27^e jour du 3^e mois

« En effet, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres. »

Romains 12.4-5
Lecture : Romains 12.1-8

Nous sommes constamment menacés, soit par un individualisme excessif, soit par le collectivisme totalitaire. Le premier réduit la vie sociale et communautaire en des unités autosuffisantes, indifférentes à autrui et aux besoins de l’ensemble. Le second finit par amalgamer — et finalement par annihiler — la personne dans une masse amorphe, anéantissant de la sorte toute personnalité. La tension moderne entre l’individualisme et le collectivisme est la tension la plus réelle et la plus dangereuse pour une société à la dérive.

L’Église, communauté de Dieu, n’est pas partisane du premier ni favorable au second. Elle est appelée à être un corps cohérent et un organisme harmonieux. Le membre de l’Église n’est ni une unité individuelle autosuffisante ni un élément perdu dans une masse impersonnelle. Par définition, il est un membre vivant de l’ensemble, en communion avec autrui et même dépendant de lui.

Comme la main ne peut pas se passer ni fonctionner sans le concours d’autres membres du corps, ainsi le chrétien vivra spirituellement dans l’organisme des croyants : l’Église, qui est plus qu’une organisation sociale.

Par définition, un organe du corps, l’œil ou la main, est un membre unique, jamais interchangeable. De la même manière, le membre de la communauté de Dieu occupe une place éternelle, unique et distincte. Dans l’Église, la tension entre l’individualisme et le collectivisme disparaît ou se résout. L’Église fidèle offre aux chrétiens l’unité sociale et l’individualité personnelle qui sont satisfaisantes à tous égards. La communion des rachetés de Jésus-Christ offre une unité et une individualité qui édifie la société au lieu de la détruire.

Prière

Père, les hommes, depuis tous les siècles, ont rêvé de la société idéale. Nous savons qu’aussi longtemps que le péché persistera, le désordre social sera permanent. Accorde à ton Église fidèle la grâce de témoigner de l’inauguration d’un ordre social nouveau en et par le Christ. Accorde-nous, nous t’en prions, un avant-goût de la véritable communauté en faisant de nous les membres du corps du Christ. Amen.