Cet article a pour sujet la nécessité d'utiliser des sources d'énergie conventionnelles pour aider les pauvres des pays en développement à sortir de la pauvreté, à l'opposé des politiques sur le changement du climat.

Source: Cornwall Alliance. 2 pages. Traduit par Paulin Bédard

Le point de vue d’un chrétien sur le changement climatique Les sources d’énergie conventionnelles sont nécessaires pour les pauvres des pays en développement

Le réchauffement climatique n’a cessé de faire la une des journaux au cours des deux dernières décennies. Le sujet a un impact sur les politiques économiques mondiales et donc sur notre mode de vie quotidien. Au milieu de la fumée du champ de bataille, l’appel moral des chrétiens à agir en tant que gardiens responsables de la création se fait entendre.

Mais quel est l’impact du changement climatique sur les personnes marginalisées dans le monde? Que pouvons-nous faire, en tant que disciples du Christ, pour l’environnement et pour les pauvres?

Les récents développements de la conférence de Paris sur le changement climatique ont conduit à des engagements sans précédent (bien qu’ils ne soient pas juridiquement contraignants) de la part des États du monde entier pour réduire les émissions de dioxyde de carbone. Leur impact est susceptible de perturber le développement des pays pauvres.

Les pays en développement ne peuvent pas se permettre de recourir à des technologies énergétiques plus coûteuses et moins performantes. Tout comme les pays développés, ils dépendent principalement des sources d’énergie conventionnelles comme le charbon et le nucléaire pour développer leurs industries. Sans la croissance de ces industries, l’amélioration des moyens de subsistance dans les pays pauvres est très peu probable.

Une partie considérable de la population des pays en développement reste en dessous du seuil de pauvreté. Prenons l’exemple de l’Inde, mon pays. Cinquante et un pour cent des ménages des zones rurales survivent grâce au travail manuel comme principale source de revenus. L’année dernière, une enquête socio-économique, la première du genre, a révélé que la pauvreté est le mode de vie de 70 % des 1,25 milliard d’habitants de l’Inde vivant dans les zones rurales.

Mon pays a lutté contre la pauvreté au cours des six dernières décennies, mais l’indice de pauvreté rurale n’a pas connu d’évolution positive. L’Inde a besoin de politiques de développement qui propulseront ses industries vers des industries d’avenir qui dépendent de sources d’énergie propres, abordables, fiables et conventionnelles.

Nous sommes cependant poussés à aller dans la direction opposée. Le passage des énergies conventionnelles aux énergies renouvelables sera désastreux pour l’économie. C’est tellement évident que, même dans un pays développé comme les États-Unis, la Cour suprême (SCOTUS) a suspendu la transition proposée du charbon vers les énergies renouvelables.

Les chrétiens doivent s’exprimer sur les questions énergétiques qui ont un impact sur les pauvres. Les Écritures appellent l’Église à répondre aux besoins des pauvres, des marginaux et des affligés. Nous savons tous que les chrétiens dans le monde sont impliqués dans des missions de miséricorde au niveau local et mondial. Toutefois, notre appel à aider les pauvres va au-delà de l’envoi d’aides alimentaires et d’aides monétaires. Le secours apporté aux personnes opprimées dans l’esclavage en est un bon exemple. De même, il est grand temps que nous plaidions pour des politiques de développement qui sortent réellement les gens de la pauvreté.

Interrogé sur le commandement le plus important, Jésus a répondu :

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le grand commandement. Et voici le second qui lui ressemble : Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22.37-39).

Lorsque je regarde autour de moi, je vois des prochains qui sont directement touchés par les changements drastiques apportés aux politiques de développement. Je vois les pauvres et les marginaux qui ont besoin du soutien et de l’appui de leurs semblables.

À la lumière des changements astronomiques des politiques énergétiques qui sont proposés, et en ce qui concerne la voix chrétienne qui doit être entendue au sein des organes de décision, l’action la plus aimante que nous pouvons faire, nous les chrétiens, est de plaider pour des politiques respectueuses de l’environnement qui s’attaqueront aux faibles moyens de subsistance des pauvres et des marginalisés du monde, y compris ceux des pays occidentaux développés.

En tant qu’étudiant chrétien en sciences de l’environnement, je crois que les sources d’énergie conventionnelles propres (comme le charbon et l’énergie nucléaire) sont vitales pour notre civilisation. Les sources d’énergie à base de charbon représentent-elles une menace imminente pour la planète en raison de l’augmentation des niveaux de température? Les observations du monde réel, contrairement aux modèles climatiques informatisés, suggèrent que la réponse est non.