Cet article sur Ruth 1.11 a pour sujet l'amertume de Noémi qui a découragé Orpa et Ruth de se joindre au peuple de Dieu. Ruth a cependant trouvé la grâce et a fait la belle confession de se joindre au peuple de Dieu.

2 pages. Traduit par RC

Ruth 1 - Retournez chez vous!

« Noémi dit : Retournez, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris? »

Ruth 1.11

Salut signifie santé, sécurité, refuge. On peut s’attendre à trouver tout cela dans l’Église, l’assemblée du peuple de Dieu, car c’est là où la réconciliation et l’expiation sont promises et accordées en Jésus-Christ. C’est là où une personne peut trouver refuge quand les tempêtes de ce monde font rage, quand la famine, les calamités, la maladie sévissent. Dans l’Église, Jésus nous revêt de sa justice et de sa sainteté par sa Parole et son Esprit.

C’est la raison pour laquelle il est très décevant de voir Noémi recommander à ses belles-filles de rester en Moab. Elle rate une occasion en or de témoigner du fait que le Seigneur protège les étrangers et soutient les veuves. Au lieu de dire « Retournez », Noémi aurait dû encourager Orpa et Ruth à se joindre à elle, à revenir avec elle dans le pays où demeure le Seigneur, lui qui est le refuge de son peuple; dans le pays où le peuple attend le Rédempteur, le Roi Messie. Mais non, au contraire, elle est remplie d’amertume et s’apitoie sur elle-même. Certes, elle leur souhaite que l’Éternel use de bienveillance envers elles et qu’il leur donne à toutes un mari, mais elle ne leur dit rien au sujet de la grâce du Seigneur.

Orpa retourne vers son peuple et vers ses faux dieux. Elle retourne au pays où il n’y a aucune promesse de salut. Noémi est un obstacle pour l’avancement de l’œuvre du Seigneur Jésus qui rassemble son Église. Elle est une offense, une pierre d’achoppement pour ces deux femmes de Moab. Noémi bloque l’œuvre du Seigneur et ne contribue pas à faire grandir son Royaume.

Malheur à nous si nous ne témoignons pas du Seigneur quand nous en avons l’occasion. Nous ne savons pas quel est le plan de Dieu pour nos voisins, nos collègues de travail, nos familles ou les autres personnes que nous rencontrons régulièrement. Noémi ne connaît pas non plus le plan du Seigneur pour Ruth. C’est pourtant sa vocation, comme c’est aussi la nôtre, de confesser le nom du Seigneur devant tous les hommes et de les appeler à se joindre à l’assemblée du peuple de Dieu, là où nous pouvons goûter aux bénédictions de l’alliance.

Notre responsabilité, c’est d’appeler les autres à se joindre à nous, non pas parce que nous sommes mieux que les autres, mais parce que c’est en Dieu que se trouvent le refuge et le salut. Dans l’Église, nous goûtons à l’abondance de l’amour et de la grâce de Dieu. Les opprimés voient sa justice, les captifs sont libérés, les affamés sont nourris, ceux qui sont courbés ou qui tombent sont relevés. Dans l’Église, il y a place pour les déprimés et les opprimés, car c’est là où le Seigneur accorde son salut.

Ruth la Moabite l’a bien saisi. C’est pourquoi elle s’oppose au refus de Noémi et lui dit : « Ne me pousse pas à te quitter, à me détourner de tes pas! Où tu iras, j’irai; où tu demeureras, je demeurerai, ton peuple est mon peuple, et ton Dieu est mon Dieu » (Rt 1.16). Quand nous prenons en considération les circonstances entourant la confession de Ruth, nous voyons bien les merveilles de la grâce et de la miséricorde de Dieu. Ruth fait une bonne et belle confession malgré le mauvais exemple de sa belle-mère.