Cette méditation sur Matthieu 6.9 a pour sujet le début de la prière du Notre Père qui nous enseigne à nous adresser à Dieu comme à notre Père céleste, sur la base de l'oeuvre de son Fils Jésus-Christ.

Source: Par l’Esprit et en vérité. 2 pages.

Matthieu 6 - Notre Père qui es aux cieux

« Notre Père qui es aux cieux… »

Matthieu 6.9

Je ne sais pas si vous mesurez la portée vraiment extraordinaire de cette parole qui commence la prière que Jésus-Christ a enseignée à ses disciples. Dieu, l’Être éternel, infini, incommensurable, Créateur de tout l’univers et qui maintient en l’état toutes choses depuis les origines, on peut s’adresser à lui comme Père? On peut avoir avec lui une relation filiale faite de confiance, de paix, d’amour, de respect et d’obéissance? On peut même lui présenter humblement des requêtes particulières? Mais sur quel fondement?

En fait sur un seul fondement, constitué par celui-là même qui a appris à ses disciples à commencer leur prière en invoquant le nom de Dieu comme Père. C’est Jésus-Christ, et lui seulement, qui a rendu possible cette relation filiale, car il est venu du cœur même de Dieu, du sein même de l’éternité de Dieu pour revêtir notre nature faible et vouée à l’obscurité spirituelle.

Cependant, lui, le Fils éternel de Dieu, ne connaissait pas cette obscurité, ou du moins, il en était totalement exempt, mais il savait parfaitement quelles sont les conséquences tragiques de cette obscurité dans la vie des hommes et des femmes qui peuplent un monde à la dérive. Et c’est par amour pour ce monde qu’il est venu s’incarner, qu’il est devenu un être humain comme nous tous, afin de restaurer cette relation filiale perdue depuis les origines de l’humanité.

Alors, que faire pour y avoir accès? Quelles grandes œuvres surhumaines sont nécessaires pour que vous et moi puissions être restaurés dans cette relation? Parce que bien sûr seule une œuvre humaine, mais alors surhumaine, est capable d’accomplir cela. Et naturellement, la question est de savoir qui est en mesure de l’accomplir : un être à la foi humain et surhumain. Mais comme ni Hercule ni Superman n’en sont capables, on ne peut attendre son secours que de Dieu lui-même.

Or, c’est bien Dieu qui a pourvu à ce besoin vital en envoyant son Fils éternel sur terre, afin qu’il devienne notre frère. Oui, rien de moins que notre frère, celui qui seul pouvait nous apprendre à prier : « Notre Père qui es aux cieux. » Tout ce que nous pouvons faire, c’est de nous laisser guider par ce frère à la nature à la fois divine et humaine, c’est de suivre le chemin qu’il nous indique, c’est d’accepter que ce qu’il a accompli pour nous est parfait et entièrement suffisant pour nous mener vers le Père céleste. À partir de là, nous avons gagné la paix intérieure, et Dieu nous portera jour après jour. Il nous donnera les forces dont nous avons besoin dans nos combats quotidiens, car nous savons désormais de manière indubitable que nous lui appartenons, et que rien ne peut nous séparer de son amour (Rm 8.39).