Cette prédication sur Luc 1.39-56 a pour sujet notre appel à exalter le Seigneur par des louanges qui disent sa grandeur, qui est notre vocation, un remède contre l'orgueil, une raison de garder espérance et un bon guide pour notre théologie.

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Mon âme exalte le Seigneur

« En ces jours-là, Marie se leva et s’empressa d’aller vers les montagnes dans une ville de Juda. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Dès qu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein. Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint et s’écria d’une voix forte : Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de ton sein est béni. Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne chez moi? Car voici : aussitôt que la voix de ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse dans mon sein. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur. Et Marie dit : Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit a de l’allégresse en Dieu, mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici : désormais, toutes les générations me diront bienheureuse. Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras; il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses, il a fait descendre les puissants de leurs trônes, élevé les humbles, rassasié de biens les affamés, renvoyé à vide les riches. Il a secouru Israël, son serviteur, et s’est souvenu de sa miséricorde — comme il l’avait dit à nos pères — envers Abraham et sa descendance pour toujours. Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle. »

Luc 1.39-56

« Le vaccin s’en vient. » C’est ce qu’on nous répète presque chaque jour depuis quelques semaines. « Le vaccin s’en vient. » Une manchette disait : « Le vaccin de telle compagnie : une dose d’espoir pour la planète. » Une autre manchette disait : « Telle chanteuse fameuse a financé la recherche qui pourrait tous nous sauver. »

On attend. On nous parle d’espoir et de salut. Supposons que le vaccin finisse par arriver et qu’il soit efficace, et que tout le monde soit vacciné (ce qui est loin d’être fait) : nous serons alors « sauvés » temporairement de cette maladie et de la mort que peut causer cette maladie, en attendant qu’une autre maladie ou que la mort nous frappe. La mort est le rendez-vous de tous les vivants, dit la Bible. (Jb 30.23) On veut toujours essayer de reporter ce rendez-vous à plus tard, mais nous ne pouvons pas le reporter indéfiniment.

Le problème principal des êtres humains n’est pas le coronavirus. Nous avons un problème beaucoup plus gros, plus réel et plus sérieux; c’est le suivant : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement de Dieu » (Hé 9.27). Dieu est saint et nous sommes pécheurs. Ça, c’est un gros problème! Et ce gros problème est insoluble par l’homme; un vaccin inventé par les hommes ne pourra pas nous sauver de nos péchés ni de la colère à venir.

Mais dans son immense amour, Dieu a envoyé son Fils, le Seigneur Jésus-Christ, pour régler notre problème. La contamination par le péché ne peut être ôtée que par le Fils de Dieu qui, lui seul, purifie de tout péché (Hé 1.3). Chaque mois de décembre, c’est le bonheur des chrétiens de considérer de plus près des passages de la belle Parole de Dieu qui concernent la venue de Jésus-Christ sur la terre pour nous sauver.

Nous allons ce matin nous concentrer principalement sur le verset 46 de Luc 1 que je relis maintenant : « Et Marie dit : Mon âme exalte le Seigneur. » Je dégage de ce verset 46, en le situant dans son contexte bien sûr, quatre grandes vérités pleines de force.

1. Exalter le Seigneur est un bon résumé de la vocation chrétienne🔗

Je précise dès le départ qu’exalter le Seigneur signifie dire sa grandeur, le magnifier. Nous ne pouvons pas le rendre plus grand, mais nous pouvons dire sa grandeur. Nous pouvons nous occuper nous-mêmes d’avoir de lui de plus grandes pensées. Nous pouvons aussi amener les autres à avoir de plus grandes pensées au sujet du Seigneur. C’est ce que nous faisons quand nous l’exaltons. Nous proclamons sa grandeur. David écrit au Psaume 34.4 : « Magnifiez avec moi l’Éternel! Exaltons ensemble son nom! » Magnifiez! Exaltons!

Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur. » Son âme a été bénie par Dieu; elle veut élever le nom de Dieu, l’exalter, le louer. Vous me direz : « Marie avait une raison particulière, spéciale, singulière d’exalter le Seigneur : elle a été la mère du Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu! » C’est vrai. Vous avez entièrement raison. Sa situation est unique. « Élisabeth lui dit : Tu es bénie entre les femmes » (Lc 1.42).

Ceci étant dit, n’est-il pas vrai que tout chrétien a aussi reçu du Seigneur une faveur spéciale? Est-ce qu’une grâce ne nous a pas été faite? Paul écrit aux chrétiens de Philippes : « Il vous a été fait la grâce de croire en Christ » (Ph 1.29). Dans un certain sens, ne peut-on pas dire à notre frère dans la foi : « Tu es béni, mon frère! Heureux celui qui, comme toi, croit à l’accomplissement de ce que le Seigneur avait promis! Le Seigneur a fait de grandes choses pour toi; sois dans la joie et dans l’allégresse! » Le Saint-Esprit n’œuvre-t-il pas aussi en nous? Quelle plus grande faveur divine voulons-nous? Quel plus grand honneur désirons-nous?

Ces mots-là, « Mon âme exalte le Seigneur », résument bien l’occupation de toute personne sauvée par Dieu. « Mon âme exalte le Seigneur. » C’est un bon résumé de la vocation chrétienne. Tout croyant, de tout rang, de toute condition peut exalter le Seigneur. Il y a des choses que certains croyants ne peuvent pas faire; mais tout croyant sans exception peut exalter le Seigneur.

Cette occupation ne requiert pas d’argent. Marie n’était pas riche. Elle n’avait ni or ni argent. Cependant, elle dit : « Mon âme exalte le Seigneur. » Son trésor, c’était le Seigneur. Récemment, six hommes armés ont forcé les coffrets de sûreté d’une banque de Londres et volé des objets valant plus de sept millions de dollars. Une femme dont les bijoux étaient estimés à 500 000 $ a dit en pleurant : « Tout ce que j’avais était ici. Toute ma vie était dans ce coffret. » Vous imaginez? « Toute ma vie était dans ce coffret. » Mon coffret volé? Ma vie volée! C’est le désespoir total. Le trésor de Marie, c’était le Seigneur. Notre trésor, c’est le Seigneur. Personne ne peut nous le voler. « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit a de l’allégresse en Dieu, mon Sauveur. » Être riche en Dieu vaut bien mieux qu’être riche en biens matériels éphémères. Être riche en Dieu, c’est l’allégresse!

Exalter le Seigneur ne requiert pas un grand talent. Nous avons tous une âme, et si notre âme a été régénérée par la grâce de Dieu, nous pouvons tous exalter le Seigneur. Que ce soit notre occupation principale! Aussi longtemps que nous vivrons, ne cessons jamais d’exalter le Seigneur. Le psalmiste dit : « Tant que je vivrai, tant que j’existerai, je chanterai l’Éternel. Je veux me réjouir en lui et le bénir! » (Ps 104.33-35).

Exalter le Seigneur, n’est-ce pas l’une des plus grandes choses qu’un mortel puisse faire? C’est le but de notre vie; Dieu nous a créés pour que nous puissions le célébrer (Rm 11.36). C’est aussi le but de notre salut : nous sommes sauvés pour célébrer la gloire de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, écrit l’apôtre Paul en Éphésiens 1.14.

Avez-vous passé la dernière semaine à murmurer, à vous plaindre et à grogner parce que les choses n’allaient pas à votre goût? Arrêtez ces murmures et exaltez le Seigneur. La température vous déplaît? Le Seigneur sait bien mieux que nous quelle température nous avons besoin. Exaltez-le! Si c’était nous qui avions le contrôle de la météo, nous détruirions le monde entier très rapidement! Même quand nous sommes malades et alités, nous pouvons exalter le Seigneur quand même. Nous avons parfois besoin de dire à notre âme : « Mon âme, arrête, cesse de te plaindre. Mon âme, cesse de critiquer, de murmurer, de grogner; tu as beaucoup mieux à faire : exalte le Seigneur! »

2. Exalter le Seigneur est un bon remède contre l’orgueil🔗

Imaginez : être choisie pour être la mère humaine du Fils de Dieu, le Sauveur du monde! Marie aurait pu s’enorgueillir. À sa place, plusieurs se seraient exaltés et vantés eux-mêmes. Mais plutôt que de s’exalter elle-même, Marie exalte le Seigneur et demeure humble.

Notez bien ce qu’elle dit au verset 48 : « Il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. » Et au verset 49 : « Le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. » Pour moi! La grandeur de la bonté de Dieu contraste avec notre indignité et notre bassesse. Le Seigneur vous a-t-il appelés, justifiés, adoptés, sanctifiés et fait entrer dans sa famille d’amour? Tout cela vient de sa grâce, et pas de vous. Ce sont de très grandes choses qu’il a faites pour vous. Ne l’oubliez jamais! Vous vaincrez de cette façon la tentation de l’orgueil. « Mon âme exalte le Seigneur. »

Marie était dans une situation bien spéciale : personne d’autre qu’elle n’allait être la mère humaine du Sauveur du monde. Mais nous sommes aussi dans une situation bien spéciale : l’amour électif de Dieu nous a saisis. Cet amour spécial souverain ne vient pas de nous, mais du Seigneur. Nous ne le méritons pas. C’est le cadeau de Dieu.

Marie savait qu’elle allait être célèbre. Elle dit : « Désormais, toutes les générations me diront bienheureuse » (Lc 1.48). Mais notez bien comme elle équilibre cette « célébrité » avec une autre célébrité. « Son nom est saint, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent » (Lc 1.49-50). Elle exalte le nom du Seigneur. Que faire quand la tentation de vous enorgueillir est là, à la suite d’un succès? Exaltez, magnifiez le Seigneur!

La Bible dit que Dieu ne donne pas sa gloire à un autre (És 42.8). Alors, n’essayons pas de la lui voler. Marie savait très bien que la grâce de Dieu nous est communiquée non pas pour qu’on se félicite et pour qu’on s’élève au-dessus des autres, mais pour qu’on puisse exalter le nom du Seigneur. C’est cela qu’elle a fait.

Nous exercer à exalter le Seigneur abattra notre orgueil et gardera notre âme dans l’humilité, ce qui est une chose excellente parce que Dieu déteste l’orgueil (Pr 8.13). S’imprégner de la grandeur de Dieu est un état d’esprit qui nous est d’une grande aide pour surmonter la séduction de toutes sortes de péchés.

3. Exalter le Seigneur est une bonne raison d’espérer🔗

Dire la grandeur du Seigneur, la dire d’abord à notre propre âme, puis aux gens qui nous entourent, va nécessairement nous remplir d’espérance. Enveloppons nos âmes avec ces mots-là en toutes circonstances. Cette attitude d’exalter le Seigneur nous est très utile dans mille situations.

Par exemple, au sujet de notre propre condition providentielle actuelle, exaltons le Seigneur. Quand nous sommes entourés de difficultés de toutes sortes, marchons avec confiance et courage parce que notre grand Dieu est suffisant pour chaque urgence, il peut aplanir les montagnes et niveler les vallées. Quand nous sommes chargés de responsabilités et saisis par toutes sortes de nécessités, sachons nous maintenir dans la joie du Seigneur parce que nous connaissons sa puissance et la richesse de ses bontés. Exaltons le Seigneur par notre foi. Les troubles grandissent? Que notre foi grandisse. Celui qui plaît le plus à Dieu est celui qui lui fait le plus confiance. Dieu honore ceux qui l’honorent par leur foi.

Face à notre avenir, plusieurs aimeraient bien ouvrir le rideau que Dieu a sagement placé pour que nous ne connaissions pas notre futur. Ce serait bien si nous pouvions en quelque sorte nous joindre à l’esprit de Marie face à notre avenir et apprendre à dire : « Mon âme exalte le Seigneur. » Finie toute anxiété. Pas besoin de craindre des choses qui pourraient nous arriver. Notre grand Dieu ne sera pas différent dans le futur qu’il a été dans le passé : il a été, est et sera toujours bon, gracieux et miséricordieux. Nous aurons des difficultés, c’est certain; mais le Seigneur sera en tout temps le capitaine de notre bateau et verra à nous amener saints et saufs à bon port. Nos yeux anxieux peuvent craindre certaines choses, mais notre âme exalte le Seigneur parce qu’elle sait qu’il est fidèle. Nos oreilles peuvent entendre les menaces du lion rugissant, mais notre âme exalte le Seigneur.

Si nous disons : « J’ai peur de mourir! », nous ne magnifions pas le Seigneur, mais nous le minimisons, nous le diminuons, nous l’abaissons parce que nous donnons l’impression qu’il n’est pas en mesure de tenir sa promesse d’être avec nous jusqu’au bout. À ce moment-là, nous le considérons comme petit, et non pas grand. Disons plutôt : « Mon Dieu va certainement me soutenir et me garder jusqu’au bout. » « Quand je marche dans la vallée de l’ombre et de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Ps 23.4). Pensons toujours de grandes choses de Dieu. Chassons de nos esprits tout ce qui minimise Dieu.

Ne soyons jamais incrédules non plus quant au pouvoir de Dieu de sauver les gens qui nous entourent; ce serait le contraire d’exalter Dieu. Dieu n’est pas impuissant! Regardez les versets 51 à 55 :

« Il a déployé la force de son bras; il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses, il a fait descendre les puissants de leurs trônes, élevé les humbles, rassasié de biens les affamés, renvoyé à vide les riches. Il a secouru Israël, son serviteur, et s’est souvenu de sa miséricorde — comme il l’avait dit à nos pères — envers Abraham et sa descendance pour toujours. »

N’entretenons pas des idées non chrétiennes de Dieu. Ne le rapetissons pas. Ne parlons jamais de lui comme s’il était incompétent et impuissant! Pas de déprime. Pas de découragement. Exaltons-le en croyant dans le succès du glorieux Évangile de son Fils. Soyons courageux. Nous travaillons à la cause de Dieu. C’est dans les mains de notre grand Dieu. Exaltons-le!

Un serviteur de Dieu a bien parlé quand il a dit :

« Laissez Dieu écrire votre histoire. Il y a beaucoup de gens qui veulent écrire leur propre histoire et se servir de Dieu comme leur éditeur quand les choses ne vont pas à leur goût. J’ai décidé il y a longtemps déjà que je laisserais Dieu écrire mon histoire. »

Lorsque ce serviteur de Dieu a subi un terrible accident en 2012, il a rassuré sa famille en disant : « Laissons Dieu écrire aussi ce chapitre. » Dieu continue d’écrire notre histoire. Nous ne savons pas ce que contiendra le prochain chapitre, le chapitre de l’année 2021. Mais nous comptons sur le Seigneur qui a écrit le début de notre histoire et qui en écrira aussi le développement et la fin. « Mon âme exalte le Seigneur. » Confiance totale au Seigneur en tout temps et pour toutes choses.

Vous craignez peut-être que les circonstances et les caprices humains renversent vos plans. Rappelez-vous toujours que rien ne peut contrecarrer les desseins bienveillants de Dieu. Tertullien (150-220) a écrit : « Il ne faut pas regretter ce qui nous a été enlevé par le Seigneur, sans la volonté duquel il n’est ni feuille qui se détache de l’arbre, ni le plus humble passereau qui tombe à terre. »

De nos jours, nous cliquons sur un pouce levé pour indiquer que quelque chose nous plaît, ou sur un pouce vers le bas pour indiquer que quelque chose nous déplaît. Le cantique de Marie est un pouce levé pour tout ce que Dieu fait. Quand nous trouvons nos circonstances difficiles, quand les choses vont mal ou moins bien, ne critiquons pas les voies du Seigneur en mettant un pouce vers le bas. Continuons d’exalter le Seigneur; nous avons toujours une infinité de bonnes raisons de l’exalter. Il est le seul sage (Rm 16.27), et il mène tout à bonne fin pour nous (Ps 57.3).

4. Exalter le Seigneur est un bon guide pour notre théologie🔗

La bonne théologie, celle de l’Écriture sainte, exalte Dieu; elle proclame la grandeur de Dieu. À l’époque de déclin spirituel dans laquelle nous vivons, partout l’homme est exalté et devient une sorte de Superman, et Dieu est diminué et méprisé. La tendance actuelle quasi universelle consiste à exalter l’homme et à déshonorer Dieu en l’abaissant.

Par exemple, quand on parle de la chute de l’homme, l’homme moderne prétend que c’est comme s’il s’est juste fait une petite blessure au petit doigt; il peut s’en sortir par lui-même. Le salut serait comme un petit pansement pour un mini bobo que l’homme s’administre lui-même. Et l’affaire est réglée.

Quand certains prédicateurs s’adressent aux non-convertis, ils dressent parfois une analogie entre le don de l’Évangile que Dieu offre aux pécheurs et un homme malade dans un lit, avec le médicament miracle sur sa table de nuit. L’évangéliste dit alors : « L’homme n’a qu’à étendre la main et saisir ce médicament, et il sera sauvé. Tout repose entre ses mains à lui. Dieu a fait son bout de chemin, l’homme doit faire le reste; Dieu ne peut rien faire de plus. »

Cette image n’est pas conforme à l’image de l’homme déchu donnée par la Bible. La Bible enseigne que le malade est aveugle (Ép 4.18), incapable de voir le médicament; il a la main paralysée (Rm 5.6), il est incapable de saisir le médicament; son cœur n’a aucune confiance dans le remède, et il est rempli de haine envers le médecin lui-même (Jn 15.18). Autrement dit, Jésus n’est pas venu aider ceux qui sont capables de s’aider eux-mêmes, il est venu accomplir ce que l’homme est incapable de faire (És 42.7).

Lorsque nous vivons en mode « Mon âme exalte le Seigneur », nous évitons l’erreur qui consiste à laisser entendre que le dessein de Dieu serait à la merci des hommes. Le plan de salut de Dieu accompli par la mort de son Fils n’est pas un simple vœu dont la réalisation dépend du bon vouloir de l’homme. Jésus n’est pas un Sauveur bafoué et contré par l’incrédulité humaine. Il n’est pas un Sauveur pitoyable et pathétique qui fait son possible et qui a besoin de nous. Le Seigneur n’est pas un personnage faible et médiocre frappant tristement à la porte d’un cœur qu’il est incapable d’ouvrir.

Lorsque nous vivons en mode « Mon âme exalte le Seigneur », nous savons très bien que le salut est l’œuvre de Dieu, et non pas l’œuvre de l’homme. Nous savons très bien que la foi est le don de Dieu, et non pas la contribution de l’homme. Nous savons très bien que la louange du salut ne doit pas être partagée entre Dieu et l’homme. À Dieu seul la gloire!

En conclusion, ici, ce matin, exaltons le Seigneur! En quittant ce lieu ce matin, exaltons le Seigneur; parlons bien de lui; en mangeant ce midi, exaltons le Seigneur. Exaltons-le tout le reste de cette journée. Puis, demain, exaltons-le en sortant du lit, puis en déjeunant, puis à l’école, au travail, à la maison. Partout, tout le temps. Mon âme exalte le Seigneur! C’est un bon résumé de la vocation chrétienne. C’est un bon remède contre l’orgueil. C’est une bonne raison d’espérer. C’est un bon guide pour notre théologie. Amen!