nouvelle, il nous donne un cœur nouveau pour aimer Dieu.

L’apôtre Jean s’adresse lui aussi aux jeunes de l’Église et leur dit : « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le Malin » (1 Jn 2.14). Quelle belle parole! Comme nous aimerions pouvoir dire une telle parole à chacun de nos jeunes dans l’Église! Ils sont forts, ceux qui ont le privilège de participer à la victoire de Jésus, mort et ressuscité. Ils sont forts, ceux qui sont transformés par la puissance du Saint-Esprit. Ils aiment Dieu, ils gardent sa Parole, ils rejettent les œuvres du diable.

Est-ce ton cas? Alors, oui, vas-y, fonce! Réjouis-toi pendant ta jeunesse. Profite de la vie au maximum. Jamais je ne pourrais dire une telle chose à un non-chrétien ou à une non-chrétienne, mais à un jeune qui est fort dans la foi, oui, vas-y! Bien entendu, comme tous les jeunes, tu n’es pas parfait ou parfaite, le péché est encore là. Mais « la parole de Dieu demeure en vous », comme le dit l’apôtre Jean. Les jeunes dont il parle ne prennent pas plaisir à pécher, ils combattent le péché. Ils disent comme au Psaume 1 : « Je trouve mon plaisir dans la loi de l’Éternel. » Alors, dans ce cas, oui, « marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ». Ça ne veut pas dire : « Laisse-toi aller, fais tout le mal qu’un cœur mauvais peut imaginer. » Dieu est saint. Il n’encourage personne à pécher. Mais si ton cœur est renouvelé par le Saint-Esprit, vas-y, sers le Seigneur avec joie et enthousiasme.

Dieu n’a pas fait la vie pour qu’elle soit terne et ennuyeuse! Il a voulu qu’on se réjouisse de ses dons. C’est le péché qui a rendu la vie tellement triste et malheureuse. Le monde semble nous offrir une belle vie de plaisir, des sensations fortes au maximum, mais tout ça, c’est du vide, c’est de courte durée et ça laisse un goût tellement amer. Dieu veut que tout son peuple se réjouisse! Jeunes et moins jeunes! Dans ce monde où « tout est vanité », devrions-nous nous décourager? Non! Devrions-nous conclure que la vie n’a pas de sens? Non plus! Nous devrions plutôt rechercher avec enthousiasme la vie riche et plaisante dans l’alliance avec Dieu. Voilà à quoi Dieu t’appelle pendant ta jeunesse.

Tu as la vie devant toi. Profites-en! Aie des buts dans la vie. Sois productif, sois productive! Ne reste pas là à regarder les nuages. Comme le dit l’Ecclésiaste : « dès le matin, sème ta semence » (Ec 11.6). Qui sait? Tes projets peuvent réussir! Tes pensées sont vives et alertes, ton corps est fort et vigoureux. C’est le temps de te donner tout entier, tout entière. À des plaisirs inutiles? Non! Au désespoir? Non plus! Mais plutôt à ce qui dure pour toujours! Oui! Quand on est jeune, c’est une période formidable. Il est vrai que c’est un temps potentiellement dangereux. Le cœur et le corps ont des appétits qui ont besoin d’être bien dirigés par le Saint-Esprit, sinon on cherche des plaisirs qui durent un instant, qui s’évaporent et qui sont empoisonnés. L’Ecclésiaste nous avertit : « L’adolescence et l’aurore sont vanité » (Ec 11.10). La jeunesse et la vigueur n’ont rien de solide en elles-mêmes. Ça passe vite, on vieillit et la force diminue et disparaît. Ne rate pas l’occasion de semer pour produire de bons fruits durables. Utilise ta force au service du Seigneur.

C’est quand on est jeune qu’on s’oriente pour la vie. On étudie fort. On choisit un travail. On choisit un compagnon ou une compagne de vie. On a des rêves et l’on veut faire de grandes choses. « Vas-y! », dit l’Ecclésiaste. Ne te soucie pas de la roue qui tourne sans fin. Tout est vanité; les souffrances, la vieillesse et la mort; la vie incertaine et tous ses dangers. Ne t’occupe pas de ça. « Écarte de ton cœur le tracas et éloigne le mal de ton corps » (Ec 11.10). Laisse faire les inquiétudes. Prends simplement tes responsabilités devant Dieu avec joie. Fais-le d’une manière qui plaît au Seigneur. Car la vie a un but. Dieu conduit la vie vers ce but ultime qu’il garde en réserve pour tous ceux qui espèrent en lui et qui se réjouissent de la vie en Jésus-Christ.