Cet article a pour sujet le dalaï lama et le bouddhisme. Cette philosophie rejette Dieu et enseigne un salut par les oeuvres, au moyen de techniques de méditation, pour essayer de se libérer de la souffrance.

4 pages. Traduit par RC

Le dalaï lama et le bouddhisme

  1. L’homme
  2. Le bouddhisme
  3. Évaluation

Le dalaï-lama est venu visiter notre beau pays qu’est le Canada pour rencontrer notre premier ministre ainsi que plusieurs autres Canadiens, puis il est reparti. Les médias ont pris bien soin de nous informer de tous les détails de cette visite. Que penser de cet homme? Qui est-il et quelle cause défend-il?

1. L’homme🔗

Les mots « dalaï-lama » ne désignent pas le nom de l’homme, mais son titre. Le mot « dalaï » signifie « océan » (d’après ce qu’on m’a dit) et « lama » est plus ou moins l’équivalent du mot « gourou » et désigne un enseignant spirituel sage. « Dalaï-lama » se traduit donc en français par « océan de sagesse ». Avant celui que l’on désigne actuellement ainsi, plusieurs autres hommes ont porté ce même nom au cours des siècles. Le titulaire actuel, cinquième enfant d’une famille de seize, est né en juillet 1935 dans la province tibétaine d’Amdo et a reçu de ses parents le nom bien ordinaire de Lhamo Dhondup.

Il semble que quelques mois avant la naissance de Lhamo, un groupe d’anciens venant de Lhassa, la capitale du Tibet, s’étaient mis à la recherche du nouveau dalaï-lama — le précédent étant décédé, comme tous les êtres de chair en ce monde. En se basant sur une série de présages, incluant des visions et des révélations obtenues à l’aide d’oiseaux disposés de manière particulière, ils ont concentré leurs recherches dans la province d’Amdo. Ils cherchaient un petit garçon portant des marques particulières sur son corps et qui serait capable d’identifier des objets ayant appartenu à un dalaï-lama précédent. Alors que Lhamo était âgé d’environ deux ans, les anciens ont trouvé par hasard la maison de sa mère et ont observé le petit faire tous les bons choix. À partir de ce moment, il a été reconnu comme étant le nouveau dalaï-lama. Il a également été reconnu comme étant l’incarnation de deux dalaï-lamas précédents et a été envoyé loin de chez lui pour recevoir l’éducation qui convient à un dalaï-lama.

Aujourd’hui, il vit à Dharamsala, à l’ombre des montagnes de l’Himalaya, un exilé de sa terre natale du Tibet depuis que les Chinois ont annexé son pays au leur et que les autorités chinoises ont émis un avis de recherche à l’égard de ce leader spirituel. Il est venu au Canada et aux États-Unis pour travailler à l’obtention d’une plus grande autonomie pour son pays d’origine et, par la même occasion, pour promouvoir le bouddhisme. En fait, les médias le traitent avec un immense respect et, de manière générale, il est tenu en haute estime en Amérique du Nord à cause de sa « spiritualité ».

En fait, il serait juste de dire que le dalaï-lama est au bouddhisme ce que le pape est au catholicisme romain, à savoir un porte-parole important, sinon la tête. Après le pape et peut-être Billy Graham, il est probablement le personnage religieux le plus connu sur notre planète. Il est de fait le leader de millions de personnes en recherche spirituelle en Occident et il exerce une influence considérable sur la culture populaire. Si ce n’était que pour cette seule raison, nous ferions bien de connaître ce que le bouddhisme enseigne réellement.

2. Le bouddhisme🔗

La religion bouddhiste a été fondée il y a environ 2500 ans en Inde. Un jeune prince du nom de Gautama, qui avait été protégé de toute souffrance par une vie faste et remplie de plaisirs, tomba un jour par hasard (selon ce que dit la légende) sur un homme étendu sur le sol qui se tordait de douleur. Lorsque le jeune prince demanda à ceux qui l’accompagnaient ce qui n’allait pas chez cet homme, on lui répondit : « La vie est ainsi. Toutes les personnes sont susceptibles de devenir malades et de souffrir de douleur. » Un peu plus loin sur le chemin, le prince rencontra un vieil homme qui avançait d’un pas traînant et chancelant en s’aidant de deux cannes pour ne pas tomber. Lorsque le prince demanda ce qui n’allait pas chez cet homme, on lui répondit : « Tous les gens vieillissent et c’est ainsi lorsqu’on devient vieux. » Un peu plus loin, un cortège funèbre passa près du prince, la veuve et ses enfants pleurant amèrement. On expliqua au prince : « La vie est ainsi. Que l’on soit roi ou que l’on soit pauvre, un peu plus tôt pour certains, un peu plus tard pour d’autres, la mort vient nous emporter tous. »

Alors que le prince était perdu dans ses pensées au sujet de la douleur et de la tristesse dont il venait d’être témoin, il rencontra un moine au visage calme et à l’allure sereine qui tenait un bol dans sa main, mendiant silencieusement sa nourriture. C’est à ce moment précis que le prince prit la ferme résolution de quitter son palais fastueux où la vie n’était que plaisirs afin de vivre la vie d’un moine mendiant, la meilleure façon de méditer sans distraction sur la souffrance qui caractérise l’existence humaine.

Après sept ans de méditation et de recherche, le « prince changé en mendiant » trouva enfin la sagesse qu’il recherchait. « Voici la première loi de la vie, s’exclama-t-il : Du bien doit venir le bien et du mal doit venir le mal. » Une fois que Gautama eut compris cela, il commença à prêcher ses idées et ses disciples commencèrent à l’appeler « Bouddha » — l’expression locale signifiant « l’Éveillé ».

Cette idée est connue sous le nom de la loi du karma (qui est également enseignée dans l’hindouisme). De bonnes choses vous arrivent aujourd’hui à cause du bien que vous avez fait dans le passé et de mauvaises choses vous arrivent aujourd’hui à cause du mal que vous avez fait dans le passé. Il faut cependant clarifier le fait que « vous » n’est pas nécessairement « vous ». La personne que vous êtes aujourd’hui n’a pas nécessairement commencé à exister lors de votre conception ou de votre naissance, mais vous pouvez être la réincarnation d’une personne morte depuis longtemps, ou même d’un animal. C’est ainsi que le dalaï-lama actuel affirme être la réincarnation de dalaï-lamas précédents. Ce que « vous » avez fait dans une vie précédente produit un effet sur les choses qui « vous » arrivent dans votre vie présente. Comme « vous » n’avez pas le contrôle aujourd’hui sur ce que « vous » avez fait au cours des trois ou sept vies antérieures, vous n’avez pas un mot à dire sur ce que le karma vous offre aujourd’hui.

Par contre, vous pouvez déterminer comment vous allez réagir devant la souffrance qui fera partie de votre vie. Bouddha a enseigné — et le bouddhisme continue à enseigner la même chose aujourd’hui — que tout dépend de votre attitude. Ce qui vous arrive aujourd’hui devient « souffrance » à cause de vos désirs. Par exemple, si vous désirez la santé, mais que vous recevez la maladie, vous souffrez non pas à cause de la maladie en soi (ou à cause de la douleur qu’elle occasionne), mais à cause de votre désir d’avoir une bonne santé ou d’être libéré de la douleur. La solution à la souffrance est donc d’arrêter de désirer. Vous pouvez vous entraîner à arrêter de désirer par la méditation — ou, si vous voulez, à travers la méditation, vous imposez le silence à la douleur que vous ressentez. Le yoga pratiqué dans la société occidentale actuelle a pour origine ce type de méditation (parfois additionnée d’une saveur hindoue et d’autres ajouts).

C’est ainsi que d’un côté vous êtes strictement la victime du karma, mais, d’un autre côté, la façon dont vous vivez votre karma dépend entièrement de vous. Grâce à vos efforts de méditation, vous vous élevez au-dessus de tous vos inconforts, vous vous laissez ballotter par les coups de la vie et vous faites preuve de contentement dans l’adversité. En même temps, vous agissez bien au cœur des tribulations, assurant ainsi que les versions futures de qui « vous » êtes recevront un meilleur karma que celui que vous avez reçu. Le but ultime est d’atteindre l’état de nirvana, un bonheur divin suprême. Lorsque cet état est atteint, le cycle des réincarnations cesse et vous devenez un avec le tout.

3. Évaluation🔗

Évidemment, il existe de nombreuses nuances et croyances différentes à l’intérieur du bouddhisme, tout comme dans la chrétienté dans son ensemble. Les grandes lignes du bouddhisme demeurent cependant uniformes. Le bouddhisme nie l’existence de Dieu (ou d’un dieu); c’est donc de l’athéisme pur. Il enseigne aussi que le salut est atteint à travers les efforts de la personne : à travers un programme très strict de culture psychologique centrée sur soi, une personne peut contrôler ce qu’elle ressent et s’élever au-dessus de la souffrance de cette vie.

C’est peut-être la raison pour laquelle le bouddhisme s’est avéré aussi populaire au cours des siècles (de son point de départ en Inde, il s’est rapidement répandu dans presque tout l’Extrême-Orient) et qu’il est tenu en si haute estime en Amérique du Nord depuis un certain temps. Le bouddhisme s’attaque à un problème universel très réel : le problème de la douleur et de la souffrance. Là où les gens ne connaissent pas le Seigneur Jésus-Christ et son Évangile, le bouddhisme semble offrir une bonne façon de surmonter les souffrances de la vie. C’est ce qui le rend attrayant; à travers une méditation planifiée, vous pouvez vous élever au-dessus de vos épreuves, de manière à ce qu’une sorte de paix et de calme envahisse votre esprit affligé.

Mais Dieu est là. Une personne qui adhère au bouddhisme peut nier son existence, mais ça ne change rien à la réalité. Ce Dieu saint est profondément offensé par le péché de l’homme et il punit et continuera à punir le péché par son juste jugement. C’est de là que vient la souffrance, dans cette vie et dans celle à venir. On aura beau méditer tant qu’on veut ou se soumettre à toutes sortes de jeux ou manœuvres psychologiques, personne ne peut échapper à l’angoisse qui nous envahit lorsque nous goûtons à la colère de Dieu. La seule solution se trouve dans le sang expiatoire de Jésus-Christ — lui qui a souffert l’angoisse infinie que nous méritons. Entre-temps, la souffrance qui continue de caractériser la vie du peuple de Dieu est, comme le dit de manière si émouvante un auteur, « le cadeau dont personne ne veut ». Mais la souffrance est un cadeau, car « la tribulation produit la persévérance, la persévérance une fidélité éprouvée, et la fidélité éprouvée l’espérance. Or l’espérance ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Rm 5.3b-5).

Le dalaï-lama a rencontré le premier ministre; il est venu et il est reparti. Il est difficile de dire quelle influence sa visite a eue sur le bouddhisme au Canada. Toutefois, le Roi du Canada demeure Jésus-Christ et son Évangile prévaudra.