Cette fiche de formation a pour sujet le lien entre la maison et l'Église. Les qualités des anciens et des diacres en 1 Timothée 3 montrent la nécessité de bien diriger sa maison pour prendre soin de l'Église, et soulignent le rôle de l'homme à cet égard.

Source: Pastorale de la famille. 7 pages.

Pastorale de la famille (9) - La maison et l'Église

  1. L’Église, une grande maison
  2. Bien diriger sa maison
  3. Le rôle de l’homme

1. L’Église, une grande maison🔗

Le lien très étroit qui unit la maison (même si c’est une tente!) et l’Église apparaît par exemple avec l’histoire d’Acan. Un seul a péché, en secret, et le peuple tout entier est touché (Jos 7.14-15).

Que s’était-il passé? Acan, sans rien dire à personne, avait pris un beau manteau de Schinéar, deux cents sicles d’argent et un lingot d’or qui auraient dû être détruits. Il les a convoités, il les a cachés dans la terre au milieu de sa tente (Jos 7.20-21). Qu’en a-t-il résulté? Le peuple d’Israël, pourtant sûr de lui, a perdu une bataille et pris la fuite devant les gens d’Aï (Jos 7.4-5). Ce récit démontre on ne peut plus clairement que les notions modernes de public et de privé n’ont pas de réel fondement biblique. Ce que je fais, même en secret (le cœur), affecte la maison. Et ce qui touche la maison (même en secret) affecte l’Église, directement. C’est la raison pour laquelle la tâche pastorale, en un sens, doit commencer par les maisons.

Je mentionne ici l’expression utilisée par Paul : « Saluez l’Église qui est dans la maison [de Prisca et Aquilas] » (Rm 16.5). Cela nous rappelle que le mot « Église » est la transcription d’un terme grec qui désigne un rassemblement en réponse à une convocation, quelle que soit la taille de celui-ci1. Il est intéressant de noter qu’une Église peut se réunir dans une maison. Nous nous souvenons de la similitude qui existe entre les ministères au sein de l’Église et celui des parents dans la maison et leur commun objectif : la croissance de chacun en maturité.

Est-ce à dire que la maison et l’Église sont confondues? Pas du tout (1 Co 11.22). Mais elles ne sont pas séparées non plus2. Les pasteurs et les anciens ne vont pas se substituer aux parents dans la maison. Mais ils vont leur rappeler de sanctifier leurs cœurs et leur maison et de diriger celle-ci « comme une petite Église », comme le dit Jean Calvin.

Je trouve intéressant de rappeler ce qu’écrit Paul à Timothée :

« Je rends grâce à Dieu, que mes ancêtres ont servi, et que je sers avec une conscience pure, […] gardant le souvenir de la foi sincère qui est en toi, qui habita d’abord dans ton aïeule Loïs, et dans ta mère Eunice, et qui, j’en suis persuadé, habite aussi en toi » (2 Tm 1.3-5).

Ces lignes démontrent la continuité que nous avons rappelée entre la famille et l’Église — certes pas dans tous les cas, mais assez souvent cependant3.

On se souvient de l’interpellation du prophète Aggée : « Est-ce le temps pour vous d’habiter vos demeures lambrissées, quand cette maison [le temple de l’Éternel] est détruite? » (Ag 1.4). On voit bien que le cœur, la maison et le peuple de Dieu sont très étroitement concernés l’un par l’autre.

2. Bien diriger sa maison🔗

Ce principe est fortement rappelé par l’apôtre Paul quand il présente les conditions pour exercer la charge d’ancien.

« Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu? » (1 Tm 3.4-5)4.

En somme, Paul dit ici qu’une Église locale n’est pas autre chose qu’une grande maison. Et que les ministères dans l’Église ne diffèrent pas vraiment de la charge qui incombe aux parents — et notamment aux pères — dans leur maison.

Nous avons déjà vu que Paul définit son ministère d’apôtre — ministère que l’on peut comprendre comme contenant et introduisant tous les autres — en le comparant très directement à celui d’une nourrice qui prend un tendre soin de ses enfants et à celui d’un père qui les exhorte, les console et les appelle à marcher d’une manière digne de Dieu (1 Th 2.7-8, 11-12).

Certains craindront que cette manière de voir expose au risque d’infantiliser les membres de l’Église : décider à leur place et les rendre dépendants… Ce serait effectivement une dérive. Il suffit de se souvenir que le ministère des parents n’est pas de maintenir leurs enfants dans une posture d’enfant, mais au contraire de faire d’eux des adultes. Il est admis que le rôle des pères est, à cet égard, particulièrement important5. Nous n’oublions pas que c’est là exactement la vocation des ministères dans l’Église : « l’équipement [plutôt que le perfectionnement] des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ » (Ép 4.12)6.

Que dit Paul à Timothée? Je retiens huit termes ou expressions tirés du passage en question (1 Tm 3.2-4) :

a. Il faut que🔗

L’expression grecque (dei) indique une nécessité. On pourrait traduire : Il est nécessaire que. On en déduit que faire autrement serait agir en insensé, serait illogique, que ce serait s’exposer à des déboires7. Beaucoup de lecteurs de la Bible ont vu dans ces indications un souhait, un idéal à atteindre. Ce n’est pas ce que dit l’apôtre.

b. Irrépréhensible🔗

Le terme grec (anepilêmptos) signifie inattaquable, qui ne présente pas de faille. Ce mot est important pour notre sujet, car il indique une exigence pour les bergers du troupeau (c’est leur sécurité et celle du troupeau, Ac 20.28-29)8. Il indique aussi le cadre où cela doit se vérifier en premier lieu : la maison. Les éléments donnés dans les versets 2 et 3 touchent à la fois la vie personnelle (sobre, modéré, honorable) et la vie domestique (mari d’une seule femme, hospitalier, apte à enseigner). Ces deux domaines (le cœur et la maison) sont en réalité inséparables, le second étant le reflet du premier.

c. Mari d’une seule femme9 🔗

C’est-à-dire qui maîtrise ses émotions, son corps10. Cela concerne bien le cœur et la maison! La fidélité à l’alliance conjugale, reflet de l’Alliance du Christ avec son Église. Un amour fait de consécration plus que de sentiments. On comprend que « bien diriger sa propre maison » commence par bien diriger sa vie de couple. Le couple vient avant les enfants. Un jour, les enfants vont quitter la maison, mais le couple demeure jusqu’au décès d’un des deux conjoints. On se souvient que de la qualité des relations au sein du couple dépend la qualité de la prière (1 Pi 3.7). De la qualité de cette relation dépend aussi celle de l’éducation des enfants. Il est évident que si cela est vrai pour les anciens, cela l’est également pour tous les chrétiens. Mais le ministère des anciens11 doit être porté par une vie exemplaire.

d. Hospitalier🔗

Cela est lié à l’expression précédente. Cela confirme également la similitude entre la maison et l’Église. Le terme grec (philoxénôn) évoque une disposition bienveillante (un amour) vis-à-vis des personnes extérieures (de ceux qui ne sont pas de la maison). Ainsi, la maison est gardée, mais pas pour soi seulement : pour être en mesure d’accueillir ceux qui en auront besoin. Laisser les portes ouvertes ne suffit pas. Il faut que celui qui entre se sente accueilli, écouté, valorisé. Il faut que la maison (et les affaires) soit en ordre, mais pas pour faire joli : pour permettre de la disponibilité au bénéfice de ceux qui auront besoin d’être accueillis. Il faudrait que ceux-ci repartent si possible apaisés, rassasiés, rassérénés, équipés pour la route. N’est-ce pas la vocation de l’Église? C’est aussi celle de la maison (Rm 12.13). En ce sens, la maison n’est pas un but en soi; elle est un moyen en vue d’un but plus grand.

e. Bien diriger sa propre maison🔗

Le verbe proistêmi signifie : être à la tête, gouverner. C’est aussi : marcher devant pour indiquer la direction, ce qui suppose de songer à tout ce qui est utile pour la vie de la maison, à la manière d’un intendant. Nous reconnaissons là ce que nous avons dit sur le ministère du berger : il est à la fois le dirigeant et le serviteur. Il voit où il faut aller et commande de se mettre en route, mais il sait aussi si une brebis boite ou si elle a soif. On peut préciser que cette charge peut (doit) être en partie déléguée (Ex 18.17), ce qui n’affaiblit pas la responsabilité de celui qui dirige12.

f. Tenir ses enfants dans la soumission🔗

Nous avons déjà parlé de ce sujet en commentant Éphésiens 6.1. Ce qui est dit là, c’est qu’il ne suffit pas d’avoir de bons principes ou de bien parler. La question est : les enfants, dans cette maison, ont-ils pour leurs parents une crainte empreinte de confiance? (voir 1 Tm 5.4). Ce point est particulièrement important, car il reflète la relation que les parents vivent avec le Seigneur (voir Lc 7.8)13.

Beaucoup de chrétiens sont tentés d’opposer l’amour et l’exercice d’une autorité. Peut-être parce que les bons exemples ont manqué… Cependant, le défaut d’autorité est aussi préjudiciable dans la maison ou dans l’Église que le défaut de bonté ou de bienveillance. Et dans la maison comme dans l’Église, l’amour se concrétise par une dimension d’obéissance (Jn 15.14; 1 Jn 5.3). L’autorité n’exclut pas le dialogue; elle exclut l’esprit de contestation (1 Co 11.16). L’enfant soumis dans des conditions honorables sait discipliner ses sentiments et sa volonté. Il saura probablement exercer à son tour une juste et féconde autorité.

g. Et dans une parfaite honnêteté🔗

Le terme grec (semnotês) peut aussi être traduit par dignité ou intégrité. Il caractérise l’attitude inattaquable (Tt 2.7) : non pas parfaite, mais « à jour »14, c’est-à-dire qui n’a rien à cacher — ce qui implique de reconnaître ses torts, s’il y a lieu. Paul associe à ce mot l’idée de doctrine et de comportement (Tt 2.7). On pense à une conduite accordée avec des principes sains.

h. Prendre soin de l’Église de Dieu15 🔗

Voilà énoncé le lien direct avec l’Église! Le verbe prendre soin (epiméléomaï) désigne un aspect important de la charge des bergers qui est aussi celle des parents et celle des responsables de l’Église. En un sens, c’est celle de tout le monde, y compris des enfants dans la maison — ce que dit le principe des modèles. Mais tous n’ont pas la même charge. Prendre soin, c’est porter le souci de. C’est l’attitude du bon Samaritain : il va jusqu’au bout de ce qu’il convient de faire (Lc 10.34). C’est une attitude de veille (Ac 20.28) qui exclut la précipitation (le fait d’être débordé). C’est une responsabilité qui peut être astreignante (2 Co 11.28) et qui implique, par exemple, la capacité à renoncer à un certain confort personnel. C’est la disposition de cœur par excellence de tout serviteur.

3. Le rôle de l’homme🔗

En Occident, il est notoire que beaucoup d’hommes ont déserté les lieux de responsabilité que Dieu leur a confiés, notamment dans la maison16. Et de nombreuses femmes, heureuses d’avoir conquis de nouvelles libertés ou de nouveaux pouvoirs, finissent par pâtir, parfois sérieusement, de ces situations nouvelles. L’autorité de l’époux est à bien des égards comparable à l’autorité du berger telle que Jésus la décrit (Jn 10.11, 27). La tâche du berger peut certes être assumée collégialement : il peut bien y avoir plusieurs bergers si le troupeau est important. Mais parmi eux, il doit cependant y en avoir un qui décide17.

Il est certain que quasiment tout ce que fait un père, une mère peut le faire aussi. Ne l’a-t-on pas vu pendant les périodes de guerre, par exemple? N’y a-t-il pas des bergères? Ainsi, la Bible fait de l’homme et de la femme deux êtres responsables dans le couple, et elle associe les deux parents dans le rôle éducatif des enfants, la gestion de la maison, etc. Il n’en demeure pas moins que les rôles ne sont pas librement interchangeables et qu’il n’est pas indifférent de respecter ou pas la vocation spécifique de l’un et de l’autre.

Si cela est vécu de manière correcte dans la maison, cela se retrouvera naturellement dans l’Église. S’il y a des négligences, des démissions, de la contestation ou des rivalités dans la maison — quand bien même cela ne se verrait pas à l’extérieur — cela se retrouvera dans l’Église également et il sera difficile d’y avoir prise. C’est là une clé du ministère pastoral : beaucoup de problèmes irrésolus dans l’Église ont leur source dans les maisons.

Nous avons déjà noté qu’il y a à la fois une prééminence (« mes brebis écoutent ma voix et elles me suivent », et non l’inverse, Jn 10.27) et un esprit de service qui peut aller jusqu’au sacrifice (« je donne ma vie pour mes brebis », Jn 10.15). Il est fort important de garder les deux éléments et de les maintenir ensemble. « L’autorité du Christ était celle de son amour, et son amour était plein de son autorité de Fils de Dieu. Autorité et amour doivent aller ensemble », rappelle Pierre Courthial18.

Il est vrai que le chemin de la croix est celui de tout chrétien dans son union avec Christ (Rm 6.4-5). Mais quand Pierre Courthial s’exprime, ici, il parle des hommes, des maris et des pères.

Je cite le pasteur canadien Paulin Bédard :

« Selon Genèse 2, confirmé par 1 Corinthiens 11, 1 Timothée 2 et d’autres passages des Écritures, Dieu a établi un ordre ou une structure d’autorité et de soumission qui fait de l’homme le chef de la femme et qui fait de la femme l’aide de l’homme. Cette structure d’autorité et de soumission a été maintenue par Dieu après la chute ainsi qu’après la venue de Jésus et l’accomplissement de son œuvre de salut. Cette structure d’autorité et de soumission s’applique d’abord aux relations entre le mari et l’épouse dans le mariage et s’étend ensuite aux relations entre les hommes et les femmes en Israël et dans l’Église. […]
Les femmes chrétiennes sont donc appelées à exercer toutes sortes de services et de ministères importants pour le bien de leurs frères et sœurs et pour l’édification de l’Église. Cependant, leur rôle et leurs ministères comportent des limites et des restrictions fondées sur ce principe d’autorité et de soumission qui s’enracine dans l’ordre créé. C’est la raison pour laquelle la femme n’est pas appelée à enseigner ni à diriger dans l’Église (1 Tm 2.12). D’autre part, les hommes chrétiens sont également appelés à exercer toutes sortes de ministères importants dans l’Église. Cependant, ils sont particulièrement appelés à exercer le rôle de direction dans leur couple, dans leur famille et dans l’Église. Lorsque ce rôle est exercé avec humilité, amour, force et sagesse, nos sœurs pourront mieux trouver leur place dans le plan de Dieu et mettront davantage leurs dons au service du Seigneur en vue d’être une aide précieuse et un soutien indispensable aux côtés de leurs frères.
À une époque où l’esprit égalitariste est devenu prédominant, l’Église ne devrait pas essayer d’être plus sage que Dieu. Les parents doivent préparer leurs garçons à être des leaders et doivent préparer leurs filles à être des aides. À cet égard, les femmes ont un rôle très important à jouer dans leurs propres foyers et dans l’édification de l’Église. Que les hommes et les femmes s’encouragent les uns les autres à accepter humblement les places respectives que Dieu leur a attribuées dans sa Parole, “afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée” (Tt 2.5) et que le Seigneur soit glorifié.19 »

Quand la notion d’autorité a Jésus-Christ pour modèle, elle cesse d’être vidée de son contenu, elle cesse d’être menaçante. Nous avons, en parlant de cela, un modèle parfait pour les ministères dans l’Église.

Notes

1. On peut noter que le terme hébreu « qahal » a exactement le même sens, ce qui autorise certains à parler de « l’Église (assemblée) de l’Ancienne Alliance » pour désigner le peuple hébreu.

2. Conformément à ce principe fondamental : Unir sans confondre; distinguer sans séparer.

3. Lire, dans ce sens, ce qu’écrit Pierre en 1 Pi 4.9-10, applicable dans la maison et dans l’Église.

4. Cela est dit également aux diacres : « Les diacres doivent être maris d’une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons » (1 Tm 3.12).

5. Les psychologues décrivent le rôle du père comme étant celui d’un « tiers séparateur » opérant une séparation progressive entre la mère et l’enfant qui, au départ, ne forment quasiment qu’un tout. On peut observer aujourd’hui une « féminisation des pratiques » qui, en mettant le soupçon sur la fonction d’autorité, peut compromettre la maturité des jeunes adultes, y compris dans l’Église.

6. Cette lecture fait de tous les chrétiens (normalement tous!) des participants à cette double vocation. Elle définit aussi la vocation des ministères donnés par Christ d’une manière plus ciblée.

7. Le verset 7 évoque le risque de « tomber dans l’opprobre du diable ».

8. Notons qu’il n’est pas très utile qu’un parent ou un pasteur aient des capacités remarquables tandis qu’ils auraient également des failles importantes dans leur vie. Mieux vaut quelqu’un de plus modeste… et de plus sûr! À quoi cela avance-t-il d’avoir une voiture de compétition qui tombe en panne à tout moment?

9. Certains traduisent : « Marié une seule fois », en comparant l’expression avec ce qui est écrit en 1 Tm 5.9. Mais il n’est pas sûr que cette traduction doive s’imposer.

10« Je traite durement mon corps » (1 Co 9.27).

11. Les pasteurs sont compris parmi les anciens.

12. Cela nous parle d’une nécessaire alternance de recul et d’immersion, comme l’a vécu Jésus lui-même. En Actes 6.4, Pierre évoque cette nécessaire distance (qui n’est pas de l’indifférence) qui est nécessaire pour gouverner. Que penserait-on d’un berger qui serait sans cesse en train de courir?

13. Nous remarquons qu’il n’est pas dit que les enfants doivent être nés de nouveau. Cela, c’est l’œuvre de Dieu!

14. C’est la « conscience pure » (2 Tm 1.3) ou la « bonne conscience » (1 Pi 3.21) dont il est question parfois.

15. On note que « diriger » la maison est approché de « prendre soin » de l’Église. Cela nous permet de dire que diriger, dans la perspective biblique, c’est encore prendre soin; et que prendre soin n’exclut pas de diriger!

16. Un grand nombre de livres, chrétiens et profanes, se sont penchés sur ce phénomène (absence des pères, féminisation des pratiques…).

17. Le mot berger est très souvent au singulier dans la Bible (Jn 10.13, 16…). Quand il apparaît au pluriel, c’est presque toujours de manière négative (Gn 13.7; 20.20; Ex 2.17; És 56.11; Jr 10.21; 12.10; 50.6; Na 3.18…). Il est normal et important de considérer que la tâche pastorale est confiée aux anciens parmi lesquels se trouvent le ou les pasteurs. Paul, en 1 Tm 5.17, établit une association-distinction intéressante entre anciens et pasteurs.

18. Pierre Courthial ajoute : « L’aboutissement d’une autorité accompagnée d’amour, ici-bas sur la terre, c’est une croix. Chaque jour, nous retrouvons la même réalité, que ce soit dans notre vie conjugale, ou parentale, ou pastorale : reprendre le chemin de la croix. »