Cet article a pour sujet la prière qui est difficile, car pour prier convenablement, il nous faut connaître la volonté de Dieu, confesser nos péchés, connaître sa puissance et ses promesses et avoir de la reconnaissance.

Source: Don du ciel - La prière. 4 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

La prière (3) - Il est difficile de prier

  1. Prier selon la volonté de Dieu
  2. La prière et la loi
  3. La peur de votre vie
  4. La puissance de Dieu
  5. Les promesses de Dieu
  6. La prière et la reconnaissance
  7. Questions

On peut difficilement prier si l’on ne sait pas à qui l’on s’adresse. Qu’attend Dieu de nous? Comment devons-nous le servir?

1. Prier selon la volonté de Dieu🔗

Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit que Dieu entend nos prières lorsque nous prions selon sa volonté (1 Jn 5.14-15). On dit que ce sont nos besoins qui nous poussent à prier. Mais alors nous n’allons prier que lorsque nous sommes dans le besoin. C’est voir Dieu comme un magicien, une puissance à consulter pour nous sortir de nos difficultés. En réalité, nous demandons ainsi à Dieu d’être à notre service. La Bible dit que c’est à nous d’être au service de Dieu. Non, ce ne sont pas nos besoins qui nous poussent à prier; c’est Dieu qui nous en donne l’ordre. Il veut être reconnu en tant que Créateur souverain. Il veut être reconnu en tant que Père qui se soucie de ses enfants. La prière ne découle donc pas de ce qui nous semble nécessaire, mais de ce qui est nécessaire selon Dieu. Il nous ordonne de prier. C’est ce que nous dit la Bible.

2. La prière et la loi🔗

Les Israélites de l’Ancien Testament connaissaient la volonté de Dieu grâce à la loi, aux dix commandements (Ex 20.1-17 et Dt 5.6-21). Cette loi, écrite sur deux tablettes de pierre, était gardée dans l’arche et fut promulguée par Dieu lui-même. Est-elle encore d’actualité pour nous? Nous avons l’impression que la prière et la loi s’opposent. Avec la « loi », nous pensons plutôt à ce que nous avons le droit ou non de faire. La loi impose des contraintes à nos vies. La prière, cependant, diffère de la loi. Elle vient de nous. Pourtant, la prière et la loi ne s’opposent pas. On peut même dire que si l’on ne connaît pas la loi, c’est-à-dire la volonté de Dieu, on ne peut prier convenablement.

De prime abord, certains commandements ne semblent pas trop exigeants. Tu ne tueras point (je n’ai jamais tué quiconque); tu ne commettras pas d’adultère (c’est difficile à respecter pour de nombreuses personnes, mais j’aime mon époux ou mon épouse); tu ne voleras pas (je ne suis pas un voleur); tu ne porteras pas de faux témoignage (je n’ai jamais eu à me présenter devant un juge). Cependant, la Bible ne nous donne pas raison. Celui qui déteste son prochain est un meurtrier. Jésus-Christ a dit que quiconque regarde une femme avec un intérêt déplacé a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur (Mt 5.17-48). Et que dire du cinquième commandement : honore ton père et ta mère? La Bible indique clairement que cela s’applique à toutes sortes de relations : « mari et femme », « maître et serviteur », « gouvernement et citoyens » (Ép 5.22 à 6.20 et 1 Pi 2.13 à 3.7). La Bible ne laisse planer aucun doute sur les exigences de la loi.

Il existe pourtant beaucoup de gens qui pensent qu’ils ne s’y prennent pas si mal en ce qui concerne le respect de la loi. Ils sont plutôt satisfaits de la manière dont ils servent le Seigneur. La Bible ne nous rend néanmoins pas les choses faciles. Ceux qui respectent la loi mais désobéissent à un seul commandement sont coupables d’avoir transgressé toute la loi (Jc 2.10). Celui qui assassine mais ne commet pas d’adultère ne peut dire qu’il n’a transgressé qu’un seul commandement. Il n’y a pas de séparation entre les commandements. On ne peut les dissocier les uns des autres. La loi dans son intégralité est une seule et même Parole de Dieu. C’est une seule et même voix, et celui qui y désobéit, quel que soit le commandement, n’a pas respecté Dieu.

Jésus résuma ainsi la loi : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est le premier et le grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes [c’est-à-dire tout l’Ancien Testament] » (Mt 22.37-40). Ce qu’il dit n’était pas nouveau. Cela avait été noté auparavant dans les livres du Deutéronome et du Lévitique (Dt 6.5 et Lv 19.18).

3. La peur de votre vie🔗

Personne ne peut respecter la loi de Dieu. Tout le monde pèche contre cette loi, chaque heure, chaque jour. Nous ne parvenons même pas à respecter un seul de ces commandements. C’est vraiment effrayant quand on y pense. Ce qui est une bonne chose, en quelque sorte, puisque nous prenons vraiment conscience de la grandeur de notre méchanceté. Aimer Dieu par dessus tout et aimer son prochain comme soi-même signifie qu’on ne peut mettre sa confiance qu’en Dieu, et en personne d’autre ni rien d’autre.

Nous pouvons néanmoins vivre avec la loi de Dieu, car chaque acte de désobéissance peut être pardonné. Nous devons prier à ce sujet. Nous devrions prier pour que Dieu nous donne son Esprit Saint, qui nous montrera nos péchés en se servant de la loi (Lc 11.9-13; Rm 8.14-15; Ga 4.6).

De plus, nous devrions nous tourner vers la Bible et nous appliquer à la lire attentivement et avec révérence. De cet effort découlera le désir de faire la volonté de Dieu. Lorsque nous demandons dans nos prières que la Parole de Dieu et son Esprit nous guident et nous aident, nos peurs disparaissent. La loi ne nous effraie plus!

4. La puissance de Dieu🔗

Souvent, nous sommes remplis d’inquiétude. Nous ne voyons pas le bout de nos problèmes. Pourtant, cela n’est pas du tout nécessaire. En fait, nous n’avons pas le droit de nous inquiéter. S’inquiéter, c’est manquer de confiance en Dieu. L’inquiétude n’est jamais la bonne réponse, ni en temps de guerre, ni dans la maladie, ni en période de chômage, ni lorsqu’on voit la petitesse de l’Église comparée au vaste monde. Pourtant, les disciples de Jésus s’inquiétaient souvent. Que fit Jésus? Il leur rappela le pouvoir de Dieu. Il les appela des « hommes de peu de foi » (Mt 6.25, 34), parce qu’ils faisaient si peu confiance à Dieu. On ne peut pas faire trop confiance à Dieu, mais souvent nous oublions sa toute-puissance. Dieu peut-il tout faire? Oui, ou plutôt non, car Dieu ne peut mentir. Il ne peut se renier lui-même (1 S 15.29 et 2 Tm 2.13). Dieu n’est pas despotique, mais il est tout-puissant. Il a le pouvoir de faire ce qu’il a promis. On voit cela clairement dans les Psaumes 33 et 121.

« Demandez et l’on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira » (Mt 7.7).

Dans la langue d’aujourd’hui, cela signifie qu’il faut prier jusqu’à recevoir ce qu’on a demandé, chercher jusqu’à l’avoir trouvé, continuer à frapper à la porte jusqu’à ce qu’elle s’ouvre. Ne doutez pas. Ne pensez pas que vos prières n’y changeront rien. Car vous vous adressez à Dieu, au Tout-Puissant. Il est le Père tout-puissant qui n’abandonne jamais ses enfants dans le froid s’ils l’honorent. Priez! Cherchez! Frappez! Pourquoi Dieu nous fait-il attendre? Parce qu’il n’est pas le fournisseur qui se contente de gérer les commandes. Nous ne pouvons pas lui donner d’ordres. Nous devons demander, implorer et… lui faire confiance. Dieu veut notre confiance parce qu’il est fidèle, il en est digne. Il écoute réellement.

5. Les promesses de Dieu🔗

Pour bien prier, nous devons connaître les promesses de Dieu. C’est pourquoi nous devons connaître la Bible. La Bible dans son entier est la Bonne Nouvelle, l’Évangile. À travers toute la Bible, Dieu promet d’être là. Il veut être le Dieu des croyants et de leurs enfants. Il se donne lui-même. Il donne son Saint-Esprit (Gn 17.7; Ex 20.1; Lc 11.13). Celui qui croit dira : « C’est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui » (Ps 100.3; Ps 105.6-7).

Dieu nous promet le pardon. Il promet de nous bénir et de bénir nos enfants. Il annonce aussi la punition de ceux qui ne le servent pas. On trouve cela mentionné dans de nombreux passages de la Bible. Lisez, par exemple, Exode 34.6-7. Nous ne méritons rien de bon. Nous avons tout perdu. Nous dépendons de celui que nous avons profondément insulté. Si nous prenons pleinement conscience de cela, nous ne pouvons qu’être interloqués et humiliés. Car Dieu nous offre sa miséricorde. Il se présente à nous pour que nous allions vers lui. La prière est la chose la plus difficile au monde. Nous n’avons rien à offrir, nous ne pouvons que recevoir et reconnaître que nous ne méritons rien. En conséquence, cependant, nous recevons plus que nous ne l’aurions jamais pensé. L’homme en faillite devient fabuleusement riche parce qu’il est appelé héritier de Dieu et cohéritier de Christ (Rm 8.15-17).

6. La prière et la reconnaissance🔗

Lorsque nous sommes dans une situation désespérée, nous avons tendance à prier. Pendant la guerre, les églises sont pleines. Avec le retour de la paix, elles se vident lentement. Lorsque la menace disparaît, la prière cesse et on l’oublie. La prière implique une reconnaissance continuelle. La prière s’empare toujours des promesses divines et s’accroche ainsi à Dieu lui-même. La prière est une réponse continuelle à la Parole de Dieu. Prier implique la fidélité permanente envers Dieu, en toutes circonstances (Mt 26.36-46; Jn 17.15-19; Ac 4.29).

La prière ne concerne pas seulement nos requêtes quotidiennes, elle nécessite aussi des paroles de reconnaissance quotidiennes. Paul en particulier écrit à ce sujet, et la lecture de ces passages en vaut la peine. Il ne prie jamais sans rendre grâce à Dieu et il ne remercie jamais Dieu sans passer par la prière. Lorsque nous sommes dans le besoin et que nous prions sans rendre grâce, il y a quelque chose qui ne va pas de notre côté (Lc 17.11-19; Ép 1.15-18; Ph 1.3-6; Col 1.3-10; 1 Th 5.16-18).

La prière doit s’accompagner de reconnaissance.

7. Questions🔗

  1. Pouvez-vous expliquer avec vos propres mots ce que signifie prier au nom de Jésus?

  2. Pourquoi devons-nous, si nous prions convenablement, demander pardon pour nos péchés?

  3. Dieu, dans sa sagesse, ne nous donne pas toujours ce que nous demandons. Que nous donne-t-il toujours si nous le réclamons? Voir notamment Psaumes 32.5, Ésaïe 1.18 et Luc 11.13.