Cette prédication sur Exode 28 a pour sujet les vêtements du souverain sacrificateur (tunique, robe, éphod, pectoral, pierres) qui annoncent que Jésus présente son Église avec splendeur et beauté devant Dieu.

Source: La demeure de Dieu parmi son peuple - Le tabernacle dans l'Exode. 7 pages.

Exode 28 - Les vêtements sacerdotaux annoncent que Jésus présente son Église avec splendeur devant Dieu

Exode 28

Bien-aimés du Seigneur,

S’approcher de Dieu est une entreprise très risquée. Dieu est saint et nous sommes pécheurs. Comment faire pour nous approcher de Dieu? Il faut être revêtus de gloire et de sainteté parfaite. Sinon, le feu de sa sainteté va nous brûler tout entier! Regardez cet homme qui entrait dans la tente de la rencontre. Voyez comme il était bien habillé! Non, il ne participait pas à un défilé de mode. Il faisait son travail. Pour pouvoir faire son travail, il devait porter ces vêtements magnifiques. C’était la seule façon de se présenter devant Dieu.

Nous avons déjà exploré plusieurs parties de la tente de la rencontre. Nous passons du design architectural au design vestimentaire. Le grand sacrificateur était le seul à porter de tels vêtements. Les Israélites étaient-ils jaloux de lui? Non, tout le peuple d’Israël profitait de ses vêtements. Il exerçait le métier le plus dangereux en Israël. Chaque fois qu’il entrait dans la tente, il risquait sa vie pour le bien du peuple. Il représentait le peuple devant Dieu. La gloire et la beauté de ses vêtements recouvraient tout Israël. C’est tout le peuple de Dieu qui était couvert de splendeur quand il se présentait devant Dieu à leur place.

Ce sont là des ombres et des symboles. Ces images symboliques nous donnent le goût d’en savoir plus. Nous voulons savoir comment ces symboles sont accomplis. Ils sont accomplis en Jésus-Christ. Oui, les vêtements sacerdotaux annoncent que Jésus présente son Église avec splendeur devant Dieu.

1. Jésus nous recouvre de sa splendeur devant Dieu🔗

Israël était au pied du mont Sinaï. Dieu voulait habiter au milieu de son peuple. Il a donné l’ordre à Moïse de faire construire la tente de la rencontre. Il s’est choisi Aaron et ses fils pour servir dans cette tente. Impossible de s’approcher de Dieu à moins d’avoir un médiateur. Mais comment cet homme pouvait-il s’approcher de Dieu? Il devait être habillé de façon spéciale, telle que Dieu l’a prescrit. Les 39 premiers versets d’Exode 28 nous décrivent en détail les vêtements du souverain sacrificateur. Le verset 40 décrit les vêtements plus simples des autres sacrificateurs.

Pourquoi tous ces vêtements? Le verset 2 nous donne une première raison : « Tu feras à ton frère Aaron des vêtements sacrés pour marquer son rang et sa dignité » (Ex 28.2). Le texte original n’est pas aussi précis. On parle « des vêtements sacrés pour la gloire et pour la beauté ». Bien sûr, ces vêtements mettaient en valeur le rang et la dignité d’Aaron. On voit bien qu’il était choisi par Dieu pour ce travail. Mais le sens du texte est plus large. Des vêtements saints pour la gloire et pour la beauté.

Oui, voyez la gloire, la beauté et la sainteté de ces vêtements! Il n’y en avait pas de pareils en Israël. Le verset 4 énumère six vêtements : « un pectoral, un éphod, une robe, une tunique brodée, un turban et une écharpe ». Le verset 36 ajoute un septième : une lame d’or pur, c’est-à-dire une couronne, et le verset 42 ajoute un huitième : les caleçons. Même la longueur et le tissu des sous-vêtements étaient prescrits. Deux vêtements sont décrits en détail : l’éphod (versets 5 à 14) et le pectoral (versets 15 à 30).

Voyez la beauté de ces vêtements! De belles couleurs vives : bleu foncé, pourpre, rouge écarlate; des fils d’or, des chaînettes en or pur, des clochettes en or; des grenades (non, ce ne sont pas des explosifs, mais de beaux fruits!). Et voyez même des pierres précieuses, deux pierres d’onyx sur les épaules, attachées à l’éphod, et douze pierres précieuses sur la poitrine, enchâssées dans leurs montures d’or fixées au pectoral. L’éphod : « Ce sera une œuvre d’art » (Ex 28.6). Le pectoral : « Ce sera une œuvre d’art » (Ex 28.15). Tous ces vêtements étaient visibles, excepté bien sûr les sous-vêtements.

Remarquez la progression, en partant du corps et en allant vers l’extérieur. Les sous-vêtements étaient en lin. La tunique blanche était de fin lin. La robe était entièrement violette, avec des grenades et des clochettes en or. L’éphod était en fin lin retors, avec des fils d’or, violets, pourpres et rouge écarlate. Le pectoral aussi, avec douze pierres précieuses. Plus on va vers l’extérieur, plus la qualité et la richesse augmentent. Un design magnifique! Tous ces vêtements étaient conçus pour être étalés pour la gloire, la beauté et la sainteté. Étalés devant qui? Devant le regard de Dieu, dans sa présence! Aaron n’allait pas parader dans le camp des Israélites, encore moins chez les peuples environnants. Il était dans la tente de la rencontre, en présence de Dieu.

Avez-vous remarqué? Les vêtements et la tente se ressemblent : mêmes tissus, mêmes couleurs, même éclat. Dieu est plein de gloire, de splendeur et de sainteté. Il habite dans une maison qui reflète sa splendeur et sa sainteté. Celui qui venait le rencontrer devait être habillé de la même façon. Les deux devaient se ressembler. Ils étaient faits l’un pour l’autre.

Voyez sur le front la lame en or pur avec ces mots gravés : « Sainteté à l’Éternel » (Ex 28.36). Quel nom magnifique! Comment entrer dans la présence de Dieu? Habillé de gloire, de beauté et de sainteté! C’était la seule façon. Le sacrificateur pouvait donc entrer sans mourir. S’il ne portait pas ces vêtements devant Dieu, il allait mourir, c’est certain. Même le son des clochettes était nécessaire quand il entrait et quand il sortait. « De la sorte, il ne mourra pas » (Ex 28.35). Il pouvait donc offrir les sacrifices pour les péchés du peuple. Dieu allait pardonner leurs péchés. Dieu leur était favorable, c’est certain (verset 38). Pourquoi? Parce qu’il était écrit sur son front : « Sainteté à l’Éternel. »

Sauf qu’il y a un problème, un gros problème. Les sacrificateurs en Israël étaient tous des pécheurs. L’état corrompu de leur cœur ne correspondait pas du tout à l’apparence de leurs vêtements ni à ce qui était écrit sur leur front. Nadab et Abihou, deux fils d’Aaron, ont désobéi aux ordres de l’Éternel, ils sont morts immédiatement (Lv 10.1-7). Les fils d’Éli ont gravement péché, ils ont été retranchés du sacerdoce (1 S 2.12-35). Plusieurs sacrificateurs corrompus dans l’histoire d’Israël ont attiré le jugement de Dieu. Finalement, le peuple d’Israël a été envoyé en exil. Oui, ces vêtements étaient pour la gloire, la beauté et la sainteté, mais au fond, ça prenait un sacrificateur vraiment parfait, pur et sans péché.

Ces vêtements sont des images, des ombres et des symboles. Jésus-Christ est venu les accomplir. Jésus n’a pas besoin de tous ces vêtements pour étaler sa splendeur. Il est lui-même plein de gloire, de splendeur et de sainteté.

« La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous [elle a dressé sa tente parmi nous, comme la tente de la rencontre]. Et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jn 1.14).

Même dans son humiliation, le Fils de Dieu était rempli de gloire. Et maintenant, il est ressuscité glorieux, il est à la droite du Père. Il se présente devant le Père dans toute sa splendeur. « C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux » (Hé 7.26). Voilà comment il se présente aujourd’hui devant le Père. Il le fait pour nous, à notre place. Il est saint pour nous, pour que nous soyons saints pour Dieu. Si nous regardons à Jésus-Christ par la foi, nous serons saints pour Dieu. « Sainteté à l’Éternel! » C’est notre nature nouvelle.

Nous essayons si souvent de couvrir nos péchés, les dissimuler, les faire passer pour moins mauvais qu’ils sont. Nous essayons de nous « habiller » de nos prétendues bonnes actions ou bonnes intentions. Nous essayons de trouver un moyen d’apaiser notre conscience et de paraître assez bien devant Dieu et devant les hommes. Il nous faut au contraire confesser nos péchés et recevoir par la foi la justice et la sainteté du Seigneur Jésus. Nous avons besoin d’une justice qui n’est pas notre justice, mais celle de notre Sauveur. Quand nous trouvons refuge en lui, il nous couvre du beau manteau de sa justice pour que nous puissions nous présenter devant Dieu dans toute sa beauté, dans toute sa gloire, dans la splendeur de sa sainteté. Voilà comment Jésus nous présente devant son Père. Regardez l’éclat de sa beauté! Elle nous est donnée! « Sainteté à l’Éternel. » Par conséquent, « nous avons par la foi en lui la liberté de nous approcher de Dieu avec confiance » (Ép 3.12).

Nous avons besoin de ces beaux vêtements pour vivre devant Dieu, mais aussi pour vivre ensemble, les uns devant les autres. « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ » (Rm 13.14). Pourquoi? Pour que sa beauté se reflète en nous et autour de nous. « Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous tous d’humilité » (1 Pi 5.5).

« Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’ardente compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience. […] Mais par-dessus tout, revêtez-vous de l’amour qui est le lien de la perfection » (Col 3.12,14).

Ces beaux vêtements sont ceux de Jésus-Christ, confectionnés par le Saint-Esprit. Ils sont faits pour nous, sur mesure. Il ne reste qu’à les porter. Ils sont faits pour la gloire, la beauté et la sainteté. Revêtez-vous du Seigneur Jésus. Revêtez-vous de ses qualités. Reflétons sa gloire devant Dieu et les uns devant les autres.

2. Jésus nous transporte précieusement devant Dieu🔗

Pourquoi tous ces beaux vêtements en Exode 28? Le verset 3 nous donne une deuxième raison : « Ils feront les vêtements d’Aaron, afin qu’il soit consacré et qu’il exerce pour moi le sacerdoce. » Ces vêtements permettaient au grand sacrificateur de bien faire son travail. Des vêtements saints, spéciaux, mis à part. Conçus pour montrer qu’il était un homme saint, spécial, mis à part. Conçus pour l’aider à bien faire son travail devant Dieu.

Regardez sur ses épaules. Il portait deux pierres d’onyx rattachés à l’éphod.

« Tu prendras les deux pierres d’onyx et tu y graveras les noms des fils d’Israël, six de leurs noms sur une pierre, et les noms des six autres sur la seconde pierre, d’après l’ordre des naissances » (Ex 28.9-10).
« Tu mettras les deux pierres sur les épaulettes de l’éphod, comme pierres de souvenir pour les fils d’Israël; et c’est comme souvenir qu’Aaron portera leurs noms devant l’Éternel sur ses deux épaules » (Ex 28.12).

Des pierres solidement attachées à l’éphod. Il ne fallait pas qu’elles tombent ou qu’elles se perdent. Elles étaient précieuses! Les noms des douze fils d’Israël y étaient gravés. Impossible d’effacer leurs noms. Ils étaient gravés en profondeur.

Des pierres de souvenir! Pour qui ces pierres étaient-elles un souvenir? Pour Dieu! Est-ce que Dieu oublierait son peuple? A-t-il besoin d’un aide-mémoire? Pas du tout! C’est un peu comme la prière. Dieu a-t-il besoin de nos prières pour connaître nos besoins? Non. Il les connaît déjà parfaitement, avant même que nous ayons commencé à prier. Mais Dieu aime entendre nos prières. Il répond quand nous prions. De même, Dieu aimait voir ces pierres d’onyx pour se souvenir d’Israël. Aaron devait porter les noms des fils d’Israël sur ses épaules. Tous les jours, il transportait leurs noms devant l’Éternel. Un souvenir précieux aux yeux de Dieu, gravé en permanence sur des pierres précieuses. Non, Dieu n’oublie pas son peuple.

Le sacrificateur s’en souvenait, lui aussi. Il le savait, il le sentait sur ses épaules. Il se souvenait qu’il transportait les fils d’Israël sur ses épaules. Il savait qu’il les transportait devant Dieu. Quand il mettait de l’huile dans les lampes en or, il se disait : ça, c’est le peuple qui brille devant Dieu. Quand il mettait les pains sur la table en or et qu’il mangeait les pains, il se disait : ça, c’est leur vie en communion avec Dieu. Quand il faisait brûler l’encens sur l’autel d’or, il se disait : ça, ce sont les prières du peuple d’Israël qui montent vers l’Éternel. Non, Dieu n’oubliait pas les fils d’Israël! Il aimait voir tous leurs noms devant lui.

Le peuple d’Israël devait s’en souvenir, lui aussi, même s’ils ne pouvaient pas voir les pierres. Aaron faisait son travail caché à l’intérieur de la tente. Mais eux, à l’extérieur, ils savaient qu’ils étaient représentés par ces deux pierres. Ils savaient qu’ils étaient symboliquement transportés sur les épaules d’Aaron. Oui, cet homme nous amène devant Dieu et Dieu ne nous oublie pas. Comme c’est beau et encourageant!

Non, Dieu n’oublie pas son Église. Le Seigneur Jésus nous transporte sur ses épaules. Il nous transporte dans la présence de son Père. Nous ne le voyons pas, mais nous savons, nous croyons qu’il nous présente à lui dans toute sa gloire et dans toute sa splendeur. Le Père ne nous oubliera jamais. Il a son Fils devant lui qui est mort et qui est ressuscité pour nous. Nos noms sont sur les épaules de Jésus. Vous rendez-vous compte à quel point nous avons besoin de lui? Sans lui, il nous est impossible de nous présenter devant Dieu. Impossible de nous approcher de Dieu par nous-mêmes. Nous devons absolument passer par le seul Médiateur qui existe, Jésus-Christ. Tous ceux qui lui appartiennent par la foi, Jésus les transporte à l’intérieur et les présente au Père. Quelle joie! Oui, réjouissons-nous! Dieu connaît nos noms et nous accepte dans sa maison.

Et ce n’est pas tout. Voyez! Il y avait aussi le pectoral avec douze pierres précieuses. Sur chaque pierre était gravé le nom d’une tribu. Chaque pierre avait sa couleur, chaque tribu avait ses caractéristiques. Les pierres étaient solidement fixées sur le pectoral et le pectoral était solidement attaché à l’éphod. Aucune pierre ne devait se perdre. Elles étaient précieuses pour Dieu. Elles étaient précieuses pour le sacrificateur.

« Lorsque Aaron entrera dans le lieu saint, il portera sur son cœur les noms des fils d’Israël, gravés sur le pectoral du jugement, comme un souvenir permanent devant l’Éternel » (Ex 28.29).

Un souvenir permanent devant l’Éternel, pas seulement sur les épaules, mais sur le cœur. Il portait des vêtements pour la gloire et pour la beauté, et sur ces vêtements, le nom de chaque tribu d’Israël occupait une place très spéciale, sur son cœur! Quelle belle image!

Le sacrificateur avait des sentiments, de la compassion, de l’amour pour le peuple de Dieu. Il gardait les pierres précieuses sur son cœur. Paul a dit aux Philippiens : « Je vous porte dans mon cœur » (Ph 1.7). Paul était attaché à eux par des liens d’amour et de compassion. Voilà ce qui était représenté par le pectoral. Malheureusement, les sacrificateurs n’avaient pas toujours à cœur le peuple d’Israël. La réalité ne correspondait pas toujours au symbole. Ils ont manqué d’amour et de compassion pour Israël. Mais le symbole est très clair. Dieu était en train de dire à son peuple : « J’aime mon peuple, je ne vais pas oublier mon peuple. Je vais toujours me souvenir d’eux. Ils sont très précieux à mes yeux. Un jour, je leur donnerai un grand Sacrificateur qui aura vraiment compassion d’eux. »

Aujourd’hui, plus besoin du symbole, nous avons la réalité. Oui, Dieu se souvient toujours de son Église! Jésus nous transporte dans la présence de son Père. Il nous porte dans son cœur. Il a compassion de nous. Il prie continuellement pour nous. Nous avons une idée de ce qu’est la prière. Nous prions les uns pour les autres. Nous avons compassion les uns des autres. Nous voulons garder précieusement nos frères et nos sœurs dans nos cœurs. Ou du moins, nous apprenons à le faire. Nous n’y arrivons pas toujours. Souvent, nous oublions. Nous manquons de compassion. Nous n’avons pas toujours à cœur de prier les uns pour les autres. Le bon Berger n’oublie jamais aucune de ses brebis. Il les connaît toutes par leur nom. Elles sont toutes précieuses pour lui. « Nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses » (Hé 4.15). Il a compassion. Il nous porte dans son cœur. Il prie continuellement pour chacun de nous. « C’est pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hé 7.25). Ses prières nous soutiennent dans nos épreuves. Elles nous permettent de persévérer.

Oui, Jésus-Christ est entré dans toute sa gloire dans le sanctuaire céleste. Il présente son Église avec splendeur devant Dieu. Réjouissons-nous! Entrons avec lui en toute confiance. Revêtons-nous du Seigneur Jésus. Soyons saints dans toute notre conduite. Ayons un même cœur que lui, une même compassion, un même amour les uns pour les autres. Jusqu’au jour où Jésus fera « paraître devant lui son Église glorieuse, sainte et sans défaut » (Ép 5.27). Dans toute la splendeur de notre Sauveur. Amen.