28^e jour du 2^e mois

« Il but du vin, s’enivra et se découvrit au milieu de sa tente. »

Genèse 9.21
Lecture : Genèse 9.20-29

L’honnêteté déconcertante de la Bible, qui est une des preuves irréfutables de son authenticité, n’hésite pas à nous raconter, sans concession aucune, la vérité sur ses héros, leurs faiblesses aussi bien que leurs exploits. Elle ne les excuse jamais et n’hésite pas à les mettre au pilori lorsque la vérité l’exige.

Pourquoi ce pénible épisode de la vie de Noé n’a-t-il pas été omis? Pourquoi doit-il trouver sa place dans les récits bibliques? Il semble même contredire la première affirmation biblique d’après laquelle « Noé était un homme juste et intègre parmi ses contemporains » (Gn 6.9). En général, nous tâchons de couvrir les faiblesses de nos amis. Dieu ferait-il moins pour les siens? Mais Dieu est Dieu, et c’est pourquoi iI nous dit toujours la vérité, même lorsque celle-ci éclaire le comportement trouble de l’un de ses meilleurs et plus intimes amis, qui marcha avec lui durant presque un millier d’années.

L’une des raisons en est que cette vérité nous enseigne une grande leçon. Chaque saint est un pécheur sauvé par la grâce de Dieu, et aussi longtemps qu’il vivra dans ce monde il sera toujours en danger de tomber dans le péché et même dans le péché le plus grave. Ce danger guette constamment chacun des saints croyants. Noé ne faisait pas exception.

Un jour, après le déluge, après qu’il eut bâti le premier autel, après avoir contemplé l’arc-en-ciel comme signe et sceau de l’alliance de Dieu, après avoir si longtemps vécu dans la compagnie de Dieu, il s’enivra de la façon la plus malheureuse et la plus dégradante. Ce qui montre que Noé n’eût pas pu vivre sans avoir recours à la grâce divine. Mais qu’un tel pécheur puisse devenir un saint, voilà la démonstration la plus claire que chaque pécheur peut le devenir à son tour. Si Dieu voulut marcher avec lui, ne marcherait-il pas avec nous? Ne sommes-nous pas sans excuse si nous refusons de marcher avec lui?

Prière

Seigneur, nous confessons que nous n’avons aucun droit de marcher avec toi en dehors de la foi en ton Fils Jésus-Christ, notre Sauveur. Ton amitié et ta communion sont uniquement données parce qu’il acquit pour nous un tel privilège et parce que nous pouvons te prier en son nom. Amen.