Jérémie 2 - Des citernes crevassées
Jérémie 2 - Des citernes crevassées
31e jour du 7e mois
« Ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. »
Jérémie 2.13
Lecture : Jérémie 2.1-13
« Dieu est mort, et c’est nous que l’avons tué. » C’est ainsi que jubilait Nietzsche. Ceci n’est pourtant qu’un long cri déchirant d’une détresse infinie. L’homme s’acharne à éliminer Dieu de sa vie et de son monde. Il se débarrasse de sa tutelle et se détourne de ce qui lui semble puérilité de jadis. Il veut vivre et forger son avenir tout seul. Mais quelle lutte épuisante pour les forces de l’homme prétendu majeur! Dans les profondeurs de son être, tentations et drames continuent à le ravager. Le péché en général et l’idolâtrie en particulier sont des signes de son ultime défaite dans cette lutte sans merci dont son âme est le théâtre et l’enjeu.
Pourtant, regardez-le. Il se débarrasse de Dieu, mais pour se ruer vers les devins et les pythonisses. Il consulte le marc du café, lit les rubriques astrologiques, s’adonne à la drogue. C’est ainsi qu’il creuse encore des citernes crevassées qui ne l’abreuvent pas. Au lieu de se désaltérer à la source d’eau fraîche, il se vautre dans des marécages stagnants.
Prière
Oui, je veux te bénir, et chanter ta clémence!
Hélas! Seigneur, je t’avais irrité,
Mais tu m’as, d’un regard, rendu ta bienveillance
En me lavant de mon iniquité,
En me lavant de mon iniquité.