Jean 14 - Pas orphelins
Jean 14 - Pas orphelins
Israël comptait une riche tradition de rabbins et d’étudiants. Un enseignant avisé attirait un groupe de disciples et les instruisait soigneusement sur toutes les choses qu’il voulait qu’ils sachent. Au fil des années de leçons et d’échanges, un lien étroit s’établissait entre le maître et ses élèves.
C’est pourquoi, lorsqu’un rabbin mourait, on décrivait souvent ses disciples endeuillés comme des « orphelins ». Ils étaient comme des enfants sans parents, comme des jeunes sans tuteur légal. Personne ne pouvait plus les guider, ils étaient livrés à eux-mêmes.
Jésus a dirigé et enseigné ses disciples dans la tradition des rabbins juifs pendant des années. Il savait qu’ils craignaient le jour où ils seraient seuls. C’est pourquoi, la veille de sa mort, Jésus leur parle de réconfort et d’espoir. Les paroles qu’il prononce dans Jean 14 se réfèrent à la Trinité. Il leur parle de la maison céleste du Père, de la mission du Fils qui consistait à accomplir la volonté du Père et du Conseiller promis, le Saint-Esprit.
Jésus s’en va, mais ce bon rabbin n’abandonne pas ses étudiants comme des orphelins. Il dit qu’il viendra encore à eux. Il est parti, mais il ne nous a pas quittés! Il leur enverra l’Esprit dix jours à peine après son ascension.
Alors que les disciples sont envoyés dans le monde entier pour témoigner du Christ, alors qu’ils sont confrontés à l’opposition et à l’incrédulité, Jésus dit dans Jean 14.18 : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai vers vous. »
Après son ascension, le bon Maître enverra l’Esprit. Et pas n’importe quel Esprit, il enverra son Esprit. C’est un Esprit tellement lié au Christ, un Esprit tellement rempli du Christ, que c’est comme si le Christ lui-même se trouvait encore parmi eux! « Je viendrai vers vous. » C’est ainsi que Jésus peut dire à ses disciples, juste avant son départ pour le ciel : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.20).
Cette belle vérité demeure encore d’actualité aujourd’hui. Il est monté au ciel, mais le Christ reste avec nous. En tant qu’enfants de Dieu, peu importe qui nous sommes, où nous nous trouvons ou quoi que nous fassions, Jésus vient à nous, il s’approche de nous et il reste parmi nous. Nous pouvons jouir par l’Esprit d’une véritable communion avec le Christ.
Comparez cela à l’importance que nous accordons au maintien de relations avec les personnes de notre entourage, à nos contacts avec celles qui comptent pour nous, et à notre connaissance de leur expérience. Peut-être faisons-nous partie d’un groupe WhatsApp familial qui nous tient quotidiennement au courant de ce qui se passe chez nos frères et sœurs, nos parents, nos neveux et nièces. L’Esprit nous relie quotidiennement à l’amour de notre Sauveur d’une manière bien plus intime. Il nous relie à sa puissance et à sa grâce. L’Esprit prend l’Évangile du Christ et nous le fait connaître.
En effet, l’Esprit ne nous fait jamais regarder à lui-même, mais nous fait toujours regarder à Jésus-Christ et à sa gloire. L’Esprit éclaire toujours la croix, afin que nous la voyions clairement et que nous avancions vers elle!
L’Esprit Saint place le Christ devant nous pour que nous l’embrassions avec les bras de la foi. L’Esprit nous invite à recevoir son Évangile avec une grande joie, et il nous encourage à trouver toute notre confiance dans son œuvre accomplie à la croix.
Durant le temps de l’Esprit dans lequel nous sommes, voici la promesse du Christ : « Je viendrai à vous. Dans les moments difficiles. Dans les bons moments. Je viendrai à vous dans la joie et la tristesse. Dans les jours de contentement et d’angoisse. »
Par son Esprit, notre Sauveur demeure toujours proche : pour bénir, guider, réconforter, restaurer et pardonner. Car il s’est uni à nous, comme un rabbin à ses élèves, comme une tête à son corps, comme un berger à ses brebis.
Cela signifie que le Christ ne nous oublie pas lorsque nous sommes confrontés à l’incertitude et qu’il ne nous abandonne pas pendant la période du deuil. Nous pouvons invoquer sa présence lorsque nous prions dans la douleur. Il nous dit : « Tu ne peux pas me voir en ce moment, mais tu n’es pas orphelin. Tu ne feras pas face à cette situation tout seul, car je viendrai à toi et je resterai avec toi. »
Par l’Esprit Saint, les paroles de cette ancienne prière demeurent vraies :
Le Christ avec moi,
le Christ devant moi,
le Christ derrière moi,
le Christ en moi,
le Christ en dessous de moi,
le Christ au-dessus de moi,
le Christ à ma droite,
le Christ à ma gauche,
le Christ quand je m’allonge,
le Christ quand je m’assieds,
le Christ quand je me lève.
Notre Sauveur se tient tout près de nous, toujours prêt à nous secourir par son Esprit.
C’est un riche réconfort et un saint appel. En tant que croyants, nous ne pouvons pas fuir loin de sa présence. Nous ne pouvons pas réduire le Seigneur à un petit coin de notre vie quand cela nous plaît. Il demeure avec nous. C’est pourquoi Dieu nous dit : « Soyez saints, car je suis saint. »
Montrez en toute chose que vous formez un tout avec le Seigneur, que vous êtes liés au Sauveur. Comment nous parlerons-nous les uns aux autres avec le Christ qui entend chacune de nos paroles? Quels choix prendrons-nous avec le Christ qui voit chacune de nos décisions? Dans quels endroits irons-nous avec le Christ qui se tient près de nous? Le Christ habite en nous comme Dieu habitait dans le temple, un temple qui doit être saint et pur, qui convient parfaitement à celui qui est saint et qui habite en nous.
Le Christ avec moi, le Christ en moi, le Christ devant moi, faisant de nous non pas des orphelins, mais des fils et des filles, des frères et des sœurs!