Cet article contient des textes et méditations sur le mariage pouvant être utiles pour la liturgie.

Source: Homme et femme il les créa. 6 pages.

Textes sur le mariage

  1. Ensemble
  2. Pour la vie
  3. Une seule chair
  4. Fidélité
  5. Les égards
  6. L’enfant
  7. Demain
  8. Souviens-toi…

1. Ensemble🔗

« Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide semblable à lui » (Gn 2.18).

Le Créateur lui-même a voulu et institué le mariage. En formant l’homme et la femme, il a voulu qu’ils s’appartiennent totalement l’un à l’autre.

Il faut rompre leur solitude spirituelle et physique et qu’ils puissent partager leur travail et leur repos, leurs jours et leurs nuits, leurs souffrances et leurs joies; qu’ils reçoivent et portent ensemble leur vie d’homme tout entière, et qu’en aucun domaine de leur existence ils ne soient condamnés à l’isolement.

Voilà ce que Dieu a jugé bon. Ne prenez pas à la légère sa volonté qui nous prouve que nul n’a le droit de renoncer au mariage sans vocation particulière. Rester célibataire par nonchalance, par amour de ses aises ou de l’argent, par peur du risque et des responsabilités, c’est désobéir à l’ordre de Dieu.

2. Pour la vie🔗

« Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Mt 19.6).

« Le Seigneur a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse » (Ml 2.14).

Dieu vous appelle à vous unir. Si vous vous confiez en lui, la décision que vous prenez est votre réponse à cet appel. Certes, il vous laisse la responsabilité de votre décision, mais par sa bénédiction il la rend inviolable et s’en constitue le témoin.

Une fois votre engagement pris, sachez que c’est lui qui vous unit jusqu’à la mort.

Ce dessein de Dieu à votre égard et sa volonté sont pour vous non pas un joug ou une prison, mais la merveilleuse liberté que vous avez de vous aimer et de vous garder la foi jurée.

3. Une seule chair🔗

« Adam connut Ève, sa femme » (Gn 4.1).

« L’homme s’attachera à sa femme et ils seront une seule chair. Ils ne sont plus deux, mais un » (Mc 10.7-8).

« Jouis de la vie avec la femme que tu aimes » (Ec 9.9).

« L’amour est fort comme la mort » (Ct 8.6).

La volonté du Créateur, le don qu’il vous accorde, est de faire désormais de vous deux une seule chair, c’est-à-dire un seul être.

Il faut prendre au sérieux cette expression. C’est la vocation à laquelle les époux doivent répondre. Cette vocation les amène à considérer sans mauvaise conscience et sans crainte la communion corporelle, affective et spirituelle de l’homme et de la femme et à la recevoir comme une grâce de Dieu.

L’union physique crée entre deux êtres un alliage, une unité que rien ne peut défaire. Il se passe là autre chose que la satisfaction d’un appétit. Ne traitez pas à la légère une pareille union. Elle est le creuset où se moule le visage conjugal.

Cependant, soyez en garde dès le début contre l’entraînement d’un désir sans frein; qu’il ne soit jamais pour vous le but, mais le moyen de réaliser plus complètement votre unité. Ne cherchez pas le plaisir, mais l’unité. Sinon vous seriez vite déçus de ne pas trouver devant vous un vis-à-vis, une personne que Dieu vous donne tout entière, comme il vous donne tout entier à elle, là où vous avez d’abord cherché un corps.

Cette unité conjugale, vous pouvez, vous devez la rechercher complètement. Aucun doute : une véritable entente physique aide à l’entente spirituelle; elle est nécessaire à l’épanouissement de la vie conjugale. Il n’y a point de honte à en être heureux. Il faut saisir pleinement ce qui est à la fois l’ordre et le don que le Créateur fait à l’homme et à la femme d’être une seule chair, un seul être.

L’acte sexuel est, selon la Bible, une connaissance que l’homme et la femme font l’un de l’autre.

L’homme connaît alors sa femme dans sa tendresse la plus intime. Et il est connu par elle, comme il n’est connu par personne d’autre.

C’est la joie intime de l’homme de pouvoir penser : elle est la seule que je connaisse ainsi et qui me connaisse ainsi. Les époux sont donc liés par un grand secret qu’ils partagent : celui de leur existence corporelle.

Veillez sur ce secret.

4. Fidélité🔗

« Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, en se livrant lui-même pour elle » (Ép 5.25).

« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur » (Ép 5.22).

« Tu ne commettras point adultère » (Ex 20.14).

N’oubliez jamais que le péché s’est glissé entre Adam et Ève, entre tous les époux de la terre, et qu’il menace à chaque instant la plus parfaite des unions conjugales.

Mari, ne te fais pas illusion sur toi-même ni sur ta femme. Ne la mets pas sur un piédestal.

Femme, ne rêve pas que tu sauveras ton mari par ton amour ou qu’il te sauvera par le sien.

Gardez-vous de tout romantisme.

Vous avez besoin l’un pour l’autre de l’amour et de la patience de Jésus-Christ lui-même. Vous ne vous rejoindrez qu’en renonçant à vous-mêmes et en vous oubliant sans cesse.

Le mariage peut être une magnifique école d’obéissance et de foi, comme aussi un chemin de désobéissance et d’amertume. Cela semble surprenant, mais il ne faut pas moins que la miséricorde de Dieu en Jésus-Christ, pour que le meilleur homme et la meilleure femme puissent se rejoindre et marcher ensemble comme Dieu le veut.

Malgré toutes les égalités proclamées, l’homme ne pourra éviter d’être un tyran pour sa femme s’il ne la dirige pas avec l’amour dont use Jésus-Christ à l’égard de son Église ni la femme éviter d’être l’esclave de son mari ou de le tyranniser, si elle n’a pas pour lui la soumission confiante de l’Église à son Seigneur.

Chaque jour d’irréparables fissures se produisent si le pardon du Christ n’est pas entre les époux pour enlever au fur et à mesure ce qui les sépare.

La fidélité n’est pas celle de vos actes seulement, mais aussi celle de vos regards et de vos pensées. Souvenez-vous de la parole de Jésus : « Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère avec elle dans son cœur » (Mt 5.28).

En toutes choses, mais dans la vie conjugale spécialement, pour savoir ce que vous devez être, voyez ce que Dieu lui-même a été pour vous. Vous vous supporterez comme il vous supporte. Vous vous pardonnerez comme il vous pardonne. Vous serez fidèles comme il est fidèle.

5. Les égards🔗

« Prévenez-vous par des égards réciproques » (Rm 12.10).

Il ne suffit pas d’être fidèle. Bien des hommes installés dans leur égoïsme s’estiment quittes envers leur femme, parce qu’ils n’en fréquentent aucune autre. Parfois même, ils estiment inconsciemment acquérir de la sorte le droit de la tyranniser et de la faire souffrir. De quoi se plaint-elle? Ne suis-je pas un mari « comme il faut »?

On peut se demander si cette indifférence, ce manque d’égards et cette supériorité satisfaite du mari « fidèle » ne sont pas aussi cruels pour la femme qu’une infidélité.

Aie des égards envers ta femme : traite-la toujours comme une personne nouvelle, unique, irremplaçable, comme une créature de Dieu qui t’est confiée pour aujourd’hui. Ne t’habitue pas à elle. Ne te laisse pas aller. Tiens-toi devant elle comme tu te tiendrais devant un grand de ce monde. Ta femme est au moins aussi importante, elle a droit à autant d’égards, à autant de déférence que lui. Que la présence de ta femme t’empêche absolument d’être négligé dans ta tenue ou vulgaire dans ton langage.

Et toi, femme, ne va pas insensiblement penser que ta fidélité te dispense d’être affectueuse, et gaie, et tendre, et belle.

L’un et l’autre, ne croyez pas que la fidélité de votre conjoint vous donne le droit d’user et d’abuser de sa patience dans les mille détails de l’existence quotidienne. Cette patience risque toujours de se lasser et cette lassitude peut conduire à l’indifférence qui ruine la substance même du mariage. Si vous ne voulez pas vivre un seul jour côte à côte par vertu ou par habitude, rappelez-vous que la flamme de l’amour a toujours besoin d’être entretenue.

Le manque d’égards est un signe de déclin de l’amour, mais il peut aussi provoquer ce déclin. Les égards sont, au long des années, la chose la plus nécessaire.

6. L’enfant🔗

« Croissez et multipliez, remplissez la terre et soumettez-la » (Gn 1.28).

« Les enfants sont un héritage donné par le Seigneur; le fruit des entrailles est une récompense » (Ps 127.3).

« Toutes les familles de la terre seront bénies en Jésus-Christ » (Ac 3.25).

L’enfant n’est pas seulement l’un des buts du mariage, mais aussi sa récompense, sa consécration. L’unité des deux époux se manifeste en cet être nouveau, mystérieusement composé par Dieu du père et de la mère.

Ainsi, par le moyen de l’union conjugale, le monde continue et l’histoire poursuit son cours jusqu’à l’avènement du Royaume de Dieu.

Ces enfants ne sont pas pour vous seulement, ils sont pour Jésus-Christ. Responsables de leur âme, il vous appartient de les conduire à lui, car il est leur Seigneur comme le vôtre. En les appelant à la vie, vous en faites les objets de la miséricorde de Dieu et c’est pour sa gloire que vous les élèverez.

Quand vous aurez compris cela, il se peut que Dieu vous accorde des enfants qui seront votre gloire et votre bonheur sur la terre.

« Ta femme sera comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison; et tes enfants comme des plants d’oliviers autour de ta table » (Ps 128.3).

Responsables de l’âme des enfants que Dieu vous confie, vous l’êtes aussi des forces et des ressources que vous recevez de lui pour les élever. La question de leur nombre vous engage donc personnellement. Gardez-vous autant de le restreindre par peur, paresse ou égoïsme, que de le laisser s’accroître inconsidérément.

Il est des temps où, par égard pour la santé de la femme, et pour le bien des enfants, les époux, sans renoncer à l’union conjugale, éviteront la procréation.

Ils ne se refuseront pas l’un à l’autre, mais se souviendront de la parole de Paul : « La femme ne dispose pas de son corps, mais c’est le mari. Le mari ne dispose pas de son corps, mais c’est la femme » (1 Co 7.4).

7. Demain🔗

« Toute chair est comme l’herbe, mais la Parole de Dieu demeure éternellement » (És 40.6-7).

« Tout est à vous, le monde, la vie, la mort, les choses présentes ou les choses à venir. Tout est à vous, et vous êtes à Christ, et Christ est à Dieu » (1 Co 3.22-23).

À mesure que passeront les années et qu’approchera l’automne de votre vie, vous vous attacherez toujours plus à ce qui ne passe pas. Vous ne subirez pas simplement votre destin, mais vous songerez qu’à travers tout ce qui vous arrive, Dieu veut vous faire parvenir à la lumière de l’éternité.

Trois choses demeurent, écrit saint Paul, après la fin de toutes les autres : la foi, l’espérance et l’amour.

Homme et femme, aimez Dieu, aimez-vous devant lui et en lui. Cherchez premièrement son Royaume et sa justice. Puisez chaque jour dans l’Écriture sainte la vérité et la force nécessaires. Et soyez les pierres vivantes de l’Église de Jésus-Christ. Que votre joie la plus profonde soit de recevoir ensemble, dans la maison de Dieu, la bonne nouvelle de sa grâce, le pain et le vin de la Cène.

Et ce que Dieu vous aura donné, vous le donnerez à votre tour à vos enfants, et aux enfants de vos enfants.

Le rayonnement de votre foyer sera une bénédiction pour tous ceux que vous rencontrerez et un témoignage rendu à celui qui ne cessera jamais d’être l’hôte et le Maître de votre maison.

8. Souviens-toi…🔗

« Lorsque tu fais un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir » (Ec 5.3).

Mari,

Tu as promis d’aimer ta femme, de la respecter, de la protéger, de vivre avec elle dans la vérité, de lui demeurer inviolablement attaché dans les bons et dans les mauvais jours, dans la santé et dans la maladie, dans la prospérité et dans la détresse et jusqu’à la mort, comme c’est le devoir d’un mari fidèle, selon la Parole de Dieu.

Femme,

Tu as promis d’aimer ton mari, de te soumettre à lui librement, de le seconder de toutes tes forces, de vivre avec lui dans la vérité, de lui demeurer inviolablement attachée, dans les bons et dans les mauvais jours, dans la santé et dans la maladie, dans la prospérité et dans la détresse et jusqu’à la mort, comme c’est le devoir d’une femme fidèle, selon la Parole de Dieu.