Jean 20 - Joie de Pâques!
Jean 20 - Joie de Pâques!
« Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient fermées, par la crainte qu’ils avaient des Juifs; Jésus vint, et debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous! Quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : Que la paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés, et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »
Jean 20.19-23
La joie remplace la peur. Ils n’avaient pas compris que Jésus devait mourir. Malgré les prophéties de l’Ancien Testament. Malgré les prédictions mêmes de Jésus. « Il faut que j’aille à Jérusalem et que j’y souffre beaucoup. […] Je serai mis à mort et, le troisième jour, je reviendrai à la vie » (Mt 16.21). Jésus leur avait annoncé ces choses au moins trois fois. Mais eux n’avaient pas encore compris. Ils étaient incapables de déchiffrer l’énigme. Jésus leur avait déjà montré sa puissance. Il leur avait prouvé son autorité sur la création. N’a-t-il pas nourri 5000 personnes avec cinq pains et deux poissons? Calmé la tempête? Guéri beaucoup de malades? Et même ressuscité Lazare? Et pourtant, le drame de la croix a tout fait basculer. La crucifixion a rempli les disciples de peur et de désarroi. Ils ne comprenaient plus rien. Ceux qui ont fait mourir leur Seigneur viendront-ils les mettre à mort, eux aussi? Les disciples se sont réunis dans une maison, la porte soigneusement fermée à clé, « par crainte qu’ils avaient des juifs » (Jn 20.19). Puis, soudainement, Jésus leur est apparu. Il était là, au milieu d’eux, devant leurs yeux. Les disciples auraient pu s’y attendre. Mais non, ce fut la surprise totale.
Joie! Joie profonde! Ils l’ont reconnu. C’était bien lui, leur Sauveur cloué sur la croix, celui qui avait marché avec eux pendant trois ans. Oh! il était bien différent, maintenant. Son corps apparaissait et disparaissait; il pouvait passer au travers des murs sans avoir besoin d’ouvrir la porte. Désormais, il possède un corps glorieux, plein de lumière, un corps qui ne sera plus jamais touché par la mort ou la maladie. Les disciples étaient encore mortels, voués un jour à la mort. Jésus, lui, a vaincu à jamais la mort. Il n’ira plus jamais dans la tombe. Son corps est maintenant bien différent, immortel, incorruptible, fort et glorieux. Et pourtant, c’est le même corps. Devant leurs yeux, ses mains portaient la marque des clous qui l’avaient percé. Son côté rappelait le coup de lance qu’il avait reçu. Maintenant monté dans sa gloire, il porte sur lui les marques de notre pardon. Son corps est bien vivant. Il est la promesse vivante de notre vie nouvelle. Les disciples l’ont vu. Ils furent remplis de joie. L’énigme commençait à se résoudre devant leurs yeux. Jésus leur annonça la paix : « Que la paix soit avec vous! » (Jn 20.19). Ils ont entendu. Ils ont vu. Leur cœur commençait à comprendre ce que Dieu a fait pour eux. La vie a triomphé de la mort. Leurs péchés ont été enlevés. Le sacrifice de Jésus a été accepté par son Père. La preuve? Il est maintenant vivant. Il nous annonce la paix, la réconciliation avec Dieu. Les disciples n’avaient plus peur. Nous n’avons plus peur non plus. Les ennemis sont toujours là, menaçants. Mais la peur est abolie. Le Seigneur est vivant. Il était avec eux pour leur apporter un puissant réconfort : « Jésus leur dit de nouveau : Que la paix soit avec vous » (Jn 20.21).
Jamais les disciples ne se sont autant réjouis. Il fallait d’abord le matin de Pâques. C’était nécessaire. Avant cela, l’énigme était impossible à résoudre. Maintenant, la mort de Jésus prend tout son sens; les prophéties s’éclairent; les promesses d’espérance prennent toute leur force. Les miracles de Jésus, son enseignement, ses promesses de vie éternelle, ses menaces de jugement, tout cela maintenant s’harmonise. Jésus a porté la colère de Dieu, il a battu la force de Satan, il a vaincu la puissance de la mort. Il est ressuscité des morts!
Bien sûr, les disciples avaient besoin de plus. Par la suite, Jésus s’est encore montré à eux pendant quarante jours. Il les a enseignés et leur a donné davantage d’explications. Et bien sûr, pour Jésus, il restait encore des étapes importantes : Il n’était pas encore monté au ciel; il n’était pas encore couronné Roi de gloire; il n’avais pas encore donné son Esprit Saint à l’Église. Mais Pâques fut le moment décisif. Tout ce qui allait suivre devait compléter le plan rédempteur. Il est ressuscité! Trois mots qui résument l’Évangile. Trois mots qui contiennent la joie de l’éternité, la joie qui ne finira jamais. Avant la croix, Jésus les avait préparés, il leur avait promis : « Vous donc aussi, vous avez maintenant de la tristesse; mais je vous verrai de nouveau, votre cœur se réjouira, et nul ne vous ôtera votre joie » (Jn 16.22). Aujourd’hui : Bonne Nouvelle! Sa promesse s’est accomplie. Victoire sur le péché. Victoire sur la tombe. Victoire sur le diable. Rien ni personne ne pourra désormais nous enlever notre joie.
Cette joie, les disciples ne l’ont pas gardée pour eux. Ils n’en avaient pas le droit. Ils n’en étaient pas capables. Jésus leur confia un travail, Il leur donna une mission : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 19.21). Cette joie devait être annoncée, proclamée. La Bonne Nouvelle devait retentir parmi toutes les nations : Il est ressuscité! Il est vivant pour toujours! Jésus souffla sur eux, un souffle de vie, la vie nouvelle du Ressuscité. Ils reçurent le Saint-Esprit. Étrangement, le Saint-Esprit leur fut donné avant la Pentecôte. C’est parce que les apôtres ont reçu une mission spéciale, directement du Seigneur. Ils devaient poser le fondement de l’Église. À la Pentecôte, l’Esprit fut ensuite donné à toute l’Église. Tous les croyants devaient recevoir le même souffle de vie, la même vie nouvelle, la même joie, qui vient du même Ressuscité! Ils devaient également recevoir la même mission : répandre cette joie partout dans le monde. Le Seigneur est vivant. Il est Seigneur de son Église aujourd’hui.
Nous avons entendu le message des apôtres. Nous avons reçu leur témoignage. Nous avons leurs écrits. Ils nous annoncent le pardon pour ceux qui reçoivent leur message, mais il n’y a pas de pardon pour ceux qui refusent d’y croire. Ils nous annoncent la joie de Pâques! Cette joie est pour nous. Avons-nous cette joie? A-t-elle pénétré en nous profondément? Est-elle devenue le sens de toute notre vie? Où cherchons-nous notre vraie joie?
Il est ressuscité! Il était mort. Il est sorti vivant du tombeau. Voilà la clé de l’énigme. Nous comprenons la même chose que les disciples : Celui qui a été crucifié est exactement le même que celui qui est ressuscité. Il possède le même corps, avec toutefois un corps transformé, glorifié, qui vit pour toujours. Il a fait tout cela pour nous. En lui, nous mourons au péché pour ressusciter à la vie nouvelle. En lui, nous sommes réconciliés avec Dieu. Il nous annonce la paix. Il souffle sur nous son Esprit de vie. La joie de Pâques est notre joie. La joie de Pâques rayonne dans le monde entier. Partout où le Seigneur rassemble son Église. Partout où sa Parole est annoncée. Aujourd’hui, l’Évangile est annoncé dans un grand nombre de pays. La mission a fait des progrès immenses depuis le 1er siècle. Il reste encore beaucoup à faire. Tellement à faire. Pâques nous lance un appel : Annoncez la Bonne Nouvelle, le Christ est vivant! Vivez dans cette joie. Répandez cette joie autour de vous et au loin. Car Dieu qui a ressuscité son Fils a aussi fait briller sa lumière dans nos cœurs.
Soyons-en convaincus : Si nous confessons nos péchés, ils nous sont entièrement pardonnés. Si nous sommes nés de nouveau par la puissance du Saint-Esprit, sa vie nouvelle agit en nous avec force. Si le Christ ressuscité est aujourd’hui notre joie, il le sera pour l’éternité. Il est le gage de notre résurrection. Il est notre vie, une vie indestructible.
Oui, la joie de Pâques nous appartient, aujourd’hui, tous les jours, à chaque instant. Les peines et la souffrance n’y peuvent rien. La tristesse peut encore assombrir beaucoup nos vies, mais, selon la promesse du Seigneur, rien ni personne ne pourra nous ravir notre joie. Même quand nous devrons mourir. Car notre Seigneur est vivant. Il est notre joie. Donnons-nous à lui entièrement. Consacrons nos vies à son service. Faisons mourir ce qui lui déplaît pour vivre de sa vie. Que nos vies, nos corps, nos pensées, nos actions le glorifient. Recherchons la seule joie durable et certaine. Faisons-la connaître. Répandons-la autour de nous.
Que nous vivions ou que nous mourrions, la joie est venue, une fois pour toutes. Elle est là pour durer éternellement. Elle nous est donnée aujourd’hui et pour toujours. Amen.