Cette prédication sur Hébreux 12.1-2 a pour sujet l'appel que Dieu nous adresse à courir avec foi la course qui nous est proposée, au moyen d'une exhortation, d'une motivation et d'une détermination à courir.

Source: Le temple de la renommée des croyants - Prédications sur Hébreux 11. 6 pages.

Hébreux 12 - Courons avec foi la course qui nous est proposée

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. »

Hébreux 12.1-2

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Êtes-vous en forme pour courir? Êtes-vous engagés à fond dans cette course pour Dieu, la course de la foi? La Parole de Dieu compare la vie chrétienne à une course. Quand nous observons des coureurs, il est facile de voir la différence entre des athlètes bien entraînés et des joggers bedonnants. Les uns sont en excellente forme et sont capables de faire de longs parcours. Les autres s’essoufflent et abandonnent vite la course.

Les premiers chrétiens qui ont reçu la lettre aux Hébreux se trouvaient dans cette situation. Ils avaient commencé la vie chrétienne du bon pied, avec joie et enthousiasme, mais avec le temps, la fatigue s’est installée. La persécution, les épreuves et les soucis sont devenus épuisants. Ils ont perdu leur enthousiasme à vivre pour Dieu. Certains ont abandonné leur assemblée et risquaient même de tout laisser tomber en ce qui concerne la foi. Cette lettre a été écrite dans le but de les encourager : « Reprenez la course! Continuez de courir! Ne lâchez pas! Persévérez! » Voilà le message.

Au chapitre 11, nous avons admiré en détail le temple de la renommée des croyants. Nous avons vu comment les croyants de l’Ancien Testament ont continué sans relâche à courir avec foi. Nous parvenons maintenant à la conclusion de ce parcours. Cette conclusion est à propos de notre propre course. Le chapitre 11 est descriptif. Les verbes sont à l’indicatif : Par la foi, ils ont fait ceci et cela. Le chapitre 12 se transforme en exhortation. Les verbes sont à l’impératif : Courons! Oui, courons avec foi la course qui nous est proposée. Nous verrons :

1. L’exhortation à courir🔗

Pour comprendre cette exhortation, il faut savoir que le trajet de notre course a été décidé par Dieu. C’est Dieu qui a tracé le parcours de chacune de nos vies. Nous ne choisissons pas notre trajet. Quand un athlète participe à une course, ce n’est pas lui qui détermine le trajet ni les règles. Ce sont les organisateurs de la compétition. Le coureur doit simplement courir. De même, pour la course de la foi, c’est Dieu qui a établi le tracé et qui a fixé les règles. Le coureur doit suivre une règle bien simple : Courir, courir avec foi, dans la sainteté et l’obéissance. La Bible nous indique le trajet, suivons-le avec foi et obéissance.

Notre texte dit à la fin du verset 1 : « Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée. » L’épreuve proposée, c’est le trajet de nos vies que Dieu a choisi pour chacun d’entre nous. Pourquoi ce trajet? Pour que nous y courions! N’est-ce pas le but de notre vie sur terre? Courir vers Dieu, courir pour Dieu, notre Créateur et notre Rédempteur!

Bien sûr, cette course n’est pas une compétition les uns contre les autres. Nous ne courons pas pour essayer d’être l’unique vainqueur. Tous les coureurs qui compléteront la course seront couronnés ensemble sur le podium. Nous parviendrons tous ensemble en même temps à la perfection (Hé 11.40). Il s’agit d’une course contre la montre où chacun doit se surpasser. Cette course n’est pas un sprint de 100 mètres qui exige un effort bref et intense ni une course de fond de 5000 mètres qui demande plus d’endurance. Il s’agit d’un marathon, le marathon de la vie. La course de la foi dure toute la vie.

Pour les uns, le chronomètre s’arrêtera plus tôt : c’est le cas des bébés et des enfants des croyants que Dieu retire de cette vie en bas âge. Pour les autres, la course dure beaucoup plus longtemps : certains croyants vivent jusqu’à un âge très avancé. Peu importe, il s’agit pour chacun de courir! « Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée. » Pourquoi? Pour plaire au Seigneur. Il nous a choisis, il nous a aimés en Jésus-Christ, il s’est donné pour nous, il nous a placés sur le trajet, il nous a donné un but dans la vie, il nous a promis une récompense à la fin, il nous a donné ses directives dans sa Parole, il nous a donné son Esprit Saint pour nous énergiser. Alors, courons! Courons de toutes nos forces. Utilisons au maximum toute notre énergie pour Dieu. Mais courir le marathon, c’est très exigeant. Il faut être en forme. Pour être en forme, il faut s’entraîner. Comment s’entraîner? En courant! C’est la seule façon. En vivant intensément pour Dieu, en le servant avec toute notre énergie. Voilà donc l’exhortation positive : Courons avec foi l’épreuve qui nous est proposée!

Il y a aussi une exhortation négative qui l’accompagne : « Rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement » (Hé 12.1). Un fardeau, c’est un poids, un embonpoint qui alourdit la course, qui nous ralentit et qui nous épuise. Un fardeau n’est pas nécessairement un péché. Les deux sont distingués dans notre texte. Par exemple, si nous portons un gros manteau, celui-ci nous garde au chaud, c’est très bien. Mais dès que nous nous mettons à courir, le manteau devient encombrant. Il faut s’en débarrasser. Dans le monde grec, les athlètes étaient bien entraînés, ils se débarrassaient de tout poids excédentaire. Très souvent, ils couraient tout nu. Dieu nous demande de nous débarrasser de tout ce qui peut nuire à notre course. Tout ce qui nuit à notre amour pour Dieu et à notre service chrétien doit être éliminé de nos vies.

Quels sont ces excédents de poids que nous traînons inutilement? Comment identifier ce qui nous encombre? La seule façon de l’identifier, c’est de courir. C’est en courant qu’on le découvre. Celui qui ne court pas s’imagine être en bonne forme. Il ne s’aperçoit pas qu’il a un surplus de poids. Pourquoi? Parce qu’il n’est pas engagé dans la course; il n’est pas engagé dans la vie chrétienne. Son obésité ne lui cause pas de problème. Il reste assis bien confortablement. Mais celui qui court, celui qui est engagé à servir Dieu s’aperçoit rapidement de ce qui l’encombre.

Alors, comment faire pour identifier nos surplus de poids? Il s’agit de courir! Suis-je en train de courir? Suis-je à l’entraînement pour identifier mes fardeaux dont je dois me débarrasser? Ou bien suis-je bien installé dans ma routine sans trop me soucier de servir le Seigneur, à part peut-être venir à l’Église le dimanche? Vous savez, servir Dieu seulement le dimanche matin n’est pas suffisant. Dieu ne se contente pas des coureurs du dimanche. Il veut des coureurs sept jours sur sept, des coureurs qui se donnent à fond, qui courent de toute leur force. Sommes-nous prêts à suer pour le Seigneur? Si oui, alors nous découvrirons les fardeaux qui nous alourdissent et dont il faut nous débarrasser.

Est-ce que, par exemple, nous nous soucions trop de notre bien-être matériel? Avons-nous une passion pour les films, l’internet, le sport ou les jeux? Sommes-nous absorbés par notre maison, notre voiture, nos projets de retraite, sans penser à les utiliser au service de Dieu? Sommes-nous préoccupés par ce que les autres pensent de nous ou de notre apparence physique? Toutes ces choses ne sont pas nécessairement mauvaises en soi, mais peuvent devenir une nuisance qui nous embarrasse dans notre course au service de Dieu, si elles prennent trop de place dans nos vies. Garder cet embonpoint devient alors un péché. Quel que soit le fardeau qui nuit à notre course, il faut nous en débarrasser. Que rien ne vienne nous essouffler inutilement ou nous faire perdre notre enthousiasme à servir le Seigneur. Notre objectif, c’est de courir de toutes nos forces pour Dieu.

Si nous courons de toutes nos forces, non seulement nous découvrirons les fardeaux à éliminer, en plus nous découvrirons nos péchés qui nous enveloppent si facilement. Le péché est un filet qui nous enlace et nous fait trébucher. Plus nous allons courir avec détermination et plus nous verrons nos péchés qui nous font tomber. Plus nous chercherons à servir Dieu, plus nous développerons de la haine pour ces péchés nuisibles et plus nous voudrons les combattre et nous en débarrasser.

Tout cela n’est pas facile. Satan cherche à nous faire tomber. Il veut nous éloigner du parcours. Ce que Dieu nous demande est très simple : Courons! Persévérons! Ne lâchons pas! Courir le marathon est très difficile; c’est exigeant, fatigant, exténuant. Comment toujours courir sans nous laisser distraire par les plaisirs de ce monde? Comment garder notre joie et notre enthousiasme pour Dieu jusqu’au bout? Qui d’entre nous en est capable? Nous avons besoin d’encouragements.

2. La motivation à courir🔗

Oui, Dieu nous donne des encouragements. Notre texte nous dit : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins… » (Hé 12.1). Voilà une grande motivation! Nos motivateurs, c’est cette grande nuée de témoins présentés au chapitre 11. Les croyants de l’Ancien Testament sont notre encouragement! Oui, ils nous encouragent à courir, à ne pas lâcher, à continuer, à y aller à fond.

Certains interprètent ce verset de la manière suivante. Ils disent que les croyants de l’Ancien Testament seraient comme des spectateurs dans un stade où se déroule notre course. Ils applaudissent, ils se lèvent pour nous encourager, ils soutiennent leur équipe. Cette interprétation est peut-être touchante, mais ne correspond pas au sens du texte. Nulle part dans la Bible il ne nous est dit que les croyants qui sont morts auraient connaissance de ce qui se passe sur la terre. Les croyants de l’Ancien Testament sont dans la joie éternelle avec Dieu. Ils n’ont pas besoin de savoir ce qui se passe sur terre. Autrement, leur joie serait certainement assombrie. Ces croyants ne sont pas des spectateurs, mais des coureurs qui ont terminé leur course et qui se reposent avec le Seigneur.

D’après notre texte, ce ne sont pas eux qui s’intéressent à nous, c’est nous qui devons nous intéresser à eux. Ils sont des témoins. Un témoin atteste la vérité et cette vérité se trouve dans l’Ancien Testament qui raconte leur histoire qu’il nous faut connaître. La Parole de Dieu rend témoignage que Dieu les a acceptés et justifiés par la foi. Nous apprenons par la Bible qu’ils ont couru pour Dieu et qu’ils ont complété la course avec succès. Il ne faut pas s’imaginer que ces croyants étaient des superhéros. C’étaient des gens comme nous, avec leurs faiblesses, leur excès de poids et leurs péchés. Bien des soucis ont alourdi leur course. Bien des péchés les ont fait trébucher. Abraham a menti en Égypte à propos de Sara pour sauver sa peau. Jacob a essayé de changer le trajet de la course en trompant son père. David a désobéi aux règles de la course par son adultère et son meurtre. Pourtant, tous ces croyants se sont relevés, se sont débarrassés de ce qui gênait leur course et ils ont continué de courir. Ils sont même parvenus jusqu’au bout! Quel témoignage encourageant! Au départ, c’étaient tous des pécheurs corrompus, totalement incapables de courir pour Dieu, mais par la grâce de Dieu, ils ont réussi l’épreuve qui leur était proposée! Ils ont réussi par la foi qui s’est traduite en action!

Pour y arriver, ils ont accepté toutes sortes de sacrifices et de renoncements. Abraham a renoncé à la richesse de la civilisation sumérienne pour aller dans un pays étranger. Moïse a renoncé à la gloire égyptienne pour souffrir la honte du Christ avec son peuple. En retour, ils ont reçu une vie riche et comblée, pleine de signification et de satisfaction. Ils ont sué pour Dieu et ils ont remporté la victoire de la foi grâce à Dieu. Leur témoignage nous encourage et nous motive à continuer à courir. Si eux ont réussi avant l’accomplissement des promesses du Sauveur, certainement nous pourrons réussir, nous aussi, car nous avons beaucoup plus et beaucoup mieux qu’eux.

3. La détermination à courir🔗

Le texte nous dit ensuite :

« … les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hé 12.2).

Quand je parle de détermination, je ne veux pas dire : « Soyez déterminés, soyez convaincus, allez-y, ça dépend de vous. » La détermination à courir signifie plutôt l’énergie nouvelle que nous recevons d’une source extérieure pour continuer à courir. Autrement dit, nous devons puiser à la source énergétique qui nous permettra de courir avec des forces nouvelles. « Les yeux fixés sur Jésus. » Oui, c’est le Seigneur Jésus qui nous énergise. C’est vers lui qu’il faut regarder pour recevoir sa force. Nous sommes entourés d’un grand nombre de témoins qui nous inspirent et qui nous motivent, mais Jésus-Christ est différent de tous les croyants de l’Ancien Testament. Il est dans une classe à part. C’est vers lui seul que nous fixons nos regards. C’est la seule façon de persévérer à courir.

Pourquoi? Parce qu’il est « l’auteur de la foi et celui qui la mène à la perfection ». Cette expression veut dire qu’il est le pionnier de la foi, il est le premier à avoir couru la course parfaitement, de toutes ses forces, avec tout son enthousiasme, sans jamais s’encombrer de fardeaux, sans jamais se laisser prendre au piège du péché. La foi qu’il avait en son Père est sans égal dans toute l’histoire. Jésus a mené sa propre foi à la perfection. Même sur la croix, il a été capable de dire : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt 27.46). Son Père l’a abandonné à cause de nos péchés, mais lui n’a pas abandonné son Père. Il a continué de se confier en Dieu, jusqu’au bout. Et ensuite, il a été élevé à la perfection pour nous amener à la perfection. Il est devenu l’auteur de notre foi et celui qui mène notre foi à la perfection. La détermination à courir vient de lui. Regardons à lui! En faisant cela, notre course sera plus facile, plus rapide, moins encombrée, plus joyeuse.

Vous savez, il y a des chrétiens qui ont des raisonnements très étranges. Ils nous disent : « Voyez, la Bible nous dit que celui qui persévère jusqu’à la fin sera sauvé. Donc, le chrétien qui ne persévère pas jusqu’à la fin ne sera pas sauvé, donc nous pouvons perdre notre salut. » Autrement dit, la persévérance dépendrait ultimement de nous. Ce raisonnement est complètement tordu. La Bible n’enseigne pas que beaucoup de chrétiens réussiront à persévérer grâce à eux-mêmes et que d’autres perdront leur salut. Aucun de nous ne peut réussir à persévérer grâce à lui-même. Aucun de nous ne peut courir le marathon. C’est beaucoup trop exigeant. Si le résultat de la course dépendait de nous, personne n’arriverait au fil d’arrivée, personne n’aurait même jamais commencé la course. La foi est un don de Dieu, la persévérance dans la foi est aussi un don de Dieu, du début jusqu’à la fin.

SI Jésus a supporté la croix, s’il a méprisé la honte, s’il a entièrement payé la dette de nos péchés, s’il a sué à grosses gouttes pour notre salut, même des grumeaux de sang, ce n’est pas pour perdre le fruit de son travail. « Je leur donne la vie éternelle; elles ne périront jamais, et personne ne peut les arracher de ma main » (Jn 10.28). Si Jésus s’est assis à la droite du trône de Dieu, ce n’est pas pour regarder passivement les coureurs et voir s’ils vont réussir ou non leur épreuve. C’est pour régner véritablement et efficacement afin de nous donner les bienfaits de son salut, nous protéger sur le parcours et nous communiquer son énergie par son Saint-Esprit. Si Jésus est entré dans la joie parfaite de son Père, ce n’est pas pour être inquiet à se demander si nous allons réussir la course ou pas. C’est pour nous donner la joie parfaite de franchir un jour le fil d’arrivée. Jésus-Christ est l’auteur de notre foi et il est celui qui mène notre foi à la perfection. Il est le commencement et la fin de la course, il est l’Alpha et l’Oméga de nos vies. Il est la source de notre détermination à courir. « Les yeux fixés sur Jésus. » Gardons les yeux fixés sur lui pour recevoir l’énergie, l’enthousiasme et la détermination dont nous avons besoin pour courir jusqu’au bout.

Souvenons-nous d’une chose, la course de la foi se court une seule fois. Nous avons une seule occasion de courir. Courons-la du mieux possible pendant qu’elle nous est donnée! Dieu tient la montre dans sa main. Un jour, le chronomètre s’arrêtera. Courons aujourd’hui de toutes nos forces, avec toute l’énergie que Dieu nous promet. Prions Dieu pour qu’il nous rende capables de nous débarrasser de tout fardeau qui ralentit notre course et de tout péché qui nous fait tomber. Regardons à Jésus, sans distraction, il est notre vie. Acceptons les sacrifices et les renoncements par amour pour lui. Il est celui qui nous comble et qui donne sens à notre vie pour qu’elle soit pleine de satisfaction. Nous lui appartenons pour l’éternité. Fixons nos regards sur Jésus. Il est l’auteur de notre foi et celui qui la mène à la perfection. Amen.