Cet article a pour sujet la montée du paganisme dans la politique et l'environnementalisme, dans les lois de la Bolivie et la Charte de la Terre des Nations Unies. Nous devons enseigner à nos jeunes à adorer le Créateur et non la terre.

2 pages. Traduit par RC

Pachamama veut vos enfants

Il y a deux ans, le président Evo Morales, descendant des Incas Aymaras, a revendiqué les droits des trois niveaux du gouvernement. Ses hommes de main éliminaient les opposants au cœur de la nuit. À cette époque, j’enseignais à des pasteurs à Cochabamba, en Bolivie, et c’est ainsi que j’ai pu être témoin de la montée du paganisme indigène en tant que force politique. En janvier 2011, Morales a fait passer une loi accordant des droits légaux à la Terre et a mis en poste un médiateur ayant pour tâche de recevoir les plaintes de la Nature, exprimées par les grands-prêtres omniscients de l’écologie poussée à l’extrême qui prétendent être en contact spirituel avec la Nature!

Le culte de Pachamama, déesse de la fertilité de la Nature, est devenu un élément fondamental intégré aux lois boliviennes. Morales est soutenu dans son engagement envers Pachamama et l’ancienne religion inca de la Bolivie par un cabinet fantôme de chamans qui sacrifient des lamas, selon les croyances de cette spiritualité.

La Bolivie est peut-être le premier exemple d’un État marxiste de religion païenne occulte. La Bolivie serait-elle une image de l’avenir de notre planète, un État collectif spirituel, adorateur de la nature, où César est Seigneur? L’écologie sera-t-elle l’instrument « d’un changement de pouvoir » liant la spiritualité païenne aux politiques coercitives? (comme l’a dit Anthony Van Jones, partisan américain en environnement et droits civils, qui a été chaudement applaudi alors qu’il s’adressait à 10 000 jeunes activistes dans le domaine du climat). Un « plan vert » faisant la promotion de l’adoration de la Terre ouvrira les esprits et les âmes de notre jeunesse à la poigne de fer de Pachamama. Comme le savait si bien Mary Poppins, « Une simple cuiller de sucre aide à avaler le médicament! » Nous avons devant nous la tâche urgente d’enseigner nos jeunes à adorer le Créateur et non pas la Terre nourricière.

Peut-être pensez-vous que je fais preuve de trop de sensationnalisme. Considérez le fait que la Bolivie vient juste de présenter un traité aux Nations Unies, qui accorderait à la « Terre nourricière » les mêmes droits qu’aux humains, et ce, partout sur la terre, le tout accompagné de lois qui entreraient en vigueur dès 2014. Le 22 avril 2011, les Nations Unies ont promulgué la deuxième journée internationale de la Terre nourricière, journée proclamée par la Maison-Blanche durant la fin de semaine de Pâques dans une déclaration longue de huit paragraphes, sans qu’il y ait la moindre mention de la fête de Pâques!

La mission de l’Alliance internationale de Pachamama est de « donner les moyens aux peuples indigènes de la forêt tropicale amazonienne de préserver leurs terres et leurs cultures […] et d’engendrer un monde durable ». Notez le passage de « forêt tropicale amazonienne » à « monde ». Van Jones, le « tsar des emplois verts » du président Obama en 2010, fait partie du conseil d’administration de l’Alliance Pachamama, laquelle se prévaut d’être en lien étroit avec le programme de développement des Nations Unies. Il est clair que ces idées circulent dans les sphères les plus élevées du pouvoir politique. Van Jones est également membre de l’Institut des sciences noétiques, qui fusionne l’écologie, la politique et la spiritualité « progressive ». Parmi les autres membres, on retrouve plusieurs personnes rattachées à l’ONU, telles que Maurice Strong, Deepak Chopra, Michael Lerner, Matthew Fox, Stanislav Grof, Jean Houston, Starhawk, Brian Swimme, Richard Tarnas, Neale Donald Walsch, Marianne Williamson and Barbara Marx Hubbard. Ces noms sont bien connus de ceux qui lisent mes livres sur le monisme spirituel.

Ce plan est plus avancé que nous pourrions le croire, grâce aux très spirituels Maurice Strong1 et Mikhail Gorbachev2. La charte de la Terre de 2002, document déterminant la vie environnementale et éthique de toutes les nations sur la planète, a été reçue aux Nations Unies comme « nouvelle loi » pour l’ère planétaire. Hébergée dans « l’Arche de l’espérance3 », il est clair qu’elle est destinée à remplacer la loi de Moïse.

Lors d’une conférence publique à laquelle j’ai assisté, un des rédacteurs de ce document a montré comment certaines phrases placées dans le préambule de la Charte de la Terre introduisent une interprétation animiste de la réalité (par exemple : « L’humanité fait partie d’un vaste univers en évolution. […] La Terre, notre foyer, est elle-même vivante et abrite une communauté unique d’êtres vivants. »). Les « nations autochtones » membres du comité exultaient parce que « pour la première fois, un document international exprimait leur vision du monde » (de religion païenne). Pour l’instant, la Charte de la Terre est une législation non contraignante, mais ses partisans travaillent fort pour la rendre contraignante partout sur la planète.

Pour revenir à la Bolivie, Dieu le Père et Créateur de la nature, qui nous appelle à prendre soin de sa création, est maintenant identifié à la religion « étrangère » des gringos et des Espagnols qui ont exploité la terre bolivienne (ce qui est malheureusement vrai en partie). Le christianisme doit être marginalisé pour laisser place à l’ancien culte animiste de la Terre nourricière, culte maintenant devenu légal et obligatoire. C’est le même conflit que celui dans lequel Élie était engagé, un conflit entre le Dieu Créateur et l’adoration des forces de la nature représentées par Baal et Astarté (1 R 18).

Je me souviens d’une dame chrétienne aymara, toute délicate, à la peau très foncée, qui portait une jupe ondulante typique et un chapeau melon perché sur le dessus de sa tête et qui était assise au premier rang de l’église où je prêchais. Après la célébration, les larmes aux yeux, elle m’a serré dans les bras avec toute son affection chrétienne, après avoir entendu une fois de plus l’Évangile du Sauveur qu’elle aime. Prions pour nos frères et sœurs chrétiens de Bolivie afin qu’ils puissent proclamer avec courage la vérité de Dieu à tous. Prions également pour nos jeunes, alors que nous leur enseignons la différence cruciale entre prendre soin de la terre et l’adorer.

Notes

1. N.D.T. : Homme d’affaires canadien très impliqué en environnement.

2. N.D.T. : Ancien secrétaire général du parti communiste de l’URSS.

3. N.D.T. : Semblable à l’arche de l’alliance dans la Bible.