Cet article sur Jean 8.12 et Matthieu 5.14 a pour sujet Jésus qui est la lumière du monde. Depuis l'entrée du péché, notre monde est dans les ténèbres, mais Jésus est venu dissiper la nuit du péché pour nous faire marcher à sa lumière.

Source: Jésus-Christ lumière du monde. 4 pages.

Matthieu 5 - Jean 8 - La lumière du monde

« Jésus leur parla de nouveau et dit : Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

Jean 8.12

« C’est vous qui êtes la lumière du monde. »

Matthieu 5.14

Nous vivons dans un monde de ténèbres où chacun cherche, à sa manière, une faible lueur pour s’orienter.

La question que se posent de plus en plus souvent nos contemporains est celle de savoir où nous allons, car personne ne semble le savoir. La confusion est générale, même parmi ceux qui sont censés assumer des responsabilités ou la direction des affaires. Il est de plus en plus difficile d’y voir clair autour de nous et même en nous.

Les souvenirs troublants du passé comme les menaces qui pèsent sur l’avenir intensifient l’obscurité et rendent nos nuits encore plus opaques. Tensions et conflits, peines et tristesses, insécurité et instabilité dans un monde de plus en plus tiraillé et divisé, ainsi que violence et haine, sont des raisons suffisantes pour nous rendre nerveux et anxieux. Même la prospérité matérielle dont nous jouissons dans certains pays ne rassure personne…

On pourrait se demander avec raison si le monde n’a pas été enveloppé de ténèbres depuis le commencement et si les hommes n’ont pas vécu la même situation depuis leur apparition sur la planète. La Bible nous donne l’explication de cet état de choses dans le livre de la Genèse. Depuis la chute, chaque génération a dû naviguer à travers le brouillard et beaucoup de ceux qui nous ont précédés ici-bas pensaient que la fin du monde était proche. Ils n’étaient ni des fanatiques ni des illuminés, lorsqu’ils annonçaient la fin imminente du monde.

Quelles sont les raisons d’une pareille situation? Peut-on l’attribuer à Dieu? Certainement pas. N’est-ce pas lui qui a appelé et créé la lumière?

La première parole qu’il prononça à l’aube de la création concerne précisément la lumière : « Que la lumière soit, et la lumière fut » (Gn 1.3). Mais elle disparaîtra aussitôt, parce que l’homme n’en a pas voulu. Il s’est détourné de la lumière divine afin de s’égarer sur les traces du Prince du mensonge, qui a plongé à sa suite le monde entier dans la nuit.

C’est là l’explication que nous donne la Bible, à notre avis la seule vraie, la seule satisfaisante. Mais Dieu, quant à lui, a voulu ramener la lumière une seconde fois. Une lumière bien plus grande et bien plus intense que la première. C’est en envoyant son Fils unique qu’il entreprend de dissiper définitivement les ténèbres du mal et du péché. Si donc la sentence initiale avait été une parole créatrice, la deuxième est une parole rédemptrice. « Moi, je suis la lumière du monde », a dit Jésus (Jn 8.12).

Il ajoute aussitôt : « Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres. » Ainsi, Dieu a décidé une fois pour toutes que l’homme de sa création ne vivra qu’en plein jour. Il ne désire ni le couvre-feu ni le clair-obscur… Les hommes n’ont aucune excuse pour vivre dans l’obscurité.

Le problème n’est jamais celui de l’absence de lumière, car Dieu y a pourvu abondamment. La crucifixion et la résurrection de Jésus ont été le moment le plus obscur de l’histoire; rappelez-vous que le monde a caché son visage en plein midi! Mais c’est précisément à cette heure décisive que le Soleil de justice et d’amour triomphait.

Depuis lors, il ne cesse d’éclairer la vie et le chemin des hommes. Cette lumière est tellement éclatante que même les générations précédant la venue de Jésus en avaient perçu les rayons. Des prophètes lui ont rendu témoignage et les croyants ont mis leur confiance en elle.

Si à l’heure actuelle nous vivons dans les ténèbres, n’est-ce pas parce que nous refusons cette lumière et nous lui préférons l’obscurité? Comme le disait Jésus : « La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont aimé les ténèbres plus que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jn 3.19).

Il en est ainsi pour notre génération du fait même que Jésus met le doigt sur la plaie, car il sait qu’à notre tour, nous sommes devenus tout aussi insensés. Supposez un instant que vous preniez un avion volant à plus de 2000 km/h, et ce, durant un temps indéterminé. Vous quittez un endroit précis du Nouveau Monde (avant le coucher du soleil) pour vous rendre à une allure toujours plus accélérée vers un autre point à l’ouest afin d’y parvenir avant l’aube; votre vol continue sans arrêt à travers l’océan Pacifique et vous voyagez dans la direction opposée au soleil. Que va-t-il se passer? Tout simplement, vous allez faire le tour du monde durant la nuit, sans que le jour apparaisse un seul instant. Vous pourriez arriver à la fausse conclusion que le monde est continuellement plongé dans la nuit! N’est-ce pas cette attitude qu’adoptent les hommes fuyant sans cesse la lumière de Dieu? Ils le fuient, ils fuient sa Parole et son Église, exactement comme le premier couple de l’histoire de l’humanité, cela est devenu la règle, comme si toute leur intelligence était mise au service de cette fuite dans l’obscurité, comme si tous les systèmes inventés, toutes les méthodes préconisées dans tous les domaines et dans toutes les disciplines, n’étaient conçus que pour fuir la lumière de Dieu!

Lorsque les missionnaires chrétiens apportèrent l’Évangile dans des continents et dans des régions plongés dans les ténèbres des cultures païennes, des hommes et des femmes se convertirent et se tournèrent vers le Dieu de lumière. Lisez ou relisez, s’il vous plaît, l’histoire admirable des missions chrétiennes au cours du 19siècle.

De nos jours, les hommes de ces continents replongent dans l’ancien paganisme ou bien se tournent vers d’autres ténèbres, par exemple celles du matérialisme dialectique ou celles, plus sournoises, des « spiritualités ». Deux tiers de l’humanité se réclament de cette idéologie qui est, en fait, une nouvelle religion, le véritable « opium des peuples »… Mais que se passe-t-il dans nos pays occidentaux? Si le matérialisme idéologique y est parfois combattu, le matérialisme tout court y est érigé en dieu.

Le paganisme ennemi du vrai Dieu change de forme et de couleur, mais il n’est pas plus lumineux pour autant! Ainsi, chez nous comme ailleurs, les hommes ne veulent à aucun prix entendre parler de Dieu. Tout semble mis en œuvre pour lui échapper et pour démolir l’Église chrétienne, pour combattre sa Parole, pour persécuter son peuple, pour bâillonner ses fidèles… Dès lors, comment s’étonner que notre monde se trouve plongé dans la nuit et pourquoi se plaindre de l’opacité des ténèbres qui nous environnent?

Au commencement de notre siècle, l’humeur était à l’optimisme. Ceux qui ont vécu avant la Première Guerre mondiale ont connu ce qu’on a appelé, bien improprement d’ailleurs, « la belle époque ». Cette génération plaçait sa foi en la machine, toujours plus perfectionnée. Elle adorait la « dynamo ». L’homme allait devenir un ange, si ce n’est un archange… Avant la fin du siècle, nous vivons dans un cauchemar! Cauchemar causé par ces monstres engendrés par les hommes eux-mêmes, comme celui créé par le docteur Frankenstein, et qui menacent tout ce qui existe d’une horrible destruction. Il faut avoir perdu tout bon sens pour rester encore optimistes.

Tout le monde parle ou s’attend à une sorte d’Armaguédon imminent, à une lutte gigantesque, sans précédent dans l’histoire des hommes. La question qui s’impose n’est ni celle de l’optimisme ni celle du pessimisme. Il faut plutôt se demander de quel genre d’hommes notre planète sera peuplée si ceux-ci persistent à se priver de la lumière de Christ.

Qui saura leur apporter des réponses apaisantes, celles de l’espérance, les solutions qui s’imposent et, surtout, ce salut auquel ils aspirent et qu’ils refusent en même temps? Cette humanité butera, achoppera sur ce salut désiré en même temps que refusé, pour finalement se perdre aussi bien individuellement que collectivement.

On sait que des objets dont la lumière voyage depuis des années à la vitesse de 300 000 km à la seconde ont été photographiés grâce à des télescopes géants. La terre reçoit une partie infinitésimale de la lumière et de la chaleur du soleil. L’astre du jour perd de son poids et de sa masse; quatre millions de tonnes par seconde; mais ce n’est que le dixième du pourcentage de sa substance qui sera perdu dans les 15 milliards d’années à venir.

Ce phénomène est-il compréhensible? Quel prodige, n’est-ce pas? Ainsi, lorsque Dieu a prononcé son ordre : « Que la lumière soit », il a produit une lumière qui échappe à tout calcul humain. Mais lorsque plus tard le Christ vint se déclarer « la lumière du monde », une parole bien plus efficace fut prononcée. Si la lumière initiale dissipa le chaos, celle de la rédemption chasse définitivement la nuit du péché. Le Fils de Dieu, Soleil levant, ôte les péchés de nos cœurs et les purifie.

Ne nous étonnons pas de ce que le soleil s’éclipsa au moment de la crucifixion. Une lumière plus éclatante que la sienne avait jailli sur la colline du Calvaire.

Comment l’homme peut-il être aveugle et pervers au point d’ignorer et de refuser cet événement? Pourquoi cette tragique erreur? Nous devons remarquer que Jésus n’a pas seulement dit à ses disciples : « Je suis la lumière du monde », mais aussi : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5.14). Celui qui confesse le nom de Jésus-Christ doit réfléchir autour de lui la lumière qu’il a reçue.

Pourquoi le monde est-il si enveloppé de ténèbres? Certes, les hommes refusent la lumière du salut. Mais n’y aurait-il pas aussi une responsabilité de notre part? Ne serions-nous pas, nous autres chrétiens, responsables de cette situation? « Que votre lumière luise devant les hommes », avait ajouté Jésus (Mt 5.16).

Des hommes autour de nous cherchent une réponse. Nous savons qu’elle se trouve en Dieu, en sa Parole. Mais elle devrait apparaître sans ombre dans notre propre existence. Parce que Jésus-Christ est la lumière du monde, nous, ses disciples, le sommes aussi. Que notre lumière luise donc devant les hommes, selon l’ordre du Christ!