Cette méditation sur le Psaume 121 a pour sujet la sécurité des pèlerin du Seigneur en route vers la nouvelle Jérusalem, sous la protection de Dieu qui ne dort ni ne sommeille.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

Psaume 121 - La cheville foulée

« Cantique pour les montées. Je lève les yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours? Le secours me vient de l’Éternel qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra pas que ton pied chancelle; celui qui te garde ne sommeillera pas. Voici, il ne sommeille ni ne dort, celui qui garde Israël. L’Éternel est celui qui te garde, l’Éternel est ton ombre à ta main droite, pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit. L’Éternel te gardera de tout mal, il gardera ton âme; l’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et à toujours. »

Psaume 121

« Vous observerez pour les mettre en pratique tous les commandements que je vous donne aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez et que vous entriez en possession du pays que l’Éternel a juré de donner à vos pères. Tu te souviendras de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour reconnaître ce qu’il y avait dans ton cœur et si tu observerais ses commandements, oui ou non. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi, et ton pied ne s’est pas enflé pendant ces quarante années. Reconnais en ton cœur que l’Éternel, ton Dieu, t’éduque comme un homme éduque son fils. Tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. Car l’Éternel, ton Dieu, va te faire entrer dans un bon pays, pays de cours d’eau, de sources et de nappes souterraines qui jaillissent dans les vallées et dans les montagnes; pays de froment, d’orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers; pays d’oliviers et de miel; pays où tu mangeras du pain sans avoir à te rationner, où tu ne manqueras de rien; pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu extrairas le bronze. Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné. »

Deutéronome 8.1-10

La confiance du psalmiste semble mal placée. Devons-nous véritablement croire qu’aucun Israélite voyageant à Jérusalem n’allait se tordre la cheville sur les cailloux du chemin? Il est certain que les chrétiens actuels se font des entorses aussi souvent que les non-croyants; même lorsque nous sommes en route pour l’église, nous n’avons pas la garantie d’éviter les accidents de voiture.

Après leur exode d’Égypte, le peuple d’Israël séjourna quarante ans dans le désert avant d’arriver à la terre promise. Ce désert était rempli de pierres et de terrains rocailleux, si bien qu’une simple marche était difficile, même périlleuse. Pourtant, à la fin du périple, Moïse put rappeler au peuple que « ton pied ne s’est pas enflé pendant ces quarante années » (Dt 8.4). Cela signifie, au minimum, que le peuple ne s’était fait aucune entorse! Leur Dieu ne sommeillait ni ne dormait; il préservait les siens de peur que leurs pieds ne heurtent une pierre (Ps 91.12). Alors que le psalmiste pense à la route vers Jérusalem, il exprime sa certitude que le Seigneur demeurera tout aussi attentif.

Notre Seigneur Jésus-Christ chanta aussi ce cantique des montées, peut-être même lorsque les soldats l’obligèrent à gravir le chemin vers le Golgotha. Rien ne nous dit qu’il s’est tordu la cheville en route, mais à l’arrivée il fut cruellement cloué sur la croix, les pointes traversèrent ses pieds et ses mains, puis la croix retomba lourdement dans le trou creusé pour elle. N’est-ce pas bien pire qu’une entorse à la cheville?

Si cela arriva, ce n’est pas parce que le Seigneur Dieu s’était endormi ni parce qu’il était distrait. Cela se produisit plutôt parce que Dieu, en pleine connaissance de cause, fit subir au Christ la peine que méritaient nos péchés. On pourrait croire qu’une telle colère aurait complètement anéanti Jésus. Tel ne fut pas le cas. Jésus supporta courageusement la colère de Dieu, puis donna sa vie et ressuscita triomphalement le troisième jour. Lorsqu’il se releva, il marcha librement sur ses pieds percés, ce qui prouve que Dieu n’était plus en colère à cause de nos péchés.

Désormais, le Christ ressuscité dirige tous les détails de notre vie en y apportant un soin parfait. Parfois, il permet une entorse ou un os brisé. Cependant, il ne le permet pas comme punition pour nos péchés. Au lieu de cela, il utilise les épreuves de la vie pour nous former à être de meilleurs voyageurs pendant que nous poursuivons le chemin vers la nouvelle Jérusalem.

Ainsi, chaque pas chancelant atteint l’objectif fixé par Jésus et nous rapproche un peu plus de notre arrivée sains et saufs.