La protection de la vie
La protection de la vie
- Les ravages causés par le sida
- Le problème de la promiscuité sexuelle
- La mauvaise approche des pouvoirs publics
- La vie est un don de Dieu
- La vie est protégée par les normes du Dieu Législateur
- La réconciliation et la vie en Jésus-Christ
- Prendre soin de la vie reçue
- La vocation des chrétiens
1. Les ravages causés par le sida⤒🔗
Les alarmantes statistiques concernant les ravages causés en Afrique par le sida occupent régulièrement la une des journaux et des nouvelles télévisées : deux tiers des quelque trente-et-un millions de malades du sida vivraient sur le continent africain, et dans les dix-huit prochains mois, on devrait s’attendre à ce que treize millions d’enfants se retrouvent orphelins en raison de cette pandémie. En un an, le sida aurait pris la vie d’environ deux millions d’Africains, et celle de onze millions d’hommes, de femmes et d’enfants ces quinze dernières années. Le coût en vies humaines étant bien plus élevé que celui provoqué par les guerres et les conflits ethniques qui eux aussi ravagent ce continent.
Que peut-on dire qui apporte une lueur d’espoir sur ce sombre panorama? Je n’écris certes pas sur ce sujet en prétendant apporter le médicament miracle qui guérira ceux et celles qui sont atteints par ce syndrome destructeur. Durant les quinze dernières années, d’autres ont abusé de la crédulité et de la misère des malades en proclamant un peu trop vite avoir mis au point ce fameux remède. Des chercheurs et des médecins de renommée ont fait hélas partie de ces marchands d’espoir peu fiables.
Tout en accueillant avec reconnaissance tout progrès réel effectué par la recherche médicale pour combattre le fléau du sida, nous voulons réfléchir sur ce que signifie la protection de la vie à la lumière de la Parole de Dieu. Car ce n’est un secret pour personne que le phénomène du sida amène à se poser des questions très sérieuses, voire vitales, sur le comportement des uns et des autres : comportement sexuel en premier lieu, comportement social, humain ou inhumain, vis-à-vis des malades du sida, comportement politique et culturel également. D’autres maladies, telles que le paludisme ou le choléra n’appellent pas les mêmes questions sur le comportement humain, même si elles ont elles aussi des conséquences souvent fatales pour ceux qui les contractent.
2. Le problème de la promiscuité sexuelle←⤒🔗
Commençons par parler du comportement sexuel, qui est si lié à la propagation du sida. La même enquête dont j’ai cité plus haut quelques chiffres révèle — si on peut parler de révélation — que le plus grave facteur de propagation du sida en Afrique est la tendance d’un grand nombre d’hommes de plus de 25 ans à chercher à avoir de nombreuses relations sexuelles avec des femmes plus jeunes, voire encore vierges. Ces hommes forcent ou achètent de telles relations.
Que dire d’un tel comportement? Il n’y a qu’une façon de le décrire : il est criminel, aussi bien vis-à-vis de son prochain que vis-à-vis de Dieu. Quel que soit l’âge ou la position sociale de ceux qui se conduisent de telle manière, quelle que soit la culture qui en fait la promotion, un tel comportement est une contravention flagrante au sixième commandement énoncé par l’Éternel Dieu dans sa loi : « Tu ne commettras pas de meurtre » (Ex 20.13). Car un meurtre peut être commis de bien des façons différentes. Sans doute dira-t-on : mais ces hommes n’ont pas du tout l’intention de tuer, ils n’agissent pas avec préméditation. Il n’importe. Leur comportement égoïste et irresponsable est la cause directe de la transmission d’un virus qui à terme causera la mort d’une ou de plusieurs femmes, et, dans une grande proportion, la mort des enfants qu’elles concevront et enfanteront.
3. La mauvaise approche des pouvoirs publics←⤒🔗
Mais, dira-t-on encore, la solution n’est-elle pas une protection adéquate lors de telles relations sexuelles, sous forme de préservatifs? Protection bien souvent gratuite et disponible sur simple demande. Les grandes capitales africaines sont pleines de panneaux publicitaires gouvernementaux faisant la réclame pour de tels produits, afin, dit-on, de prévenir efficacement tout danger de contamination. En cela, ces administrations gouvernementales ne font que suivre la propagande occidentale qui elle aussi prétend faire de la prévention, tout en encourageant ouvertement la promiscuité sexuelle. Or, c’est là est une grande méprise. Tout ce qui encourage, tolère ou favorise la promiscuité sexuelle ne peut qu’aggraver la pandémie du sida, ainsi que d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Ce n’est pas que les moyens préventifs en question soient répréhensibles en soi. Employés de façon responsable au sein du couple marié, ils peuvent aider à planifier les naissances dans la famille. Mais voilà : les hommes et les femmes qui se rebellent contre le septième commandement de l’Éternel Dieu, « Tu ne commettras pas d’adultère » (Ex 20.14), considèrent que leur liberté fondamentale d’êtres humains est de vivre leur sexualité sans aucune barrière, sans aucune restriction, et d’avoir autant de partenaires qu’il leur plaît. Toute voix qui prétend cerner le cadre dans lequel la sexualité devrait être vécue, et quel est le plan du Dieu Créateur pour cet aspect de la vie humaine, est étouffée. Soit on en fait les gorges chaudes, soit on pousse des cris d’orfraie en accusant ceux qui parlent de cette manière d’être de dangereux obscurantistes, des tyrans en puissance. En attendant, cette fausse idée de la liberté continue à réclamer des vies humaines par milliers, voire par millions.
Ce n’est pas nouveau : c’est aussi au nom de la liberté des hommes que depuis la Révolution française on a opéré des massacres sans nombre. On a fait périr hommes, femmes, enfants, vieillards, tous ceux qui ne voulaient pas se soumettre à la notion de liberté qu’un groupe voulait imposer comme la seule valable. Au vu des résultats causés par de telles tentatives, il nous faut poser avec insistance la question suivante : qui est vraiment coupable d’obscurantisme?
Et, puisque nous parlons d’obscurantisme, parlons d’autres criminels en liberté : ces prétendus guérisseurs qui propagent à qui veut bien les entendre, et à qui les paye en nature ou en espèces, qu’un homme atteint du sida ne peut guérir que s’il a des relations sexuelles avec une femme vierge. Une telle opinion est en effet très répandue, comme en témoignent plusieurs enquêtes d’opinion. Faut-il s’étonner du nombre croissant de viols de jeunes filles dans tant de villes et de campagnes? Les criminels ne sont pas simplement les violeurs, ce sont aussi ceux qui les poussent à commettre de tels actes en leur promettant une guérison instantanée.
Cette prétendue médecine traditionnelle, aussi ignorante que dangereuse, a pignon sur rue, elle reçoit même l’aval de certains gouvernements, qui veulent lui accorder un statut officiel. Car, disent-ils, il est temps de rehausser les valeurs traditionnelles de notre continent, contre celles des Occidentaux qui nous ont assez aliénés. Mais au lieu d’identifier les vraies influences négatives et aliénantes de l’Occident, on les boit au contraire comme du petit lait, et dans le même temps on continue à faire la promotion de tout ce qui est criminel et destructeur au sein de sa propre culture.
Alors, posons-nous une autre question : le sida est-il quelque chose d’inévitable, par exemple comme un tremblement de terre ou un raz-de-marée? Ou bien le comportement des uns et des autres, comportement individuel, culturel, politique, en est-il une des causes majeures?
4. La vie est un don de Dieu←⤒🔗
La protection de la vie commence par la reconnaissance que la vie sous toutes ses formes est une création et un don de Dieu. C’est lui qui, dans sa sagesse divine, la crée et l’entretient. La vie n’est sacrée que dans la mesure où elle est mise en relation d’obéissance aux commandements de celui qui la donne et la soutient. Comprendre cela, voilà la vraie sagesse. Au livre des Proverbes, au chapitre 8, la sagesse de Dieu, personnifiée dans ce passage de la Bible, parle et dit : « Celui qui me trouve a trouvé la vie et obtient la faveur de l’Éternel. Mais celui qui pèche contre moi nuit à son âme; tous ceux qui me haïssent aiment la mort » (Pr 8.36). Voyez-vous, comprendre les commandements divins et les mettre en pratique, c’est protéger la vie efficacement. Le livre des Proverbes nous parle de manière à la fois imagée et très concrète de la question de l’éthique sexuelle. Aux hommes, il enjoint de jouir de la femme de leur vie, leur épouse, en employant l’image d’un puits, d’une citerne qui vous appartient exclusivement, et dont vous pouvez avec joie et profit vous désaltérer.
« Bois les eaux de ta citerne, celles qui sortent de ton puits. Tes sources doivent-elles se répandre au-dehors, tes ruisseaux doivent-ils couler sur les places publiques? Qu’ils soient pour toi seul, et non pour des étrangers avec toi. Que ta source soit bénie, et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce : sois en tout temps enivré de ses charmes, sans cesse épris de son amour. Ainsi pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une courtisane et embrasserais-tu le sein d’une inconnue? Car les voies de l’homme sont devant les yeux de l’Éternel qui aplanit toutes ses routes. Le méchant est pris dans ses propres fautes, il est retenu par les liens de son péché. Il mourra faute d’instruction, il chancellera par l’excès de sa folie » (Pr 5.15-23).
Un peu plus tôt, dans ce même livre des Proverbes, on lit cet appel de la sagesse personnifiée, qui est bien d’actualité pour tous les moqueurs et les rebelles aux commandements divins dont nous avons parlé.
« La Sagesse crie dans les rues, elle élève sa voix dans les places; elle crie à l’entrée des lieux bruyants; à l’entrée des portes, dans la ville, elle prononce ces paroles : Jusques à quand, stupides, aimerez-vous la stupidité? Jusques à quand les moqueurs se plairont-ils à la moquerie, et les insensés haïront-ils la connaissance? Revenez pour écouter mes réprimandes! Voici que je répandrai sur vous mon esprit, je vous ferai connaître mes paroles… Puisque j’ai appelé, et que vous avez résisté, puisque j’ai étendu ma main, et que personne n’y a prêté attention, puisque vous avez rejeté tous mes conseils et que vous n’avez pas voulu de mes réprimandes, moi aussi je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur viendra sur vous, quand la terreur viendra sur vous comme une tempête, et que le malheur arrivera sur vous comme un tourbillon, quand l’angoisse et la détresse viendront sur vous. Alors ils m’appelleront et je ne répondrai pas; ils me chercheront et ne me trouveront pas. Parce qu’ils ont haï la connaissance, et qu’ils n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel, parce qu’ils n’ont pas voulu de mes conseils, et qu’ils ont dédaigné toutes mes réprimandes, ils se nourriront du fruit de leur conduite et se rassasieront de leurs propres conseils, car l’égarement des stupides les tue, et l’insouciance des insensés les perd; mais celui qui m’écoute aura la sécurité dans sa demeure, il vivra tranquille sans craindre le malheur » (Pr 1.20-33).
Voyons comment le Dieu de toute sagesse nous présente en Jésus-Christ sa grâce qui restaure, comment il nous apprend à véritablement aimer notre prochain et ce faisant à agir véritablement en faveur de la protection de la vie.
5. La vie est protégée par les normes du Dieu Législateur←⤒🔗
Tous ces facteurs nous mènent à considérer quelles sont les normes que Dieu a données aux humains dans sa Parole pour leur conduite dans ce domaine-là comme dans bien d’autres. Il est le Créateur, mais aussi le Législateur de la vie. La protection de la vie humaine commence par la reconnaissance de ces deux prérogatives divines.
On accuse souvent les chrétiens de n’être que négatifs et restrictifs sur l’aspect de l’éthique sexuelle, mais tel n’est pas le cas. Ce que nous disons, c’est que Dieu qui a créé la vie nous en donne le mode d’emploi global dans sa Parole, afin que nous tirions le plus grand profit de notre existence, et afin que nous jouissions de la vie qu’il nous accorde comme d’un don qu’il nous fait avec amour. La norme de la fidélité conjugale que la Bible nous enseigne est une de ces mesures protectrices pour la vie, afin que non seulement l’homme et la femme vivent une relation de paix, de soutien et de confiance mutuelle, mais aussi afin que les enfants nés au sein d’un tel couple fidèle croissent dans la sécurité matérielle et émotionnelle. Ce faisant, ils acquerront stabilité, maturité et droiture dans leur propre comportement. Ils sauront aimer leur prochain dans un esprit de patience et d’abnégation, au lieu de considérer leur prochain comme un instrument tout juste bon à satisfaire leurs désirs ou leurs ambitions.
L’exemple de parents chrétiens fidèles et obéissants aux commandements divins, le cadre d’une famille qui vit dans l’alliance avec Dieu, et non en dehors ou en rupture de l’alliance, fera de ces enfants des instruments de paix autour d’eux, dès leurs jeunes années. C’est de tels hommes et femmes dont la société ravagée par toutes sortes de maux a besoin, d’hommes et de femmes stables, mesurés, entreprenants, sages, capables d’opérer des changements positifs dans leur environnement immédiat et plus large, le tout dans un esprit d’obéissance et de responsabilité vis-à-vis du Dieu d’amour qui nous guide par sa Parole et son Esprit.
La protection de la vie n’est naturellement pas limitée à la question de l’éthique sexuelle ou de la famille. Déjà, au temps de l’Ancien Testament, Dieu déclarait à son peuple Israël qu’il exécrait les pratiques des nations païennes consistant à immoler leurs enfants aux idoles qu’ils vénéraient. Ces sacrifices humains ne sont hélas pas simplement un souvenir historique, puisqu’en terre de vaudou, et en d’autres terres païennes, ils sont encore pratiqués aujourd’hui. Ce comble de la barbarie doit ici encore être imputé à l’obscurité spirituelle qui règne dans les cœurs des hommes pécheurs, c’est-à-dire rebelles au seul vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit tel que la Bible nous le révèle. Le sacrifice d’êtres humains est avant tout l’expression d’une religion créée par les hommes, des hommes qui éprouvent un besoin profond d’expiation, de contact avec la divinité. Mais ces hommes prétendent se sauver eux-mêmes et satisfaire eux-mêmes aux exigences de purification et de satisfaction de la divinité qu’ils ont forgée. Ce faisant, ils commettent crime sur crime.
6. La réconciliation et la vie en Jésus-Christ←⤒🔗
Le Dieu de la Bible nous délivre d’une telle religion masochiste et destructrice, car c’est lui qui pourvoit à notre salut, en la personne de Jésus-Christ. Le seul sacrifice qui nous purifie et nous réconcilie avec le Père céleste, c’est celui de son propre Fils Jésus-Christ, accompli une fois pour toutes sur la croix de Golgotha, il y a deux mille ans. Sacrifice nécessaire pour notre réconciliation avec Dieu et pour notre purification, mais sacrifice qui annihile tous les autres, car il est le don parfait de Dieu.
Notre don, notre offrande à Dieu en retour consiste à vivre pleinement d’une nouvelle vie, celle que Jésus-Christ ressuscité nous a donnée. La protection de la vie sous toutes ses formes découle de là, et de nulle autre source. Nous savons que Dieu est le Dieu des vivants, et non des morts, justement parce qu’il n’a pas laissé son Fils unique et éternel dans la tombe, après sa crucifixion, mais qu’il l’a au contraire ressuscité des morts trois jours plus tard. Le fruit de cette résurrection est que nous nous attachons à protéger la vie en vivant une vie d’obéissance à la loi de Jésus-Christ.
7. Prendre soin de la vie reçue←⤒🔗
La mort reste toujours une ennemie, même si nous savons que Dieu est celui qui dispose de notre vie et en connaît tous les jours, et aussi la fin. Il permet que la mort nous atteigne, mais il nous donne aussi les moyens de lui résister. Il permet aux hommes de mieux comprendre le fonctionnement du corps humain qu’il a créé. Il permet de découvrir des remèdes qui allègent ou suppriment, au cours de notre existence temporelle, les différents maux qui nous atteignent. On doit avant tout remercier la providence divine qui a permis à la recherche médicale d’opérer de si grands progrès durant les décennies qui nous ont précédées. Mais tous ces remèdes n’ont que très peu de valeur si nous ne sommes pas d’abord conduits à Jésus-Christ, celui qui nous accorde la vie éternelle, celui qui nous délivre de la mort spirituelle.
Dans l’Ancien Testament, nous trouvons un exemple de ce renversement de priorité en la personne du roi de Juda Asa, pourtant décrit comme un roi qui « fit ce qui est bien et droit aux yeux de l’Éternel son Dieu » (1 R 15.11). Il est dit à son sujet : « La trente-neuvième année de son règne, Asa eut les pieds atteints d’une très grave maladie; toutefois, même pendant sa maladie, il ne rechercha pas l’Éternel, mais consulta les médecins » (2 Ch 16.12).
La protection de la vie commence par la protection des enfants, avant même leur naissance : protection physique, hygiénique, protection morale et émotionnelle également. La mort et la maladie de petits enfants ne sont pas toujours inévitables, même si souvent elles frappent sans que l’on comprenne pourquoi. Parfois, c’est la nonchalance des parents qui est responsable de la souffrance et de l’agonie de ces petits : les vaccinations ne sont pas prises au sérieux, les délais requis pour faire opérer les contrôles médicaux nécessaires ne sont pas respectés, alors que les soins médicaux sont disponibles. Des mesures hygiéniques élémentaires ne sont pas appliquées.
Bien sûr, la connaissance médicale et des cliniques bien équipées avec du personnel bien formé ne sont pas partout disponibles dans le monde. Parfois, ces infrastructures sont présentes, mais sont détruites à un moment donné par la méchanceté d’hommes qui n’ont aucun respect pour la vie humaine créée par Dieu. Les guerres civiles permanentes non seulement détruisent, mais empêchent toute reconstruction. On y voit même des adolescents, voire des enfants d’à peine onze ans chefs de guerre sans pitié, exécutant ou martyrisant des populations entières. Ils ont grandi sans une autorité parentale reflétant l’autorité du Dieu souverain; peut-être ont-ils été abandonnés, ou sont devenus très tôt orphelins. Les ténèbres de la violence et de la terreur ont été leur seul pain, et à leur tour ils l’exercent sur d’autres, dans un tragique cercle vicieux.
8. La vocation des chrétiens←⤒🔗
L’attitude du chrétien responsable devant Dieu est, en contraste, de considérer qu’il est dépositaire du don de la vie fait par Dieu. Nous sommes les intendants des dons de Dieu, en premier lieu du don de la vie. La manière dont nous conduisons notre véhicule ou notre moto, dont nous respectons les règles du code de la route, les mesures de sécurité que nous prenons dans l’entreprise que nous dirigeons, la manière dont nous nous alimentons, comment nous protégeons notre environnement, tout cela fait partie de l’intendance des biens qui appartiennent à Dieu et dont il a fait de nous les gérants. Nous lui devons des comptes, au vu des principes qu’il édicte dans sa Parole.
Ainsi, les chrétiens ont reçu un appel divin : celui de favoriser dans leur environnement immédiat et plus large la mise en œuvre de mesures de protection de la vie humaine. À cet égard, leur contribution dans la législation de leurs pays respectifs devrait être déterminante, car le christianisme témoigne d’une réalité fondamentale : celle du Royaume de Dieu, annoncé et vécu par Jésus-Christ au milieu des hommes de son temps durant son incarnation, son ministère terrestre. Ce Royaume est éternel, il ne peut être confondu avec les royaumes ou les états terrestres au sein desquels nous vivons. Mais les normes qui prévalent au sein de ce Royaume sont les mêmes dont nous devons faire la promotion au milieu des circonstances et des sociétés qui sont les nôtres.
Au fur et à mesure que nous témoignons concrètement de ces normes, que nous nous efforçons de les appliquer, le Royaume des cieux devient une réalité visible aux yeux des hommes. Certes jusqu’au retour glorieux du Roi éternel, Jésus-Christ, le Royaume trouvera des ennemis sur son chemin, une opposition féroce. Mais notre joie, en tant que chrétiens, est de continuer à rechercher ce Royaume et sa justice, en sachant que celui qui en est le Maître viendra l’instaurer sous sa forme définitive, comme il l’a promis à ses disciples. Alors nous jouirons d’une vie restaurée sans que l’ombre de la mort ne nous trouble aucunement.