Jean 15 - Retrouver son identité perdue
Jean 15 - Retrouver son identité perdue
« Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure portera du fruit en abondance, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »
Jean 15.5
La crise identitaire est partout, on ne parle que de cela. Qui sommes-nous, que sommes-nous, en tant qu’individus ou en tant que communautés, nationales ou autres? Comment se définir avec un minimum de certitude pour réagir, progresser, fonctionner de manière satisfaisante? L’insécurité règne au plus profond dans nos sociétés contemporaines, car plus personne ne semble savoir où il en est. Trop de choses bougent trop rapidement, les perspectives globalisantes nous envahissent à chaque instant via les médias. Du reste, cette insécurité identitaire peut facilement devenir une cause de peur et d’agressivité, menant inéluctablement à un autre type d’insécurité, accompagnée de violences cette fois.
Comment s’en sortir? Uniquement en faisant le bon diagnostic. Il y a d’abord une crise identitaire chez les individus parce qu’ils ne savent pas d’où ils viennent ni quel est leur mandat, leur raison d’être sur terre. Comment voulez-vous qu’il en soit autrement lorsqu’on vous répète à longueur de journée que vous n’êtes que le produit du hasard, du chaos, de mutations génétiques hasardeuses qui au cours de milliards d’années ont donné naissance à un type d’organisme vivant appelé l’Homo sapiens, appelé lui aussi à se transformer dans le futur en surhomme, en homme augmenté par la magie du transhumanisme? Aucun dessein, aucun plan n’a présidé à son apparition au sein d’un univers qui, quant à lui, n’a ni but ni sens, si ce n’est, peut-être la jouissance immédiate et sans entraves des individus les plus décidés et les plus aptes à jouir comme bon leur semble.
Pour le croyant chrétien, l’identité fondamentale de l’être humain c’est une analogie avec un autre être, totalement transcendant lui, c’est-à-dire existant au-delà de l’univers visible, tout en étant la source de cet univers : Dieu le Créateur. Une relation avec le Créateur est non seulement possible à cause de cette analogie, mais elle est en plus inévitable, car ce Créateur est aussi celui qui rend à chaque instant la vie sur terre possible. Il la maintient et la renouvelle par son Esprit et sa Parole divine toute puissante. Il ne l’abandonne pas à elle-même.
C’est en tout premier lieu dans cette relation que l’être humain trouve son identité : en connaissant Dieu, il parvient à se connaître lui-même. Il se connaît d’abord comme créature en état de rupture avec Dieu, c’est-à-dire ayant perdu ses repères par rapport au Créateur et devant à tout prix les retrouver pour guérir des maux qui l’affectent. Il se connaît comme créature qui doit regarder au modèle d’homme parfait donné par Dieu en la personne de son Fils Jésus-Christ. Car Jésus-Christ, en unissant dans sa personne une nature divine et une nature humaine, est venu pour restaurer en nous l’image divine abîmée.
Une identité retrouvée, restaurée, passe essentiellement par un lien indéfectible avec Jésus-Christ, le lien de la foi : comme si l’on était greffé en lui pour vivre de sa vie. Voici les paroles qu’il a adressées un jour à ses disciples (vous pouvez lire au chapitre 15 de l’Évangile selon Jean, dans le Nouveau Testament de la Bible; c’est ce disciple qui a recueilli ces paroles de sa bouche même et nous les a transmises) :
« Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure portera du fruit en abondance, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, on le jette hors du vignoble, comme les sarments coupés. Ils se dessèchent, puis on les ramasse, on y met le feu et ils brûlent. Mais si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez. Si vous produisez du fruit en abondance et que vous prouvez ainsi que vous êtes vraiment mes disciples, la gloire de mon Père apparaîtra aux yeux de tous » (Jn 15.5-8).
Voilà donc l’identité retrouvée à laquelle il faut aspirer : étant greffé par une foi vivante sur Jésus-Christ, en son enseignement, on mène une vie nouvelle qui rend gloire à Dieu le Créateur et la manifeste clairement aux yeux de tous.