Cette méditation sur Philippiens 2.6-8 a pour sujet l'incarnation du Fils de Dieu qui a pris notre humanité afin de payer la dette de nos péchés au moyen d'une substitution pénale.

Source: Par l’Esprit et en vérité. 2 pages.

Philippiens 2 - L’incarnation

« Lui qui, dès l’origine, était de condition divine, n’a pas cherché à profiter de l’égalité avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, et il a pris la condition du serviteur. Il s’est rendu semblable aux hommes en tous points, et tout montrait qu’il était bien un homme. Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant, jusqu’à subir la mort, oui, la mort sur la croix. »

Philippiens 2.6-8

On dit couramment qu’un acteur ou une actrice incarne un rôle dans une pièce de théâtre ou un film : il ou elle doit se mettre dans la peau d’un autre personnage, fictif ou historique, donner à l’écran chair et âme à ce personnage. Cela lui demande de sortir de lui-même, de faire un grand effort de projection pour adopter dans le cadre d’une comédie ou d’un drame donné le comportement, les attitudes, l’allure même de ce personnage, le tout sous la direction du metteur en scène ou du cinéaste.

Lorsque l’on parle de l’incarnation de Jésus-Christ, veut-on dire la même chose? Non, pas du tout, en fait, il s’agit de bien autre chose. Le mieux, pour comprendre ce qu’a été l’incarnation du Fils de Dieu, c’est d’écouter ce qu’en a écrit l’apôtre Paul, lui qui avait d’abord refusé de croire en un événement semblable. Dans sa lettre à la jeune communauté chrétienne de la ville de Philippes, en Macédoine, il écrit ceci :

« Lui qui, dès l’origine, était de condition divine, n’a pas cherché à profiter de l’égalité avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, et il a pris la condition du serviteur. Il s’est rendu semblable aux hommes en tous points, et tout montrait qu’il était bien un homme. Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant, jusqu’à subir la mort, oui, la mort sur la croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre, et que chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Ph 2.6-11).

Vous voyez bien que, selon ces paroles, l’incarnation de Jésus-Christ a une tout autre dimension que celle qui consiste à prendre la peau d’un autre personnage. Il s’est rendu semblable aux hommes en tous points, et tout montrait qu’il était bien un homme.

Et puis, cette identification totale ne s’est pas arrêtée à revêtir une chair humaine semblable à la nôtre, elle l’a fait aller encore plus loin. La condition qu’il a revêtue, c’est celle de l’humanité coupable devant Dieu, une humanité ne méritant que d’être clouée au pilori, tant elle est chargée de vices. « Il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant, jusqu’à subir la mort, oui, la mort sur la croix. »

Jésus-Christ a accompli une œuvre parfaite de substitution. Notez bien : de substitution, et pas de subtilisation ou d’escamotage, car devant Dieu, qui connaît tout, qui juge tout, aucun escamotage n’est possible, surtout pas notre indignité et nos transgressions. On ne se fabrique pas, comme ça, une virginité morale, par la magie de la réalité virtuelle. À moins qu’il ne les efface lui-même, nos transgressions demeureront toujours devant lui et tomberont sous son jugement.

Or, voilà exactement ce qu’a pu opérer la substitution du Christ sur la croix : parce qu’il s’est agi d’un sacrifice parfait, offert par celui qui était en même temps pleinement Dieu et pleinement homme, et parce que Dieu a accepté qu’il prenne la place de l’humanité sous le coup du jugement et de la condamnation, Jésus-Christ a payé le prix et a libéré l’humanité de sa dette envers Dieu.

Que faut-il donc faire pour bénéficier de cette remise de dettes initiée par Dieu et accomplie sur la croix par son Fils éternel? Simplement y croire de tout son cœur, et se laisser restaurer par l’Esprit de vie qui renouvelle toutes choses et conduit les créatures renouvelées de l’intérieur à une obéissance qui porte des fruits de justice.

L’homme ne peut remplir le rôle de son propre sauveur, même si tant de films tâchent de le lui faire croire. Aussi talentueux que soient les acteurs qui interprètent des rôles de sauveteurs au cinéma, le seul Sauveur véritable, c’est Jésus-Christ, personne à la fois divine et humaine. Il n’est pas venu pour jouer un rôle, mais pour accomplir une œuvre unique de salut dans l’histoire de l’humanité.