Cet article a pour sujet le transgenrisme qui rejette le Dieu créateur, alors que la Bible nous révèle la dualité Créateur/créature et la distinction binaire entre l'homme et la femme.

8 pages. Traduit par Paulin Bédard

Translogique

  1. Un appel à la violence
  2. Le rejet du vrai Dieu
  3. L’hystérie transgenre
  4. Des paroles de sagesse
  5. Le non-binaire et ses effets sur la sexualité
  6. Le binaire
  7. Des paroles d’amour

1. Un appel à la violence🔗

Une fois que la fusillade commence, il n’y a plus guère de place pour une conversation rationnelle.

Hélas, récemment à Nashville, Tennessee, une femme perturbée de 28 ans, se disant de sexe masculin, est entrée dans la Covenant School, qu’elle avait fréquentée dans sa jeunesse, et a exécuté trois adultes et trois enfants de neuf ans : Evelyn Dieckhaus, Mike Hill, William Kinney, Katherine Koonce, Cynthia Peak et Hallie Scruggs. Nous notons les noms des personnes abattues et prions pour leurs familles endeuillées.

Récemment, les progressistes ont lancé un appel à la violence. Déjà, les discours violents et le refus du dialogue se sont emparés des campus universitaires, où les cris et les menaces physiques mettent fin à toute conférence conservatrice. Cet état d’esprit vicieux peut conduire certains à la violence physique, comme ce fut apparemment le cas à Nashville.

Dans l’émission « The View » diffusée sur ABC, l’actrice Jane Fonda a récemment déclaré que les femmes n’allaient pas reculer sur la question du droit à l’avortement. Si leurs marches et leurs protestations sont inefficaces, Fonda a suggéré qu’elles aient recours au « meurtre »1. De manière encore plus explicite, Steven Shaviro, professeur à Wayne State, a affiché son point de vue sur la liberté d’expression sur le campus :

« Bien que je ne préconise pas la violation des codes pénaux fédéraux et nationaux, je pense qu’il est bien plus admirable de tuer un orateur raciste, homophobe ou transphobe que de le faire taire.2 »

Les violences de Nashville ont-elles marqué le début d’une opposition impitoyable et meurtrière à l’égard de tous ceux qui défendent des valeurs conservatrices ou chrétiennes?

La réaction à l’incident de Nashville a pris le pays par surprise. Plutôt que de reculer devant l’horreur de ces six meurtres, les militants transgenres n’ont pas fait porter la responsabilité sur Audrey Hale, la tueuse perverse, mais l’ont plutôt rejetée sur les victimes qu’elle avait choisies. La communauté transgenre utilise cet incident pour exiger la fin de « l’histoire d’amour » des conservateurs avec les « écoles religieuses radicales ». Dans notre société à l’envers, les victimes ciblées sont devenues les victimes de représailles politiques. Eli Erlick, qui s’est récemment vanté de fournir des hormones de sexe opposé à des enfants, a publié un gazouillis citant des accusations d’abus à l’Église presbytérienne Covenant de Nashville en 2013, bien qu’il n’ait présenté aucune base factuelle pour fonder cette rumeur3.

2. Le rejet du vrai Dieu🔗

Il ne faut pas s’étonner que la violence et les fausses accusations poussent comme de la mauvaise herbe dans une culture qui rejette l’autorité, les lois ou l’existence de Dieu. Les chrétiens deviendront la cible de la haine et de la violence. S’il n’y a pas de Dieu qui soit la source ultime de la moralité, alors les êtres humains se désigneront eux-mêmes comme cette source faisant autorité. S’il n’y a pas de source de vérité ultime, il n’y a pas de structure limitant le comportement humain.

Lorsque la foi en Dieu disparaît, elle n’est pas remplacée par une abstraction raisonnable. Au lieu de cela, toutes sortes de choses s’engouffrent dans la brèche : superstition (37 % des adultes de moins de 30 ans croient en l’astrologie), cultes de la personnalité, théories du complot et conviction que nous sommes désormais des dieux qui peuvent sauver la planète et changer de sexe à volonté.

Avons-nous atteint un point de non-retour?

3. L’hystérie transgenre🔗

Le 1er avril 2023, après le massacre de Nashville, le président américain a fait une déclaration troublante sur la sexualité des transgenres :

« En cette journée de la visibilité des transgenres, nous voulons que vous sachiez que nous vous voyons tels que vous êtes : créés à l’image de Dieu et méritant la dignité, le respect et le soutien. Les Américains transgenres façonnent l’âme de notre pays…4 »

Le président a raison de dire que les êtres humains sont faits à l’image de Dieu, mais il oublie le récit des Écritures sur la chute par l’entrée du péché, qui déforme cette image. Nous devons connaître la véritable image, savoir comment la chute l’a déformée et comment Dieu prévoit de la restaurer. Pouvons-nous « façonner l’âme de notre nation » sur une nature humaine profondément perturbée, tout en proposant comme réponse simpliste à tous les maux l’interdiction des armes à feu?5 Ne devons-nous pas considérer, de toute urgence, les facteurs qui contribuent à ce que de nombreuses âmes passent leur colère et leur désarroi sur les petits enfants d’autrui?

Une étude publiée dans Archives of Sexual Behavior [Archives du comportement sexuel] confirme la conclusion sensée que de nombreux observateurs de l’hystérie « transgenre » ont tirée depuis longtemps concernant la nature sociogénique de l’identité sexuelle déviante. L’étude montre que les jeunes ayant des antécédents de problèmes de santé mentale sont particulièrement susceptibles de prendre des mesures de transition sociale et médicale6. Ces jeunes étaient, de manière disproportionnée (75 %), des femmes naturelles. Abigail Favale, doyenne des sciences humaines à l’université Fox et mère de quatre enfants, autrefois féministe radicale, a écrit un livre pour nous ramener à une réflexion saine sur le sexe7. Pour définir le masculin et le féminin, elle parle de « potentialité générative » (l’objectivité du sperme masculin et de l’utérus féminin) qui est essentielle à la différenciation sexuelle8. Seuls les hommes peuvent produire du sperme. Seules les femmes ont un utérus. Elle estime que les hommes qui essaient de se présenter comme des femmes ne font que représenter ce qu’ils pensent que les femmes sont, et non ce qu’elles sont réellement. Ils essaient de devenir une dame peinte en objet sexuel plutôt qu’un être humain capable de porter des enfants et compétent pour le faire, ce qui est d’une importance cruciale. La féminité est un trésor à protéger et à défendre, et non un objet à imiter et à pervertir.

Favale affirme que le féminisme a fini par détruire la féminité naturelle parce qu’il voulait transformer les femmes en hommes. Parce que notre monde a réduit le sexe à une simple apparence et à la recherche du plaisir, un changement de sexe peut sembler réalisable. Cependant, en fin de compte, une telle tentative n’a pas de sens et est donc mentalement destructrice et perverse9. Les hommes réels font de mauvaises femmes. Si vous devez absorber des hormones et subir des opérations chirurgicales pour changer votre apparence et enlever vos organes génitaux, alors vous serez toujours un imposteur, d’où le nombre croissant de détransitionneurs dévastés. Une telle image déformée ne peut être dérivée de l’Écriture ni trouver son origine dans le vrai Dieu ou dans la sexualité humaine objective qu’il a créée. Essayer de devenir le sexe opposé est une invention imag-inaire confuse qui nous égare totalement. Nous construisons l’âme de la nation sur un pur fantasme, sur ce que les hommes dysfonctionnels imaginent que les femmes sont10. Comme dans l’histoire des Habits neufs de l’empereur, nous avons besoin de quelques voix innocentes ayant le courage de dire l’évidence. Au lieu de cela, nous en sommes arrivés à un point où le fait d’énoncer l’évidence nous vaut d’être qualifiés de « transphobes » et d’être traités comme des incapables mentaux méritant la mort11.

Lors d’une conférence de presse tenue trois jours après la tuerie, Karine Jean-Pierre, attachée de presse de la Maison-Blanche, n’a nommé aucune des victimes et n’a pas identifié la meurtrière, Audrey Hale. La porte-parole de Joe Biden a toutefois déclaré que « nous sommes de tout cœur avec la communauté transgenre qui est attaquée en ce moment12 ». En réalité, ils sont à l’attaque, critiquant sévèrement les chrétiens qui s’opposent à la castration des enfants, par exemple.

Nous devons donc nous demander ce que les croyants chrétiens peuvent apporter à cette culture en implosion sans être accusés d’attaquer sans pitié les citoyens transgenres.

Nous apportons deux choses : des paroles de sagesse éclairante et des paroles d’amour authentique.

4. Des paroles de sagesse🔗

« L’image de Dieu » biblique, un terme que le président Biden ne comprend pas, est la sage création de Dieu qui confère à l’individu son importance et sa noblesse. Ces qualités trouvent leur origine dans l’œuvre de Dieu, le Créateur personnel et intelligent qui nous a créés à son image, homme et femme (Gn 1.26-27). Le Créateur donne une signification divine à la science, à la morale, aux objectifs à long terme, aux relations humaines significatives, bref, à tout!

Dieu établit des distinctions binaires dans toute sa création. C’est la clé de la créativité. Sans différence, nous n’aurions qu’une fadeur répétitive. Les termes « non-binaire » et « binaire », inventés par le libéralisme progressiste, correspondent en fait à un mode de pensée biblique et facilitent donc l’apologétique chrétienne. J’ai souvent utilisé les termes « monisme » et « dualité ». Dans un verset biblique de seulement 28 mots, l’apôtre Paul donne un résumé du cosmos. Cette description équilibrée et sage de l’univers créé donne un sens au monde dans sa profondeur et sa simplicité uniques :

« … eux qui ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen » (Rm 1.25)

5. Le non-binaire et ses effets sur la sexualité🔗

Dans ce verset, Paul parle de ceux qui adorent et servent la créature (ou la création). Cette phrase exprime la pensée moniste ou non binaire. La création est autocréatrice et s’explique d’elle-même. Tout est fait de la même chose, qu’il s’agisse de matière, d’esprit ou d’un mélange des deux. Il n’y a qu’un seul type fondamental d’existence autocréatrice. Si cela est vrai, « l’adoration » ne peut être rendue qu’à l’ordre créé. Si tout fait partie de la même substance divine, les distinctions ultimes sont, en principe, éliminées. Tout est non binaire dans son essence et donc tout est « dieu ». On pourrait appeler cela une « homocosmologie ». Cela conduit les êtres humains à se tromper complètement sur la nature de l’existence, en niant l’existence de Dieu. Sur cette base, ils construisent une fausse image de la sexualité moniste.

La foi biblique apporte de la clarté à ceux qui ne savent pas toujours ce qu’ils doivent croire. La révolution des années soixante a confronté la société à un mysticisme nouvel âge déroutant, mêlé à une sexualité païenne. À l’époque, un observateur progressiste de Harvard a qualifié ce mouvement de « transformation culturelle cataclysmique13 ». L’androgynie sexuelle a été introduite comme une expression significative du paganisme religieux. Le mot « androgynie » associe andros/masculin à gunè/féminin, ce qui fusionne les distinctions sexuelles en une entité non binaire. L’androgynie comprend l’homosexualité (deux hommes ensemble ou deux femmes ensemble jouant à la fois le rôle de l’homme et celui de la femme), la bisexualité, la culture drag-queen (où les hommes se déguisent en femmes dans une exagération flamboyante), le travestissement et le transgenrisme. Toutes ces activités sexuelles ont produit une grande confusion dans notre culture moderne. Nous pouvons voir le comportement sexuel, mais ce que nous ne voyons souvent pas, c’est la spiritualité androgyne qui accompagne la sexualité. Cette spiritualité rejette toute distinction entre nous et Dieu, faisant de l’homme la mesure du divin.

Peu de gens connaissent les mythes des dieux bisexuels ou androgynes ou des prêtres homosexuels et androgynes. Ces mythes existent depuis les anciennes religions de la nature mésopotamiennes et indo-européennes, ainsi que dans les mythes des Aborigènes australiens, des tribus africaines, des Indiens d’Amérique du Sud (les dieux aztèques assoiffés de sang) et des habitants des îles du Pacifique.

Mircea Eliade, le grand historien de l’époque, explique le sens spirituel de l’androgynie. C’est le sens païen de « l’image de Dieu », « une restauration symbolique… de l’unité indifférenciée qui a précédé la création14 ». Il affirme que l’androgynie dans les religions païennes est « une formule archaïque et universelle pour l’expression de la plénitude, la coexistence des contraires, ou coïncidentia oppositorum… symbolisant… la perfection15 ».

Quelle meilleure description de « l’image » non binaire pourrions-nous trouver aujourd’hui que celle proposée par le président américain?

6. Le binaire🔗

Paul parle ensuite de ceux qui adorent et servent le Créateur. Cette expression décrit une vision binaire de l’existence. La sagesse biblique présente un discours qui évite l’émotivité et la moralisation tout en pénétrant au cœur de la question. L’univers est l’œuvre d’un Créateur distinct qui l’a créé avec bienveillance, mais qui est séparé et différent de lui. Il existe donc deux types d’existence : le Créateur, qui est incréé, et tout le reste, qui est créé. Cette vision du monde célèbre la dualité ou le binaire parce qu’il y a deux sortes d’êtres personnels : Dieu qui est incréé et les êtres humains qui sont créés. Nous n’adorons comme divin que le Créateur personnel trinitaire, qui est distinct de la création qu’il a faite, et qui a placé la distinction dans l’essence de l’existence, révélant ainsi une hétérocosmologie fondée sur l’altérité et la différence. La masculinité est sainte et bonne. La féminité est un trésor à protéger et à défendre, et non un objet à posséder et à pervertir. Herman Bavinck (1854-1921), théologien néerlandais talentueux du 19siècle, a déclaré :

« La vraie religion se distingue par le fait qu’elle interprète la relation entre Dieu et le monde, y compris l’homme, comme celle entre le Créateur et sa création.16 »

Le Dieu binaire ou le Dieu autre est la source logique de l’intelligence. Le jeune et brillant scientifique Stephen Meyer affirme que, depuis la récente découverte du code génétique, de nombreux scientifiques considèrent désormais le hasard comme une explication inadéquate de l’existence17. Meyers souligne que le code génétique est un code :

« … une merveille sophistiquée de nanotechnologie de traitement de l’information par laquelle des codons nucléotidiques de trois lettres sont traduits en acides aminés qui sont assemblés en protéines. Et que la conception intelligente est la seule cause connue de l’origine de grandes quantités d’informations fonctionnellement spécifiées. Le théisme explique un ensemble d’événements métaphysiquement significatifs dans l’histoire de l’univers de manière plus simple, plus adéquate et plus complète que les principaux systèmes métaphysiques concurrents tels que le panthéisme et le déisme.18 »

Tout comme le logiciel d’un programme informatique renvoie à un programmeur, le code numérique de la molécule d’ADN suggère l’activité d’un esprit concepteur à l’origine de la vie.

Cela signifie que la conception originale d’êtres humains distincts, telle qu’elle est relatée dans la Bible, était un acte provenant d’une intelligence. Ainsi, lorsque Dieu dit à propos de son œuvre « qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Gn 2.18), il veut dire que l’univers ne pouvait pas fonctionner avec des hommes seuls. Adam avait besoin « d’une aide qui soit son vis-à-vis ». Dieu a donc créé la femme et, ensemble, ils ont pu entamer le processus de création de la civilisation sous la forme de bébés. Tout était alors « très bon » (Gn 1.31). « Le transgenrisme rejette les explications sur le commencement fondées sur Dieu, mais n’a pas d’ontologie sérieuse ou de théorie de l’être à mettre à la place. »

Cela n’est pas sans conséquences. Le transgenrisme, par définition, n’est pas « bon ». Il est également troublant sur le plan psychologique. Meyer décrit des étudiants de premier cycle qui ne s’intéressent à rien parce qu’ils ont fini par accepter que l’existence n’est rien d’autre que des atomes dans le vide, puis, avec Nietzsche, ils acceptent « l’existence rabaissée à un simple exercice pour mathématiciens19 ». C’est sans doute le cas de ceux qui croient que la sexualité dimorphique (masculin/féminin) est le fruit du hasard. Ces personnes sont susceptibles d’approuver la transsexualité. « Si, en revanche, dit Meyer, vous affirmez l’hypothèse de Dieu, alors l’univers ne reflète pas un simple hasard, mais l’œuvre et l’intention d’un Créateur.20 » Nous pouvons étendre cette hypothèse à la sexualité, en affirmant sa signification profonde et la sagesse qui nous a été donnée en tant qu’élément essentiel de l’image de Dieu.

Le transgenrisme est illogique. Il n’est pas surprenant que de nombreux adeptes du mouvement tombent dans la dépression et le désespoir. Leur esprit commence à se détacher de la réalité, alors que les détransitionneurs redécouvrent leur logique. Il y a de l’espoir.

7. Des paroles d’amour🔗

En ces temps de schisme et de violence croissants, il n’y a pas de meilleures paroles à entendre que celles-ci : « Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour » (1 Jn 4.8). Les personnes transgenres sont en quête d’amour et d’acceptation. Elles devraient savoir que le « wokisme » manque de l’élément essentiel qu’est l’amour. Il accuse, produit des victimes fières et actives, mais ne pardonne pas.

Les personnes transgenres doivent aussi savoir que le terme « amour » apparaît au moins 466 fois dans la Bible. La notion ultime qui définit l’univers est le principe de l’amour et personne ne peut rien y faire. Je ne veux pas dire qu’il n’y a pas de justice, pas de bien ou de mal. Nous savons tous qu’il existe une différence entre le bien et le mal. Toutefois, nous n’avons pas le droit de définir nous-mêmes ces deux réalités. En fin de compte, nous échouons tous à faire le bien et nous ne pouvons pas nous mesurer à la norme de Dieu. Dieu a prévu un moyen pour que nous soyons acceptés par lui. Comment cela est-il possible? Ce n’est pas évident.

Bernard d’Espagnat, lauréat du prix Templeton, parle de Dieu comme d’un Dieu hypercosmique, en dehors de l’espace et du temps et, en fait, créateur de l’espace et du temps. C’est ce Dieu qui est le créateur des 200 milliards de galaxies (chacune comptant un milliard d’étoiles) qui se trouvent à des milliards d’années-lumière. L’année-lumière correspond à la distance parcourue par la lumière en un an, soit environ 10 000 milliards de kilomètres. Il n’est donc pas étonnant que l’apôtre Paul déclare : « Car qui a connu la pensée du Seigneur, qui a été son conseiller? » (Rm 11.34). Comment pouvons-nous connaître un tel Dieu? Dans l’Ancien Testament, Job déclare à juste titre : « Voilà pourquoi je suis épouvanté en face de lui; quand j’y réfléchis, j’ai peur de lui » (Job 23,15). Jésus nous demande d’aimer ce Dieu redoutable : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force » (Mc 12.30). Dieu a conçu un plan « riche en bienveillance » (Nb 14.18). Cet amour s’est manifesté à Israël de mille manières différentes. Mais comment l’amour de Dieu se manifeste-t-il de manière personnelle au monde? Comment ce Dieu hypercosmique, qui se trouve derrière les billions d’années-lumière, montre-t-il son amour personnel à de minuscules êtres humains sur une minuscule planète Terre?

Dieu a conçu un plan. Dieu le Père a décidé d’envoyer la deuxième personne de la Trinité, le Fils, « bien-aimé » (Mt 17.5), pour revêtir la chair humaine pécheresse et sauver un monde déchu. Le verset le plus connu de la Bible, Jean 3.16, le dit clairement : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique. » Romains 5.8 réitère le message : « Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » Le Dieu hypercosmique, dont la pensée ne peut être connue, communique pourtant son amour personnel aux créatures humaines par le mystère de l’incarnation et de la croix, en prenant la chair humaine, en portant notre péché par la mort expiatoire du Fils sur la croix.

« Mais Dieu est riche en miséricorde et, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ — c’est par grâce que vous êtes sauvés » (Ép 2.4-5).
« Et cet amour consiste non pas en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et qu’il a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés » (1 Jn 4.10).

J’écris cet essai le soir du Vendredi saint. Jésus-Christ est le destructeur de la mort! Il est le Seigneur de la vie et celui qui donne l’amour. Par sa résurrection, Jésus est déclaré Fils de Dieu avec puissance. La mort n’a pas pu le retenir. La tombe n’a pas pu le retenir. Notre Sauveur a brisé les chaînes du péché et de la mort et, par sa résurrection, il a mis en lumière la vie et l’amour.

Cher lecteur, si vous n’avez pas encore trouvé un tel amour, il n’est pas trop tard pour entendre des paroles de sagesse et des paroles d’amour. Agenouillez-vous dans la repentance devant Dieu qui est à la fois votre Créateur intelligent et votre Sauveur aimant. Ensuite, cherchez-le dans sa parole, dans une Église qui prêche la Bible, dans un groupe de chrétiens. Dieu ne vous repoussera pas!

Notes

1. Heather Hamilton, « Congresswoman reports Jane Fonda to Capitol Police for call to “murder” anti-abortionists » [Une députée dénonce Jane Fonda à la police du Capitole pour avoir appelé au « meurtre » des anti-avortements], Washington Examiner, 14 mars 2023.

2. Alexa Schwerha « Professor Suspended After Writing That Killing “Right-Wing” Speakers Is “Admirable” » [Un professeur suspendu après avoir écrit qu’il était « admirable » de tuer des orateurs d’extrême droite], The Daily Caller, 27 mars 2023. On peut se demander comment quelqu’un peut assassiner un raciste sans enfreindre les codes pénaux fédéraux et nationaux, bien que ces codes s’érodent rapidement!

3. Aneeta Bhole, « Trans activists slam “radical religious schools” in response to Nashville mass shooting in which three 9-year-olds were killed » [Les militants transgenres dénoncent les « écoles religieuses radicales » en réponse à la fusillade de Nashville qui a coûté la vie à trois enfants de 9 ans], Daily Mail, 28 mars 2023.

4. Joseph R. Biden Jr., « A Proclamation on Transgender Day Of Visibility, 2022 » [Proclamation sur la journée de la visibilité des transgenres, 2022], The White House, 30 mars 2022.

5. Les armes à feu peuvent être bien utilisées, comme l’ont montré les deux braves policiers lors de la fusillade de l’école de Nashville, et comme l’a montré Joe Biden en déversant des milliards de dollars en Ukraine pour l’achat et l’utilisation d’armes à feu pour l’autodéfense contre la Russie. Dans un monde déchu, le juste usage de la force est essentiel.

6. Ben Bartee, « Study Confirms Trans “Social Contagion” Theory » [Une étude confirme la théorie de la « contagion sociale » trans], PJ Media, 3 avril 2023.

7. Abigail Favale, The Genesis of Gender: A Christian Theory [La genèse du genre : Une théorie chrétienne], Ignatius Press 2022.

8. Favale, 144-145.

9. Ibid.

10. Sam Janney, « Actual REAL WOMAN’s thread on how insulting Dylan Mulvaney is to REAL WOMEN is straight-FIRE » [Le fil de discussion d’une VRAIE FEMME sur l’insulte que représente Dylan Mulvaney pour les VRAIES FEMMES est tout simplement INCROYABLE], Twitchy, 6 avril 2023.

11. Id.

12. Kyle Morris, « White House says “trans community is “under attack” after Nashville shooting » [La Maison-Blanche déclare que la communauté transgenre est « attaquée » après la fusillade de Nashville], Fox News, 30 mars 2023.

13. Elizabeth Fox-Genovese, une féministe radicale titulaire d’un doctorat de Harvard et historienne américaine, qui a décrit les années soixante comme une « transformation catastrophique ».

14. Mircea Eliade, « Androgynes », The Encyclopedia of Religion, 277.

15. Eliade, Shamanism: Archaic Techniques of Ecstasy [Chamanisme : Les techniques archaïques de l’extase] (Princeton : Princeton University Press, 1972), 352.

16. Herman Bavinck, In the Beginning: Foundations of Creation Theology [Au commencement : Les fondements de la théologie de la création], Baker Books, 2000, p.24.

17. Stephen Meyer, Return of the God Hypothesis: Three Scientific Discoveries That Reveal the Mind Behind the Universe [Le retour de l’hypothèse de Dieu : Trois découvertes scientifiques qui révèlent l’esprit derrière l’univers], Harper Row, 2021, Meyer, p. 211.

18. Meyer, p. 298.

19. Leonard Sax, « The Ambiguity of the Evidence » [L’ambiguïté des preuves], Claremont Review of Books, automne 2021.

20. Ibid.