Cette méditation sur Matthieu 6.13 a pour sujet la doxologie du Notre Père où nous affirmons que le règne, la puissance et la gloire appartiennent à notre Dieu, de sorte qu'il peut et veut nous accorder tout bien.

Source: Par l’Esprit et en vérité. 2 pages.

Matthieu 6 - Car c’est à toi qu’appartiennent

« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne. Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Ne nous conduis pas dans la tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles. Amen. »

Matthieu 6.9-13

Le Notre Père se termine sur ces mots dérivés de la prière du roi David peu avant sa mort, bien des siècles auparavant : « Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, aux siècles des siècles, amen » (Mt 6.13). C’est-à-dire que celui qui prononce cette prière en en mesurant le contenu de chaque demande, de chaque phrase, le fait dans l’assurance qu’il est entendu par celui auquel appartiennent le règne, la puissance et la gloire depuis toute éternité et pour toute l’éternité. Le Catéchisme de Heidelberg paraphrase cette conclusion comme ceci :

« Nous te demandons tout cela parce que tu es notre Roi et qu’ayant tout en ta puissance, tu peux et tu veux nous accorder tout bien; ainsi, la gloire en revient non pas à nous, mais éternellement à ton saint Nom » (Q&R 128).

Quant à ce petit mot qui termine la prière :

« Amen veut dire : c’est sûr et certain! Ma prière est bien plus sûrement exaucée par Dieu que je ne sens dans mon cœur le désir qu’elle le soit » (Q&R 129).

Prier le Notre Père, qu’on appelle aussi l’oraison dominicale, cela exclut-il de prier d’autres prières, spontanées? Évidemment non. En fait, la prière que Jésus a enseignée à ses disciples reste le modèle de toutes les autres prières. Elle synthétise toutes les demandes que nous devons présenter à Dieu. Lorsque je prie « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », je puis l’appliquer à tous les domaines où je vois bien que cette demande est nécessaire, dans ma vie personnelle ou dans celle de mes proches, voire dans celle de mon pays. Quand je prie « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », cela peut concerner tel ou tel aspect de ma vie physique et matérielle que je veux spécialement présenter à mon Père qui est aux cieux. Lorsque je demande à Dieu « Pardonne-nous nos offenses », je lui demande de pardonner des offenses particulières que je sais bien avoir commises contre lui et contre mon prochain. Si je prie « Ne nous conduis pas dans la tentation », je dois être suffisamment lucide pour reconnaître quelles sont les tentations qui sont sur mon chemin et auxquelles je dois résister, car elles représentent un test pour ma foi.

Pouvons-nous mieux conclure, en Esprit et en vérité, qu’avec les paroles de la prière prononcée par David à la veille de sa mort, paroles que reprend la conclusion du Notre Père?

« Béni sois-tu, d’éternité en éternité, Éternel, Dieu de notre père Israël. À toi, Éternel, la grandeur, la puissance et la splendeur, l’éternité et l’éclat, car tout ce qui est au ciel et sur la terre est à toi, Éternel, ainsi que le règne, toi qui t’élèves souverainement au-dessus de tout! C’est de toi que viennent la richesse et la gloire, c’est toi qui domines sur tout, c’est dans ta main que sont la force et la puissance, et c’est ta main qui a le pouvoir de tout agrandir et de tout affermir » (1 Ch 29.10-12).